Chapitre 1

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Nanoki était loin de touuutttt, (tap) endormi contre un arbre dans une forêt isolée du monde. Un regardddddd (tap) sur elle la pesait même à travers son sommeil. Un regard venant une jeune femme aux longs cheveux ccccccchâtains (tap) qui se cachait derrière un arbre non loin d’elle. A plusieurs reprises, elle vouluttttt (tap) s’approchhhhhher (tap) de Nanooooooki, (tap) mais finissait toujours par revenir sur ses pas. Comme si l'endormi pouvait l’attaquer à tout moment. (rire)

(c'est parfait)

Les courts cheveux bruns de Nanoki bougeaient au rythme du vent, lui chatouillant le visage. Elle grimaça et chassa ses cheveux du revers de la main.

Elle ouvrit les yeux et les frotta. Elle observa les alentours, confuse et perturbée par l’atmosphère qui était des plus étranges. Sans oublier ce regard insistant. Avait-elle rêvé ?

— Qu’est-ce que…

Elle se leva avec une grimace. Depuis combien de temps était-elle là ? Plusieurs heures devaient s’être écoulées au vu de la douleur dans son dos. Elle toucha celui-ci du bout des doigts. Quand elle ramena ces derniers devant ses yeux, ils étaient poussiéreux.

Ce n’était rien comparé à ses fesses qui étaient recouvertes de terre. Nanoki épousseta le derrière de sa combishort bleu.

Elle se tourna enfin l’autre adolescente, qui, voyant qu’elle n’était pas discrète, sortit de derrière l’arbre. Elle garda néanmoins ses distances. Ce qui n’empêchait pas Nanoki de constater que sa robe rose était encore plus sale que sa tenue.

— Bonjour ? Sais-tu où nous sommes ? la questionna Nanoki.

— Non… répondit-elle sèchement.

Nanoki se racla la gorge, mal à l’aise. De toute évidence, l’adolescente ne l’appréciait pas. La connaissait-elle ? Après réflexion, elle avait le souvenir de l’avoir déjà vu.

Nanoki tenta de se rappeler où. Et aussi de fouiller dans ses derniers souvenirs afin de savoir ce qu'elle faisait dans une forêt. Cependant, elle avait beau se creuser les méninges, elle ne réussit qu’à avoir un mal de crâne.

— Je m’appelle Nanoki, et toi ?

L’adolescente sursauta, elle semblait avoir oublié la présence de son interlocutrice, plongée dans ses pensées.

— Daphné.

Nanoki se gratta la nuque. Elle détourna le regard, bien que Daphné était déjà retournée dans ses pensées.

Elle observa les alentours. La forêt ressemblait plus à un lieu sorti d’un monde paradisiaque qu’un film d’horreur. Ce qui était rassurant.

Elle avança de quelques pas. Elle fit craquer un bâton, ce qui la fit sursauter elle et Daphné.

— Où vas-tu ? demanda-t-elle en s’approchant.

— Visiter l’endroit. Et essayer de trouver des gens qui sauront m’expliquer ce qui se passe.

— D’accord, allons-y.

Autant Daphné que Nanoki, elles n’étaient pas enchantées de rester ensemble. Nanoki ne savait pas pourquoi Daphné ne l’appréciait pas, mais elle était mal à l’aise en sa présence.

Cependant, elle ne dit rien. Elle avait le sentiment que cela ne changerait rien de toute façon.

Elles avançèrent donc ensemble, Nanoki devant, Daphné quelques pas derrière. Rapidement, elles atterrirent sur un chemin qui était relié à un autre chemin qui menait à un grand bâtiment. Au loin, elles pouvaient apercevoir l’ombre d’autres bâtiments tout autour d’elle.

Elles suivirent le chemin qui les emmenèrent sur une cour. Dans cette cour, deux personnes étaient accroupies, comme si elles cherchaient quelque chose. Une jeune femme aux longs cheveux rous ondulés portant une robe rose victorienne, ainsi qu’un jeune homme blond vêtu d’une chemise et d’un pantalon.

Comparé au premier duo, eux n’étaient pas couverts de boue, bien qu’un peu de poussière figurait sur la chemise blanche de l’adolescent.

Nanoki et Daphné ouvrirent le petit portail qui fit rouler quelques cailloux. Le blond se releva, interloqué par le bruit, contrairement à la rousse qui n’emit pas le moindre mouvement.

— Qui êtes-vous ? demanda-t-il.

— Nanoki.

— Daphné. Mais toi, t’es qui ? Qu’est-ce que vous faîtes la tous les deux ? Et comment vous êtes arrivées ici ?

Daphné croisa les bras. Le jeune homme parut déçu.

— Gaël et elle c’est Noémie. On n’a aucune idée de comment ni pourquoi on est ici. Quand je me suis réveillé, j’étais par terre et Noémie dormait encore sur un banc. Je pensais que croiser des gens serait trop beau pour être vrai.

— Mince, vous ne savez vraiment rien ?

Gaël secoua la tête alors que Nanoki soupirait. Elle espérait que tout s’éclaircirait dès qu’elle parlerait à d’autres personnes. Les autres devaient savoir. Mais qu’ils fussent aussi perdu ne fit qu’agrandir le brouillard dans sa tête.

Nanoki se pencha sur le côté pour voir la rousse, toujours accroupie. Se fichait-elle de savoir ? De croiser d’autres personnes ? Nanoki aurait pu jurer que cette dernière n’avait pas bougé d’un millimètre.

— Qu’est-ce vous faisiez par terre ? Euh, et elle, pourquoi elle est toujours au sol ? Elle a perdu quelque chose ?

— Je ne sais pas, à part pour se présenter, elle n’a pas prononcé un mot de plus. Quand je me suis réveillé, j’ai essayé de voir s’il y avait des traces de pas qui aurait pu m’indiquer si nous sommes venus de nous même ou si quelqu’un nous a porté.

Leur regard se baissèrent vers le sol. Non seulement il y avait plus de cailloux que de terre visible, mais sur ces parties, Nanoki ne voyaient rien. Contrairement à Gaël qui semblait lire à travers le sol.

Les yeux de Nanoki se baladèrent un peu partout jusqu’à tomber sur Daphné qui l’attendait, bras croisé, à l’extérieur de la cour. Elle tapait du pied, clairement impatiente. Il n’y avait plus rien à tirer de ces deux là, alors elle ne trouvait aucune raison de rester.

Elle croisa son regard, mais Daphné tourna aussitôt la tête vers le chemin alors que son pied dessinait des traits invisibles.

— Hum… On va… voir si on trouve d’autre personne qui pourrait nous apprendre quelque chose.

— Moi je reste ici. Je vais bien finir par comprendre ce qui s’est passé !

Nanoki rejoignit Daphné et elle reprirent la route sur le chemin qui menait au bâtiment juste à côté.

— Si ça t’ennuie tant d’attendre, pourquoi tu pars pas toute seule ? Rien ne t’oblige à rester avec moi.

— Pas moyen que je reste seule dans un lieu inconnu, grogna-t-elle entre ses dents.

— Donc, tu as peur ?

Daphné roula des yeux et se renfrogna.

— Ne me dis pas que ce tu n’as pas peur alors que tu t’es réveillée dans un lieu inconnu sans savoir comment ni pourquoi. A moins que tu me caches quelque chose.

Daphné la fusilla du regard. Elle essayait de lire en elle la véritable réponse à ses questions.

Nanoki se gratta la nuque.

— Certes, mais j’avoue que plus que de la peur c’est de la curiosité que je ressens. Et une part d'excitation. J’ai l’impression d’être l'héroïne d’une histoire palpitante et pleine d’aventures !

Daphné se stoppa et la dévisagea. Nanoki eut l’impression d’avoir dit quelque chose qui ne fallait pas.

— T’es une aventurière ? Ou une lectrice ? Exploratrice ?

Nanoki éclata de rire. Daphné fronça les sourcils.

Nanoki tenta de se calmer. Elle ne se moquait pas de son accompagnatrice. Seulement, elle ne s’attendait pas à une telle question. D’une certaine manière, n’était-ce pas une preuve d’intérêt ?

— Désolée, désolée ! Tu m’as un peu prise par surprise, là ! Non, je ne suis rien de tout ça, je suis une karatéka ! Même si j’adore lire de mon temps libre.

— Oh, pas étonnant alors. J’ai l’impression que vous êtes tous avide de ce genre de situation, les lecteurs.

Nanoki haussa un sourcil. Non seulement elle ne comptait pas ceux qui n’aimait pas ce genre de livre, mais surtout, en ce qui la concernait, les lecteurs qu’elle connaissait étaient au contraire très casaniers et paniqueraient à sa place ; ce n’était pas leur élément.

— Aimer lire des frissons, c’est une chose, mais les ressentir en est une autre. Même si moi, j’adore ça.

— Moui… J’imagine…

Elle se remirent en marche jusqu’au bâtiment. Les yeux de Daphné s’illuminèrent et elle se colla à la porte.

— Qu’est-ce que tu…

— Tu as vu ces gravures ? Elles sont trop stylées ! Elles me disent quelque chose, d’ailleurs…

Nanoki rit et entrouvrit la porte pour se faufiler à l’intérieur. Elle se demandait qu’elle était la capacité de Daphné, si elle l’avait découverte.

Une adolescente était assise sur une chaise, tête dans les bras, affalée sur une des trois tables présente. Nanoki s’approcha d’elle, ne pouvant s’empêcher d’admirer ses beaux cheveux blonds au mèches roses. Cette dernière était par moment prise de soubresauts.

Nanoki s’assit à ses côtés et posa une main hésitante sur son épaule. Elle tremblait sous sa main, ce qui la mit mal à l’aise. Elle hésita à se lever, mais elle ne pouvait pas se résoudre à partir en la laissant dans cet état.

Elle prit sa voix la plus douce et commença par se présenter. L'adolescente releva la tête vers elle. Elle dévoila ainsi ses yeux emplis de larmes qui coulaient le long de ses joues jusqu’à s’abattre sur une petite flaque créée sur la table.

— Je… je veux revoir ma maman… articula-t-elle entre deux sanglots.

Nanoki se mordit la lèvre inférieure. Autant l’adolescente semblait avoir son âge, autant son comportement lui faisait penser à une enfant. Le problème était qu’elle n’était pas douée avec les enfants.

— Tu ne sais pas comment tu es arrivée ici ?

Cette dernière secoua la tête. Evidemment, cela aurait été trop facile. Et puis, elle n’aurait pas été si paniquée. Ou peut-être que si ?

Elle continua de lui parler pour la rassurer. Ce ne fut pas fameux, mais elle parvint tout de même à obtenir son prénom ; Jessica.

A cours d’idée, elle s’éloigna d’elle. Jessica replaça sa tête dans ses mains.

Une autre adolescente sortit d’une pièce au fond. Cette dernière se stoppa en voyant Nanoki. Elles s’approchèrent l’une de l’autre.

— Je pensais que Jessica était seule ici. Qu’est-ce que tu faisais ? Il y a quoi là-bas ? Oh et je m’appelle Nanoki, et toi ?

L'adolescente rit devant toutes ces questions. Puis elle pencha la tête sur le côté.

— Je suis Lou. La-bàs, c’est une cuisine. Mais Jessica ? Comment tu as eu son nom ? Quand j’ai essayé de lui parlé je n’ai réussi qu’à la faire pleurer encore plus…

Nanoki haussa les épaules. Elle même ne le savait pas et elle considérait aussi que c’était un miracle.

— A part ça… tu connais cet endroit ? Tu es déjà venue ? demanda Lou.

Nanoki fit non de la tête. Cela voulait donc dire que Lou n’en savait pas plus ?

— Je me suis réveillée dans la forêt… Avant de venir, j’ai croisé deux personnes dans la cour juste à côté. Qu’est-ce que tu cherchais au fait ?

— Oh… j’essayais de trouver des indices, n’importe quoi qui pourrait expliquer notre présence ici.

Elle posa sa main sur son menton durant plusieurs secondes. Puis une minute. Nanoki se demanda à quoi elle pensa sans oser lui poser la question. OU bien c’était un moyen de lui faire comprendre que la discussion était terminée.

— Combien sommes nous finalement ? Et que fait un tel bâtiment dans une forêt ?

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