Ça fait maintenant 20 minutes que nous roulons dans un silence on va dire pénible, je me dévoue donc à mettre la radio. Vous ne croyez tout de même pas que j'allais entamer la conversation.

Mais contre toute attente, mon père l'éteint quelques minutes plus tard.

-Lisa me dit-il, ça fait 4 ans que l'on ne s'est pas parlé ni vu, et tu décides de passer ce moment à écouter la radio comme si tu voulais que ce moment passe rapidement.

-Je te "coupe" deux secondes, je veux vraiment que cet après midi se passe rapidement car ..., mais il ne me laissa pas finir qu'il me coupa la parole à son tour.

-Je sais très bien que ce moment père fille tu as hâte d'en finir, mais ce que je voulais dire c'est que tu me rappelle le temps où nous vivions tous ensemble et que nous étions proche me répond t-il.

-Oui mais ce temps est révolu, et il va falloir t'y faire car nous avons tous changé répliquais-je avec colère. Tu aurais du y penser avant de nous abandonner.

-Lisa ne dis pas ça, tu ne le pense pas. Ne te rappelles tu pas ces moments où nous vivions à trois. Et puis nous ne sommes pas là pour nous disputer me déclare t-il rapidement avec une once de regret dans la voix.

-Comment oses-tu me parler du temps où tu vivais avec maman et moi, durant tout ce temps, tout n'était que mensonges pour toi. Alors ne fais pas comme si cela comptais pour toi lui criais-je.

-Alors non tu ne peux pas dire ça, t'as pas le droit de dire ou même de penser que ces moments de bonheur avec vous étaient feint. Je suis peut être avec quelqu'un d'autre, mais ce que j'ai vécu avec ta mère je ne l'oublierais jamais me dit-il. Et je t'en supplie Lisa arrête de crier.

Je fis dons ce qu'il m'a dit, mais en plus je ne parla pas durant le reste du trajet malgré ses tentatives pour relancer la conversation.

Il est 14h30 et nous venons d'arriver au Cofee's Discret. Nous installons à ma demande à une table près de la fenêtre.

-Bonjour que voulez-vous commander nous demande un serveur qui doit encore être mineur.

-Bonjour lui répond mon père, alors pour moi ce sera un cappuccino et pour ma fille.

- Et pour moi un thé glacé repondis-je à la place de mon père.

Il partis donc et revint environ cinq minutes plus tard avec nos commandes.

-Un cappuccino pour monsieur et un thé glacé pour mademoiselle nous dit-il tout en nous servant sans oublier de me faire un de ces clin d'oeil dont j'ai horreur.

Non mais sérieusement, n'existe t-il pas sur cette Terre un garçon qui ne drague pas constamment parce que là je me pose des questions.

Non mais une minute, ne me dîtes qu'il a osé faire le coup du serveur qui pose un petit papier contenant son numéro. Je vérifie quand même en faisant bien sûr attention à ce que mon père ne me voit pas faire.
Oh il l'a fait, et un petit cliché pour bibi un.

Je ne prend même pas la peine de le lire, je regarde intensément le serveur et sous ses yeux ébahis, je déchire le papier avec un big sourire sur le visage.
Et d'après le regard qu'il me lance, je ne pense pas qu'il ait apprécié.
Surtout que ses "collègues" (ayant son âge à mon humble avis) se moque ouvertement de lui.

-Alors là bravo, me félicite une serveuse en venant à ma rencontre. D'habitude dès qu'une fille voit le numéro d'Aron (elle me désigne le serveur du doigt) elle lui fait un clin d'oeil et lui fait signe "on s'appel". Tu es là seule fille à avoir refuser son numéro et même pire à l'avoir arraché en le regardant droit dans les yeux.

Je m'apprête à lui répondre, mais mon père n'est pas d'accord, puisqu'il décide de nous couper dans notre "discussion" en lançant un regard noir au serveur, puis il se met à parler.

-Mademoiselle, est ce que vous pourriez me ramener 2 petits gâteaux s'il vous plait demanda mon père à la serveuse qui était venue me parler.

-Je suis pas bête père, je sais très bien que tu as "congédié" la serveuse pour pouvoir me parler lui avouais-je avec lassitude.

-Je sais très bien que tu n'est pas bête Lisa, donc tu te doutes de quoi je veux te parler me déclare t-il calmement.

-Oui, je sais très bien que tu veux me parler de ce serveur et même des garçons en particulier. Ne te tracasse pas, car ils ne m'intéressent pas lui dis-je "tout sourire".

Nous sortons ensuite du Cofee's Discret pour nous diriger vers la voiture direction la maison car l'après midi père fille est enfin terminer.

-Tu sais ma chérie tu es bientôt majeure donc je ne t'en voudrais pas de ramener un garçon à la maison me réplique t-il tout en souriant.

-De une, je ne veux sortir avec aucun garçon "entiendes". De deux, si jamais j'en ramène un ça ne sera sûrement pas chez toi. Et de trois, je ne suis plus une gamine donc arrête avec tes petits surnom niais, et surtout tu as perdus le droit de me donner des petits noms affectueux le jour où tu nous a laissé tomber concluais-je en hurlant presque.

-Bon Lisa tes crises j'en ai mare. Je fais tout pour passer du temps avec toi parce ça fait quatre putain d'années que je demande à te voir et que je ne peux pas, tout ça parce que mademoiselle ne voulait pas me voir sous prétexte que j'avais divorcé avec sa mère. Tu avais 14 ans Lisa, mais tu te comportait comme une enfant me hurle t-il.

-Non mais tu t'entends parler sérieusement, je vais t'avouer un truc PAPA, on ne peut pas forcer une personne à en apprécié une autre, ici en l'occurance toi et moi hurlais-je à mon tour. Je te déteste pour avoir détruit notre famille, pour avoir envoyer des juges pour m'avoir, et surtout je te déteste car je vais devoir passer 6 mois ici avec ta femme qui ne m'aime tout comme ses gosses. Alors oui je suis une gamine mais dans ces cas là toi aussi.

Nous arrivons ensuite à la maison et partons chacun de notre côté.

Je me dirige vers ma chambre, en arrivant je me jette sur le lit tel une baleine échouée.

Bon cet après midi père fille s'est passé mieux que je ne le pensais.