23 – Connexion, déconnexion, réflexion.

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Il me faisait flipper ce mercredi, et il me tardait d’y être aussi. Pour être sauvé ! Une attente irréalisable ! Mais ce besoin était tout d même là, au fond, je ne pouvais pas le nier. Comme le disait Oscar Wilde, la vie est une longue et lente désillusion. Mais avec pleins de surprise dedans. Finalement, jusque là Lili, avec tout le bordel qu’elle avait foutu, elle m’avait inspiré un bouquin. Et même, en allant plus loin, grâce à deux Lili, trois bouquins ! Et ce mercredi qui m’impatientait, j’en espérais un grand soulagement, mais également la peur de ne plus pouvoir écrire après, comme si, dans le miracle d’une quelconque cérémonie, j’allais être lobotomisé, refait à neuf, j’allais tout d’un coup me retrouver sur ma montagne drapée de blanc à méditer et à causer aux rochers. Ce genre de fantasme absurde… S’il pouvait me faire chialer un grand coup, et m’enlever mon mal de dos, ou mon grincement de dents, en plus de l’heure de trajet et des soixante euros, ce serait parfait ! On verrait bien… Ça arriverait vite, demain.

Entre temps, j’avais racheté une bouteille de vin et j’avais des choses à écrire. La petite musique sous les doigts revenait, mes premiers mots depuis mon fameux long chapitre déballage. Il s’était passé une semaine ou presque. J’avais peur qu’il s’agisse là de la dernière chose que j’écrirais… Peur stupide sans doute, mais réelle. Écrire ou mourir, juste pour soi, sans plus rien envoyer à personne, pour le moment.

Des derniers jours, par deux fois, le tuyau d’évacuation de mon évier à vaisselle s’est déboité, résultat : eau de vaisselle plein la cuisine ! en plus de mon cerveau, la tuyauterie même de ma baraque lâchait ! Les plus spirituels d’être vous diront que c’état là le signe d’une fuite d’énergie, ou de pognon, les deux sont vrais ! Mais quand même, qu’elle putain de baraque en plastique ! Et j’en viens je crois au sujet principal de ce livre, que je viens de trouver maintenant, après en avoir noircis plus d’une centaine de page car oui, derrière cette histoire que je vous raconte, ce déballage de pathos intitulé « BOUhBOUhBOUh ma gonzesse s’est cassée ! » je crois qu’il y a autre chose, mais, une fois écrite cette phrase, je n’en suis maintenant plus si certain… Bof, on verra bien !

Après avoir quitté le Vieux et retrouvé Sonia, j’allais mieux, quoi que KO. Je l’ai retrouvé, j’ai mangé et je me suis couché, cette barre encore présente en travers des poumons, c’est important pour moi de le répéter, même si c’est une erreur, ne faut pas que cette donnée-là vous échappe. Parce qu’une douleur physique, ça conditionne une journée, une vie. Ma libido en revanche, était toujours en berne. J’avais même du mal à regardait Sonia dans les yeux. Elle avait les yeux d’un enfant qu’on aurait condamné à manger de la soupe de navet pour l’éternité. Quelque chose de vaincu et d’immuable. Ce que je voyais d’elle c’est ce que je voyais de moi, et c’était éteint, moche, gros, flasque et sans humour. La débandade absolue ! Mais je crois qu’on se rendait ce service de combler un peu le vide de l’autre… Quand on est à la ramasse, être mal accompagné peu parfois nous sauver…

Pendant ce temps les français manifestaient pour une réforme annoncée par l’homme qu’ils avaient élu un an plus tôt. Les castors avaient fait barrage pour le fascisme, ils s’en faisaient désormais éclater les couilles au LBD parce qu’ils n’avait pas eu les couilles de mieux voter. Bien fait pour leur gueule, comme moi, ils avaient eu ce qu’ils cherchaient !

Je sais, c’est une saloperie de dire ça, c’est pas bien. On n’a pas le droit hein ? C’est tout le problème du monde… les gens bien. Bande d’enculés, je vous souhaite que vos saloperies non avouées vous pourrissent les entrailles jusqu’à ce que l’odeur de votre merde reniée vous paraissent tellement insupportable qu’il arrivera un moment où vous ne pourrez plus faire semblant de vous rendre compte de ce que vous êtes : des saloperies au moins tout aussi ambulantes que moi ! Amen !

Ce dernier jour d’avril, mon humeur créait le climat, de la pluie, enfin, toute la journée ! Un temps à rien foutre ! de toute façon, je n’aurais rien foutu, alors ça m’arrangeait. Avec Sonia on est sté toute la journée sur le clic clac déplié, sous la couverture, à regarder John Wick, les 3 ! Sans le percuté, ça m’a percuté, j’avais vu ces films là avec Lili. Mon vide dans la poitrine s’en rappelais lui.

Lundi 1er mai l’appel de diego

L’anniversaire de mon frère, je lui envoie un texto.

Pourquoi Sonia ne serait-elle pas la bonne personne, puisque c’est celle qui est là ? Ça renvoyé sur mon désir de ne pas être bon. Bon physiquement, bon dans l’idée que je me fais du mec idéal, vendable, bon celui qui refuse son ombre, cette ombre qui donc à trouvé le moyen de revenir au galop et de bien se montrer ! Du coup je cherchais une personne qui me renverrait dans la lumière, pour me montrer que je suis bon ! encore une fois, exaucé ! Ce jeu en est presque lassant à force ! Et il fait bien chier !

la superbe baise dans le noir aavec Sonia, déchirés on bois de l’eau, on se marre, ça faisait longtemps que je n’avais pas rit, elle aussi. En mode lionne. Connexion. Puis à la fin de l’orgasme, la note sur je baise magnifiquement… peut etre deux heures de baises

L’hypersensibilité, c’est de la sensibiliité refoulée.

Sonia (bikowski, elsa) avec toi je m tapes un retour aux sources

je suis allé l’aider à démonter ces meubles, le gosse m’a gonflé. je suis rentré chez moi et me suis assomé devant camelot jusqu’à ce que le sommeil vienne. J’arrivais pas à dormir dans le silence ses derniers temps, trop peur de mes pensées.

les reins cassés d’une nuit sur le clic clac, j’ai préparé mon café plié en deux. Et retrouvais le clavier… C’était bon d’écrire, ça filait…

elle me téléphone pour dire si je veux des bières. Oui que j’ai dit, et un poulet.

sur le chagrin d’amour « WOuahou ! » à faire dire à Lola, franck Lopvet ligne directe #2 part 1/2 1h14

mes cartes de visites pour se faire des cartons.

ou est la frontière entre ignorance et mépris ?

(écrire la journée de mon anniv (la cuite de gat’s, je croise ma mère, le tel à franck et au Vieux qui ne répond pas. Le maçon et le cul de la meuf. La rousse en jean’s)

Sonia et ses « chéris un peu trp tô »t, je ui ai dit d’y aller doucement.

j’imaginais dejà les tires dans les journaux du coin : Marc selkis, le plus grand ecrivain inconnu de sagénération à été retrouvé mort après être tombé d’un toit. Il s’agirait d’un accident de travail.

Le manque de tout, tout le temps. Manque de souffle, de travail, d’argent, d’elle, de bonne présence, de bien être, d’ordre et de paix, d’appel présent aux téléphone, d’énergie, d’entrain, de joie, de vie. Seuls présents la mort, l’absence, l’épuisement, la clope, l’alcool, une femme non désirée, les factures, les dettes, la nostalgie, les jugements.

Lili, aparemment avait réglé dans sa vie tout ce qu’il y avait a faire au niveau générationnel. Merde ! J’aurais aimé qu’elle en chie plus !

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