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Le Commissaire les surprit quelques secondes plus tard.

— Les jeunes… Quand je dis onze heures, ce n’est pas dix minutes après !

— Mais il y avait… commença Mirco.

— Mais, mais ! Toujours à trouver des excuses à ce que je vois. Vous n’aviez qu’à prendre vos précautions. Ils planifient deux coups plus loin ? C’est à vous de vous adapter si vous voulez rester en vie ! Assez bavardé maintenant. Vous avez failli le manquer.

Il leur indiqua le TGV qui approchait au quai deux. Gris, son nez effilé était orné d’une ligne rouge et des lettres ICE. Kaylee s’en étonna.

— L’Allemagne ?

— Eh ! J’ai pas de quoi payer ça moi ! s’exclama son compagnon d’infortune.

— Pas besoin, sourit Jacob.

Il agita quelques feuilles imprimées. Les billets leur permirent ainsi d’embarquer en direction de Frankfurt Main HBF. Une fois confortablement installés, les deux adolescents gardèrent le silence tandis que le paysage défilait, succession d’arbres et de champs baignés de soleil. Après la chaleur de l’extérieur, l’air conditionné du train rafraîchit Kaylee. En nage, elle songea distraitement qu’elle n’avait rien emporté pour se changer dans ce voyage improvisé. Des dizaines d’autres préoccupations trottaient dans sa tête, mais elle ne savait par où commencer.

— Qu’est-ce que la Confrérie ? finit-elle par souffler.

Elle comprit de suite à l’expression de Jacob qu’il ne leur fournirait pas cette information. Mirco intervint rapidement.

— Encore mieux ! Pourquoi ces encapuchonnés nous en veulent-ils tant ?

— Ah ça ! C’est assez compliqué à expliquer, répondit Jacob.

— Il reste deux heures de trajet, suggéra malicieusement la jeune fille.

Le Commissaire la regarda, bien moins contrarié qu’une minute auparavant.

— Tu as raison, accepta-t-il. Et puis, je ne vais pas pouvoir vous cacher plus longtemps la vérité.

— Mais de quoi parlez-vous ? le poussa le garçon.

— Si ces sorciers veulent absolument vous mettre la main dessus, c’est à cause d’une particularité. Pour tout dire, sans même le savoir, vous possédez tout comme eux un don très spécial.

Il avait prononcé ces mots sur un ton calme, comme s’il énonçait une évidence. Leur réaction ne se fit pas attendre.

— Comme dans les films ? se réjouit Mirco.

— Mais tu délires ! Ce sera quoi après ? On va finir à l’école de magie ?

— En quelque sorte, confirma l’homme avec sérieux.

Elle le fixa, incrédule.

— Et c’est là que vous allez nous dire que c’est une blague et nous expliquer le véritable travail ?

— C’est ce que je tente de faire, soupira-t-il.

— Eh bien ! Vous vous y prenez très mal, intervint Mirco.

La jeune fille gloussa.

— C’est vrai !

— Pourquoi vous ai-je cru à la hauteur ? se désola leur interlocuteur après un court silence. Mais où s’est donc envolée votre imagination ? Songez-y un moment. Et si vous passiez à côté de l’occasion d’accomplir une bonne action avec cette attitude ?

Pensive, Kaylee finit par répondre.

— D’accord. Alors si nous possédons vraiment ces super pouvoirs, vous avez jusqu’au prochain arrêt pour nous le prouver. Après, je descends.

— Ce n’est plus possible à présent.

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