Quelques anecdotes parmi beaucoup d’autres sur le bambou

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À l’instar du palmier, le bambou n’est pas un arbre, mais une herbe. Même une mauvaise herbe puisque le rhizome envahit le sol à grande vitesse, cannibalise tout en une saison ou deux et est une plaie à éradiquer. Les tiges sont capables de percer des canalisations.

 Le bambou peut pousser d’un mètre en 24h. Cette croissance est visible à l’œil nu et même sonore puisque les fibres craquent sous la pression hydraulique. C’est aussi devenu un outil de torture dans une variante du supplice de la roue en attachant la victime sur un plant de bambou.

 Le panda digère mal le bambou, mais comme c’est une source inépuisable de protéines pour lui et qu’il est incapable de chasser, son régime est presque exclusivement fait de bambou. Pour survivre, le panda passe entre 12 et 16h à manger et peut dormir jusqu’à 12h par jour.

Certaines espèces de bambou sont grégaires, c’est-à-dire que tous les rhizomes d’une lignée vont fleurir de façon simultanée partout dans le monde, selon un cycle d’une dizaine d’années à plus d’un siècle qui n’a pas de véritable régularité. La floraison provoque la mort du bambou, phénomène appelé mautam, avec une surabondance soudaine de graines au sol. Ces graines sont une manne pour les rongeurs de tous poils qui se gavent et voient leur population exploser en peu de temps. Une fois les graines de bambou épuisées, les rongeurs détruisent alors les récoltes, ce qui a, au cours de l’histoire, provoqué de graves famines. Surviennent alors le problème des cadavres de rongeurs, morts après avoir tout dévasté, et les maladies que ça entraine. Du fait de la durée de vie du bambou qui peut dépasser celle humaine, ainsi que de l’irrégularité des cycles, le mautam n’a pas été correctement anticipé avant l’époque moderne et reste considéré comme une malédiction de l’Inde à l’Asie orientale. Au début du 20e siècle, on répertorie encore des cas de famine en Asie du Sud-Est.

 J’ai quelque part une vieille ébauche de nouvelle, peut-être de 2018, qui reprend cette malédiction cachée dans un phénomène en principe considéré comme symbole de vie et de renouveau, avec l’idée de l’oubli collectif, de la mémoire transformée en légende et donc affadie par son changement en conte pour enfants. Comme pour beaucoup d’autres histoires, je ne sais pas où je l’air rangée. Moi non plus, je n’apprends jamais, mais d’ici un cycle de 10-120 ans, je devrais remettre la main dessus.

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