Chapitre 18 :

4 minutes de lecture

J'aime écrire. C'est plus que ça ! Je ne pourrais pas vivre sans l'écriture !

Petite, je communiquais très peu. Quand j'ai appris à lire avec mon cousin, je trouvais beaucoup de plaisir à lui faire la lecture des livres qu'il devait connaître pour ses contrôles. Ce n'était pas son truc les bouquins, mais il aimait bien m'entendre raconter. Surtout que j'y mettais tout mon coeur ! Je mimais chaques actions des personnages avec entrain !

Finalement, mon cousin, puisque j'aimais tant ça, décidait de me laisser des petites notes sur des papiers qu'il déchirait de ses cahiers de classe, un peu partout dans la maison ! Il y avait pleins de petits mots, pour tout et pour rien. A chaque fois que j'en trouvais un, j'étais aux anges ! C'était comme une chasse aux trésors. Même si ce n'était pas exceptionnelle, je gardais chaques papiers dans une pochette.

En voici quelques exemples :

" Alor Layna, comant été ta journée ? :) "

" Tu savais que je ronflais la nuit ? Tu aurais pu me le dire quand même ! "

" Les chaussets de l'archiduchesst, aaaaah mais c'est aussi dur à écrire que à dire ! "

Il était encore pire que moi en orthographe ! Mais je trouvais ça mignon, on était petit après tout. Pas qu'il soit meilleur maintenant mais bon...ça n'a jamais été son fort de toute façon.

Du coup, lorsqu'il m'écrivait des mots, je courais prendre une feuille blanche et écrire ma réponse ! Sauf que contrairement à lui, ce n'était pas juste une phrase mais un roman que j'écrivais !

Un jour il m'a dit que je lui écrivais plus en une fois que je ne parlais en toute une semaine ! Pour rire il a rajouté que je devrais m'acheter une ardoise pour parler aux gens.

C'est parti d'une blague mais c'est vraiment ce que j'ai fait ! Durant une courte période, je ne parlais plus que comme ça ! Mais les gens ont vite été agacé...ma mère la première.

Cependant, je ne voulais pas arrêter d'écrire complètement. Et une coïncidence a fait que durant la même période, mon cousin voulait écrire des histoires d'horreurs mais n'avait pas la patiente de rédiger ! Il me les racontait donc et moi je retranscrivais le tout.

À force d'écrire ses histoires, j'y ai pris goût et j'ai inventé les miennes.

Enfant, on me critiquait tout le temps pour toutes les choses que j'entreprenais :

- Oui, tu dessines bien, mais ton cousin est bien plus doué !

- Tu ne chantes pas comme une casserole mais à côté de ta mère, tu es ridicule !

- Arrête de danser, crois moi tu n'as aucun avenir dans la danse...

- Quoi ? Tu veux jouer du piano maintenant ? Apprends déjà le solfège après on en reparle. En plus tu es chiante avec tes musiques classiques.

- Ça sert à rien de s'acheter un appareil photo si cher si tu n'es pas capable de t'en servir correctement.

- De toute façon toi, tu veux toujours tout faire mais tu es bonne à rien.

Mais tout ça me passait au-dessus, pour une seule raison, personne ne m'avait jamais fait de mauvais commentaire sur mes histoires. Ma mère se ventait même auprès de ses amies d'être fière de l'écrivaine que je deviendrais plus tard. Et venant de ma mère, c'est énorme une telle déclaration.

L'écriture est ma vie. Et je raconte ma vie grâce à l'écriture.

Je ne penses pas que je serais encore en vie auourd'hui si je n'avais pas découvert cette activité.

Bien sûr, il y a les fautes d'orthographes. Mais j'ai du mal à faire le lien entre le fond et la forme. Je ne sais pas si c'est compréhensible. Dans ma tête, l'orthographe n'a aucun intérêt tant que j'arrive à emporter le lecteur avec moi, puisque c'est ça mon but ! Réussir enfin à communiquer normalement !

Bien sûr j'ai bien compris que la " forme " avait quand même son importance. Malgrès tout, je peux me relire des centaines de fois dans la journée, je n'arrive pas à voir mes fautes.

Donc j'avoues avoir souvent abandonné l'idée de me corriger.

Les repproches sur les fautes d'orthographes me font ni chaud ni froid. J'accepte avec le sourire toute critique à ce sujet parce que je sais que ceux qui me font la remarque ont raison.

Par contre, si l'on critique mes textes, je suis à fleur de peau ! Et là, je ne me contrôles plus. Je sais que tout le monde ne peut pas aimer. Je sais que je peux faire de grosses erreurs. Je sais que je ne suis pas si douée que ce que ma famille pense. Je sais que je n'aurais aucun avenir dans l'écriture.

Pourtant, j'ai horreur de cette sorte de critique ! Lorsque j'en reçois, je suis vraiment très, très, très mal ! Je me mets à pleurer, me balancer, etc...comme à chaque fois que je ne suis pas bien. Une fois, j'étais dans la cuisine en train de couper des tomates quand j'ai reçu une notification d'un site ou je postais des histoires. J'étais tellement vexée que sur les nerfs, j'ai plantais le couteau dans ma main...c'était presque un réflexe...le pire c'est que je n'ai rien senti, je ne ressentais plus la douleur physique, j'avais juste mal au coeur par ce que je venais d'apprendre.

Mais en même temps...que dire ? C'est moi qui me soumets à la critique en écrivant sur internet. Donc quand ça arrive, je reste polie envers la personne même si derrière l'écran, rien ne va plus.

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