P-auline
Il m'asperge de sa vie, de sa virilité.
Il se retire comme un gros porc, finissant dans un essouflement. Il est vide, je suis pleine. Pleine de lui, mais surtout pleine de dégout, de rancoeurs, d'envie de gerber.
Il fume sa clope, me disant que putain, pour une pute, je donne de la tendresse.
Moi tendre veux te pendre.
Je le regarde fumer de la bouche, moi je fume des lèvres.
Il dépose une liasse de vert sur la table, et se rhabille avant de disparaître. J'apparais enfin, la vraie moi.
Je file sous la douche, m'enlever l'horrible odeur de cet homme, enlever ses caresses,
ses baisers, ses mots, son blanc. Je sors, buée, je m'enroule d'une serviette blanche.
Putain, 200 balles. Plus que 4600 et j'me casse d'ici.
Je regarde l'horloge,
il me reste encore un client, dans 20 minutes. C'est Mr P. Un habitué, pas méchant, plutôt doux.
Je prépare tout, j'étale les capotes sur la table, goût fraise, passion, chocolat. À lui de choisir.
L'autre était plus cher, était sans plastique. Mr P. veut être protégé, en respect pour sa femme.
Je me marre. Il la respecte bien sa femme, en léchant mes seins, palpant mon cul, pénétrant mon sexe.
Il la respecte en me respectant, en me prenant.
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