UNE ALLIANCE INOPINEE

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Idrias, salle de bal

Le bras passé sous celui d’Aiden et ma main dans celle d’Elizabeth que je me dirigeai dans la salle de bal pour profiter du banquet donné à la suite de mon union. Aiden n’arrêta pas de toucher sa couronne par peur qu’elle ne tombe et Elizabeth porta fièrement son diadème identique à celui que je portais en tant que princesse.

Nous étions trois têtes couronnées dont je représentai le lien. J’étais à présent uni avec Aiden et avec Elizabeth et déjà une fratrie s’était formée, composée d’Asha, de Lou et du petit « monstre » qui grandissait en moi.

Lou marcha devant nous avec Orisha à ses côtés et la nourrice qui portait Asha dans ses bras. Ma belle-fille se déplaça en sautillant joyeusement. Cela faisait plaisir à voir.

La salle de bal fut très vite bondée de monde, il nous était très difficile de se déplacer. Nous avions cependant réussi à rejoindre nos trônes légèrement surélevés. Tout le monde me fixait à ce moment-là, d’un geste fluide et gracieux je commandai aux gens de s’amuser :

« Mes chers compatriotes, ce soir est un jour de fête alors amusez-vous autant que vous le voudrez et surtout, que vous le pouvez ! »

Une acclamation joyeuse mais modérée s’éleva, les convives commencèrent à piquer dans les plats des différents buffets postés à des points stratégiques ainsi que dans des cruches contenants soit du vin, soit du sang, soit la spécialité d’Idrias qui consistait en un mélange des deux.

« Vous n’avez pas faim vous deux ? demandai-je à mes conjoints. »

Le ventre d’Elizabeth profita de cet instant pour me répondre d’un grognement.

« Je crois que si, répondit joyeusement Aiden. Voulez-vous que je vous accompagne Milady ?

– Avec grand plaisir, Majesté. »

L’emploi de leur titre et non de leur prénom me fit extrêmement bizarre. Ils montrèrent un certain respect tout en défiant l’amour que me portait l’autre. Je priai pour que cela ne tourne pas en guerre ouverte. Je les regardai s’éloigner côte à côté, presque joyeusement.

Lou profita de cet instant de répit pour sauter sur mes genoux. Elle me regarda avec fascination et je lui offris un sourire sincère.

« Tu trouves comment mon papa ? me questionna-t-elle timidement.

– Il est parfait, ma chérie. Comment était ton séjour à Londres ?

– C’était trop bien ! Elizabeth m’a fait visiter plein de monuments, le British Museum, Big Ben, London Eye, la Tour de Londres et on s’est même promené au bord de la tamise. Ma louve avait envie de nager dedans, mais ça n’aurait pas été très discret.

– Tu aurais dû le faire en pleine nuit ! lui répondis-je avec un clin d’œil.

– Oh oui ! s’exclama-t-elle, euphorique.

– On pourra y retourner alors, lui confiai-je en souriant. »

Je profitai de ce moment calme à discuter avec un membre de ma famille. Je remontai ma main pour dégager une mèche de mon visage, au passage j’effleurai sans faire exprès le flan de Lou qui sursauta et lâcha un petit cri.

Amusée par sa réaction, je commençai à la chatouiller. Je fis promener mes doigts sur tous les points stratégiques qui pouvaient potentiellement la chatouiller. Elle tenta de se libérer en se tordant dans tous les sens. Elle rigola à gorge déployée bientôt rejointe par mon propre rire.

Je la lâchai quand elle commença à suffoquer de rire. Elle reprit son souffle petit à petit et j’en profitai pour l’embrasser sur la tempe. Je la serrai dans mes bras et elle me rendit mon étreinte, toute heureuse.

Des centaines de paires d’yeux nous observèrent avec intérêt.

Aiden et Eli me rejoignirent, le banquet avait été bien entamé. Ils étaient lancés dans une discussion animée. Entre temps, mes parents m’avaient rejointe et je discutai de poupée avec ma belle-fille. Lou avait élu domicile sur mes jambes et Asha, qui avait commencé un chagrin, se retrouva contre ma poitrine. Elle s’était endormie presque aussitôt. Elle faisait déjà la taille et le poids d’un bébé de six mois.

Lou m’avait raconté qu’Opaline, la jeune dhampir partie étudier à Londres avait été triste de les voir quitter l’ambassade. Elle s’était apparemment bien attachée à elle. Mes époux s’installèrent sur leur trône respectif, les ayant observés de loin, il semblerait qu’ils se soient lancé dans une grande conversation à la fois amusante et sérieuse.

« Je vais bientôt ouvrir le bal, Aiden, alors finit de manger rapidement.

– Oui, Majesté, acquiesça-t-il docilement.

– Je devrais l’ouvrir avec toi ! Je danse mieux que lui, je suis sûre ! rétorqua Elizabeth. »

Je vis Aiden grimacer et Eli s’esclaffer de son comportement. J’avais envie de savoir ce qui se tramait entre les deux, mais je n’osais pas par peur de fissurer les prémices de leur amitié.

Lou gigota sur mes genoux et réclama elle aussi une danse avec la Reine. Je la rassurai en lui affirmant qu’elle en aurait même plusieurs.

Une main froide se posa sur mon ventre légèrement arrondit.

« Comment tu ressens cette grossesse ? me demanda Elizabeth, d’une voix empreinte de sympathie.

– C’est magique, dis-je en faisant mon plus beau sourire, une larme perla au coin de mon œil. »

Elle me rendit mon sourire et se tourna vers la foule qu’elle observa consciencieusement.

« Ah, Dimitri et Ezio. Je vais les remercier pour leur escorte et l’aide qu’ils m’ont fournies à Londres.

– C’est une très bonne idée, salue-les de ma part. »

Elle acquiesça et fila dans la marée humaine rejoindre mes deux gardes postés près d’un buffet.

« Tu n’as pas faim, me demanda Aiden.

– Non, c’est bon. Je me nourrirai plus tard, lui dis-je en le fixant d’un regard lubrique. »

Il comprit rapidement l’allusion.

J’offris ma main à Aiden qui l’a pris et m’entraina sur la piste de danse. L’orchestre entama une valse et je m’accrochai à l’épaule de mon mari.

Aiden posa ses deux mains sur mes hanches et j’agrippai les pans de ma robe pour ne pas trébucher. Les premières notes s’élevèrent et j’entrainai Aiden dans un tourbillon savoureux.

Nous valsâmes au rythme de la mélodie, perdue dans notre monde.

« Comment trouves-tu Elizabeth ?

– C’est une chouette humaine, j’en ai fréquenté peu mais Elizabeth a de grandes qualités.

– C’est vrai, elle est rigole, honnête, empathique…

– Jolie, sûre d’elle et protectrice. »

Il me confia qu’ils avaient parlé de son séjour à Londres et comment elle avait pris soin de sa fille après son traumatisme.

« Elle n’est que de passage, elle rejoindra son école pour finir son diplôme.

– Je ne serais donc pas obligé de te partager avec elle, souffla Aiden de manière salace. »

Je ne pus m’empêcher de rougir. Je lui donnai en retour une tape sur l’épaule pour le punir. Il s’amusa de ma réaction infantile.

Légèrement étourdie pour la danse, je posai ma tête sur son épaule, rapprochant ainsi mon corps du sien.

« Ça va ?

– Oui, très bien. Je suis si heureuse, tu ne peux pas imaginer. »

Il ralentit l’allure et me berça tendrement au rythme de la musique. Nous fûmes plus que des petits pas. Si ma grossesse m’épuisait déjà maintenant, qu’est-ce que cela donnerait par la suite.

Les dernières notes furent jouées et je me séparai à contre cœur d’Aiden. J’abaissai ma tête en signe de respect et lui, le haut de son buste dans un final magnifique.

J’accordai ensuite une danse à ma femme qui en fut ravie. Cela faisait trop longtemps que je ne l’avais pas tenue dans mes bras. Elle me donna des nouvelles de l’école privée de Londres et me racontai pleins d’anecdotes sur notre fille et sur sa vie avec Dimitri et Ezio.

Ils s’étaient apparemment révélés très protecteur à son endroit et envers Asha. Ils avaient tendance à être parano dès qu’ils s’aventuraient à l’extérieur des remparts de l’ambassade. Chaque personne qu’ils croisaient était pour eux coupable.

Je rigolai volontiers à son récit. À la fin de notre valse, j’ouvris les réjouissances pour nos convives d’un geste de la main.

Puis, Dimitri me demanda une danse comme plusieurs autres Ashes, tel qu’Igor, Ezio et Aaran. Chacun prirent le temps de me féliciter pour mon mariage et mon couronnement.

Ils me demandèrent même des nouvelles sur ma santé. Je les laissai poser sur mon ventre, leur main chaude, quand bien même les mouvements de l’enfant étaient encore imperceptibles.

Puis, j’offris le reste de mon temps à Lou et mes sujets. Le banquet prit fin aux alentours de quatre heures du matin.

Je me retrouvai entre Aiden et Elizabeth dans mes appartements royaux. Les enfants étaient couchés depuis un moment maintenant et devaient dormir à poings fermés. Je me sentis quelque peu mal à l’aise.

On pouvait entendre une mouche voler, personne n’osait prononcer un mot, ne serait-ce que pour évaluer comment on allait dormir. De plus, c’était notre nuit de noce à Aiden et moi-même, bien qu’il soit clair que le mariage avait déjà été consommé.

Je pris les devants et me déshabilla la première. Je tirai sur le zip de ma robe et fit glisser l’unique bretelle de celle-ci. Elle tomba à mes pieds en un tas asymétrique. Mon corps se révéla à eux dans toute sa simplicité.

Un frisson me parcourut quand une main glissa sur mon épaule suivant les courbes de mon corps. Aiden se glissa dans mon dos, repoussa ma longue chevelure et m’embrassa dans la nuque. Elizabeth passa devant moi et commença à caresser le galbe de mon sein.

Les doigts d’Aiden glissèrent sur mon autre sein et la bouche d’Elizabeth prit possession de la mienne. Un frisson d’anticipation m’étreignit, j’attendis la suite, en haleine. J’appréhendai chaque mouvement, chaque pas, chaque murmure.

Ils commencèrent un ballet des sens autour de ma personne comme s’ils s’étaient mis d’accord. L’un fit vibrer mon corps, l’autre me prouva son amour par une quantité de baisers tendres et langoureux.

Mes sens se perdirent dans un monde d’infinie douceur, noyés dans des sensations inouïes. Ils me guidèrent jusqu’au lit où je grimpai dessus. Le matelas s’enfonça sous mon poids et celui de mes compagnons.

Elizabeth glissa ses lèvres sur ma poitrine, puis mon ventre, m’arrachant des soupirs profonds. Les mains d’Aiden glissèrent sur mes hanches s’y accrochant puis couvrit mes cuisses écartées. Il les caressa du bout des doigts se rapprochant de mon mont de vénus.

Mon dos collé au torse sculpté d’Aiden, il toucha mon bouton d’or, le malaxant et le pinçant, je gémis délicieusement contre la bouche d’Elizabeth. Mes sensations furent décuplées et amplifiées par ma grossesse.

Des frissons s’élevèrent de mon entre-jambe et se diffusèrent dans tous mon corps ; me laissant pantelante de savoureuses vibrations.

Un cri s’échappa quand Aiden me pénétra de ses doigts, caressant mes parois internes brulantes et frémissantes. J’emprisonnai les doigts de mon compagnon dans les anneaux de mon vagin, le poussant à y aller plus fort et encore plus vite.

Eli lécha chaque partie érogène de mon corps, mon esprit était complètement embrumé ne pouvant me défaire du monde que m’avaient créé Elizabeth et Aiden. Elle descendit sur mon corps, laissant des baisers humides sur mon ventre jusqu’à mon point sensible.

Un cri rauque s’échappa du plus profond de ma gorge. Un vide s’empara de moi quand Aiden retira ses doigts. Il m’agrippa les cuisses et me souleva. Je sentis son membre viril glisser contre mon intimité, le lubrifiant au passage.

Elizabeth remonta et m’embrassa langoureusement. Je sentis mon goût sur sa langue. Le gland d’Aiden perça ma vulve et coulissa doucement de tout son long, m’emplissant et m’étirant délicieusement. Ancrant son bassin sur le lit, il commença des va-et-vient lents et sensuels.

Des frémissements me parcoururent tout le corps à chaque nouveau mouvement. La tension monta de plus en plus sous l’assaut d’Aiden et les frisons que m’arrachèrent Elizabeth. Je glissai mes mains sur sa poitrine englobant de mes mains le galbe de ses seins.

Je pris ses mamelons entre mes pouces et les pinçai, ils s’allongèrent sous ma caresse. Je glissai un puis trois doigts dans son intimité, les faisant entrer et sortir, pressant ses parois pour plus de sensations. Je fis glisser mes crocs sur son cou, léchai la zone et perçai sa peau.

Son sang remplissait ma bouche que j’avalai goulûment, décuplant encore plus mes sensations. Je pressai du majeur son point G et je la sentis se contracter sur mes doigts. Elle explosa emportée par mes caresses et mes crocs, elle retomba, contre mon buste, frémissante de plaisir.

Elle se blottit contre moi, nous gémîmes ensemble comme une seule femme. Je cessai de la mordre alors que la digue se fissura et que l’orgasme s’engouffra par la grande porte. Mon vagin se resserra sur la virilité d’Aiden qui se gonfla et se déversa par vague à l’intérieur de moi. Je m’écroulai entre les draps, repue et satisfaite.

Aiden m’embrassa l’épaule et je souris comme une idiote. Je me levai et glissa sur lui. Je fis glisser ma bouche sur sa mâchoire, l’embrassai et plantai sauvagement mes crocs dans le creux de son cou. Je me régalai de son essence la plus sacrée. Sa saveur, j’en avais rêvé encore et encore.

Elizabeth en profita pour caresser le membre d’Aiden d’une main timide, je continuais mes caresses où je les avais laissées. Elle était déjà suffisamment mouillée sous mes doigts, excitée.

Je dégageai mon corps de celui d’Aiden pour laisser la place à Elizabeth. Je guidai Eli la prenant par les hanches, je la plaçai au-dessus de la verge d’Aiden. Aiden mit ses mains sur ses hanches et la pénétra en douceur.

Eli lâcha un gémissement strident, elle se souleva et retomba sur Aiden en rythme régulier. Ma femme se laissa aller au plaisir et je suçai goulûment la veine palpitante d’Aiden. Je sentis une de ses mains se poser sur ma nuque, je goûtai l’excitation dans son sang.

Me sentant connectée à leur plaisir, après quelques coups de reins encore, Elizabeth explosa suivit de près par Aiden. Un plaisir insondable me consuma et un nouvel orgasme s’empara de moi. Alors, je retirai mes crocs de la peau d’Aiden.

On s’effondra sur le lit, la respiration saccadée et rapide. Elizabeth s’endormit aussitôt. Je profitai de ce moment de sérénité pour converser à voix basse avec mon homme, ma tête posée sur son épaule. On s’endormit ainsi dans un plaisir insondable.

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