J'ai la chance de posséder un chat Très mignon. C'est le chat de mon frère mais je m'en occupe régulièrement.

Si l'on part du principe que l'affection infinie envers quelqu'un est considéré comme de l'amour, alors on peut être amoureux d'un chat.

Si l'on part du principe qu'il accepte toutes nos caresses et même, à une dose équilibrée, les demande, les requiert, on peut dire que notre amour est recueilli comme il se doit.

De quoi, alors, nous plaignons-nous ? Si chaque humain sur cette terre avait un chat, les besoins émotionnels de chaque être humain ne seraient-ils pas comblées, puisqu'il suffirait d'avoir un chat gentil et équilibré (et mignon) pour être heureux ?

Cependant, être amoureux, et être aimé en retour ne suffit pas pour être heureux. L'être aimé doit être reconnu des autres comme étant digne d'être aimé par nous, et c'est là où le bât blesse...En plus, on est pas sûr que le chat nous aime.

Je comprends enfin cette phrase de Camus "il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour", et finalement, je ne suis pas sûre qu'un chat qui demande des caresses nous prouve son amour, si ? Peut-être les caresses sont-elles un besoin physiologique de chat.

C'est là le hic : nous sommes trop attachés à ce que pensent les autres pour dire : "je vis avec mon chat, et je suis parfaitement heureuse car il me rend l'affection que je lui donne. En plus il ne parle pas, donc je peux disserter autant que je veux sur les ondes hertziennes et le paradoxe du prisonnier".

A moins que le problème du chat soit précisément le fait qu'il ne puisse pas parler ? Ou le fait que fonder une famille avec lui soit impossible ?

J'ai un chat et il est très mignon. Il est tellement gentil que lorsqu'on lui marche sur la queue, il s'excuse (du moins il le ferait s'il pouvait parler).

Je ne pense pas à lui lorsque je ne le vois pas, c'est la seule chose qui me fait dire que je ne suis pas amoureuse de lui.

Ce post commençant à tourner bizarrement, je vais retourner sur Youtube pour regarder cette vidéo du YouTubeur "Vsauce" sur la chose la plus improbable (c'est-à-dire qui ne rentre pas dans le champ des faits prévisibles mathématiquement) du monde. Je crois que cela s'appelle "The Most Random Thing In the World".

Mon voisin d'en dessous est en train de parler très très fort dans une langue étrangère que je n'arrive pas à reconnaître. J'hésite entre l'arabe et le néerlandais, et j'entends aussi des jeunes avec des voix d'adultes dévaler les escaliers de l'immeuble qui pourtant sont revêtus d'un tapis assourdissant.

Finalement, mon chat au nom de personnage de roman trône toujours sur le fauteuil, comme si de rien n'était, et comme si rien ni personne n'écrivait sur lui. Car mon chat n'a pas d'égo.