43. Thomas

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Me voilà de retour dans la ville de mon enfance, la ville où j’ai grandi, celle que j’ai dû abandonner quand mon père m’a forcé à partir. Il m’a fait partir parce que j’ai eu Lucy beaucoup trop jeune. Il a peut-être réagi excessivement, mais j’ai évolué grâce à ces épreuves. Maintenant, je suis à la recherche de Serena et j’espère qu’elle ne sera pas trop dure à trouver. Je dois aller voir Arthur, mon père pour savoir si par hasard il ne saurait pas où elle se trouve. Lucy sera tellement heureuse quand je l’aurais retrouvé. Je vais devoir une fois de plus affronter mon père et ma mère, elle ne dira rien comme à son habitude.

— Qu’est-ce que tu fous là ? Tu viens pour t’excuser, j’espère!

— Déjà, bonjour. Et je viens pour te poser des questions, je crois qu’il est temps que Lucy connaisse sa mère. Et si tu crois que je vais m’excuser, tu te trompes énormément. Tu ne lui as pas laissé de chance du tout.

— Oui, oui, j’ai compris. Mon fils se croit plus fort que moi. Mais mon petit, Ta Serena, elle est partie sans même se retourner, elle a laissé cette petite sans rien dire. Elle a pris l’enveloppe pleine d’argent et elle est partie.

— Comme si, j’allais te croire! Aller maintenant dis-moi, si tu sais où elle est. Plus vite, tu me le diras, plus vite, je partirais de chez toi. Aller sois gentil pour une fois.

— Bien bien, Tu veux savoir où elle est, va demander à ses parents ! Et pour info, jamais elle n’est venu pour prendre des nouvelles, jamais elle n’a voulu voir sa fille. Lucy a toujours été seule, et toi, tu n’étais pas là non plus.

— Oui c’est ça. Comme si j’allais te croire.

— Ah ah, Comme tu as l’air intelligent mon pauvre !

— Cela suffit! Vous pouvez arrêter de lui mentir ! Je ne comprends pas pourquoi vous ne lui avez pas dit la vérité dès le début !

— Tu... Tu es là, depuis combien de temps écoutes-tu notre conversation? Il a dit que tu étais partie depuis longtemps!

— Je ne suis jamais partie en réalité, il t’a menti depuis le début. Je suis désolée Thomas, mais Je ne pouvais pas la laisser. Même si ton père, m’a donné beaucoup d’argent, je ne pouvais pas...

— Ne t’excuse pas pour cela. Serena, elle est ta fille, je comprends très bien que tu n’aies pas pu partir. Mais ce que je ne comprends pas c’est ce que tu fais ici.

— J’ai posé des conditions à ton père, j’acceptais son argent et de te laisser partir, à la condition que lui, me laisse la possibilité de voir Lucy grandir. Elle est tout pour moi, ton père fait le gros dur mais il a accepté. Depuis il te ment en disant que je suis partie, alors que cela fait déjà quelques années que je suis leur voisine. Et comme toi, tu n’étais jusqu’à présent jamais revenu alors il n’y avait aucune raison pour que l’on se voit. Et aussi, cela avait un avantage pour ton père, il a pu garder un œil sur ma vie... Ce qui n’est pas ce que j’ai trouvé de mieux....

— Vous me faites bien rire vous deux! Aussi bête, l’un que l’autre! Votre fille était là, devant vous mais jamais vous n’êtes venue pour l’a récupérer! Vous n’êtes pas vraiment les parents qu’un enfant rêverait d’avoir !

— Arrête de suite!! Je n’ai plus rien à te dire et j’espère que tu vas à présent me laisser vivre ma vie, et tu vas surtout laisser Lucy ! Elle n’a plus besoin de toi !

— Je n’attendais que ça, au moins j’aurais moins de frais à faire pour elle, et son idée de carrière complètement folle! Elle est aussi débile que ses parents!

— Rentrez chez vous... Je pense que vous nous avez assez pourris la vie !

Cela m’a totalement étonné mais mon père a écouté Serena, Il est rentré chez lui. Sans se retourner, Il est parti, heureusement car je ne peux plus le supporter. De retrouver Serena était beaucoup plus simple que ce que je pensais. Elle était depuis tout ce temps devenue la voisine de mon père. Elle a toujours était auprès de Lucy, auprès de notre fille. Et Lucy n’a même pas la moindre idée de qui elle est vraiment. Comment est-ce possible? Comment a-t-elle pu rester aussi près d’elle sans pour autant lui dire la vérité? Je reste un petit moment sur le choc, dans mes pensées à chercher, à comprendre toute cette histoire..

— Tu me cherchais alors?

— Oui, c’est pour Lucy, je voulais qu’elle fasse ta connaissance. Elle est douée, tu sais. Elle dessine comme toi, et elle s’en sort bien. Elle est belle aussi, tout comme sa mère. Serena, je suis content de te revoir.

— Je la connais, j’ai était sa nounou pendant un temps et j’avais tellement envie de lui dire la vérité, tant de fois j’ai essayé mais Arthur a fini par remarquer que j’étais trop proche d’elle... Thomas...

— Oui?

— Tu m’as manqué... C’est fou mais je n’ai pas réussi à être amoureuse de quelqu’un d’autre... C’est toi, qui es dans mon cœur et je ne peux le changer. Je sais, c’est idiot, ne me regarde pas de cette façon!

— Je te regarde normalement, je ne pensais pas que tu aurais encore des sentiments pour moi, c’est tout. J’ai quelque chose à te demander. Voudrais-tu me suivre et dire à ta fille qui tu es vraiment? Lui dire toute la vérité sur toi?

— Tu rigoles, je serais totalement folle de te dire non! Bien sûr que je te suis, viens chez moi. Je vais préparer mes affaires et on pourra partir toute de suite après.

— Tu es pressé ! Ah ah, J’adore ça. Alors allons voir notre fille, ensemble.

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