Chez l'ex patronne

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J'ai mit la clé dans la serrure et j'ouvre la porte. ça me fait bizarre d'avoir le droit de rentrer dans une maison qui n'est pas à moi. En s'ouvrant la porte grince comme dans un film d'horreur. Je me retrouve nez à nez devant un chinois riant peint dans un tableau. En dessous du tableau, une petite table en verre avec des figurines africaines dessus. Il va sur sa gauche. Le mur était rempli de photos en couleurs et en noir et blanc. Un chien blanc sur une colline blanche. Un panier rempli de fruits rouges: fraises, framboises, cerises, groseilles posée sur une serviette blanche sur de l'herbe.

Le visage de l'ex patronne sculptée. On la reconnaissait bien. ça m'intriguait. Pourquoi la sculpture en photo et pas la sculpture en vrai?

La première porte fermée du couloir je l'ouvre: les toilettes en couleur rouge. Sur le mur encore des photos et des affiches de concert Mellismell, Tryo, les ogres de Barback.

Je referme la porte. La porte suivante était celle de la salle de bain. En entrant, il y a une odeur de jasmin. Des miroirs de chaque côté de formes différentes: ovale, coeur, carré. Un meuble entier de bijoux de bracelets, de colliers. Oui un meuble entier. Ce n'est pas étonnant qu'elle soit couverte de bracelets et de colliers sur sa mobylette. A côté un meuble entier de shampoings, gels douches, savons; crèmes. On croirait qu'elle en a fait une réserve comme si on craignait une pénurie. Comme si on était en guerre. Je sors de la salle de bain. Au fond j'arrive dans une grande chambre à coucher. Une fenêtre donne sur le jardin public. Le soir, elle s'endort vraiment au milieu des livres il y en a partout autour. On ne voit pas les bas des murs. Ils sont couverts de meubles remplis de livres. ça sent du bois de cèdre. Le lit est grand et a une couverture rouge.

J'en sors. Sur la droite une autre chambre avec un lit solo. ça doit être ici ma chambre. Je me rappelle qu'elle m'a dit que c'était à côté de la grande chambre à coucher.

Il y a encore des livres dans cette chambre. J'en pioche un " Germinal " de Zola. Je m'allonge sur le lit. Au moment où j'allais lire la première page, j'entend une sonnerie et des coups sur la porte " Police! ouvrez s'il vous plaît". Je vais ouvrir. "Les mains en l'air!" "Pardon mais pourquoi"

"Ah je vous reconnais vous. Ce n'est pas possible; vous sortez de taule pour vol. Et vous recommencez. Nous avons été prévenu par les voisins d'une intrusion suspecte.

"Pas du tout. La propriétaire de cette maison m'a invité à l'attendre chez elle. C'est elle qui m'a filé les clés. Je peux l'appeler si vous ne me croyez pas. "

"Bon c'est bon ce n'est pas la peine"

"Ce n'est pas possible, je ne peux pas lire un livre tranquille sans que la police débarque"

"Désolés monsieur"

"Ok pour vous. Mais pas pour les voisins"

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