Chapitre 19 : Le passage (1/2)

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Une pure quiétude rythmait la progression de la compagnie. Pas même les bardes ne furent inspirés par une quelconque chanson en parcourant un décor si uniforme. À mesure que la forêt les cernait, ils redoublaient de vigilance dans cette vastitude dédaléenne. Dans une telle monotonie, lugubre par moments, ils en venaient à réclamer l’interférence d’une faune au lieu de la domination absolue de la flore. Heures puis jours se succédèrent sans que le moindre jhorat ne se manifestât.

Tout ce temps, Héliandri et Turon cornaquèrent le groupe. Ils accordèrent peu d’attention à autrui tant ils filèrent droit vers le sud. Çà et là s’élançaient racines et buissons trahissant l’homogénéité de la sylve, mais guère capables de les entraver. Au-delà des obstacles, au cœur de leurs songes, l’édifice d’antan rehaussait ses promesses. Il s’esquissait en une claire image à laquelle l’aventurière se référait. Ainsi justifiait-il l’empressement, ainsi hantait-il, parfois ponctuée d’une voix disparue.

La rosée matinale n’avait pas encore séché que les ruines de Dargath se découpèrent au milieu de la clairière. Ses tons ocre jurèrent avec son environnement, captivant les explorateurs des minutes durant. Immobiles, bouches ouvertes, leurs yeux détaillèrent la richesse de la structure, tout comme la précision avec laquelle les arches avaient été sculptées. Eux-mêmes s’incarnaient en tant qu’infimes figures, forts de leur rôle de témoins, inscrivant le tableau d’une plume hardie.

Nul sourire n’embellit les traits de Héliandri. Elle marchait sur le dallage en pyrite, sonda une quelconque embrasure, mais ce fut un échec.

— Pourquoi as-tu l’air préoccupée ? s’inquiéta Kavel en remarquant son expression.

— Il n’y a pas d’accès ! fulmina-t-elle. Que s’est-il passé depuis mon dernier passage ?

— Du calme, dit Turon. Ne vois-tu pas le levier ? À coup sûr, il ouvrira la porte et nous permettra d’entrer dans les ruines.

Le garde dépassa Héliandri sur ces paroles, avant de saisir le levier d’une bonne poignée, doté d’un air suffisant. Il tira d’abord d’une main et ne put le mouvoir. Il enchaîna sur un râle, banda ses muscles, mais malgré son acharnement, rien ne se produisit. Tentatives après tentatives, bientôt inondé de transpiration, Turon mobilisa toute sa force. Ses compagnons l’observèrent s’acharner, consacrer tout son être, et se consultèrent lorsque la tâche apparut insurmontable.

— Plus ardu que prévu ! signala Makrine. Comment allons-nous surmonter cette difficulté ?

— Notre parcours est jalonné d’épreuves, commenta Zekan. Des colosses de pierre et de métal, suivi d’une entré inaccessible… C’est si passionnant !

— Peut-être qu’il s’agit d’une énigme, suggéra Mélude. L’enseignement classique qui dicte que la force seule ne triomphe pas de tout.

Soudain Turon cogna contre le mur. Une vive douleur foudroya ses phalanges, qu’il retira sur une légère fissure. Ses nerfs s’étaient durcis au moment où il se retourna vers les musiciens, leur assenant un coup d’œil contempteur.

— Assez ! tonna-t-il. À quoi servez-vous dans cette compagnie, sinon à m’agacer de vos ineptes questions ? Non, il ne s’agit pas d’une énigme. Vous n’avez de cesse de minimiser le sérieux de notre quête, à imaginer vos vieilles ballades prendre vie. C’est la mort qui nous attend si nous prenons les enjeux à la légère !

— Nous sommes conscients des dangers, se défendit Mélude. N’étais-tu pas impressionné par notre habileté à nous défendre ?

— Surpris peut-être, mais votre contribution s’est surtout résumée en chansons. La seule raison de votre présence s’explique par la fichue tendance des bardes à s’infiltrer partout ! Ils se croient indispensables alors qu’ils rendent les voyages plus pénibles. Maintenant, si vous me permettez, j’aimerais pouvoir contribuer à notre avancée.

Une mine morose sapa le moral du trio. Ils relâchèrent leurs épaules, cherchant du soutien auprès d’eux-mêmes, tandis que leurs mains s’éloignaient de leur instrument. Turon les regarda d’un air penaud, avisa à peine combien Héliandri les foudroya des yeux.

— Je le répète encore, fit-elle. Makrine, Zekan et Mélude appartiennent pleinement à cette compagnie. Cesse de les utiliser pour évacuer ta frustration.

— Je veux juste éviter d’être coincé ! lâcha Turon.

— Si tu es garde du corps, ne dois-tu pas préconiser patience et sang-froid ?

— Sans doute. Tu n’avais pas anticipé l’accès fermé, je ne m’attendais pas au levier bloqué.

Turon se détourna des bardes suite à une tentative de pardon avortée. Adelris l’avait cependant déjà devancé, et retroussa ses manches en direction du levier.

— Je crois en ta force, dit Kavel. Mais un ludram est généralement plus costaud qu’un humain et Turon en est un exemple typique.

— Si je n’essaie pas, déclara Adelris, nous resterons coincés ici ! Hors de question d’abandonner après tout ce chemin.

Le guerrier n’atteignit même pas le levier qu’un grondement impacta ses tympans. Alors qu’une colonne de poussières lui cingla le visage, il aperçut la lumière s’infiltrer vers l’ouverture, près de laquelle la compagnie se regroupa. Leur souffle ralentit, leurs yeux étincelèrent. Héliandri s’engagea alors vers le seuil une fois l’ouverture achevée.

— Mais comment ? s’étonna Kavel.

— Parfois, il ne faut pas chercher à comprendre ! justifia Zekan. Juste à s’émerveiller devant un pareil miracle.

— Un miracle, ou un bienfaiteur ? suggéra Turon. Nous avons beaucoup à apprendre de ces ruines.

— Venez ! exhorta Héliandri. Vous vous poserez les questions une fois à l’intérieur. Il ne s’agirait pas de manquer cette opportunité.

La compagnie se glissa dans les ruines, quelques-uns d’une démarche assurée, les autres en tâtonnant. Quelle que fût leur approche, tous sursautèrent à la brutale fermeture de l’accès. Il n’y eut pas de murmure, juste des insinuations, comme leur exploration adopta une toute autre teneur. Dans la pénombre ils étaient immergés, dans les profondeurs siégeaient leurs espérances.


*****


Entre quatre murs magiques, la perception de la réalité glissait vers l’abstrait.

Il était piégé dans l’ancestral et l’indicible où un incongru statisme régnait. Où les colonnes et parois se distordaient. Où la conception de temps s’effaçait. Où les repères se figeaient dans la vacillation de la lumière artificielle.

Dehol marchait, flottait, musardait à l’intérieur de sa cage. Lui qui s’était ingénié à s’évader en était réduit à la vacuité. Il ignorait combien de jours, voire de semaines, s’étaient enchaînés depuis que la sorcellerie l’avait claustré. Ni la faim, ni la soif ne le tenaillaient, mais d’étranges vibrations parcouraient son corps même lorsque le sommeil le prenait.

À force de s’éterniser céans, âme égarée dans l’opacité des ruines, de sombres pensées l’envahirent. Elles s’insinuèrent au plus profond de son être, voilant les salvatrices réminiscences. L’assemblement des fragments avait cédé à une indiscernable brouillard. Autrefois bienvenu, le silence le hantait. Même ses cris se muèrent en murmures sitôt qu’ils atteignirent les murs magiques. S’arracher les cheveux et fracasser le dallage s’avérèrent futiles, mais patienter ne faisait qu’amplifier la boucle ténébreuse.

Dans de telles conditions, il en était réduit aux implorations. À s’accrocher à l’éclat du portail revenu, si proche et pourtant si inaccessible.

S’asseoir et méditer ou se relever et s’égosiller. Hors du temps, et dans un espace restreint, Dehol se suspendait à des repères flous. Il y avait bien une voix qui se concrétisait s’il mobilisait toute sa concentration. Celle qui s’était vaporisée derrière le portail. Celle qui lui avait susurré quelques encouragements avant l’impromptue séparation. Dehol s’était fié à Vazelya, et désormais, son évocation se résumait à la silhouette infatuée, les paroles perdues dans un écho lointain.

Apathique, Dehol se réduisait à un profil morose. Il se cantonnait à subir sa destinée.

Puis un jour, ou une seconde, une coruscation pénétra jusqu’au fond de ses pupilles.

Il se redressa immédiatement. Plaqua ses mains sur le mur de flux. À directe proximité, s’engouffrant dans l’ultime salle, un groupe de sept personnes se présenta devant lui. Torches et orbes éclairaient cette compagnie qui le détaillait en silence. Propulsé de nouveau dans la réalité, Dehol chercha à les saluer, mais ne put qu’effectuer un timide geste.

Alors une humaine s’avança par-devant ses compagnons, et sa bouche s’entrouvrit quand elle se pencha vers lui.

— Tu dois être Dehol Doulener, identifia-t-elle.

— Comment savez-vous qui je suis ? interrogea Dehol.

— Nous avons rencontré la même personne. Twéji Huderes, une générale aux charmes indéniables.

— Vous avez aussi réussi à vous échapper ?

— Elle nous a laissés partir.

— Quelle chance que vous ayez bénéficié de sa clémence. Je vous supplierais bien de me libérer, mais j’aimerais savoir qui vous êtes.

— Sois sans crainte, Dehol, car nous sommes alliés. Je suis déjà venue dans cette salle. Car je suis Héliandri Jovas.

Dehol recula de quelques pas, manqua de perdre l’équilibre. Debout au centre de sa cage, il ne disposait guère de recul pour découvrir l’aventurière, mais il concevait l’aura qui émanait de sa personne.

— J’aurais dû m’en douter, murmura-t-il. Partis du même endroit pour mieux se rencontrer à notre destination commune. C’est votre nom que Vazelya a prononcé avant de m’entraîner dans ce périple.

— Et où est-elle, maintenant ?

— Là où le portail l’a menée. J’aurais voulu la suivre, mais je me suis heurté au vide. Et voilà qu’il s’est réactivé, sans que je sache quand ça s’est produit.

— Nos ressemblances s’accumulent, Dehol. Je craignais de me retrouver face à la même impasse d’où je suis partie. J’avais peur d’avoir risqué la vie de mes compagnons pour rien. Heureuse de constater que je me suis trompée.

Bien vite son regard se porta bien au-delà du prisonnier. Il suffit d’un coup d’œil à Héliandri pour que le portail la subjuguât. Elle était éblouie par son éclat, suivait pointilleusement les ondulations parcourant sa surface. Brandissant sa torche, transie de frissons, elle mesura le rapprochement avec ce réservoir atavique de magie.

La contemplation s’interrompit sur un sursaut. Adelris venait de fracasser sa hache contre le mur de flux. Si des ondes véloces, suivirent l’impact, aucune séquelle ne striait l’égide, aussi le guerrier s’épongea le front.

— Tu aurais pu prévenir ! s’exclama Kavel.

— Peut-être que le temps presse, suggéra Adelris. À moins que Twéji ne nous ait leurrés, Dehol est coincé depuis plusieurs semaines. Ne mérite-t-il pas enfin la délivrance ?

— Mais c’est pénible, se plaignit Turon. Une fois encore, notre seule force est incapable de briser cet obstacle. Il va falloir cogiter !

Makrine s’engagea avant même de recevoir la moindre sollicitation. Au-devant de la cage, là où les particules dansaient en triomphe, la barde s’efforça de rivaliser avec un tel pouvoir. Du flux s’amassa sur ses paumes, issu des colonnes autour desquels il tourbillonnait. Elle percevait l’équilibre, frissonnait en récoltant les fruits d’une magie ancienne et conservée. Puisant la force de cet écoulement, déployant un vif halo, Makrine s’adonna à sa tâche.

Et libéra Dehol face à sa propre stupéfaction.

Kavel, Mélude et Zekan l’attrapèrent avant qu’il ne heurtât le dallage. Il était encore ébranlé, son visage saturé de transpiration, et peina à se redresser. Sa gratitude ne put s’exprimer qu’au travers de murmures entrecoupés. Malgré les sillons qui striaient sa figure, Dehol réussit à esquisser un sourire.

— J’ai réussi ? s’étonna Makrine. Cette barrière magique était moins puissante que prévu. Ce pauvre homme va enfin avoir un peu de répit. Quels tourments a-t-il subi là-dedans ?

— Content que ce soit réglé, dit Turon. Maintenant se pose la question brûlante et délicate. Qui t’a placé dans cette cellule magique, Dehol ?

Dehol ne s’était pas encore remis qu’un frisson lui courba l’échine. Il échoua à prononcer le mot correctement, et Kavel dut même le maintenir debout. Dans ses iris s’affaiblit un éclat, suite à quoi ses tremblements s’amplifièrent.

Héliandri posa une main sur son épaule.

— Nous connaissons tous le nom du coupable, affirma-t-elle. La question est plutôt de savoir s’il entravera notre route. Devons-nous en avoir le cœur net ?

L’aventurière avança seule. Par-delà l’arche, sur les marches opalescentes, vers l’arcade luisant de nardos. Des flammes grésillaient au bout de sa torche, révélèrent un faciès figé de pleine résolution. Bien qu’elle accordât plusieurs coups d’œil à ses compagnons, lesquels l’observèrent d’un air intrigué, son attention s’orientait vers le portail. Héliandri se conformait à ses ondulations. Imaginait ce qu’il se terrait derrière. Plus elle s’en approchait et plus son cœur palpitait.

Et plus sa cadence ralentissait, jusqu’à l’instant où l’obscure voix cisailla son crâne. Déstabilisée, Héliandri déposa sa torche sur un socle, avant d’émettre un râle.

— Ainsi tu réapparais, constata Nasparian. Ta ténacité est remarquable, Héliandri Jovas. Mais quelles autres qualités pourrais-je t’attribuer ? Toi qui te targues d’être une grande exploratrice, peut-être devrais-tu songer plus longuement avant de perturber d’importantes fondations.

Chaque mot s’insinuait dans l’esprit de la compagnie. À elle seule, la voix transmettait une inqualifiable pouvoir, prompte à obstruer tout un chacun. Plusieurs mètres à peine séparait Héliandri de son objectif, pourtant il semblait s’éloigner en dépit de sa main tendue. Arquant les sourcils, plissant ses lèvres, elle se raidit de plus belle.

— Ici je suis revenue ! cria-t-elle. Si tu comptes m’arrêter, Nasparian, il te faudra m’ôter la vie !

— Je pourrais le faire d’un claquement de doigts, répondit Nasparian. Mais je serais laissé insatisfait ce faisant. Peut-être serait-il plus judicieux de dicter l’épreuve à la fin du chemin.

— J’ai perdu trop de temps. Réponds-moi donc sur-le-champ : où est Wixa ?

— Quelle impatience. N’affirme-t-on pas que la sagesse s’accumule avec l’âge ? Il serait préférable que tu découvres la vérité par toi-même, Héliandri.

— Pas besoin de me le répéter.

Héliandri s’engagea. Marche après marche, rompue à la désirée exploration. Derrière elle s’avançaient ses compagnons, quoique par plus lentes foulées. Eux aussi concevaient la puissance qui émanait de cette salle, imprégnée de la pénétrante voix. Nul ne rattrapa cependant l’aventurière, pas même Dehol dont la proximité avec le portail le vivifiait. La lumière happait, se consolidait, miroitait les espérances de tout un chacun.

L’aventurière jurait qu’elle pouvait le frôler.

— Quelle motivation guide tes pas, Héliandri Jovas ? demanda Nasparian. Une solide amitié ? Le désir de graver ton nom dans les annales, elles qui ont omis tant de contributions ? De finir trente années d’explorations sur une note héroïque ?

— Mes raisons ne regardent que moi, répliqua Héliandri. Qui que tu sois, Nasparian, tu ne m’arrêteras pas.

— Tu découvriras qui je suis si tu persistes sur cette voie. Et sur ton sillage s’étendra les pauvres âmes que tu as entraînées ici.

— Mes compagnons se sont rendus ici de leur plein gré !

— Influencer relève d’une plus grande subtilité que la contrainte. Médisant sur tes échecs, il devait t’être aisé de leur tantaliser des merveilles, de donner un objectif à des existences sinon dépourvues d’intérêt. Soit ! Les ruines seront-elles votre tombeau, ou succomberez-vous plus loin ?

Subitement, la voix se tut, comme diluée dans la densité de flux environnante.

Allégés, ressaisis, chaque membre de la compagnie atteignit la marche. Héliandri s’avança davantage une fois assurée que la magie n’exerçait plus aucune emprise sur eux. Ses doigts glissèrent sur l’arcade. Elle s’imprégna aussitôt du pouvoir issu du portail.

— Où qu’il soit parti, trancha-t-elle, nous devons saisir cette chance. Chers amis, j’ai beaucoup exigé de vous, et j’en viens encore à formuler une demande égoïste. M’autoriserez-vous à franchir le portail la première ?

— Il s’agit de ta quête avant tout, précisa Turon. Pourquoi refuserions-nous ?

— Chacun d’entre nous a une raison valable d’être ici, au mépris des lois mais pas du bon sens. Mais si le portail se referme derrière moi, vous serez coincés ici, et je serai livrée à moi-même.

Une impulsion inédite s’inocula en Dehol. Un instant durant, son regard se détacha du rassurant halo, pour mieux examiner l’aventurière. Il baignait dans un constant flux de magie qui facilitait sa progression.

— Le portail s’est réactivé pendant que j’étais prisonnier, se souvint-il. Moi aussi, je pensais qu’il se fermait chaque fois qu’une personne la traversait. Mais cette fois-ci, c’est différent. Je peux le sentir.

— Pourvu que tu aies raison, dit Héliandri. Assez de ces brutales séparations ! Je veux juste m’y rendre avec la conscience tranquille. Que les cauchemars s’arrêtent, que les images se concrétisent. Puis-je le faire sans culpabiliser ?

Héliandri se retourna vers ses autres compagnons. Tous opinèrent en même temps, fixés sur la vétuste structure.

Là où une voix s’était dissipée, une autre se réduisait à de lointaines réminiscences. Quand Héliandri et Wixa se dressaient toutes deux par-devers le portail. Quand la route se composait d’un inextricable enchevêtrement.

Ainsi, à l’instar de son amie jadis, Héliandri plongea d’abord une main à travers le portail. Un froid soudain l’envahit, la rudoya toute entière, sans la ralentir ne fût-ce qu’un instant. Elle affronta l’éclat central d’une profonde inspiration. Accorda un ultime regard à ses compagnons.

Elle traversa le portail d’un bond.

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