Chapitre X Premier jour Partie II

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Devant la tour, haute de plus de vingt mètres, quatre professeurs faisaient face à la centaine d'élèves attendant la répartition des classes.

Parmi ces professeurs se trouvait Caria, une humaine d’âge mûr et à l’air stricte, située la plus à droite de l’entrée de la tour. Ses cheveux brun-grisonnants étaient tirés en un chignon impeccable, et ses yeux bleu-gris étaient dissimulés derrière une fine paire de lunettes rondes. Elle portait une robe marine à manches longues de bonne qualité, accompagnée d'un châle en laine violet foncé drapé sur ses épaules.

À l'inverse, Sylvia, une elfe située à sa gauche, se distinguait par sa jeunesse apparente. Ses yeux noisette brillaient de vitalité, et sa chevelure couleur miel s'étendait en une cascade fluide jusqu'à sa taille. Sa robe longue d'un vert pomme éclatant mettait en valeur sa prestance et beauté naturelle.

Bien plus petit que ses deux collègues, le nain, Darius, affichait un air nettement plus âgé que l'humaine. Son visage marqué par les années était parcouru de rides profondes. Son crâne était dégarni, à l'exception d'une couronne de cheveux gris coupés court au-dessus des oreilles. Ses yeux fatigués, d'un vert de jade, ressortaient de son visage, encadrés par une moustache finement taillée et une volumineuse barbe d'un gris acier, très soigneusement brossée. Il portait une tunique ample et un pantalon bordeaux, maintenus par une ceinture en cuir ornée d'une plume d'oie et d'un petit encrier.

L'halfelin, Luth, de taille encore inférieure à celle de son collègue nain, avait une apparence déconcertante et semblait être à mi-chemin entre l'enfance et l'âge adulte, à cause de sa taille et de la maturité de son visage. Ses longs cheveux noirs étaient tirés vers l'arrière sous un bandana bleu nuit, qui recouvrait tout son front, mettant en valeur ses yeux d'un bleu clair vif. Il portait une tenue simple composée d'une chemise et d'un pantalon marron, accompagnée d'une veste à manches courtes d'un noir profond qui ajoutait une touche d'élégance discrète.

Les regards des professeurs, balayant l'ensemble des élèves bavardant entre eux, donnaient l'impression qu'ils les évaluaient. À un moment donné, leurs yeux s'arrêtèrent sur les deux étudiants de la classe spéciale venant de rejoindre l'assemblée. Cependant, ils restèrent stoïques à leur vue, à l'exception de l'elfe qui afficha alors un air plus que ravi et illuminé en voyant Elwyn. Cette expression fut immédiatement interrompue par ses collègues.

Qu'est-ce que tu nous fais là, stupide elfe ? N’oubliez pas que l’on vous a à l’œil, maugréa Darius, d’une manière à ne pas être entendu par les étudiants.

À cette remarque, Sylvia se figea et détourna son regard vers le bas, comme un enfant repris pour une bêtise.

Veuillez arrêter de vous afficher ainsi, vous nous faites honte. La Divinité Ogme a été clair à son sujet, ajouta Caria.

Il doit être considéré comme n’importe quel étudiant, même si on connaît ses origines, compléta Luth.

Le visage de l’elfe se renfrogna alors doucement.

Ce n’est pas juste… J’aurais aimé pouvoir le voir plus tôt. Pourquoi a-t-il fallu que les choses se passent ainsi ?

Utilisez votre cerveau pour une fois. Quelle est la valeur d’une Entité du Domaine de la Vie aux yeux du monde ? Et quelle est celle d’un néphilim du même Domaine, sachant sa Divinité disparue depuis plus de dix ans ? Demanda Darius.

Sylvia glissa alors furtivement ses mains derrière son dos et ne répondit pas à ces questions rhétoriques.

Que sont prêts à faire les différents groupes de ce monde pour pouvoir mettre la main dessus et s’en servir pour leur propre intérêt ? Demanda Caria de la même manière.

L’elfe resta muette, mais ses mains se crispèrent de plus en plus à chacune des questions.

Parmi nos étudiants, combien appartiennent à un groupe capable de se poser ce genre de question, une fois son secret découvert ? Fini par demander Luth.

Vous… avez raison…, répondit Sylvia, abattue, mais en faisant sorte de ne pas perdre la face devant les étudiants.

Non, c’est Ogme qui a raison. « Restez à votre place » était son mot d’ordre pour vous, répondit Ezekiel, venant tout juste d'arriver derrière elle au travers d’un courant d’air glacial, mettant fin aussitôt à cette discussion furtive.

Cela étant fait, le dhampire au long manteau noir et à la chevelure aussi glaciale que son regard, se dirigea vers la masse d'étudiants et leur fit face. Ces derniers devinrent alors tendus devant ce professeur intimidant.

Très chers étudiants, nous allons dès à présent procéder à la répartition des classes. Sachez que ces groupes devront être établis de manière mixte par rapport à vos différentes origines. Cependant, nous vous laissons la liberté de décider comment procéder. Veuillez donc former quatre groupes de vingt-cinq personnes, demanda Ezekiel d’une voix forte et autoritaire.

Les différents étudiants se regardèrent mutuellement, se demandant si quelqu’un allait prendre l'initiative pour lancer la répartition, mais personne ne semblait vouloir le faire. Personne ne souhaitait se démarquer.

Au même moment, Elwyn et Arimélia furent interpellé par un geste d'Ezekiel, leur demandant de le rejoindre. Ce fut donc une légère déception quand la princesse Sylaria dut se séparer de son amie et une indifférence totale pour Loyd, qui vit son camarade partir tranquillement.

Vous deux, comme vous pouvez ne pas participer à certains cours, vous choisirez après le groupe que vous voulez intégrer, leur expliqua Ezekiel.

Cette explication soulagea un tant soit peu Arimélia.

Juste après cela, le dhampire se pencha vers Elwyn et lui chuchota quelque chose à part.

Sois prudent avec les elfes, ils peuvent t’être problématique.

Cette prévention de la part d’Ezekiel surprit Elwyn, qui tourna ensuite lentement la tête vers les quatre autres professeurs et croisa le regard avec chacun d’entre eux.

Même si chacun essaya de feindre l’ignorance envers le jeune garçon, l’elfe avait un certain mal à garder sa neutralité face à ce regard posé sur elle.

“Que suis-je censé comprendre ?“

Quelque chose ne va pas ? Demanda Arimélia, voyant que le jeune garçon semblait distrait.

Non, rien. C’est juste que je m’attendais à ce que les autres professeurs aient quelque chose d’intimidant, un peu comme le professeur Ezekiel.

Je vois. C’est vrai qu’ils semblent plus… amical.

Pendant ce temps-là, constatant que le professeur Ezekiel montrait des signes d'impatience face à l'absence de mouvement des étudiants, la princesse Sylaria décida de prendre les choses en main, bien qu'hésitante.

Écoutez… il faut bien… que l’on commence quelque part… Sinon ce sera au professeur de le faire pour nous et finalement… personne ne sera satisfait du résultat, dit-elle, cherchant le soutien des autres élèves.

Lorian, son cousin, hocha la tête avec approbation.

Elle a raison. Il faut que nous profitions de cette liberté qui nous est gracieusement offerte.

Encouragés par ces dires, les étudiants commencèrent à se regrouper en se basant sur leur connaissance préalable de leurs camarades ou de leurs intuitions. Certains élèves se cherchaient du regard, souhaitant se retrouver avec des amis ou connaissances, tandis que d'autres semblaient perdus, cherchant des visages familiers.

Parmi les cent étudiants en première année, un tiers était humains et le reste se répartissait de manière plus ou moins équilibré entre les elfes, les nains, les gnomes et les halfelins. Les cinq groupes ethniques se divisèrent donc chacun à leur tour en quatre et se complétèrent au fur et à mesure pour former les groupes de vingt-cinq personnes demandé. Finalement, après une dizaine de minutes, les groupes demandé prirent forme.

Très bien. Maintenant, professeurs, veuillez choisir un groupe à qui enseigner, dit Ezekiel, visiblement satisfait du résultat des groupes.

Sans perdre un instant, les professeurs choisirent un à un son groupe, en commençant par Caria. Sylvia pria alors pour que le groupe dans lequel se trouvait Sylaria et Loyd ne soit pas pris par sa collègue, en espérant que cela attire le néphilim du Domaine de la Vie.

Le résultat fut un succès total pour la professeure elfe, qui obtint le quatuor dans sa classe, car Arimélia prit le groupe pour être avec la princesse Sylaria et Elwyn suivit son mouvement avec Loyd.

Au vu de la tournure que prenaient les événements, Ezekiel prit alors Sylvia à part l’espace d’un instant, profitant de la rentrée des autres groupes au sein de la tour des études de première année.

— Faites bien attention à votre comportement avec lui. Il n’est pas votre idole sacrée. En ce lieu, il n’est qu’un simple étudiant parmi d’autres, fit fermement comprendre le dhampire avec un air intimident.

Sylvia avala alors sa salive et sa victoire, avec une certaine difficulté, face à la pression que venait de lui mettre son collègue enseignant.

J’ai bien compris… professeur Ezekiel. Je ferai bien attention avec lui, répondit-elle d'un ton mielleux, tentant d'apaiser son confrère, mais un nœud dans la gorge trahit sa nervosité.

Dans ce cas, je vous laisse, professeur Sylvia, répondit Ezekiel, avant de prendre la direction de l’arène pour donner son cours.

Une fois la tension retombée, le professeur Sylvia fit face à ces nouveaux élèves avec un nouvel air enjoué.

Jeune gens, nous allons dès à présent rejoindre notre classe pour l’année à venir.

La professeure elfe ouvrit donc la marche et entra dans la tour des études d’un pas déterminer.

La salle circulaire baignait dans la douce lumière du soleil, qui pénétrait à travers les quatre fenêtres ogivales encadrant la pièce. Les murs blancs reflétaient et diffusaient cette lumière de manière homogène, créant une atmosphère chaleureuse et accueillante. En cas de manque de clarté, un lustre doté d’une gravure magique, faisant une lumière diffuse, était suspendu au plafond.

À quelques pas à droite de l'entrée, un escalier en colimaçon de pierre s'élevait, traversant la tour dans toute sa hauteur, offrant un accès unique à ses quatre étages fait à l’identique.

Sur la gauche, un vaste tableau noir était solidement ancré entre deux fenêtres, faisant face au bureau du professeur, tandis que les pupitres étaient disposés en un arc de cercle harmonieux de cinq rangées de cinq et une rangée de deux. Chaque pupitre, conçu pour un seul étudiant, était lié à un banc munis d’un coussin suffisamment confortable, facilitant l’assise des espèces munis d’une queue et forçant les étudiant à rester droit. Toutes les tables étaient préalablement pourvues de feuilles, plumes, et d'un encrier pour les cours.

Les étagères encastrées dans les murs débordaient de livres et de manuscrits, saturant la pièce de l'odeur enivrante du papier ancien. Une multitude de sujets de connaissance pour les premières années étaient couverts par ces ouvrages, soigneusement organisés et étiquetés en quatre exemplaires chacun, créant une atmosphère de calme et d'ordre. C'était un lieu où chaque étudiant pouvait s'évader dans les pages de l'histoire, de la science, de la magie et bien d'autres domaines encore.

La tour tout entière respirait la sérénité, créant une atmosphère propice à l'étude. C'était un lieu où les esprits curieux pouvaient s'épanouir, où les futurs érudits commençaient à étancher leur soif de connaissance dans un cadre inspirant, avant de se plonger dans la Grande Bibliothèque. Par ailleurs, l'accès au premier étage de l’imposant édifice était possible via un pont de pierre relié au deuxième étage de la tour.

Une fois dans l'édifice, les étudiants s'installèrent aux places disponibles. Elwyn et Arimélia, faisant partie de la classe spéciale, furent les derniers à rentrer et prirent les deux sièges du fond. Le jeune garçon profita alors de son positionnement pour observer comment les autres étudiants se plaçaient.

Les quatre elfes ont pris place en carré à l’avant droit, tandis que les quatre nains se sont installés en carré à l'arrière gauche… Les deux gnomes se sont positionnés devant les nains et les halfelins se sont établis à l'avant gauche, laissant un espace entre eux et les gnomes… Le reste de l'espace est occupé par les humains… Loyd s’est installé au milieu de la dernière rangée, faisant face à Arimélia, et Sylaria juste à sa droite, me faisant face… Tiens ? Le cousin de Sylaria et ses deux compères se sont installés sur les trois dernières places du centre…

Soudainement, Loyd, emplit d’une certaine agitation et inquiétude depuis qu’il s’était assis sur son banc, se leva de sa place et se tourna brusquement vers Arimélia.

Tu veux bien échanger de place avec moi ? J’aime pas avoir quelqu’un dans mon dos.

Surprise par cette brusque demande, Arimélia se figea l’espace d’une seconde, avant de doucement tourner son regard reptilien vers Sylaria, qui lui faisait signe de venir à ses côté.

D’accord… si ça ne te dérange pas…, balbutia la demi-dragonne avant de laisser sa place.

Le néphilim de la Guerre pu alors s’installer à côté de son confrère de la Vie et de reprendre son calme une fois dos au mur.

Pas besoin de t'excuser. Tu aurais aussi pu dire que tu te sentais seul sans moi, répliqua simplement Elwyn, dont le regard suivait Arimélia en train de prendre sa nouvelle place.

Toi, tu cherches vraiment les ennuis.

Pas vraiment, soupira Elwyn, son regard s’étant maintenant fixé sur la queue d'Arimélia, qu'elle glissa doucement sur le côté de son banc après s’être assise.

Ça ne doit pas être pratique, ce truc-là, commenta Loyd, après avoir remarqué la direction du regard de son camarade.

Pourquoi ?

Parce que ça prend de la place pour rien, c’est pas évident de s’assoir avec sur une chaise et il y a un risque que quelqu’un marche dessus.

Ce n’est pas faux… cependant, la mobilité et la force musculaire de sa queue lui permet de s’en servir comme une sorte de puissant bras arrière.

Ah ouais ? Intéressant… Faudrait juste pas qu’elle la lève trop haut alors, répondit Loyd amusé.

Pourquoi ça ? Demanda Elwyn intrigué.

Bah, c’est évident.

Elwyn fit alors un signe négatif de la tête à son camarade, ne voyant pas l’évidence.

Loyd soupira alors d’exaspération, avant de faire signe à Elwyn de se rapprocher, pour être bien sûr de ne pas être entendu par ces camarades juste devant.

Elle porte une jupe sous laquelle se trouve la base de sa queue. On est d’accord ?

Oui et alors ?

Réfléchi un peu. Si elle lève trop haut sa queue, sa jupe se lèvera aussi et il y a un risque de voir sa culotte.

Et alors ? Continua de demander Elwyn, ne voyant toujours pas où voulait en venir son camarade.

Comment ça « Et alors ? » ? Tu vois vraiment pas le problème ?

Bah non... C’est si problématique que ça de voir les sous-vêtements de quelqu’un d’autre ? Demanda Elwyn après une brève réflexion.

C’est surtout très gênant quand ça arrive, répondit Loyd, ébahis face à la réaction totalement opposé à ce qu’il attendait de son camarade.

Si tu le dis, répondis Elwyn pas vraiment convaincu, avant de se replacer correctement sur son banc, après avoir remarqué du mouvement du côté de leur professeure.

Bien, maintenant que tout le monde est bien installé, nous pouvons commencer le cours, annonça la professeure elfe à l’ensemble de sa classe.

Un silence complet s'installa instantanément dans la salle de classe.

Aujourd’hui, et ce pour les quatre années à venir, nous entamons la « Maîtrise de la Plume ». Ce cours vise à perfectionner votre écriture, votre orthographe, votre grammaire et votre vocabulaire. Il représente la pierre angulaire de notre enseignement. La capacité de transmettre son savoir et de le préserver de manière intacte à travers le temps dépend de l'écriture. Bien parler, c'est bien se faire comprendre, mais bien écrire, c'est inspirer la crédibilité auprès de son lecteur. De nombreux domaines de haut niveau exigent ces compétences, et vous, chers étudiants, appartenez pour certain à ces domaines. Que ce soit la noblesse, la royauté, le commerce, l’étude du monde ou la magie, tous requièrent un certain niveau intellectuel pour pouvoir prétendre occuper ces postes de manière crédible et utilitaire. Avez-vous des questions concernant mon introduction ? Demanda la professeure.

Lorian leva alors la main.

Professeure, pourquoi dites-vous « pour pouvoir prétendre occuper ces postes », alors que la noblesse, la royauté et la magie sont innés et non acquise ? Il n’y a rien à prétendre, c’est un fait, fit-il remarqué d’un air suffisant.

Un sourire malicieux se dessina alors sur le visage du professeure attendant ce genre de réflexion.

Car un noble ou un roi idiot, ou pire, incompétent, risque de s'attirer les foudres de ses habitants, voire même des Entités et Divinités s'il cause trop de tort. Sans parler des moqueries et abus des pays voisins, voire même de ses propres partisans. Quant au magicien, si ce dernier possède un faible vocabulaire ou de grosses faiblesses grammaticales, il risque surtout de se blesser ou de blesser autre chose que ce qu'il vise. Quelque chose d’autre à ajouter ?

La mine renfrogner de Lorian indiquai qu’il n’avait pas d’argument à ajouter.

Qu’en est-il pour les Entités et demi-Entités ? Demanda alors un des nains du fond.

En voilà une question intéressante. Quelqu’un veut-il bien lui répondre ? Demanda avec enthousiasme la professeure.

Sans grande surprise, les regards de la classe se tournèrent en même temps vers le fond de la pièce, là où se trouvait les deux demi-Entité

Conscients qu'ils étaient observés, Loyd préféra jouer l'indifférence, tandis qu'Elwyn, quant à lui, leva la main pour prendre la parole.

De ma propre expérience et de mes connaissances actuelles, les Entités naissent avec des fragments de connaissance appartenant à tous les individus ayant causé leur « naissance ». Donc, ils ne sont pas forcément des êtres plus intelligents que d’autres, mais leur immortalité leur donne le temps pour apprendre. Cependant, leur savoir concernant l’ensemble de leur Domaine est inné et leur compétence ne se concentre que sur ce dernier, qu’ils développent avec la pratique. Quant aux demi-Entités, ces derniers héritent de la puissance concernant le pouvoir de leur parent Entité, mais ont une réserve d’énergie d’un nouveau-né, et possèdent plus ou moins de libre arbitre. Certains peuvent donc décider de se détourner de leur Domaine pour faire autre chose, répondit le jeune garçon d’un ton parfaitement neutre.

C’est très bien et même très juste, mais, peux-tu faire quelque chose de plus simple et concis ? Demanda gentiment l’elfe, un brin trop enthousiaste vis-à-vis de l’intervention du jeune garçon.

D’accord. Pour faire simple, une Entité aura toujours la maitrise total concernant le sujet de son Domaine, mais sa compétence pratique à ce sujet dépendra de son expérience et pratique dans le temps. Quant aux demi-Entités, ils sont identiques au niveau du savoir de leur Domaine et héritent de la puissance des pouvoirs de leur parent Entité.

La voix plus grave d’un nain se fit alors entendre au dernier rang.

Donc, les demi-Entité peuvent devenir plus performante que leur parent Entité, s’ils héritent de leur puissance.

Loyd décida alors de prendre la parole.

Pas vraiment. Ils possèdent les même pouvoirs à la même puissances que leur parent Entité ou Divinité, mais leur faible réserve d’énergie à la naissance limite très fortement la durée d’utilisation et l’efficacité de leur pouvoirs, ce qui les rend extrêmement peut performant au début de leur existence.

Au premier rang, la voix légèrement enfantine d’une halfeline se fit à son tour entendre.

Donc ça veut dire que les néphilims ne sont pas aussi dangereux que ce que l’on dit, vu qu’ils sont limités ?

Elwyn reprit alors la parole.

Pour moi, la dangerosité d’une demi-Entité dépend de son Domaine, mais surtout de son détachement par rapport aux règles ce dernier. S’il est libre comme n’importe quel individu et qu’il est dénué d’une quelconque conscience morale, alors il peut faire n’importe quoi avec ces pouvoirs et causer la mort et destruction. C’est donc pour éviter ce genre de dérive que les Divinités choisissent de ne pas avoir d’enfant, du moins, la majorité d’entre eux.

À ces derniers mots, un lourd silence s’installa dans la salle et voyant que le débat ne semblait pas vouloir aller plus loin, la professeure Sylvia prit donc la parole de sa douce voix.

Eh bien, merci à vous deux d'avoir éclairé la lanterne de vos camarades au sujet des Entités. Faisons maintenant place au cours avant qu'il ne se termine. Je vais maintenant vous faire une dictée afin de connaître votre niveau de compréhension, de l'esthétique d'écriture et de l'orthographe. Prenez donc une des feuilles sur votre bureau et votre plume. Je commence.

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