Une fois hors de la cantine, Elwyn s’arrêta juste à côté de Loyd, qui avait observé toute la scène précédente.

— Alors, comment tu te sens ? Demanda Elwyn, voyant la mâchoire contractée de son camarade.

— Hum ! J’aurais fait pareil sans ton intervention.

— Je n’en doute pas, mais ça aurait été toi qui serais puni et les trois autres s’en seraient bien moqués, sans parler du reste… Dis-moi, ça se passe toujours comme ça avec toi ? Demanda sérieusement Elwyn.

— Que quoi ? Qu’on me regarde de travers comme ils l’ont tous fait à l’intérieur ?

— Oui.

— Tsh ! Jamais ça ne se serait produit chez moi. C’est depuis que je suis sur le continent central que tout le monde me voit comme un monstre. Tout le monde me hait, alors que je ne leur ai rien fait.

— Je vois… Je suis désolé pour toi.

— Tes excuses ne changent rien.

— C’est vrai, tu as raison, mais ton comportement violent n’aide pas non plus. Pourquoi ne pas les avoir ignorés ? Pourquoi vouloir tant régler le problème avec de la violence, alors que tu es clairement plus fort que ces trois-là réunis ? Que voulais tu prouver en leur mettant une raclé publique ? Demanda simplement Elwyn.

— Facile à dire pour un gamin qui n’a jamais eu de problème dans sa vie. Tu ne sais pas ce que ça fait, que de vivre seul et de devoir se débrouiller sans aides ! Tu ne sais pas ce que ça fait, que de devoir t’affirmer encore et encore pour que l’on accepte enfin ta place dans un groupe ! Tu ne sais pas ce que ça fait, que de devoir combler les attentes des autres, pour ne pas avoir sa place remis en question en permanence ! Répondit Loyd avec colère.

Un lourd silence se fit alors entre les deux néphilims et après quelques secondes de réflexion, Elwyn déposa soudainement sa main sur l’épaule droite de Loyd et le regarda droit dans ses yeux emplit de colère.

— Loyd, je ne sais pas qui tu es, ni tout ce que tu as vécu avant, mais sache que je ne suis pas ton ennemie. Si je t’ai dit tout cela, c’est pour t’éviter d’autres problèmes. Tu peux m’ignorer si tu veux, mais sache que si tu vas trop loin, pour une broutille similaire à celle de la cantine, tu auras à faire à moi, répondit Elwyn, dont l’attitude et le regard devint glaçante sur dernière phrase, au point même de faire frissonner Loyd d’effrois, avant de redevenir tout à fait normal l’instant d’après.

“C’est quoi ce type ? Comment peut-il me faire peur, alors qu’il est bien plus faible que moi ?“

— Enfin bref, je crois qu’il vaut mieux que l’on en reste là pour le moment, même si j’ai encore des choses à demander, ajouta Elwyn.

— Si tu veux…, répondit Loyd, encore sous le choc.

— Parfait, dans ce cas, allons au terrain d’entraînement.

— D’accord, il faut que j’me vide la tête…

Et les deux camarades se dirigèrent vers l’arène, située pile à l’opposé de la cantine et dont Elwyn n’avait pas non plus remarqué la présence en entrant dans l’enceinte de l’académie.

Sur ce court trajet, Loyd semblait complétement perdu dans ses pensées suite aux derniers événements.

“C’est donc ça la principale différence entre la personnalité d’une Entité et celle d’un humain. Une insensibilité totale à la façon d’être perçu par les autres et une confiance en soi absolu et indéfectible… Pourquoi ? Pourquoi ne suis-je pas comme lui, alors que nous sommes pareilles ? Pourquoi les choses doivent être plus difficile pour moi et pas pour lui ? Qu’ai-je donc fait pour être comme ça ?“

Et pendant ce temps-là, Elwyn, lui, était parfaitement calme et serein, comme à son habitude. Pour lui, les événements qui s'étaient produits avant appartenaient au passé et il fallait maintenant se tourner vers l'avenir.

Une fois arrivé face à cette grande structure circulaire en pierre, Loyd se dirigea vers l'entrée ouest et pénétra dans l'arène de combat. Le sol plat de l'arène était entièrement recouvert de sable, servant à amortir les chocs, et était entouré de gradins surélevés.

Il y avait quatre entrées situées aux quatre points cardinaux. L'entrée nord disposait d'un vestiaire pour les filles, tandis que l'entrée sud avait un vestiaire pour les garçons, tous deux équipés de douches. L'entrée ouest donnait accès aux gradins, et l'entrée est abritait un entrepôt pour les mannequins, les armes et les armures mises à disposition des étudiants.

Elwyn suivit les pas de son camarade et ces derniers finirent au centre de l’arène. Loyd se tourna ensuite vers le jeune garçon et tendit sa main vers lui. Soudainement, une épée courte apparut en une fraction de seconde dans la paume du néphilim de la Guerre, avant de la lancer en direction d’Elwyn, qui attrapa sa poignée avec justesse.

— Tu pourrais prévenir quand tu fais ça, j’aurais pu me blesser, se plaignit le jeune garçon venant tout juste de reconnaître son épée.

— Arrête de te plaindre et prépare-toi, rétorqua Loyd, qui fit apparaître une arme similaire dans sa main droite.

— Tu peux en faire combien des comme ça ? S’étonna Elwyn de la prouesse de son camarade.

— Au temps que je veux, tant qu’il me reste assez d’énergie pour pouvoir le faire.

— C’est plutôt pratique, tu n’as pas à porter d’arme sur toi en permanence pour pouvoir te défendre.

— On n’appelle pas mon Domaine celui de la « Guerre » pour rien.

— Tu sais faire quoi d’autre avec ton Domaine ? Demanda Elwyn avec curiosité.

En guise de réponse, Loyd se projeta rapidement en direction du jeune garçon distrait et tenta d'asséner un coup d'estoc rapide et précis vers sa poitrine. Elwyn, qui n'attendait pas une attaque aussi traîtresse de la part de son camarade, réagit instinctivement et fit un pas de côté pour esquiver le coup.

— Bon réflexe, constata Loyd, dont le regard se fit plus concentrer et sérieux.

— Joli coup bas, répliqua Elwyn.

Loyd profita de la brève ouverture pour effectuer un rapide quart de tour et lancer un coup de tranche en direction de la tête de son adversaire. Mais Elwyn, qui avait anticipé cette attaque, leva son arme et s'empara de sa lame pour mieux encaisser le choc.

L'impact de leurs armes fit légèrement reculer Elwyn et le déstabilisa légèrement. Voyant l'opportunité de porter une nouvelle attaque, Loyd fit glisser rapidement sa lame vers l'arrière et lança un nouveau coup d'estoc vers le visage d'Elwyn.

Le jeune garçon, qui n'avait pas le temps de respirer, pencha la tête sur le côté pour éviter la pointe acérée de l'épée. Loyd stoppa net son mouvement une fois son coup évité et tenta une nouvelle fois de porter un coup de tranche en direction de la tête de son adversaire.

— C'est fini, annonça Loyd.

Elwyn, voyant la lame s'approcher dangereusement de son visage, changea aussitôt de Plan pour éviter l'attaque, sachant qu'il ne pouvait pas l'esquiver dans sa position actuelle.

— Ou pas…, répondit Elwyn depuis le Plan Éthéré.

Le jeune garçon fit alors un grand pas en arrière, avant de retourner dans le Plan Matériel et de faire face à Loyd, qui avait repris une position plus décontractée.

— Tu as de bonnes compétences en contorsion, mais tu as des difficultés à te placer efficacement face à une série d'attaques rapides. Cependant, tu as une bonne perception du danger et tu sais réagis rapidement, fit remarquer Loyd.

— Et ce n’était pas évident, crois-moi.

— Oh, le pauvre petit corbeau a eu du mal, au point même de devoir fuir dans le Plan Éthéré, répondit Loyd d’un ton moqueur.

Elwyn ne releva pas la moquerie à son encontre.

— Et sinon, c’était en quel honneur cette attaque sournoise ? Parce que bon, on ne s’est même pas changé et on aurait pu abîmer nos uniformes avec cette histoire.

Loyd plongea alors son regard dans celui d’Elwyn.

— Je voulais juste voir ce que tu valais, vu que je serais ton maître d’arme durant ces quatre prochaines années.

— Je vois… Pourquoi est-ce toi qui as été choisi pour faire cela ?

— C’était la demande que la Divinité Ogme m’avait fait pour que je puisse intégrer l’académie et ainsi pouvoir affronter le professeur Ezekiel pour m’améliorer.

— Intéressant… Je me doutais que le professeur Ezekiel était fort, mais pas au point d’intéresser le Domaine de la Guerre… Puis-je connaître la raison de ta volonté à devenir plus fort ?

— La même que la tienne, abattre mon père, Asagar.

— Pardon ? Abattre Asagar dis-tu ? Demanda Elwyn, interloqué par cet objectif qui lui était inconnu.

— Eh bah, c’est pas lui qui a tué tes parents ? La Divinité Ogme m’avais pourtant dit que tu avais le même objectif que moi, répondit Loyd, lui-même surpris par la réaction d’incompréhension d’Elwyn.

— C’est surtout que j’ignorais le responsable de la mort de mon père, mis à part le fait que c’était une Divinité… Donc, tu me dis que c’est Asagar le responsable…

— C’est ce que j’en déduis d’après les propos de la Divinité Ogme. Sinon, pourquoi vouloir te faire affronter spécifiquement un néphilim de la Guerre et non le professeur Ezekiel ou un autre professeur ? Fit remarquer Loyd.

Elwyn était troublé par cette révélation soudaine, mais ne perdit pas une miette de ce que lui expliquait Loyd.

— C’est plutôt logique comme raisonnement… Si je t’affronte, alors j’affronterai en quelque sorte la Divinité de la Guerre et je connaîtrais donc ses différentes compétences, vu que tu es son fils… Donc au final, et si c’est bien lui le responsable, on pourrait l’affronter ensemble, sans possibilités pour lui de nous surprendre vraiment…

— C’est sans doute le projet de la Divinité Ogme, conclu Loyd.

— En effet, c’était bien cela mon idée, répondit la Divinité Ogme, tranquillement installé au premier rang des tribunes et qui les observait depuis un petit moment.

Les deux néphilims, surpris par cette soudaine intervention de la Divinité, se tournèrent immédiatement en sa direction et c’est Elwyn qui prit alors la parole.

— Divinité Ogme, pouvez-vous m’expliquer cette histoire ?

— Bien sûre, j’ai appris l’existence de Loyd il y a quelques temps maintenant et je suis entré en contact avec lui, une fois que j’étais certain de ta présence à l’académie.

— Eh, attendez une minute, vous êtes en train de dire que vous ne m’auriez pas contacté si Elwyn ne venait pas, s’indigna Loyd.

— Loyd, comme tu as pu le constater, peu de gens ici apprécient les néphilims du Domaine de la Guerre. Et sache que cela est dû à leur facilité à recourir à la violence, et que si ces derniers n'ont pas un esprit d'Entité, leur liberté par rapport à leur Domaine pose encore plus problème. Ce qui s'est passé à la cantine pourrait encore se reproduire et je ne voulais pas que cela arrive. D'ailleurs, pourrais-tu me dire ce que tu leur aurais fait si Elwyn n'était pas intervenu en ta faveur ?

En guise de réponse, Loyd serra ses poings avec une telle force, que ses jointures se mirent à blanchir.

— J’aimerais aussi ajouter le fait que je t’aurais quand même accepté si tu m’en avais fait la demande. Ce sont juste les circonstances qui m’ont poussé à agir ainsi, ajouta la Divinité.

— Je comprends…, se résigna Loyd, tout en desserrant lentement ses poings.

— Et en ce qui concerne Asagar ? Demanda Elwyn, une fois le sujet clos et Loyd un peu calmé.

— Asagar est la seule Divinités à pouvoir battre Tristian et la capacité de soin et de régénération de la Divinité de la Vie, mais je n’ai pas de preuve formelle de sa responsabilité, juste un certain doute.

— Comment ça pas de preuve formelle ? Demanda Elwyn, surpris par l’incertitude de la Divinité.

— Le lieu de la confrontation à complétement été ravagé par le combat et il semblerait qu’un nettoyage ait été fait juste après. En plus de cela, les autres Divinité ne possèdent pas de mobile concernant cette histoire.

— Je vois… Quel serait le mobile d’Asagar alors ?

— … Elwyn, plus une Entité est en contact avec les habitants de ce monde, plus l’Entité en question risque d’obtenir petit à petit l’émotionnalité de ces derniers. Je ne serais donc pas trop étonné d’apprendre qu’Asagar jalousait ton père.

À ces derniers mots, le sang de Loyd ne fit qu'un tour, son teint commença lentement à blanchir et son corps se mit à trembler de rage. Un nœud au ventre s'installa, mais il resta silencieux.

— Comment ça ? Où voulez en venir ? Demanda Elwyn, intrigué par la tournure que prenait la discussion.

— Elwyn, je pense qu’il vaut mieux que l’on en reste là pour l’instant. Et n’oublie pas que ce que je viens de dire n’est que pure théorie de ma part, répondit la Divinité, juste après avoir remarqué l’état dans lequel se trouvait Loyd.

— D’accord…, répondit Elwyn, après avoir remarqué à son tour l’état de son camarade.

— Dans ce cas, je vais vous laisser. Soyer à l’heure pour ce soir, il y aura une cérémonie pour les nouveaux arrivant à la cantine.

Et la Divinité disparu dans le Plan Éthéré pour rejoindre son bureau, sans même laisser le temps aux jeunes néphilims de lui répondre.

— Loyd, tu te sens bien ? S’inquiéta Elwyn.

— Ça va… J’ai juste besoin… d’un peu de temps pour me remettre, répondit Loyd, plus faiblement que d’habitude.

— D’accord, si c’est juste ce qu’il te faut.

Elwyn s’agenouilla au sol et attendit le temps qu’il fallait pour que son camarade reprenne doucement ses couleurs et que sa tension disparaisse.

— Ça va mieux ?

— Ouais, ça va…

— Tu veux que l’on continue à se battre pour te changer les idées, où tu veux faire quelque chose d’autre ?

— On peut reprendre, mais avant, changeons-nous.

— Très bien, je te suis.

Les deux néphilims se dirigèrent alors vers la porte située à l'est et s'équipèrent d'une tenue plus adéquate pour le combat. Ils étaient alors vêtus d’un haut en lin à manches courtes, d’un pantalon ample renforcé au niveau des genoux et attaché par une ceinture, ainsi que de protège poignets et tibias. Ils posèrent ensuite leurs uniformes dans le vestiaire pour hommes, avant de se remettre en position au centre de l'arène.

Face à face, tous deux se mirent en garde, toujours équipés d'une épée courte à la main.

— Avant que l’on commence, je vais instaurer deux règles pour ce combat. Premièrement, interdiction d’utiliser ses pouvoirs d’Entité, hormis celui que j’utilise pour nous fournir une arme à chacun. Ça veut aussi dire, interdiction de faire un voyage extraplanaire pour esquiver. Et deuxièmement, on retient ses coups pour éviter de nous blesser inutilement. Le but de cet exercice est d’améliorer tes compétences de combat pur avec une arme et ça veut aussi dire voir comment tu gères tes coups portés. As-tu bien compris ces règles ?

— Oui, j’ai parfaitement compris.

— Très bien, dans ce cas, commençons.

Elwyn, n'étant pas un grand combattant dans l'âme, attendit que son adversaire déclenche les hostilités, et cela ne fut pas trop long à attendre. Loyd se jeta de nouveau sur le jeune garçon avec une attaque en tranche verticale qu’Elwyn dévia vers la gauche avec sa lame, avant de tenter une attaque perforante vers la poitrine de son adversaire. Loyd fit un bond en arrière pour déséquilibrer Elwyn, mais ce dernier se remit rapidement en position de combat.

Les deux restèrent alors silencieux et s'observèrent pendant quelques secondes. Elwyn prit alors l'initiative en s'élançant à l'assaut de son adversaire, lui infligeant plusieurs coups en tranche rapides, mais Loyd les esquiva ou les para avec une aisance déconcertante. Profitant de la fin de l'assaut, Loyd fit une contre-attaque.

Connaissant la différence de forces entre eux, Elwyn préféra l'esquive à la parade, car moins épuisante, et évita de justesse les différents coups. Cependant, Loyd s'arrêta net dans son enchaînement, laissant Elwyn perplexe quant à la suite.

Le néphilim de la Guerre enchaîna alors avec une nouvelle salve d'attaques plus rapides et plus vives que la précédente et Elwyn n'arriva plus à suivre correctement les mouvements de son adversaire. Ce dernier poussa alors le jeune garçon dans ses retranchements et d'un mouvement vif de poignet, il arracha l’arme de la main d’Elwyn avant de poser la pointe de sa lame contre la poitrine de ce dernier.

— Perdu, déclara simplement Loyd, avant de reprendre position au centre de l’arène.

— Allez, on recommence, ajouta-t-il.

Elwyn ramassa alors son arme au sol et se remit à son tour en position.

— Eh bé, tu n’y vas pas de main morte avec moi.

— Je voulais juste voire jusqu’où je pouvais aller avec toi, c’est tout. En revanche, toi, tu n’as pas d’intention dans ton arme, c’est perturbant.

— Comment ça, pas d’intention ?

— Quand j’affronte quelqu’un, je peux voir ce qui anime sa lame. Colère, haine, volonté, peur, joie, tristesse… Toi, tu n’as rien d’inscrit dans ta lame. Elle sonne parfaitement creuse.

— Ah ! Je crois comprendre ce que tu me racontes. Le problème que j’ai, c’est que je ne peux pas faire de mal aux autres à cause de mon Domaine. Si je dois avoir une quelconque intention dans ma lame, c’est que quelqu’un s’en prend à moi sans raison valable ou commet un acte répréhensible par mon Domaine. Je te rappelle qu’à l’origine, je ne suis pas un soldat.

— C’est vrai, tu as raison… Je vais donc devoir m’y faire. Le plus important, c’est que tu acquières de la technique et le reste arrivera plus tard.

— Je suis d’accord.

— Dans ce cas, en garde !

Et le duel reprit, encore et encore, pendant plus de deux heures. Leurs lames commencèrent à se déformer sous la force de leurs coups répétés et leurs tenues d'entraînement finirent par être trempées de sueur.

Heureusement pour eux, leur constitution étant bien différente de celle d'un humain normal, leur duel répété ne les mit pas à genoux à la fin. Ils étaient juste aussi fatigués qu'un soldat s'entraînant pendant une heure.

Bien évidemment, les combats se sont toujours conclus par une défaite pour Elwyn. Cependant, il apprenait petit à petit à observer les mouvements de son adversaire, à habituer son regard à la vitesse de ses mouvements et déplacements, à décrypter les feintes et à savoir comment se placer et se déplacer pour éviter de perdre l'équilibre.

Bien qu'il ait encore beaucoup à apprendre et donc beaucoup de pratique à faire, cela ne l'a pas découragé. En effet, il savait que la défaite est source d'apprentissage, comme lors de ses entraînements avec Volden, même si ce dernier s'était toujours retenu et n'était pas aussi virulent que Loyd dans ses enchaînements.

C’est donc une fois le dernier coup porté qu’Elwyn et Loyd se rendirent aux vestiaires pour prendre une douche et évacuer la poussière et la sueur qu’ils avaient accumulées. Ils se revêtirent ensuite de leur uniforme et déposèrent leur tenue d'entraînement sale dans un bac prévu à cet effet, avant de quitter le terrain d’entraînement.