Chapitre IX L’Académie d’Agnos Partie III

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Au rez-de-chaussée, Loyd était confortablement installé sur une chaise, qu’il avait « empruntée » au guichet d’accueil, et attendait qu’Elwyn redescende pour finir le tour de l’académie.

Le néphilim avait profité du départ de son confrère pour pouvoir faire un rapide point sur la situation actuelle.

“Pourquoi a-t-il fallu que ça arrive à ce gars ? Est-ce qu’il se rend compte au moins de la situation dans laquelle il se met à vouloir faire ça ? Espèce d’idiot ! En plus, ton Domaine est l’un des plus faibles pour pouvoir faire ça ! Comment je suis censé faire ? Comment faire pour que tu deviennes comme moi ? Bordel ! Tu devrais juste rester dans ton coin et oublier ce qui est arrivé à ta famille… C’est le mieux pour toi. C’est ce que je devrais aussi faire… Non ! Il doit me le payer ce sale enfoiré. Il doit payer pour ce qu’il a fait ! Il doit payer pour ce qu’il a déjà fait ! Et il paiera pour ceux qu’il fera ! Il doit mourir ! Je vais le buter ! Je vais le buter ! Ce sale monstre doit disparaître d’Ilnolia et ne jamais en revenir !“

L’instant d’après, le jeune néphilim sursauta, car une main venait soudainement de se poser sur son bras droit, et le sortit de ses pensées sanguinaires.

Loyd ? Tu vas bien ? Demanda Elwyn, venant tout juste de le rejoindre et s’inquiétant de voir le visage de son camarade être aussi contracté.

Ça va, répondit Loyd, voulant couper court.

Tu as la mâchoire bien contractée, tu es sûre que ça va ? Demanda une nouvelle fois Elwyn, espérant avoir une vraie réponse cette fois.

Ça va j’ai dit ! Répondit un peu plus violemment Loyd.

Très bien. Dans ce cas on peut continuer à visiter l’académie.

Loyd se redressa aussitôt et se leva pour partir.

Tu l’as trouvé où cette chaise ?

Hein ? J’l’ai trouvé au guichet. Pourquoi ?

Pour savoir où la rapporter. Il n’est pas respectueux d’emprunter quelque chose à quelqu’un et de ne pas la ranger à sa place une fois que l’on a fini de l’utiliser, c’est tout.

Tsh, t’es un beau parleur toi, fit remarquer âcrement Loyd, avant de prendre la chaise et de la ramener là où il l’avait prise.

Une fois sortit de la Grande Bibliothèque, les deux néphilims se dirigèrent vers le dortoir des garçons, afin qu’Elwyn puisse enfin déposer ses affaires qu’il portait depuis le début.

Ce court trajet fut silencieux entre eux, mais pas sans lourd regard posé sur eux, à cause de leur apparence et origine respective.

“C’est donc ça le fameux jugement que subissent les néphilims par les Ilnoliens ?“

Ils passèrent alors sous l’un des ponts de pierre reliant l’une des tours à la Grande Bibliothèque, avant d’arriver devant la porte d’entrée du dortoir.

Ce grand bâtiment de cinq étages n’avait rien de spécial dans sa structure. Il était présent juste pour faire son office de dortoir et rien d’autre, ce qui déçu un peu le jeune garçon, qui se retourna voir si cela est pareil pour les filles, et c’était exactement la même chose.

“Dommage… mais bon, après tout c’est juste pour dormir et pas pour passer sa vie… mais quand même…“

Le jeune garçon poussa alors la porte d’entrée et arriva dans une salle d’accueil assez spacieuse. En face de lui se trouvait un grand escalier en colimaçon menant à l’étage et à sa droite un comptoir pour le concierge et ses divers panneaux d’affichage. Pour finir, à sa gauche, se trouvait une porte en bois menant dans un salon confortable, équipé de canapés, fauteuils, chaises et tables pour les étudiants.

Elwyn s’approcha alors du concierge pour pouvoir obtenir sa chambre.

L’homme en question est d’un âge moyen avec une barbe blanche bien taillée, des cheveux gris coiffés et attaché en arrière et des yeux marron pétillants. Il porte un uniforme gris foncé et des bottes noires, ainsi qu’une broche en or de l’académie sur sa poitrine.

Ah ! Un nouvel étudiant et en classe spécial qui plus est. Je suppose que tu es là pour ta chambre, n’est-ce pas ?

En effet monsieur, je viens juste d’arriver et j’aimerais pouvoir déposer mes affaires.

— Je vois, dans ce cas, il te faudra prendre l’escalier jusqu’au dernier étage et, si tu veux être à côté de ton camarade, tu peux prendre la chambre vingt-six.

Très bien, je vais le faire alors. Merci pour votre aide.

Et le concierge alla chercher la clé correspondante sur son tableau à clé, situé juste derrière lui.

Oh, il n’y a pas que quoi mon petit, c’est mon rôle après tout, répondit-il après avoir donné la clé Elwyn.

Au fait, je m’appelle Elwyn, ravi de faire votre connaissance.

Moi de même, je m’appelle Harold. Eh ben dis donc, tu es bien poli pour quelqu’un de ton âge.

Merci monsieur.

Je te souhaite bien du courage mon garçon.

Elwyn et Loyd, qui était resté silencieux et perdu dans ses pensées, se dirigèrent ensemble vers l’escalier et montèrent au dernier étage.

Tous les étages du bâtiment sont divisés en deux ailes de seize chambres individuelles, arrangées en huit chambres de chaque côté de l'escalier central dans le couloir principal. Ce dernier est spacieux et bien éclairé, grâce à des sphères lumineuses produisant une lumière douce et à des fenêtres installées tout au long du couloir, laissant entrer la lumière naturelle. Le sol des couloirs est recouvert d'un tapis épais qui atténue les bruits de pas.

Elwyn se dirigea alors vers sa chambre, noté vingt-six, et ouvrit la porte.

Il découvrit que cette dernière était équipée d'un lit simple en bois, d'un bureau et d'une chaise, ainsi que d'une petite armoire. Les murs étaient en pierre brute, avec des étagères installées pour ranger des livres ou autres effets personnels. La fenêtre au-dessus du bureau était équipée de rideaux blancs, qui filtraient la lumière du soleil. Au plafond se trouvait également une sphère lumineuse similaire à celle du couloir.

“Simple et efficace, hein ? De toute façon je ne suis ici que pour dormir, alors ce n’est pas bien grave si ce n’est pas bien décoré…“

Alors, satisfait de ta chambre de luxe ? Ironisa Loyd.

Ce n’est pas vraiment du luxe, mais c’est suffisant pour ce que je vais principalement y faire, c’est-à-dire dormir.

Hum… Même pas drôle. Si tu veux te laver, c’est aux extrémités du couloir.

Elwyn déposa alors son sac au sol et sortit de sa chambre, avant de la fermer et se dirigea ensuite vers le fond du couloir pour atteindre la salle de bain.

Cette dernière était spacieuse, propre et bien éclairée par les sphères lumineuses au plafond et les murs étaient recouverts par des carreaux blancs, reflétant la lumière.

Il y avait quatre cabines de douche individuelles avec un rideau et les douches possédaient un réservoir qui pouvait être remplit, chauffé ou refroidit, avec trois gravures magiques, avant de pouvoir la faire couler.

“Ingénieux et ça me changera du bain… Je suppose qu’il y a aussi un écoulement vers l’extérieur…“

Il y avait également quatre toilettes individuelles, avec des portes à verrou, et dont au fond de la cuvette, semblable à un bac suffisamment profond, se trouvait de petites créatures rondes et d’un marron sale, dont la texture semblait gélatineuse.

“Des slimes mangeure d’excréments… Au moins, ça fait bien son office… J’espère juste qu’ils sont bien sages là, dans le fond…“

Quatre lavabos étaient aussi mis à disposition, sur un long plan de travail, avec des miroirs au-dessus de chacun d’eux.

Ça en fait du travail pour nettoyer et garder au propre tout ça…, fit remarquer Elwyn.

C’est aux étudiants de maintenir le dortoir propre.

Je vois… Dans ce cas, heureusement qu’il y a des magiciens ici. Ça doit bien faciliter la chose.

Tu veux rire, la magie n’est pas autorisée pour faire le ménage. C’est pour inculquer le respect ou je n’sais quoi.

Intéressant.

Si tu le dis. Bref, maintenant on peut enfin passer aux choses sérieuses ! S’exclama joyeusement Loyd.

Comment ça ?

Mis à part les Tours des études, qu’on verra demain, et le labyrinthe, caché par le dortoir des invités, il ne nous reste plus que la cantine et le terrain d’entraînement à visiter.

Ah ! Ça tombe bien, je commençais à avoir faim, fit remarquer Elwyn.

Dans ce cas, allons-y.

C’est donc avec une certaine motivation que les deux camarades quittèrent le dortoir et partirent en direction de la cantine.

Au fait, elle se trouve où la cantine ? Demanda Elwyn, une fois sortit du bâtiment.

Bah, c’est juste à l’entrée principale. T’as pas vu le grand bâtiment à gauche du portail ?

Le jeune garçon essaya de se souvenir de la chose, mais rien ne vint à son esprit.

“Je pense que la Grande Bibliothèque y est pour quelque chose… et le professeur Ezekiel aussi…“

Tss, j’parie que t’es resté bloqué devant la bibliothèque quand tu es rentré, ajouta Loyd d’un ton moqueur.

C’est fort possible…

C’est sur ces mots qu’ils reprirent leur route, en croisant divers étudiants allant dans la même direction, jusqu’à atteindre un vaste bâtiment en pierre, qui se trouvait bien à gauche de l’entrée principale.

La cantine avait des murs grisâtres polis et lisses comme du papier et ses angles étaient parfaitement arrondis. Des fenêtres étaient disposées de manière régulière, avec des cadres en bois finement sculpté. Deux colonnes de pierre habillaient l’entrée principale, aussi grande que celle de la Grande Bibliothèque.

“J’ai réussi à passer à côté de ça…“

Les deux jeunes néphilims rentrèrent ensemble dans le bâtiment, sous le regard médusé des étudiants qu’ils croisaient.

L'intérieur était très spacieux et lumineux, grâce à son haut plafond voûté et ses poutres en bois qui soutenaient la structure.

Des tables en bois massif, couvertes de diverses nappes colorées, étaient disposées de manière ordonnée dans la salle, entourées de chaises en bois confortables.

Le buffet de la cantine était situé dans un coin de la salle, avec des stations pour les entrées, les plats et les desserts. Et pour pouvoir convenir à un maximum de régimes alimentaires au sein de l’académie, plusieurs plats étaient mis à disposition des étudiants et professeurs.

Le sol de la salle était recouvert par des carreaux en pierre, avec des motifs géométriques complexes, et des tapis colorés étaient placés sous les tables.

Au-dessus des tables, des lustres en cristal pendaient du plafond et le long des murs, de petites sphères lumineuses étaient accrochées.

“C’est vraiment très grand et visuellement très beau pour une simple cantine…“

C’est un super endroit pour manger et il paraît qu’on organise aussi des festivités ici, expliqua Loyd.

C’est donc pour cela…, répondit Elwyn, comme s’il se parlait à lui-même.

Bon, je ne sais pas pour toi, mais moi, je vais bouffer.

Et Loyd abandonna Elwyn sur place, pour se diriger vers le buffet et à se servit de différentes viandes et de pommes de terre, avant de s’installer à une table vide, dos au mur et faisant face à l’entrée.

“Une impression de déjà-vu…“

Après avoir observé le fonctionnement de l’endroit, Elwyn se servit à son tour, mais de façon plus équilibrée et avec des légumes, avant de rejoindre Loyd, en s’installant juste en face de lui.

Tu n’aimes pas les légumes ? Demanda Elwyn, curieux du régime alimentaire de son camarade.

La verdure, c’est bon pour les elfes, les pauvres et les voyageurs, répondit Loyd de manière assez calme mais quand même un peu agressive.

Et toi, tu n’es aucune de ces choses, c’est ça ?

— C’est ça, je suis un homme en pleine croissance et pour cela, j’ai besoin de viande, répondit-il fièrement.

Je vois ça…, constat Elwyn.

Le regard de Loyd changea soudainement de direction et se plaça juste derrière Elwyn, qui remarqua ce brusque changement d’intérêt.

Un groupe de trois individus se dirigeaient vers eux et s’arrêtèrent juste derrière Elwyn, qui ne se tourna pas vers eux et se contentait juste d’observer les réactions de Loyd.

Mais que voyons-nous là ? Je ne savais pas que l’académie acceptait des sauvages parmi ses étudiants, s’exclama un jeune étudiant à la cravate bleue rayée.

C’est bien vrai ça ! Comment serait-il possible qu’un sauvage puisse lire ou même écrire ? Demanda un second étudiant à la cravate similaire.

La bonne question serait, comment un sauvage a-t-il pu entrer ici, sans avoir alerté la sécurité de l’établissement ? Demanda une troisième étudiante au ruban bleu.

À ces propos, plus que provocateur, le regard de Loyd se durcit méchamment et devint vraiment hostile envers ces trois individus.

Moi, j’ai une meilleure question. Comment pensez-vous survivre, après avoir cherché le conflit avec moi ? Demanda Loyd, avec un sourire carnassier se dessinant sur le visage.

“Ah ! Je crois que le Domaine de la Guerre risque d’entrer en action. Ce n’est pas vraiment une bonne chose pour eux…“

Hum ! La violence, c’est l’unique moyen de communication que possède ce barbare sanguinaire. Il n’a rien d’humain et n’a rien d’intelligeant ! Que fais-tu donc ici ? Répondit haut et fort le premier étudiant.

“Ils cherchent quoi à vouloir le mettre en rogne ?“

Elwyn tourna alors la tête sur les côtés et remarqua que tous les regards de la salle étaient braqués sur eux.

“Pour la discrétion, c’est raté et pour éviter les ennuis, aussi. Ça commence bien comme première journée au sein de l’académie…“

Si tu viens me parler pour m’insulter, alors prépare-toi à être remis à ta place le morveux ! Répondit Loyd, qui se leva de sa chaise pour se saisir du col du premier étudiant à l’avoir insulté.

“Ce n’est vraiment pas bon !“

Elwyn se leva à son tour et se saisit du poignet de Loyd de sa main gauche, juste avant qu’il n’ait eu le temps de terminer son action.

Qu’est-ce que tu m’fais toi ? Demanda ce dernier, le regard emplit de colère.

Loyd, je crois qu’il serait de bon ton de ne pas envenimer la situation avec de la violence.

Le néphilim de la Guerre tenta alors d’arracher son poignet de la prise d’Elwyn, mais ce dernier résista à mesure qu’il utilisait de plus en plus de force.

“Il est plus fort qu’il en a l’air, mais ce n’est pas suffisant contre moi“, se dit Loyd.

Le regard du néphilim de la Guerre était planté dans celui d’Elwyn et vit que ce dernier n’allait pas le lâcher sans une bonne raison.

Loyd, ils cherchent à te faire passer pour un monstre aux yeux des autres étudiants. Regarde un peu autour de toi.

Au fond de lui, Loyd savait qu’Elwyn était un individu raisonnable et ne ferait rien qui puisse le compromettre, sans une bonne raison. En plus, leurs Domaines étant totalement opposés en matière de force et de compétences de combat, ils savaient tous les deux qu’Elwyn n’avait aucune chance en s’opposant à lui, mais l’a quand même fait.

Entendant les dernières paroles du néphilim de la Vie, Loyd tourna la tête autour de lui et ne vit que des visages effrayés, arborant une certaine désapprobation envers lui.

Tsh ! Vous m’donnez la nausée, répondit simplement Loyd, avant d’être libéré de la prise d’Elwyn, et de quitter le bâtiment avec son assiette.

“Ça, c’est fait… J’espère qu’il ne m’en veut pas trop…“

Et le jeune garçon se réinstalla, avant de reprendre son repas tranquillement.

Eh ! Tu crois que tu vas t’en tirer comme ça la tête de corbeau ! S’exclama la jeune fille juste derrière lui.

Vous voulez quoi ? Mis à part vous mettre à dos des individus plus fort que vous ? Demanda Elwyn, qui se releva et fit finalement face au trio.

Sur sa gauche se trouvait une jeune fille aux yeux marron et à la courte chevelure noire, coupée juste au-dessus de ses oreilles. À sa droite, un jeune garçon aux cheveux bruns mi-longs, coiffés en arrière, et aux yeux verts. Et enfin, juste en face de lui, un autre jeune garçon aux cheveux blonds ondulés et aux yeux d'un très beau bleu céruléen. Tous les trois semblaient être frustrés de la façon dont s’était passée leur petite provocation et voulaient en découdre avec celui qui a tout gâché.

Elwyn attira alors leur attention sur son brassard blanc accroché à son bras droit.

Vous êtes toujours sûre de vouloir me chercher des ennuis ? Demanda calmement Elwyn.

Pour qui tu prends le corbeau ? Hein ? Demanda le garçon du milieu, qui attrapa Elwyn au col et le souleva.

Je vois… On n’est pas très diplomatique chez vous, répondit le néphilim de la Vie, qui posa alors ses mains sur celle de son agresseur, avant de les serrer fermement pour le faire lâcher prise.

Le jeune garçon grimaça de douleur, avant de relâcher Elwyn, qui, en revanche, maintenait sa prise fermement.

Alors, on abandonne ? Ou il faut que je serre plus fort ? Demanda Elwyn, dont le regard avait changé et était devenu bien plus froid.

Il suffit ! S’exclama une voix venant de l’entrée de la cantine.

“Ah ! Les ennuis commencent…“

Elwyn lâcha prise et se tourna vers la voix qu’il venait de reconnaître.

Professeur Ezekiel, répondit le jeune garçon, après avoir croisé le regard du professeur en question.

Elwyn, tu vas m’expliquer ce qu’il se passe, maintenant, demanda Ezekiel s’approchant de lui, avec un calme que le jeune garçon n’attendait pas de sa part.

Très bien professeur, ces trois individus sont venus chercher le conflit auprès de Loyd et je suis intervenu pour l’empêcher de faire une grosse bêtise. Suite à cela, Loyd et partit et les trois ont décidé de s’en prendre à moi, malgré mon avertissement. Je me suis donc défendu une fois que l’un d’entre eux m’a pris par le col, répondit factuellement Elwyn, avec une voix monotone et sans le moindre jugement.

Je vois. Dans ce cas, vous trois, vous être privé de fête pour ce soir, dit Ezekiel, d’un ton irrévocable.

Mais…, commença à objecter la jeune fille.

Il n’y a pas de « mais » qui tienne. Vous avez décidé de chercher des problèmes, assumez les conséquences. Vous être peut-être des nobles hors de ces murs, mais ici, vous n’êtes rien ni personne. Juste des étudiants. Alors, obéissez à vos professeurs et au règlement et tout ira bien, termina le professeur, dont le regard glacial venait de figer les trois responsables, abandonnant au passage tout espoir de pouvoir se défendre.

Ezekiel se tourna alors vers Elwyn et soupira.

Qu’est-ce que l’on va faire de vous… ?

Ai-je fait quelque chose de mal, professeur ? Demanda Elwyn, suite à la réaction d’Ezekiel.

Pas vraiment. Tu t’es défendu après avoir été agressé, donc il n’y a pas de problème à ça. Cependant, évite d’aller trop fort en te défendant.

Compris professeur, je vais faire attention à cela.

Ezekiel raccompagna ensuite les trois étudiants, qui lancèrent un dernier regard noir auprès du jeune garçon, avant de quitter le bâtiment.

“Eh bé, ça promet pour la suite…“

Elwyn remarqua ensuite que tous les regards étaient posés sur lui, mais décida de les ignorer totalement. Il termina alors son assiette, avant de mettre sa vaisselles sales sur l’un des chariots prévus à cet effet, et quitta la salle pour rejoindre l’extérieur.

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