Chapitre VII Un demi plus un demi forme l'unité

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Un jour, un mois, un an, puis deux passèrent et Elwyn atteignit l’âge de dix ans.

Dix ans, c’est la fin du second tiers de son enfance, avant qu’il devienne pleinement adulte, selon la coutume humaine. C’est à partir de cet âge que l’avenir d’un enfant se décide.

Que va-t-il faire comme travail une fois adulte ?

Va-t-il aller étudier dans une académie ? Si oui, quel genre d’étude fera-t-il ?

Va-t-il directement se former auprès d’un maître artisan ? Si oui, dans quel domaine se tournera-t-il ?

Va-t-il devenir un aventurier ? Un soldat ? Un magicien de la cour ?

A-t-il déjà une idée d’avec qui se marier ?

Toutes ces questions doivent commencer à se poser à ce moment-là, mais pas forcément d’un seul coup.

Cependant, pour Elwyn, il y a quelques petites choses à régler chez lui, avant même de commencer à lui poser la moindre question concernant son avenir. Et pour pallier cela, la Divinité Ogme profita de l’occasion pour avoir une discussion sérieuse avec lui, le lendemain de sa fête d’anniversaire.

La Divinité et le jeune garçon se trouvait alors assis autour de la table dans la cuisine et se regardaient silencieusement.

La pièce était sous l’influence de l’aura de la Divinité, rendant la pièce parfaitement insonorisée.

Elwyn, tu as maintenant atteint l’âge de dix ans. Sais-tu ce que cela veut dire ?

Oui, je dois commencer à réfléchir à mon avenir.

La Divinité hocha positivement la tête.

C’est cela en effet. Cependant, toi, tu te trouves dans une situation assez particulière.

À ces propos, le regard du jeune garçon se durcit légèrement.

Que voulez-vous dire ?

Ce que je veux dire, c’est que tu n’es pas encore complet pour pouvoir prendre une quelconque décision sur ton propre avenir.

Le regard d’Elwyn rechangea et devint cette fois-ci interrogatif.

Qu’insinuez-vous ? Est-ce que cela à un rapport avec mon « Cœur » ?

La Divinité soupira légèrement et se leva de sa chaise pour s’installer juste à côté du jeune garçon.

Elwyn, je dois t’avouer quelque chose. Le jour où ta mère t’a confié à moi, je t’ai scellé une certaine partie de la mémoire avec mes pouvoirs.

Cette révélation rendit Elwyn stupéfait, mais ce dernier attendait quand même la suite de ses explications.

Elwyn, avant que je ne te rende ta mémoire perdue, j’aimerais d’abord m’excuser pour avoir dû te faire cela.

D’accord, mais… pour quelle raison ? Pourquoi avez-vous fait cela ? Demanda simplement le jeune garçon.

Pour te protéger et pour protéger tout ton entourage.

De quoi ? Demanda-t-il avec insistance.

La Divinité ne répondit pas, mais se rapprocha du jeune garçon et posa délicatement sa main droite sur sa tête.

Elwyn se laissa faire et soudainement, une décharge d’énergie électrisante parcourut entièrement le crâne du jeune garçon, qui fut alors frappé de nausée et d’un mal de crâne particulièrement aiguë pendant un court moment.

Une fois remis, le regard d’Elwyn changea. Il était devenu comme celui de la Divinité en face de lui, vide d’expression, vide d’humanité. Et pendant de longues minutes, le jeune néphilim semblait ailleurs, comme déconnecté du monde et ne réagissait plus à rien.

Elwyn ? Tu vas bien ?

Le jeune néphilim cligna rapidement des yeux, signe qu’il était revenu à lui, et posa ensuite son regard dans celui de la Divinité.

Je… vois… Je suis… maintenant… complet, Divinité Ogme du Domaine du Savoir et de la Connaissance.

Ogme soupira.

En effet, tu l’es, Elwyn du Domaine de la Vie.

Le jeune néphilim soupira à son tour.

Et sinon, pour quelle raison précise m’avez-vous fait cela Divinité Ogme ?

À cause de ton pouvoir. Tu es le seul, avec ta mère Akeso la Divinité de la Vie, à pouvoir soigner toutes les formes de vie de n’importe quel mal. Les autres Entités de ton Domaine sont très peu nombreux comparé aux autres Domaines, mais surpassent tous les guérisseurs d’Ilnolia. Cependant, ils ne peuvent pas égaler le don que reçoit la Divinité de la Vie et désormais ce don, ce pouvoir, est uniquement en ta possession, car la Divinité de la Vie a disparue peu de temps après t’avoir confié à moi.

À cette révélation, Elwyn ne montra aucun signe de réaction. Il était juste là, à écouter attentivement ce que lui disait Ogme, sans sourciller à un seul moment.

Je vois… Et concernant mon père ? Est-il mort ? Demanda-t-il dans le plus grand calme.

La Divinité hocha positivement de la tête.

Le jeune néphilim soupira.

Elwyn, je suis désolé, dit la Divinité, avec un ton qui semblait se rapproché de celui de la compassion.

Désolé de quoi ? Vous n’êtes pas responsable de ce qu’il leur est arrivé, non ? On ne s’excuse que quand on a quelque chose à se reprocher, répliqua simplement le jeune néphilim.

Ogme se réinstalla plus confortablement sur sa chaise et devint pensif. Il était en train de réfléchir à quel point cette phrase était bien une réflexion digne d’une Entité. Le Elwyn, tout juste devenu complet, se trouvant en face de lui n’avait plus grand-chose d’humain, mis à part son apparence. Le jeune néphilim était devenu la définition même d’une Entité.

Il était devenu un être froid, clairvoyant et pragmatique.

Divinité Ogme ? Interpela Elwyn.

La Divinité revint alors à lui.

Tu as raison. Je n’ai rien à voir avec ce qui leur est arrivé, c’était juste pour bien faire.

Le jeune néphilim se réinstalla, à son tour, sur sa chaise.

Dans ce cas, je vous remercie pour votre considération à ma perte. Et je vous demande alors, qu’est-il arrivé à ma mère ? Qui a tué mon père ? Et pour finir, qu’en est-il de mon avenir ?

Ogme leva alors les yeux au plafond pendant plusieurs longues secondes, avant de sortir de l’une de ses sacoches un bout de tissu, qui semblait renfermer un petit objet rond.

La divinité déballa ensuite l’objet et le déposa délicatement sur la table, entre lui et Elwyn.

L’objet en question était un collier en or, dont le pendentif rond avait la même taille qu’une noix et représentait un arbre de vie avec des feuilles faites en émeraude finement taillée.

Le regard du jeune néphilim se perdit sur ce magnifique bijou, dont le motif lui rappelait clairement celui d’Ophélia, mais ce dernier était fait uniquement d’argent.

Elwyn, je pense que pour la suite de cette discussion, nous pouvons faire venir Ophélia et Volden.

Le jeune néphilim ne répondit pas, car son attention était totalement concentrée sur ce bijou.

Elwyn ?

Oui. Enfin, si leur présence ne vous empêche pas de pouvoir tout me raconter, répondit finalement le jeune néphilim après avoir réussi à détourner son regard du bijou vers la Divinité.

La Divinité se leva alors de sa chaise et alla chercher les deux parents adoptifs, qui se trouvaient dans le salon.

Une fois tous ce beau monde rassemblé dans la cuisine, alors que Leïna était occupée pour sa leçon d’écriture avec Uvina, la vraie discussion pouvait alors enfin commencer.

Ophélia et Volden se trouvaient assis côte à côte autour de la table et faisait, respectivement, face à Elwyn et Ogme.

Ce fut alors la Divinité Ogme qui lança la discussion, tandis qu’Ophélia essaya de comprendre pourquoi le visage d’Elwyn s’était, en quelque sorte, éteint.

Ophélia, Volden, je vous ai fait venir pour que l’on puisse parler de ce que je n’ai pas pu dire le jour de ma première visite.

Volden était, comme à son habitude, tendu face à la Divinité, alors qu’Ophélia ne quitta pas Elwyn du regard et que ce dernier contemplait toujours le collier en or poser sur la table.

Le jour où Akeso m’avait confiée Elwyn, elle m’avait fait parvenir plus tôt une lettre, via un messager éthéré, pour m’expliquer rapidement sa situation et un lieu de rendez-vous.

Ogme sortit de l’une de ses sacoches une lettre qu’il mit à disposition sur la table.

Ogme,

Je suis sincèrement désolée de te déranger dans ton travail, mais j’ai besoin de ton aide mon ami, mon frère.

Il se semblerait que je sois recherchée par l’un des nôtres.

J’aimerais que l’on se retrouve dans dix jours à l’entrée de Balimar, pour que je puisse te confier quelque chose d’important.

Une fois que tout le monde eut pris connaissance de la lettre, la Divinité continua ses explications.

Une fois sur place, elle me confia son fils et son pendentif en or, alors que son père me confia ses outils d’écriture, au cas où ils leur arriveraient quelque chose.

Bien entendu, il leur est arrivé quelque chose, ajouta Elwyn.

Malheureusement, en effet. Tristian est mort au combat et Akeso disparu au même moment.

Volden rebondit alors sur les derniers propos d’Ogme.

Comment ça disparue ? Comment une Divinité peut-elle juste disparaître ?

Ogme soupira.

C’est très simple, plus personne en Ilnolia n’a de nouvelle d’elle depuis et qu’aucune Entité de la Vie n’est devenu une Divinité pour la remplacer. Donc « disparue » signifie qu’elle existe toujours quelque part, mais que personne ne l’a vue depuis.

Je vois… Soupira Volden, dépiter par la nouvelle.

Un lourd silence plana pendant de longues secondes et Elwyn, dans le plus grand des calmes, prit la parole.

Divinité Ogme, cela ne répond toujours pas à ma question au sujet du responsable de cela. On sait juste qu’il s’agit d’une Divinité, mais nous n’avons ni son nom, ni son Domaine et encore moins la raison de son geste, dit-il, en regardant directement la Divinité dans les yeux.

À ces mots sans détour, Ophélia blêmie et son sang gela instantanément.

Le sang-froid que faisait preuve Elwyn en ces mots et réactions, par rapport à toute la discussion, n’était pas humain et dégagea chez la jeune femme de la tristesse.

Elwyn, je vois ce que tu essayes de faire et je ne dirais rien. Tu n’es pas de taille face à une Divinité, répondit calmement Ogme.

Je sais, mais, j’estime avoir le droit de savoir ce qu’il leur est arrivé et pourquoi, répondit tout aussi calmement Elwyn.

Dans ce cas, je te dirais juste que j’ignore encore la raison de son geste et quant à son nom, il te faudra encore attendre un peu.

Je vois… encore un peu…

Dans ces derniers mots, il n’y avait pas de trace d’impatience, ni de colère ou de frustration.

Il y avait juste de l’acceptation.

On aurait dit qu’il savait déjà quelque chose lui permettant de tenir bon et ça, Ogme l’avait compris et savait même déjà de quoi il s’agissait.

Pendant tout cet échange, Volden ne fit que tourner son regard vers chaque interlocuteur, avec la sensation d’une boule au ventre, alors qu’Ophélia tremblait d’effroi à cause des propos tenus et de la façon dont ils se les donnaient dans cette discussion surréaliste.

Ce mélange de ressentis négatif créa alors un lourd et pesant silence dans la pièce.

C’est donc par une sorte de réflexe, face à une ambiance négative, que le regard d’Elwyn se tourna enfin vers ses parents adoptifs, dont il avait esquivé leur regard depuis qu’ils sont entrés dans la pièce.

Voyant un grand malaise sur leur visage, Elwyn essaya de le dissiper comme il le put, en essayant d’être le plus rassurant possible dans ses propos.

Ne vous inquiétez pas. Je ne vais rien tenter de stupide tant que je ne suis pas sûre de moi et de mes compétences. J’ai juste besoin de comprendre pourquoi ma vie a été ainsi chamboulée et plongée dans un secret absolu.

Le visage blême d’Ophélia laissa alors couler une larme sur son visage, puis une seconde et pour finir la jeune femme tomba en sanglots.

Cette fois-ci s’en fut de trop pour elle.

Même si les propos tenus depuis le début étaient tous justes, il n’y avait aucune émotion dedans. Elwyn était devenu une coquille vide depuis qu’il avait récupéré sa mémoire. Il n’avait aucune considération pour ses parents qu’il avait perdus. Il n’avait pas non plus mis de considération dans ses propos visant à tuer une Divinité, ce qui est juste impossible pour lui et le conduirait simplement à sa perte.

Et pire encore, il n’arrivait plus vraiment à transmettre d’émotion sur son visage ou dans son regard, malgré l’envie de bien faire.

Volden prit alors sa compagne dans ses bras et tenta de la calmer en lui caressant délicatement sa chevelure cendrée.

Mère-Ophélia…

Le jeune néphilim se demanda alors ce qu’il avait fait de mal et ce qu’il pouvait faire pour remédier à cela.

À ce moment-là, la Divinité Ogme posa sa main droite sur l’épaule d’Elwyn et lui fit comprendre qu’il valait mieux qu’il se taise pour le moment.

Le jeune néphilim obtempéra et attendit qu’Ophélia reprenne son calme. Du moins, jusqu’à ce qu’il se souvienne d’une chose dans sa mémoire verrouillée.

Parmi tous ses souvenirs scellés se trouvaient ceux de ses pouvoirs d’Entité et ceux de son Domaines de la Vie. Et parmi ces derniers, il tenta d’utiliser son aura, pouvoir pouvant être utilisé dans ce genre de situation.

Elwyn se concentra alors et fit déplacer son flux d’éther au niveau de son cœur et lança de douce décharge, se cadençant avec chacun de ses battements, autour de lui.

À chacun de ses lents et très réguliers battements de cœur, une douce vague de chaleur apaisante et rassurante se propagea autour du jeune néphilim. Une sensation de bien-être commença à se propager dans la pièce. Une sensation d’être pris dans les bras par un être qui nous est cher.

À chacun de ses battements, Ophélia se détendit un peu plus et se calma petit à petit.

À chacun de ses battements, une certaine somnolence commença à s’installer auprès de Volden et d’Ophélia.

À chacun de ses battements, Elwyn se souvint alors de la sensation d’avoir été dans les bras de sa vraie mère.

À chacun de ses battements, Ogme vit sa sœur Akeso se superposer sur Elwyn.

Après une petite minute de ce traitement, Elwyn stoppa son aura, avant que Volden et Ophélia ne finissent par s’endormir complétement et qu’il ne vide toute son énergie.

L’instant d’après, Volden chassa les quelques traces de fatigue qui s’était installer et Ophélia fit de même, mais laissa sa tête poser contre l’épaule de son mari.

La Divinité Ogme prit alors la parole.

Je vois que la situation nous à complétement échappé et je m’en excuse pour cela. J’aimerais aussi ajouter le fait que l’esprit d’Elwyn ne s’est pas encore remis de son descellement donc, il est normal que son attitude soit très… différente pour le moment.

À ces mots, Volden continuait de caresser la tête d’Ophélia et cette dernière soupira doucement à cette déclaration un tant soit peu rassurante.

Bref, je pense qu’il vaut mieux pour tout le monde que l’on change de sujet et de passer à la question concernant l’avenir d’Elwyn, ajouta la Divinité.

Volden acquiesça.

Je le pense aussi.

Ophélia et Elwyn suivirent à leur tour le mouvement.

Parfait. Dans ce cas, Elwyn, je te propose de rejoindre mon académie l’année prochaine, pour les quatre prochaines années.

Vous voulez que je vous rejoigne à Agnos ?

En effet. Cela te permettra de rencontrer des gens de tous horizons et de différentes espèces. Sans parler du fait que tu auras aussi accès à la Grande Bibliothèque, ainsi qu’aux enseignants les plus compétents du continent. Tu pourras aussi continuer d’améliorer ton vocabulaire et ta grammaire, apprendre la biologie, la physique, les mathématiques, à améliorer tes compétences de combat, sans oublier tes capacités d’Entité et aussi bien d’autres choses.

Bien que toutes ces explications soient très alléchantes pour Elwyn, ce dernier ne répondit pas et préféra se tourner vers Ophélia, qui avait été étudiante dans cette académie, et attendit une quelconque réaction de sa part.

La jeune femme se tourna alors vers Ogme, qui ne fit rien pour la pousser à influencer Elwyn dans son choix.

Elle décida alors de se tourner vers son mari, qui ne semblait pas vouloir prendre position, ou plutôt, ne s’oppose pas à la chose.

Ophélia se trouva alors seule dans cette situation difficile, car les choses se sont bien compliquées avec cette discussion.

Le fait de savoir que la Divinité de la Vie avait disparue depuis presque dix ans et que son pouvoir unique se trouvait entre les mains d’Elwyn rendait la prise de position difficile.

Mais bon, elle savait depuis le début que ce serait difficile de s’occuper d’une demi-Entité et qu’à un moment donné, il fallait le laisser partir et voler de ses propres ailes. Ils doivent expérimenter leur pouvoir et leur Domaine au sein du monde, ainsi que de comprendre leur rôle à jouer dans tout cela. Et surtout, ils doivent aussi expérimenter les différents sentiments enfouis en chacun d’entre eux.

En pensant à tout cela, la jeune femme avait posé inconsciemment sa main contre son ventre et se rappela du jour de son accouchement.

Elle se souvint alors de cette douce chaleur qui l’avait traversée quand elle allait au plus mal.

De ces deux petites mains bienveillantes et rassurantes

De ces deux magnifiques yeux brillants et argentés, telle des étoiles emplies d’espoirs et de sérénité veillant sur la nuit noire.

En repensant à cela, elle se souvint aussi de son travail de guérisseuse et son regard se posa alors vers ce magnifique et unique pendentif en or parsemé d’émeraude.

Le pendentif unique de la Divinité de la Vie.

Le pendentif du cinquième rang.

Le pendentif inatteignable pour les simples mortels.

En repensant à cela, la jeune femme comprit qu’elle ne pouvait pas le garder pour elle.

Le regard de la jeune femme se tourna alors vers Elwyn, qui attendait toujours une réponse.

Ophélia prit alors une grande inspiration pour se donner un peu de courage.

Elwyn, je pense que… partir à l’Académie d’Agnos est une très bonne chose pour toi. Tu y verras peut-être un dragon ou bien un être qui en est lié, ou peut-être même d’autre demi-Entité. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que tu y rencontreras une sylphide.

À ces mots si sincères de sa part, la jeune femme remarqua alors que les yeux du jeune néphilim scintillaient d’excitation.

À ces mots si sincères de sa part, la jeune femme comprit qu’elle venait de faire le bon choix.

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