Au sommet du plus haut building de Californie, Karoline et Felix restait dans les bras l'un de l'autre. Soudainement, une escouade d'intervention armé débarqua sur le toit, escorté par trois hélicoptères. En un instant, ils se retrouvèrent encerclés.

- Désolé, J'ai dut relâcher mes pouvoirs avec tout ça… Murmura Karoline.

- Ce n'est pas grave. On ne pouvait pas rester ici indéfiniment de toute façon.

- Merci, Felix… Je pense que tu m'as redonné espoir.

Après ces mots, Karoline se détacha de l'étreinte et alla faire face aux soldats. Ces derniers commençaient à trembler en la voyant se retourner.

À ce moment-là, un quatrième hélicoptère fendis le ciel au-dessus du bâtiment. Celui-ci n'était pas comme les autres. Il brillait d'un noir mat qui camouflait sous son luxe d'épais blindages. Rapidement, il se posa sur le toit.

- Je le reconnais celui-là… Qu'est-ce qu'il vient faire ici !? Se dit Felix à voix haute.

- Qui est-ce ? Demanda Karoline.

Les hélices du véhicule stoppèrent lentement leurs spirales. Les portes s'ouvrirent dans un coulissement interminable. Il en sortit un homme au costar grisâtre et à la chemise écarlate. Ses yeux d'ébènes, fixés sur Karoline, ne reflétaient qu'un néant profond.

Felix s'avança et repris :

- C'est… Francis Erra, le Secrétaire de la défense du pays… C'est lui qui a supervisé la cellule d'enquête dans laquelle j'étais. Fait attention à lui ! Il est tout aussi pourris que les autres.

- Ne t'en fait pas… C'est juste un homme.

Erra continuait d'avancer. Aucune hésitation ne se dégageait de sa démarche. Après être arrivé au niveau des soldats, il s'écria :

"Que toute le monde baisse son arme ! L'individus du nom de Karoline McBlue est désormais sous la protection du FBI."

Tout le monde s'exécuta. Erra s'avança et repris :

"Par ordre présidentielle, tous les agents ici présents doivent rentrer à leur QG et quitter le bâtiment dans les plus brefs délais… Cela vaut aussi pour vous, Young."

Avant de partir, Felix murmura discrètement à Karoline :

- Écoute, ça va être compliqué mais je m'occupe de les baratiner. Je suis dans ton camp, je te le jure. Je ferais de me mon mieux… On se reverra, Karoline.

- D'accord… Je te fait confiance… De toute façon, je ne pense pas avoir d'autres choix pour le moment.

Une fois arrivé devant Erra, l'inspecteur se fit menotter, tout en restant silencieux.

Rapidement, il ne restait plus qu'Erra et Karoline sur le toit du bâtiment. Ils étaient à bonne distance l'un de l'autre. Le Secrétaire de la Défense pris son ton le plus confiant et s'adressa à la jeune femme :

- Mme McBlue. Veillez nous excuser pour les conditions de votre détentions. J'espère que cela n'a pas été trop difficile à supporter pour vois.

- Arrêtez avec votre charabia. Je peux savoir à quoi ça rime tout ça ?

- Naturellement… J'ai une proposition à vous faire. Cette dernière met en lumière des informations confidentielles et tenues secret défense, d'où ces précautions.

- Et vous prenez la peine de vous déplacer en personne ? Juste pour ça ?

- Oui, c'est un risque nécessaire, croyez-moi… Je vais être directe. Nous voulons négocier une collaboration avec vous, une trêve pour ainsi dire. En échange de quoi, nous effacerons complètement tous vos crimes passés.

- Comment-ça ? Qui est ce "nous" dont vous parlez ?

- Il s'agit du gouvernement des Etats-Unis d'Amérique.

- Qu'est-ce que vous me voulez ? Ça n'a aucun sens ! Vous savez très bien que nous sommes ennemis…

- Précisément. Mais, il y a des raisons à cela, et elles sont importantes. Premièrement, vous devez savoir que nous avons déjà prévus ce cas de figure dans lequel vous devenez incontrôlable. Mais, il y a un élément qui change la donne. Après mûre réflexion, nous avons décidé que la meilleur option serait de calmer le jeu.

- Je ne comprends toujours pas en quoi ça consiste… Après tout, rien ne m'empêche d'en finir ici et maintenant… Une bonne fois pour toute.

Erra ne semblait pas atteint par le coup de pression de Karoline. Il reprit juste après :

- Je comprends votre réaction. Mais, c'est justement parce que vous êtes dans cette position de force que je vous conseille d'écouter la suite. Vous n'aurez rien à y perdre, croyez-moi…

- Allez-y… Je vous écoute… Répondit Karoline, perplexe.

Erra repris en avançant de quelques pas en direction de Karoline.

- Pendant les dernières semaines, nous avons analysé de très près votre sang et votre ADN. Ce qui a été trouvé est pour le moins intéressant. Votre génome est unique en son genre et contient de nombreuses séquences jamais observés auparavant… En exposant des cellules issues de votre sang à des radiations extrêmes, nous avons pu constater qu'elles survivaient à chaque fois. Aucune d'entre elle ne mute ni ne meurt. Vous êtes totalement immunisé au cancer… Mais le plus intéressant reste à venir… Nous avons injecté des colonies de bactéries et de virus dans vos veines. Cela dans le but de voir comment votre corps réagirait. Nous sommes même allés jusqu'à inclure une souche du virus ayant causé la peste Indienne. Celui-là même qui est à l'origine de l'épidémie actuelle. Le lendemain même, il n'y avait déjà plus aucunes traces de ce virus dans votre sang.

- Bande d'enfoirés ! Je commence à deviner la suite…

- Oui, ce n'est pas difficile à déduire. Votre sang, votre corps et votre ADN recèlent le vaccin ultime. L'immunité totale contre toute forme de maladie. Imaginez un peu, si nous pouvions éradiquer le cancer et repousser le virus indien qui vient d'entrer sur le continent. Vous êtes notre dernier espoir, la seule chance que nous avons d'éviter la catastrophe. C'est pour cela que je tenais à être direct avec vous et à venir en personne.

- Donc, vous me demandez de gentiment devenir un rat de laboratoire, pour trouver "le vaccin ultime" ? Vous vous foutez de moi !?

- Pas le moins de du monde. Nous voulons simplement des dons sanguins. Nous sommes prêts à entendre toutes vos conditions, à mesure qu'elles soit respectables…

- Vous parlez, mais je vois très bien que vous faite ça dans le but gagner du temps. Même si tout est vrai, je ne vous fait pas confiance. Vous aurez le champ complètement libre pour vous en servir à votre propre profit.

- Justement, un décret va bientôt être signé pour rendre ces découvertes publiques et libre d'accès à la communauté internationale. Tout ce que nous attendons, c'est votre approbation. Notre but est de stopper la crise, privatisé quoi que ce soit ne reviendrait qu'à se tiré une balle dans le pied.

- Ça ne me convainc toujours pas… Surtout après ce que vous m'avez fait subir dans cette prison.

- Mme McBlue, ne faites pas l'erreur de laisser ce qui s'est passé en Asie se réitérer en Amérique et dans le reste du monde. Les choses ont empirés depuis les dernières semaines. Si nous n'arrêtons pas le virus à temps, les morts pourraient se compter en centaines de millions.

Après un silence de réflexion, Karoline demanda :

- Et quelles sont les conditions que vous me proposez pour le moment ?

- Elles sont simples. Vous devrez accepter des dons sanguins réguliers et des examens et rester dans une demeure gardée qui vous sera attitrée.

- Une nouvelle cellule pour ainsi dire…

- À la différence que vous serrez sous protection gouvernementale. Vous aurez accès à tout ce dont vous souhaitez et toucherez de coquettes primes. Mais, je me doute bien que ce n'est pas le luxe ou l'argent qui vous intéresse… Je peux surtout vous assurer une transparence sur les avancés des traitements en temps réel. À cela, vous pouvez ajouté la reconnaissance éternel de l'humanité.

- Vous êtes sûre que toutes ces recherches aboutiront ? Combien de temps ça pourrait prendre ?

- Les premiers résultats sont extrêmement encourageants. Sinon, nous ne vous ferrions pas un telle offre. Nous pensons qu'il faudra encore plusieurs semaines avant la fin des test. Vos dons sanguins seront nécessaires durant toute cette période.

- Je veux bien accepter, à une condition…

- Laquelle est-elle ?

Karoline s'avança vers Erra. Tandis que ses yeux s'injectaient de sang, elle répondit d'un ton sévère:

- Que vous imprégniez dans votre tête que personne n'est en sécurité. Qu'à la moindre hésitation ou au premier doute, je peux décider de réduire cette ville en cendre. Soyez-en conscient… Et réfléchissez à chacune de vos décisions avec ce paramètre en tête : on ne se joue pas de moi.

À ce moment-là, Karoline pensa :

"J'en fait vraiment des caisses, mais il faut lui mettre la pression. Je suis sûre qu'il me ment… Si le gouvernement a peur de moi, il se précipitera et ferra sans doute des erreurs."

Erra était parfaitement serein. Le discours de Karoline n'avait eu aucun effet sur lui.

- Ne vous souciez pas de cela. Je suis au courant de la situation… Si vous acceptez, nous pourrons vous faire intégrer votre nouvelle maison dès demain. Après vous avoir, bien entendu, présenté en détail le déroulement de toute cette opération.

- D'accord… J'accepte…

Quelque chose de surréaliste venait de se produire au sommet de la tour Miller. L'ennemie numéro un de la nation allait collaborer avec le gouvernement afin de se battre contre un ennemi commun et invisible.