Chapitre 16

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 Karoline se réveilla, éblouie par un projecteur. Elle était assise et se sentait engourdie. Lorsque ses yeux finirent par s'accoutumés à la lumière, elle se rendit compte qu'elle était dans une pièces sombre aux murs blanc. Il y avait une caméra positionné juste devant elle. Le sol, lui, était tapissé de carreaux beigeâtres dont la couleur était altérée par endroits par de grosses taches rouges. Ces dernières semblaient toutes convergées sous ses pieds, dans un petit trou d'évacuation d'eau.

Il fallut quelques secondes pour que Karoline revienne totalement à elle-même. Elle était nue, attaché par de multiples sangles à une étrange chaise qui ressemblait à un lit d'opération.

Karoline ne paniqua pas. En réalité, elle ne pensait plus à rien. Son désespoir l'avait totalement rendue indifférente à son propre sort.

Deux hommes et une femme rentrèrent dans la pièce, tous cagoulés. L'un d'entre eux s'approcha de Karoline tandis que son collègue avait les yeux plonger dans un carnet de notes. La femme, quant à elle, emmenait une petite table à roulette sur laquelle était posé une valise. Celui qui se tenait devant Karoline se baissa et lui assena un violent uppercut dans le ventre.

- On se réveil ! cria-t-il.

Karoline, ne réagis quasiment pas. Elle continuait de rester stoïque, complètement détaché de ce qu'il se passait. En voyant la scène, l'homme au carnet leva la tête quelques secondes et dit :

- Hé ! L'abîme pas trop maintenant.

- T'en fait pas, je la prépare juste. Il faut qu'elle soit à point dès que ça commenceras.

Entre temps, la femme cagoulée venait d'installer la table à roulette juste devant Karoline. Elle ouvrit ensuite la valise, laissant apparaître une myriade d'outils de chirurgie et de bricolage, tous propres et soigneusement rangés.

- On est vraiment sur un tordu là. J'espère qu'il paye bien au moins… En tout cas, notre petite nouvelle va avoir la chance, la commande qu'on a reçus aujourd'hui promet d'être… spéciale. S'exclama-t-elle.

Après quelques secondes, le silence de la pièce fut à nouveau brisé par l'homme qui lisait ses notes :

- On va avoir besoin de c-zero-quatre. C'est le seul qui correspond.

- C-zero-quatre tu dis ?... Ça ne va pas être possible, malheureusement. On l'a plus depuis hier. Lui répondit sa collègue.

- Arg… C'est pas grave, j'espère que le zero-dix fera l'affaire au moins.

- Ouais, il est encore tout neuf celui-là. Je vais te le chercher.

Celui qui avait frapper Karoline pris la mâchoire de cette dernière entre ses mains. Avec un sourire vicieux et un regard malsain, il la fixa dans les yeux en lui disant :

- Tu ne rentreras plus jamais chez toi, c'est compris !? La pitié est absente de ces lieux. Tu n'es plus qu'un objet désormais. Tu n'as même pas idée de ce qu'il t'attend.

Alors, sois gentille, d'accord ? … Arrête de faire cette mine et ait l'aire un peu désespérée, à défaut de t'aider, ça les feras bander.

Karoline resta silencieuse, le regard vide, n'ayant même pas écouter les mots de son séquestreur. Peu de temps après, la porte de la pièce s'ouvrit sur l'obscurité. La femme cagoulé en ressortit, accompagné d'un enfant. Ce dernier était attaché. Karoline pouvait voir des larmes s'échappé du bandeau qui recouvrait ses yeux et entendre des couinements stridents au travers de son bâillon en tissu. Les souvenir de sa sœur résonnaient en elle.

"J'aimerais être comme toi. Protéger les gens qui en ont besoin avec tous mes moyens, sans broncher, sans faiblir."

L'homme a carnet semblait de plus en plus agacé par le bruit que faisant le petit garçon. Soudainement, il leva la main pour le frapper.

- Mais il va la fermer ? J'essaie de me concentrer ! On a des préparatifs à termin…

En plein mouvement, il s'arrêta subitement. Quelque chose venait de lui attraper le bras. Il s'agissait de Karoline, qui c'était libéré de ses attaches en un instant. Cette dernière serra sa main de toute ses forces. Sous une pression et une chaleur infernale, le poignet de son adversaire se broya dans un éclat de chair informe. L'homme n'eut même pas le temps de crier sa douleur qu'il se fit brisé la nuque par un coup de poing de Karoline dans la jugulaire. Son corps tomba au sol l'instant d'après.

En réaction, la femme cagoulé sortie un long couteau de l'intérieur de la valise. Elle tenta de poignardé Karoline. Mais cette dernière bloqua aisément le coup et lui tordit l'avant-bras pour lui planté la lame dans son œil gauche. L'agresseuse mourus sur le coup et tomba en arrière, renversant la table à roulette.

Karoline, les yeux ensanglantés et remplis haine, se retourna vers le dernier tortionnaire encore en vie. Il était au fond la pièce, le regard terrifié, éclairée en biais par le projecteur. Karoline l'attrapa par le cou et le plaqua violement contre le mur en le surélevant. Alors qu'il essayais de se débattre en poussant des cris étouffés, Karoline lui transperça le ventre d'un simple coup de poing. Lorsque ses mouvement se stoppèrent, elle le lâcha. Elle crispa ensuite ses mains pour faire évaporer le sang qu'il avait dessus.

Karoline s'empressa d'enfiler quelques habits qu'elle récupéra sur ses victimes et alla voir le petit garçon. Ce dernier étant en boule dans un coin de la pièce, il était totalement perdue et sanglotait jusqu'à l'époumonèrent. Lorsque Karoline posa sa main sur son épaule, il eut un sursaut et tenta de se débattre.

- Chuuut… C'est fini, ils ne te feront plus de mal… Je suis avec toi. On va sortir de là toi et moi. Ne t'en fait pas.

L'enfant se calma légèrement. Karoline lui enleva le bandeau qu'il avait autour des yeux et repris :

- Avant de t'enlever ce bâillon et ces attaches, j'aimerais que tu me promettes de suivre mes instructions. Pour l'instant, ne crie pas et ne regarde surtout pas derrière toi, d'accord ?

Le petit garçon acquiesça d'un mouvement de la tête. Karoline tenue sa promesse la seconde d'après et le détacha. Elle le pris ensuite par la main et le guida vers la sortie. En passant la porte, l'enfant tourna la tête par curiosité pour regarder l'intérieur de la pièce. Mais Karoline l'empêcha de faire en le prenant dans ses bras.

Ils traversèrent ensuite un long couloir obscure, froid et délabré. Les murs étaient défoncés à certains endroits, mais ne laissaient apparaitre que la terre. La seule issue potentiel qu'ils trouvèrent était une porte blindé qui trônant tout au fond du sous-sol. Heureusement, cette dernière était déjà ouverte.

Derrière ces couches de métal, ils trouvèrent une grande pièce circulaire. Les murs étaient parsemés de cellules sombres. En se rapprochant, Karoline se rendit compte qu'elles étaient occupés. Il y avait des personnes de tout âge, maigre et mal en point pour la plupart. Certains portaient des cicatrices ou des marques brûlure, d'autres des épais bandages partout sur le corps, parfois sur des membres amputés. En tout, Karoline en dénombra une dizaine, peut-être une vingtaine.

Le plus terrifiant dans cette scène était le silence, l'absence d'appels à l'aide. Karoline n'en revenait pas.

- Hé oh ! On est où ? Pourquoi vous êtes tous enfermés ?

- Encore une nouvelle… Soupira une prisonnière.

- Non ! Regardez ! Elle n'est pas enfermer ! S'exclama un autre.

Soudainement, plusieurs voix se firent entendre, suppliant la jeune femme de les sortir. Néanmoins, la plupart des personnes ne réagissaient pas.

- D'accord, je vais le faire. Mais d'abord, expliquez-moi où on est et pourquoi vous êtes ici.

Un vielle homme se rapprocha des barreau de sa cellule et lui répondit :

- On est… dans l'une des planques des Cuervos… Dieu seul sait dans quelle ville fantôme ils nous ont emmener, mais une chose est sûre, c'est que personne ne viendra nous trouvé ici… Nous sommes condamnés.

Karoline avait déjà entendu ce nom. Il s'agissait du gang le plus crain par les civiles en Californie. Ils étaient à l'origine de nombreux enlèvements partout dans l'état. Les rumeurs populaires voulaient qu'ils ait établis leur nombreuses bases dans les citées désertiques de l'Est, là où plus aucune âme ne vivait.

- Qu'est-ce qui vous ont fait à tous ?

- Ils nous utilisent pour remplir… "des commandes"… Vous n'imaginez pas ce que certains seraient prêts à payer pour assouvir leurs pulsions enfouies.

Karoline, désemparé par ce qu'elle venait d'entendre, ne dit pas un mot de plus. Elle fit sortit tous les prisonniers de leur cellule. Certains n'arrivaient même plus à marcher. À l'autre bout de la petite prison, se trouvait une deuxième porte en métal. Néanmoins, celle-ci était complètement verrouillé.

- Écartez-vous de la sortie et restais là. Je partirais devant pour m'assurer que le passage est sécurisé.

- Mais c'est de la folie ! Vous allez vous faire tuer ! Répondit le vieil homme à Karoline.

- On se fera tous massacré si on y va en même temps !... Ecoutez, je sais vraiment bien me battre. Contentez-vous de faire ce que je vous dis et attendez mon retour ici. Lorsque je reviendrais, c'est qu'on pourra partir. Tâcher de vous occuper des blessés pendant mon absence.

- Et si vous ne revenez pas ?

- Ne vous en faites pas pour ça…

Après ces mots, Karoline s'avança vers la porte et la défonça sans difficulté. Tous les prisonniers la regardèrent avec stupeur, à l'exception de l'enfant qu'elle avait sauvé plus tôt. Ce dernier s'avança vers elle et lui dit d'un ton timide :

- Madame… Merci… Faites attention à vous…

Karoline sourit, se baissa et posa sa main sur la tête du garçon.

- Ne t'en fais pas, tu serra bientôt rentré chez-toi. Je te le promet.

Elle se leva et se dirigea vers la sortie, d'un pas assurer. Une fois passé par le trou béant qu'elle avait créé dans le mur, elle trouva des escaliers. Elle sentit également un léger courant d'air venant d'en haut. Sans réfléchir d'avantage, elle commença à monter les marches.

Au fil de sa progression, Karoline se perdit dans ses pensées.

"Emma… Tu aurais aimé être comme moi ?… Tu trouvais que je protégeai les gens… Tu voulais travailler pour une cause, y dédier toute ta vie. Emma… Tu me manques tellement."

Karoline entendit deux personnes armés au-dessus d'elle en train de descendre par les escaliers.

"Par-là ! C'était quoi ce raffut !?" S'exclama l'un d'eux.

Lorsqu'elle croisa leur chemin, Karoline les neutralisa avec aisance avant de reprendre sa marche.

"Tu étais si insouciante… En réalité, c'est moi qui aurais aimé être comme toi. Toujours concentré à prendre soin des gens autour de toi… Tu étais ma petite génie, tu me comprenais mieux que quiconque, mieux que moi-même…

En haut des escaliers, elle arriva dans le rez-de-chaussée d'un bâtiment délabré. Là-bas, elle fit face à une vingtaine de Cuervos, quasiment tous armés. Karoline s'avança vers eux sans aucune crainte. Elle serra son poing, qui se mit à s'enflammer d'une lueur bleuté. Ses yeux et ses paupières s'injectèrent de sang. La rage commençait à lui monter à la tête.

"Tu m'avais dit de suivre ma propre voie… Je pense qu'il est grand temps pour moi de t'écouter. Je vais me fixer une ultime mission, celle de la destruction ! Celle que j'embrasse depuis peu... Je massacrerais chacune des pourritures qui jonchent cette Terre… Je stopperais cette folie, quoi qu'il m'en coute… Je n'ai plus rien à espérer ni à perdre, je ne suis plus qu'un cauchemar pour ce monde…"

Ce fut un massacre. Un à un, les gangsters tombèrent avec brutalité des mains de Karoline.

Quand il n'y eut plus que des cadavres chaud qui occupaient le bâtiment, Karoline retourna dans le sous-sol. Partagé entre leur joie et leur traumatisme, les rescapés purent sortir du bâtiment, accompagnés par leur sauveuse. Dehors, ils ne trouvèrent pas un seul signe de civilisation. Perdues au milieu du désert Californien, leur unique échappatoire était le fourgon banalisé qui avait appartenue à leur kidnappeur. Karoline s'occupa de porter les blessés jusqu'à l'intérieur du véhicule tandis que les autres préparaient le départ.

Une heure plus tard, ils arrivèrent devant un hôpital de banlieue, proche de Los Angeles. Après s'être assurer que les rescapés allaient être pris en charge, Karoline s'enfuit dans les rues et retourna dans son petit studio, comme à son habitude.

All this I cannot bear to witness any longer.

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