Chapitre 13

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Samedi 11 avril 2047 - 7 h, le lendemain matin.

Appartement de Felix.

 À peine réveillé, l'inspecteur pris une douche, s'habilla et pris sa voiture en direction du commissariat. Il avait l'habitude de s'assoir sur ses week-ends et ses jours de repos afin de mener à bien ses enquêtes. Mais, cette fois-ci, il était poussé par la passion et la curiosité que lui donnait l'affaire sur laquelle il travaillait.

Dès son arrivé au commissariat, il demanda à interroger la femme qui avait été retrouvé devant le bar la veille. Cette requête fut accepté par la concernée elle-même. Tout ce que la police savait d'elle à ce moment-là, était qu'elle prétendait s'appeler Felizia Ximénez, bien que ce nom ne fut retrouvé dans aucune base de données.

Une petite heure plus-tard, Felix se rendit dans la salle d'interrogatoire n°23 où son témoin l'attendait. En rentrant, deux choses le frappèrent. Premièrement, elle était extrêmement maigre, presque frêle. De plus, malgré son état de choc, elle brandissait sur son visage un léger sourire ainsi qu'un regard apaisée. L'inspecteur s'assit en face en d'elle et pris la parole

- Mme Ximénez, je me présente, je suis l'inspecteur Felix Young de la brigade criminelle. Si vous êtes là, c'est parce que vous êtes prête à répondre à mes questions, c'est bien cela ?

- Oui…

- Très bien, je vous précise que cet interrogatoire sera enregistré pour les biens de l'enquête. Commençons… Nous vous avons retrouvé hier devant la scène d'un massacre. Que faisiez-vous là-bas ?

- J'admirais le spectacle… de voir ces foutu cabrón se faire étripés…

- Vous n'avez pas l'aire de porter ces hommes dans votre cœur. Comment les connaissiez-vous ?

- Je… J'étais leur prisonnières. Mais cela n'a plus d'importance, je suis enfin libre désormais.

- Cela explique les marques que vous avez sur le corps. Ça a dut être difficile pour vous, mais vous devez me raconter ce qu'il s'est passé exactement. Comment avez-vous étés enlevée ?

La femme poussa un soupir, pris quelques secondes pour se concentrer et repris :

- Il y a cinq ans, j'ai rencontré des Yakuzas qui me proposaient un deal pour obtenir des faux papiers… Mais, quand ils ont appris que je n'avais ni famille, ni proche dans ce tout pays, que je n'étais qu'une immigré invisible pour ce système, ils m'ont enlevé… C'est là qu'ils m'ont mis ce… ce… ce collier. Avec ce truc autour du coup… je ne pouvais ni fuir ni me défendre, sinon j'étais une femme morte… Ils s'en servaient pour me tenir en laisse lorsqu'ils m'amenaient à l'extérieur…

- Nous avons trouvé l'une des victimes avec un étrange collier autour du cou. Sans cause de mort apparente. S'agissait-il de celui que vous portiez ?

- Oui… Il avait faillis…

Felizia avait du mal à enchaîner les mots, elle commençais à sangloter.

- Mme, si ça ne va pas, nous pouvons nous arrêter ici. Vous êtes avant tout une victime dans cette histoire. Il est dans votre droit de demander une pause si vous le souhaiter.

- Non, ça va aller. Je dois tout vous dire. Vous devez comprendre à quel point c'étaient des pourritures, à quel point ils méritaient leur sort. Je vais continuer…

- Très bien, je vous écoute.

- Ils adoraient me faire sortir le soir, pour me faire gouter à l'espoir de la liberté… Pour mieux me briser… Ma vie étaient entre leur doigts. Une simple pression sur un bouton, et j'étais condamné… Ils me répétaient aussi que j'étais chanceuse, que les Cuervos, eux, ne m'auraient jamais permis de voir la lumière du jour… Dire que j'ai été leur objet pendant tout ce temps… Ils faisaient juste ça par plaisir… Pour ce défoulé, ils… ils…

Felix posa sa main sur celle de Felizia en répondant d'un ton calme et compatissant ;

- Pas la peine de continuer. Ne vous en faites pas, tout va bien aller maintenant, c'est finis… Je suis désolé que vous ayez eu à subir tout ça. Nous tacherons de retrouver tous les responsables. Mais, pour le moment, nous devons identifier l'auteur de cette attaque. J'espère que vous comprenez cela.

- Oui… C'est pour ça que je suis ici après tout.

- Bien, dites-moi comment avez-vous été libéré.

- Hier… une femme est venue me voir dans le bar, juste devant les Yakuzas. Elle avait remarqué les marques sur mon bras… Elle avait tout compris au premier coup d'œil. Après ça, je ne sais plus trop. Je me souviens que la tension est montée d'un coup et qu'elle s'est battue contre mes ravisseur…. Elle… les a mis en charpie, juste avec ses poing.

- "Juste avec ses poing" ? Que voulez-vous dire par là ?

- Je ne sais pas comment l'expliquer. Cette femme était… surhumaine. On avait l'impression que les balles ne lui faisaient rien. Elle brisait des os d'un simple revers de la main… Je ne sais pas quoi dire de plus.

- Vous souvenez-vous d'autre détails la concernant ? N'importe quel indice pourraient nous aidés.

- Non… ça s'est passé tellement vite… Elle m'a juste enlever mon collier, et l'a mis à l'un d'entre eux. C'est à cet instant que j'ai pris peur et je suis sortie… Je n'ai même pas eu la force de courir, je me suis juste mis en boule contre le mur. Je ne l'ai même plus revu après cela.

- Je comprends. Merci pour votre aide. Nous en avons finis. Au vus de votre état psychologique, il vaut mieux que vous vous reposiez. Prenez soin de vous, Mme Ximénez.

- D'accord, au revoir…

Felix sortit de la salle d'interrogatoire et retourna à son bureau. Pensif, il réécoutais l'enregistrement du témoignage :

"Pauvre femme… Et dire qu'elle a souffert toutes ces années… Qu'est-ce que je faisais moi pendant ce temps ? Qu'est-ce que faisait la police qui est censé protégé cette ville ? Si c'est bien les Yakuzas qui la retenaient prisonnière, personne n'aurait rien pu faire contre eux, surtout s'il s'agissait d'un protégé du clan Araki… Au moins, j'en sais maintenant un peu plus sur les motivations potentielles de notre tueuse. Elle voulait sauver cette jeune femme et punir ses tortionnaires avec leurs propres chaînes. Cela expliquerais pourquoi elle a utilisé le collier pour tuer le neveu de l'Oyabun… Tout ceci est peut-être un message, ou un déclaration de guerre contre les Yakuzas…"

Felix soupira et arrêta la lecture de l'enregistrement.

"Je pense qu'il vaudrait mieux que j'attende plus de résultats avant de sauté sur mes spéculations."

Soudainement, Felix sentit un vibration dans sa poche. Il s'agissait d'un message du laboratoire. Ce dernier lui délivrait les résultats de l'analyse ADN des échantillons qu'il avait trouvés sur la scène de crime.

"Eh bien, c'était rapide ! C'est rare de recevoir des résultats complets en à peine douze heures. Je suppose que je dois remercier Vivienne pour ça… Voyons voir… Il s'agirait d'une femme, ayant entre 19 et 26 ans, rousse, les yeux bleus, caucasienne et mesurant environ un mètre soixante-cinq. Je vois, ça reste cohérent avec les témoignages. Malheureusement, ils n'ont trouvés aucune correspondance ADN dans notre banque de donnée. C'est étrange, il n'y a même pas de parenté proche... Elle ne doit sûrement pas venir de ce pays, ou avoir réussis à couvrir ses traces… Mais qui est cette femme ?… Au vus de ses compétence au combats, elle n'est sûrement pas à son premier coup. Je vais devoir fouiller pour avoir une trace d'elle, je n'ai pas le choix. "

Felix alluma l'écran holographique de son bureau et ouvrit les archives de la police. Il commença par faire des recherches avancés sur toutes les affaires similaires à celle-ci, particulièrement celles qui n'ont pas été élucidés. En priorisant les dossiers de Los Angeles et de ses alentours, il finit par retrouver plusieurs correspondances. Après avoir tout lus, il n'en retenue qu'une. Il s'agissait du procès d'une prénommé "Karoline McBlue" ayant survenue il y a un peu de deux ans. Cette dernière correspondait parfaitement au portrait-robot de la tueuse. Elle aurait été coupable de coup et blessures aggravés sur son ancien employeur. Ce qui intrigua Felix, était que l'accusé clamait n'avoir utiliser aucune arme pour se défendre, malgré les fractures et les lésions graves de sa victime. Néanmoins, le procès n'avait pas pu se terminer, car Karoline McBlue avait mis à terre plusieurs policiers avant de prendre la fuite. Depuis ce jour, elle restait disparue.

Persuadé qu'il tenait une piste solide, l'inspecteur commença ses recherche sur cette femme. Il appris que tout sa famille avait été victime de la tragique explosion de l'ancien Whittier. Un évènement inexpliqué dont Felix se souvenait encore, tant il avait effrayer le pays. À ce jour, la dernière McBlue encore en vie officiellement était la mère de Karoline. Après des soins intensifs, elle aurait été diagnostiquer de plusieurs problèmes post traumatique et neurologiques due à son accident. Depuis, elle vie à l'hôpital psychiatrique de Los Angles.

Felix eu immédiatement l'idée de contacter l'établissement en question. Une fois quelqu'un au bout du fil, il demanda si un personne correspondant au profile de Karoline avait déjà rendu visite à Maria McBlue. La réponse qu'il reçut n'était pas sans l'étonné. Une femme correspondant exactement au portrait-robot venait tout juste de s'enregistrer pour cela.

Felix demanda expressément que le nom lui soit retransmis et raccrocha. Sans plus attendre, il enfila sa veste, bondit dans sa voiture de service et se dirigea vers l'hôpital. Sur la route, il appela Wilson pour lui demander d'envoyer des patrouilles dans cette zone.

Felix le sentait, il était à deux doigts d'attraper le suspect numéro un de cette affaire.

These are the pale deaths which men miscall their lives.

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