Chapitre onze : Kellen

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Lorsque je me réveil, je constate qu'il est déjà plus de 18 heures. J'ai dormi toute la journée. Mais pourquoi Vincent n'est-il pas venu me réveiller ?

Je reste malgré tout allongé. Je n'ai pas envie de descendre le rejoindre pour l'entendre me dire une fois de plus que nous ne pouvons pas être ensemble.

Une fois, il me dit qu'il m'aime et la minute d'après, il me dit que nous ne pouvons pas être ensemble.

J'en ai marre qu'il joue avec mes sentiments. Parfois, j'ai l'impression qu'il le fait exprès et qu'il aime bien me faire du mal.

Il croit quoi ? Que je ne me rends pas compte que notre amour est interdit ? Bien sûr que je le sais, mais dans un sens, je m'en fou. Et puis, de toute façon, personne ici ne s'est que c'est mon père. Ma mère et moi, nous vivons en France, plus précisément à Sarlat-La-Canéda. Je ne suis pratiquement jamais venu en Belgique.

J'en ai marre. Si ma mère ne serait pas en train de voyager, je ne serais pas ici. Pourquoi je suis tombé amoureux de sa seule personne que je n'ai pas le droit d'aimer ?

Si la déesse de l'amour existe vraiment, elle doit bien se foutre de ma gueule de m'avoir mis dans cette merde.

C'est sûr et certain que Vincent n'acceptera jamais cette amour. Il tient beaucoup trop à son image et à ce que pense les gens.

Il a sans doute déjà tout oublier ce que je lui ai dit hier. Je me demande pourquoi j'essaie encore de le convaincre. C'était peine perdu dès le début.

Il m'a déclaré forfait avant même qu'on ait eu la chance de commencer quelque chose.

Je l'entends monter et je mets ma tête sous la couverture. Je fais semblant de dormir quand je l'entends entrer dans ma chambre.

Je m'attends à toute sorte d'excuse pour que nous ne laissons pas une chance à notre histoire, mais celle à laquelle je ne m'attendais pas, qu'il vienne se coucher dans mon lit. Oui, j'ai bien dit mon lit.

- Je sais que tu ne dors pas.

Putain ! Il put l'alcool à plein nez, mais avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, il plaque ses lèvres violemment sur les miennes. Sa langue force le barrage de mes lèvres et caresse la mienne durement. Sa langue est légèrement sucrée et j'en déduis qu'il a bu du Whisky. Je le sais car, je reconnais le goût pour en avoir bu.

Je le repousse, mais il pose sa main à l'arrière de ma tête pour m'empêcher de m'éloigner. Je tourne la tête sur le côté.

- NON !!!

- Ça ne va pas ? Ce n'est pas ce que tu voulais Kellen. Tu ne voulais pas que nous soyons ensemble ?

- Pas comme ça. Pas quand tu es bourré !

- Je ne pourrais pas le faire sans avoir bu un minimum Kellen !

- Tu ne m'aime pas ? C'est pour ça que tu te sens obligé de boire pour pouvoir me faire l'amour ?

....

- RÉPOND-MOI !

Il baisse la tête et ne me répond pas. C'est bon, j'ai compris. Il m'aime, je le sais ça, mais il ne pourra jamais passer au-dessus du lien qui nous lie. Cette merde de lien entre un père et son fils.

Je le repousse et balance les couvertures. Je me lève du lit et me dirige vers ma garde-robe. Je prends le premier jeans qui me passe sous la main et enfile un t-shirt.

Je me retourne et constate qu'il est toujours dans la même position.

- C'est terminé ! Tu m'entends ? C'EST FINI ! Je ne ferais plus le premier pas, je ne te dirais plus ce que je ressens pour toi. Tu ne veux pas laisser une chance à notre histoire ? Alors, ne vient plus jamais te plaindre des mecs que je ramène à la maison car, j'en ramènerais encore plus à partir de maintenant.

Il ne bouge pas une seule fois et ça me fou dans une rage folle.

Je saute sur le lit et l'empoigne. Il a des larmes pleins les yeux. Je me mets à califourchon.

- Je te déteste pour tout le mal que tu me fais ! Je te déteste pour tout ce que je ressens pour toi ! Je déteste ce lien que nous partageons et...

Je plaque un chaste baisé sur ses lèvres.

- Ce sera le dernier. Crois-moi, c'est le dernier. Ce n'est pas une menace que je te fais, mais une promesse que je te donne.

Je me retire de lui et le laisse là. Je sors de la chambre et je sais déjà que lorsque j'aurais mis un pied dehors, ce ne sera pas pour revenir d'ausitôt.

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