Chapitre dix : Vincent

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Ça fait plus de huit heures qu’il a quitté la maison et il ne répond ni à mes messages ni à mes appels.

Je m’inquiète vraiment pour lui. Il est seul quelque part dans les rues de Frameries et la nuit commence à tomber.

Il pourrait très bien se faire agresser. Le monde part en couille et on se fait souvent agresser pour un oui ou pour un non et ça ne va faire que s’aggraver dans les années qui vont suivre.

Je ne pas supporter qu’il lui arrive quelque chose. S’il lui arrive malheur, je ne pourrais qu’en vouloir à moi-même.

Je fais les cent pas dans la maison depuis qu’il a claquer cette foutue porte. Je suis comme un lion en cage.

N’y tenant plus, j’enfile ma veste, prend mes clefs de voiture accroché sur un clou près de la porte d’entrée et sors de la maison.

S’il ne veut plus revenir à moi, c’est moi qui viendra à lui.

Derrière le volant de ma voiture, j’arpente toutes les rues, mais je ne le vois nulle part en vue.

Où es-tu Kellen. Je suis tellement désolé bébé. Revient à moi.

Mon dieu seigneur faite qu’il ne lui soi rien arrivé. Je ne pourrais pas le supporter.

Je prends mon portable et compose pour la millième fois son numéro, mais je tombe immédiatement sur sa messagerie.

Je balance mon portable sur la banquette arrière. J’ai les nerfs, j’ai peur pour lui. Peur qu’il lui ai arriver quelque chose.

Ne le trouvant nulle part dans Frameries, je prends la direction de Mons et là aussi, je fouille toute les rues, chaque recoin de la ville.

Ce n’est qu’au bout d’une heure de plus que je l’aperçois enfin. Il est assis seul sur un banc la tête entre les mains.

Je me gare sur le bas-côté et verrouille la voiture. Je m’avance dans sa direction et je vois ses épaules trembler.

Plus je m’approche et plus je peux l’entendre renifler. Je lui ai fait énormément de mal et je regrette tellement, mais comment une relation père et fils serait envisageable ? C’est impossible, mais il ne le comprend pas.

Je me poste devant lui, mais il ne prend même pas le temps de relever la tête.

- Kellen. S’il e plait, nous devons discuter tous les deux.

Lorsqu’il relève enfin la tête pour me regarder, ses yeux sont rougis et des larmes continue de coulées sur ses joues. Mes yeux se posent sur sa lèvre et quand je vois la petite entaille, ça me rappelle qu’il s’est battu pour moi.

- Pourquoi ? Bon sang, dis-moi pourquoi ? me dit-il en pleurant de plus belle.

Je le prends dans mes bras, mes mains caressent son dos et je mets ma tête dans son cou. J’aime son odeur, j’aime le sentir contre moi. Je regrette tellement que ce soit mon fils. Les choses auraient été plus facile s’il ne l’était pas.

- Je t’aime Vincent. Putain, tu comprends ça ? Je t’aime ! Ne me repousse pas. Je préfère mourir que de te savoir avec un autre homme que moi.

Ça me touche énormément de l’entendre me dire ça. Moi aussi je l’aime à en mourir.

- Moi aussi Kellen, je t’aime n’en doute jamais. Je t’aime bien avant que ta mère soit partie. Je ne t’ai plus regarder comme un fils depuis que tu as 14 ans. Je penser que j’étais fou, que j’étais un pédophile. Je ne t’ai jamais touché, mais putain plus les années passent et plus ça devient de plus en plus difficile. Je t’aime comme un fou mon ange.

- Alors dis-moi pourquoi tu me repousses ? Tu ne veux pas vivre le grand amour avec moi ? Tu ne veux pas connaître enfin le bonheur, le vrai ?

- Si tu savais comme j’en rêve. Je rêve que tu m’appartiennes et que nous vivons le parfait grand amour avec un grand A, mais tu as raison sur une chose Kellen. J’ai peur du regard des gens.

- Regarde-moi Vince.

Je relève la tête et plonge mes yeux dans les siens.

- Tu vis avec les gens ?

- Non.

- Tu serais prêt à renoncer à l’amour de ta vie pour les gens ?

- Non.

- Moi non plus. Je ne renoncerais pas à notre amour pour les gens.

- Je ne vis pas avec les gens Kellen, mais est-ce que tu te rends compte que je suis ton père et que tu es mon fils ?

- Oui et alors ? Je t’aime comme un amant et non comme un père et je m’en fou du regard et des avis des gens et tu devrais en faire tout autant.

- Kellen, je suis un avocat.

- Mais qu’est-ce que ça change ? Arrête de te trouver des excuses bidon. Dis plutôt que tu ne veux pas de moi et que tu ne m’aime pas et les chose seront réglé une bonne fois pour t….

Je ne le laisse pas terminé, je dépose tendrement mes lèvres sur les siennes pour le faire taire une bonne fois pour toute.

Je passe ma langue sur sa lèvre inférieure et il les écarte pour me laisser entrer.

Ma langue caresse la sienne. Ma main se pose à l’arrière de sa tête et j’approfondis notre baiser.

Nos langues s’enroulent l’une autour de l’autre dans une douce valse. Mon autre main se pose sur son entre-jambe et je sens qu’il bande. Ça m’excite, je presse ma main plus fort sur le son entre-jambe et une fois de plus, j’en veux plus, beaucoup plus.

Un gémissement s’échappe de ses lèvres entrouvertes et je mets fin à notre échange.

- Rentrons à la maison nous reposer et nous discuterons de tout ça demain.

Il se lève malgré son petit air déçu et nous marchons l’un à côté de l’autre pour rejoindre la voiture.

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