Je suis assis par terre, incapable de me relever. Je n'arrive pas à croire ce qui vient de se passer.

Vincent m'a embrassé, mais pas seulement. Il m'a aussi branlé. Ouais, c'était violent et sans douceur, mais oh mon dieu ! J'ai aimé ça. Cette sensation d'avoir sa langue contre la mienne, de l'avoir tout contre moi, son parfum qui me faisais tourner la tête.

C'était terriblement excitant de voir dans ses yeux le combat qu'il menait contre lui-même. Je sais ce qu'il pensait. Que ce que nous faisions était mal et que nous ne devrions pas le faire, mais il a fait. Il est focalisé sur ce que notre relation représente. Pour lui, ce n'est qu'une relation incestueuse et interdite. Oui, elle l'ait, mais je m'en fou de ce que pense les autres. Ce n'est pas eux qui feront notre bonheur, mais nous seul pouvons le faire.

Peu importe ce que pense les autres. Le plus important pour moi, c'est notre bonheur à tous les deux et le reste basta.

Mais lui ne pense pas pareil que moi. Et sa réaction prouve que j'ai raison. Il est parti s'enfermer dans sa chambre. Probablement déjà en train de broyer du noir.

Je me relève et décide d'aller le voir. J'ouvre ma porte et me dirige vers sa chambre. Comme je m'en douter, sa porte est fermée.

Je toque et attend debout devant sa porte.

- Vincent arrête de te torturer l'esprit.

- Kellen, j'ai besoin de rester seul un moment seul s'il te plaît.

- Pourquoi faire ? Pour te torturer l'esprit en te disant que ce n'est pas bien ce que nous venons de faire ? Tu te dis que nous ne devrions pas faire ça ? Et bien laisse-moi te dire une seule chose. Bordel j'ai adoré ça ! J'ai aimé faire ce que nous avons fait et je n'hésiterai pas une seule seconde à recommencer.

- Kellen...

- Ouvre cette putain de porte !

Celle-ci s'ouvre à la volé et j'entre comme une furie à l'intérieur. Mon père me tourne le dos et va s'asseoir sur son lit.

- Ecoute...

- Non ! Toi écoute. Kellen, je suis ton père ! Tu comprends ça ? Je suis ton père et on ne pourra jamais être ensemble tous les deux. Pourtant, ce n'est pas l'envie qui me manque, mais on ne peut pas. Je t'aime, mais je ne pourrais jamais être plus que ton père. Essaie de me comprendre au moins.

Je sens les larmes me montées, mais au lieu de pleurer comme un enfant, je décide de lui faire mal autant que lui me fait mal.

- Tu sais c'est quoi ton problème Vincent ? Moi, je vais te le dire. Ton problème, c'est que tu as trop peur de l'image que les gens pourraient avoir de toi. Tu as trop peur du regard des gens qui nous entoure. Tu préfères garder ton image de père parfait qui élève seul son fils au lieu de penser à ton propre bonheur. Mais tu as parfaitement raison. C'est tellement plus facile de choisir cette voix plutôt que de prendre celle qui te mènera sur le bonheur. Mais tu sais quoi ? A force de vouloir garder ta putain d'image de père parfait, tu finiras par perdre la personne qui t'aime le plus dans ce monde et là, il ne te restera plus que tes yeux pour pleurer et ton image de père brisé. Les gens s'en foutrons bien de ta peine car, eux, contrairement à toi, ils seront heureux et moi je serais dans les bras d'un autre homme qui m'acceptera et m'aimera pour ce que je suis.

Sans attendre de réponse de sa part, je sors de sa chambre et vais dans la mienne me chercher des vêtements de rechange avant d'aller m'enfermer dans la salle de bain.

Une fois ma toillette terminée, j'enfile ma veste et part faire un tour. Je n'ai pas envie de rester une minute de plus dans la maison où je peux sentir son odeur partout où je passe.