Putain que ça fait mal. Je vais le tuer. Je jure que je vais le tuer. S'il a voulu me faire comprendre ce qu'il ressent quand je fais ça, c'est bon j'ai compris, mais maintenant, qu'il arrête.

Je n'en peux plus. J'ai juste envie de mourir pour ne plus jamais ressentir cette souffrance. Je ne veux plus l'entre crier ! Je ne veux plus l'entendre prendre son pied avec un autre homme que moi. J'ai tellement mal.

Il me l'a dit que ça faisait mal, mais maintenant, je comprends ce qu'il ressentait quand c'était moi qui faisais ça. Je ne veux plus ressentir cette souffrance qui me brise le cœur un peu plus chaque minute qui passe.

Ça fait un mal de chien. Mon cœur saigne et mes larmes coulent comme un torrent d'eau sur mes joues. Je ne bouge pas, je suis bloqué sur mon lit. J'ai l'impression que si je bouge, je vais me briser comme une poupée de porcelaine. Pourtant, ce n'est pas l'envie qui me manque de me lever et d'aller dans sa chambre le frapper lui et son mec.

Lorsque les cris cessent enfin, je me lève tel un robot et avance comme un pilote automatique vers la porte de ma chambre.

Je me dirige dans le salon et m'installe dans le divan. J'allume la télévision et regarde des films toute la nuit.

Le lendemain matin, mon père descend accompagné de son plan cul. Je suis en colère, mais aussi très choquer.

Le mec ne doit pas être plus âgé que moi. J'ai les nerfs en vracs. Un petit rien pourrait me faire exploser.

- Bonjour Kellen, me lance mon père.

Je fais comme si je ne l'ai pas entendu et je reste dos à lui.

Quant à son amant, il ne l'entend pas de cette façon. Ce connard à le culot de venir se poser derrière moi et pose sa main sur mon épaule. Je vois rouge. Je laisse ma rage exploser. Je me retourne et le repousse violemment. Il se cogne le dos à la table. J'en ai rien à foutre.

- NE ME TOUCHE PAS !!!!

- Kellen ! Hurle mon père, mais je ne le calcule même pas et m'avance d'un pas menaçant vers le jeune minet.

- TU N'AS PAS HONTE CONNARD ? TU TE TAPE LE MEC DE QUELQU'UN D'AUTRE !

Le mec me repousse et là, je ne contrôle plus rien. Mon poing part tout seul et atterrit dans son visage. Il ne se laisse pas impressionner longtemps et riposte aussi vite.

Son poing atteint ma lèvre et je sens qu'il me la pété.

- Ça suffit tous les deux ! S'interpose mon père.

Il s'approche de moi, mais je le repousse de toute mes forces.

- Toi, ne me touche pas ! Ne me parle même plus. Tu m'entends ? Ne me parle PLUS ! Crié-je. Je comprends maintenant pourquoi maman est partie avec un autre ! Parce que tu n'es qu'un connard !!!

La gifle magistrale que je reçois de mon père me fait tomber par terre. La main sur la joue, je le regarde complétement perdu et sonner à la fois. A la façon qu'il me regarde, je sais qu'il regrette immédiatement son geste, mais il est trop tard pour regretter, maintenant il faut assumer son acte.

Je baise la tête. J'ai mal ma lèvre et mal mon cœur. Je suis brisé, mais je ne dois pas me laisser abattre. Pas devant lui, pas devant son connard.

Je me relève doucement et le regarde droit dans les yeux en lui disant d'une voix calme, trop calme pour ne pas prendre la menace au sérieux :

- Tu sais quoi ? Je me casse et je ne reviendrais pas.

Je m'avance vers son connard et lui aussi, je le regarde droit dans les yeux. Il s'avance menaçant, mais je pose ma main sur son épaule pour l'arrêter.

- Je te souhaite bien du courage avec lui.

Je tourne les talons et monte les escaliers en quatrième vitesse. Je me dirige vers ma chambre et claque la porte à en faire trembler les murs.

Je m'empare d'un sac de sport et ouvre ma garde de robe et fourre toutes mes affaires en boule dedans.