Chapitre quatre : Vincent

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Alors que je passe devant la chambre de Kellen, je vois qu'il dort encore comme un petit bébé.

En même temps, je peux comprendre qu'il a besoin de se reposer après s'être fait du bien en me regardant me branler.

Pris d'une pulsion soudaine, je pousse doucement la porte de sa chambre et m'avance vers son lit.

Arrivé près se sont lit, je m'accroupis et regarde son visage. Il a l'air si serein lorsqu'il dort. Il est magnifique. Des cheveux noirs comme les miens, de longs cil, un petit nez, des lèvres pulpeuses et une barbe de quelques jours. Il a pris les yeux de sa mère. Un vert émeraude.

Mes yeux se posent sur ses lèvres, ses lèvres que je rêve d'embrasser depuis bien trop longtemps. J'aimes ses joues bien en chair que j'aime pincer de temps en temps.

Qu'est-ce qu'il penserait de moi s'il savait que je ne pense pas à lui comme un fils, mais comme un amant ?

J'ai tellement envie de posé mon pouce sur ses lèvres et les caresser, mais je me retiens de toutes mes forces. Je n'ai pas le droit de faire ça et puis, je ne veux pas qu'il est peur de moi. Je ne veux pas qu'il quitte cette maison et m'abandonne.

Comment pourrais-je vivre sans lui ? Déjà que j'ai de plus en plus de mal à le voir s'envoyer en l'air avec d'autres hommes que moi. Ça devrait être moi qui le fasse crier et qu'il le fasse jouir et pas eux. Ça devrait être mes mains à moi qui parcourent son corps et pas les leurs. Je haie tous ces hommes qui passent dans son lit qui devrait être le mien et non le leur.

Je n'en peux plus de le regarder alors que je sais pertinemment qu'il ne pourra jamais m'appartenir.

Une fois en bas, je me dirige dans la cuisine préparer mon café. Une tasse dans une main et mon journal dans l'autre, je m'installe à table.

Ce n'est que vers 11h30 que Kellen descend. Lorsqu'il entre dans la cuisine, je relève mes yeux de mon journal.

Il est si beau putain. J'ai tellement envie de le prendre dans mes bras et posé mes lèvres délicatement sur les siennes, mais je ne le fais pas parce que je suis son père et que je n'ai pas le droit de faire ça.

Je sors soudainement de mes pensées lorsque Kellen se confond en excuse.

- Je suis tellement désolé papa. Je ne recommencerais plus. Je sais très bien de quoi il parle, mais je décide de faire comme si je ne savais rien.

- Bonjour Kellen. De quoi tu t'excuses ? Tu as le droit de te reposer un peu plus que d'habitude. Tu sais parfois, notre corps à besoin d'un peu plus de sommeil que les autres jours.

Je le vois immédiatement se détendre.

- Oui, mais on a toujours eu l'habitude de prendre notre petit déjeuner ensemble depuis que... enfin tu sais ?

- Depuis que ta mère est partie. Oui, je sais, mais il y a encore plein de jour devant nous. Je te prépare ton cacao chaud ?

- Oui s'il te plait.

Je vois bien qu'il est rassuré que je n'ai pas découvert son petit secret, mais je sais tout.

Est-ce que je dois lui dire ce que je ressens pour lui ? Non, je ne pense pas et puis, je n'ai pas le droit de lui déclarer mon amour. C'est interdit par la loi d'aimer son fils. Pire encore notre relation serait incestueuse.

Je termine de préparer son cacao avant d'aller le déposer devant lui. En me retournant, je le vois me regarder. Il y a des étoiles dans ses yeux. Putain, ne me regarde pas comme ça Kellen. Ne fais pas ça sinon, je ne suis pas sûr de tenir mes bonnes résolutions.

Je dépose sa tasse devant lui avant de reprendre ma place et mon journal.

- Qu'est-ce que tu comptes faire aujourd'hui ?

Je connais déjà la réponse, mais c'est comme si, j'ai besoin de le savoir.

- J'ai prévu de rejoindre un ami et ensuite, on terminera la soirée ici.

Je connaissais déjà la réponse, mais penser que ce serai différent cette fois ci.

- Et toi, tu vas faire quoi ?

- Je dois passer au bureau cherche le dossier de mon nouveau client.

- Et de quoi parle ce dossier ?

- Je ne sais pas Kellen et puis même si je le savais, je ne peux rien te dire. Ce sont des clients qui me font confiance et c'est confidentiel.

- Je suis ton fils et non un inconnu.

- Kellen, je suis avocat, ce n'est pas un jeu. Je ne peux pas parler des dossiers de mes clients même si tu es mon... fils. Ces personnes ont entièrement confiance en moi.

- Ouais c'est bon. Aller, moi je file. A plus tard.

- Ne rentre pas trop tard.

J'ai tellement envie de le retenir pour ne pas qu'il aille voir cet homme. Je suis là moi Kellen. Regarde-moi, je t'aime moi. Mais au lieu de le retenir comme j'en ai envie, je le laisse partir. Je dois le laisser faire sa vie, même si cela me fait souffrir.

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