Lorsque je me réveil le lendemain matin, tous les événements de la veille me reviennent en pleine figure.

Moi en train d'espionner mon père se faire du bien, moi en train de me masturber en le regardant allongé sur son lit complètement nu, moi en train de le voir atteindre la délivrance et enfin, moi en train d'avoir un orgasme dévastateur.

A qui penser t'il en se masturbant à ce moment-là ?

A moi ?

« Arrête de te faire des films me souffle ma conscience. Quel père penserait à son enfant dans des moments comme ça ? »

Mais tu ne peux pas la fermer un peu toi et me laisser rêver ? Ouais, je sais que tu as parfaitement raison, mais inutile de me le rappeler.

Je regarde le réveil posé sur ma table de nuit à ma droite et constate qu'il est déjà un peu plus de 11 heures.

Je rabats les couvertures aux pieds de mon lit et me lève. Je file en direction de la salle de bain pour soulager ma vessie et me brosse les dents avant de descendre.

Je me dirige vers la cuisine et vois mon père installer à table avec sa tasse de café dans sa main droite et son journal dans celle de gauche.

Il relève la tête de son journal et ses yeux plongent dans les miens.

Mon cœur se met à subitement accélère dans ma poitrine. Il le sait. Je peux le voir dans sa façon de me regarder. Il est au courant que je l'ai espionné hier. Je suis sûr qu'il va me demander de faire mes valises et de partir de cette maison.

Qu'est-ce que je suis censé faire ? M'excuser ? Partir sans rien dire ? M'enfuir en courant sans me retourner avant que j'entende ses maudites paroles qui me briserons le cœur ? Mais moi, comment vais-je pouvoir vivre sans lui ?

- Papa, je m'excuse. Je ne le ferais plus jamais.

- Bonjour Kellen. De quoi tu parles ? Ce n'est pas grave si tu te réveilles plus tard que d'habitude. Parfois, on est un peu plus fatigué que les autres jours.

Oh mon dieu ! Il n'a rien remarqué. Je respire enfin.

- Oui, mais on a l'habitude de toujours prendre notre petit déjeuner ensemble depuis que... Enfin tu sais ...

- Depuis que ta mère est partie. Oui, je le sais, mais je ne t'en veux pas. Je te prépare ton cacao chaud ?

- Oui merci.

Lorsqu'il se lève, je ne peux pas m'empêcher de poser mon regard sur ses fesses. Ses fesses si bombées, ce pantalon qui lui colle parfaitement à la peau et qui ne cache rien de ce qui se cache en-dessous.

Oh que j'aime le regarder. Je ne m'en lasserai jamais. Il est la perfection incarnée, le mal par excellence. C'est le fruit défendu dans lequel, je veux mordre à pleine dent. Pour lequel je serais prêt à donner ma vie pour avoir juste un baiser de lui. Pour lequel je serais prêt à donner mon âme au diable juste pour qu'il me fasse l'amour une fois.

Mon père dépose mon cacao devant moi et, je sors de mes pensées.

Il se réinstalle en face de moi et replonge dans son journal. Il est tellement beau. Des yeux d'un bleu ciel, des longs cils noirs, un petit nez droit, des lèvres plaines, une mâchoire carrée et une barbe bien entretenu qui recouvre toute sa mâchoire jusqu'à ses oreilles.

Et puis, il y a aussi ce corps d'apollon, il est tout en muscles. Ses bras, son torse, ses jambes. Je me demande même parfois si sa queue ne serait pas elle non plus musclé.

- Qu'est-ce que tu comptes faire aujourd'hui ?

- J'ai prévu de rejoindre un ami. Ensuite, on terminera la soirée ici et toi ?

- Je dois passer au bureau récupérer le dossier de mon nouveau client.

- Et de quoi parle son dossier ?

- Je ne sais pas Kellen, mais même si je le savais, tu sais que je ne te dirais rien. C'est strictement confidentiel.

- Oh aller, je suis ton fils et pas un inconnu.

- Kellen, je suis avocat, ce n'est pas un jeu. Mes clients me font confiance et même si tu es mon fils, je n'ai pas le droit de t'en parler.

- Ouais c'est bon. Je file moi. A ce soir.

- Ne rentre pas trop tard.

Je prends ma veste dans le couloir, l'enfile et sors de la maison chercher mon plan cul d'aujourd'hui.