Troisième Partie : La Continuité

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« Nous sommes attaqués dans notre propre ville ! Je vous demande votre aide, votre aide à tous pour m’aider à repousser ceux qui osent s’en prendre aux innocents ! Nous nous battons pas pour notre survie individuelle, mais pour celle de notre communauté, de notre société ! Nous nous battons pour nos femmes, nos enfants, nos amis, notre famille ! Nous nous battons pour sauvegarder ce qu’il reste de l’humanité ! Nous laisserons personne se mettre en travers de notre chemin vers notre futur ! Certains d’entre nous mourrons, mais leur mort ne sera pas veine ! Battez-vous pour protéger ce qui vous ait le plus cher ! Il m’est impossible de gagner seul ! M’aiderez-vous ? M’aiderez-vous à défendre ce que nous avons bâtis ensemble ! Ne laissons personne détruire ce que nous avons construit ! »

Alors que l’on entendait les cris d’enthousiasme dans la radio, d’autres explosions retentirent dans la ville. Que ce passait-il ? Je me devais de rester proche de Guillaume tel que je l’avais promis à ma petite sœur. Je ne l’avais jamais vue aussi heureuse. Les premiers rapports commencèrent à arriver. Ennemis entraperçus au Sud, soldats sous un tir nourri au Sud-ouest et des véhicules blindés en avant du bâtiment du parlement. Les coups de feu retentissaient partout dans la ville. Qu’est-ce que cela signifiait ? Qui osait nous attaquer ? C’est alors que la nouvelle tomba, des troupes ennemies avaient été vue proche de l’endroit où se situait Stéphanie. Guillaume partie en courant avec quelques soldats. Je le suivis de proche. Je ne manquerais pas à ma promesse. Puis soudain des coups de feu descendirent deux de nos hommes avant que nous puissions réagir. On se mit à couvert. Je les vis, deux hommes armés de 45-p, une arme de tir automatique de type militaire, qui se cachait à gauche de la deuxième maison de l’entre côté de l’intersection. Je commençais à tirer que l’un des ennemis lança une grenade, puis le second sortit pour faire un tir de couverture tandis que l’autre se déplaçait à un autre endroit. Il ne s’agissait pas d’amateur, mais de professionnel. Ils n’avaient aucun emblème distinctif et leur visage était caché. D’où venaient-ils ? En usant de stratégie et de notre supériorité numérique, nous finirent par venir à bout de ses deux adversaires. Plus le temps passait plus Guillaume s’imaginait le pire. Ce n’était pas un combattant, mais il faisait de son mieux pour nous aider. Plus nous avancions plus il avait d’ennemis dans notre chemin à croire qu’ils visaient quelqu’un en particulier. Au bout d’une trentaine de minutes qui semblèrent des heures, nous arrivâmes à l’endroit indiqué. Stéphanie et les autres étaient sains et sauves. Le soulagement que j’aie lu dans les yeux de Guillaume disait tout sur ce qu’il ressentait à l’égard de Stéphanie. La décision fut prise d’éloigner les civils de cette zone puisque les ennemis s’en approchaient de plus en plus. J’avais un mauvais pressentiment qui me prenait au ventre. Qu’allait-il se passer ? Sur le chemin du retour, une explosion eu lieu dans notre dos et l’arrière-garde commença à tirer. Mais un à un, le tir reconnaissable de leur arme cessait. Je n’avais entendu aucun coup de feu autre que les leurs. Puis soudainement, le silence se fit dans la ville. Plus aucun bruit. Un silence lourd et oppressant régnait. Je n’entendis que le cri de Stéphanie. Je me suis retourné et j’ai vu Guillaume par terre qui faisait face à un individu qui ne m’étais pas inconnu. Stéphanie se faisait tirer vers l’arrière par ses amis. Ensuite tout se déroula au ralenti et resta à jamais figé dans mon esprit. Stéphanie qui se débattait tout en pleurant pour s’échapper de l’emprise de ses amis qui l’entrainaient plus loin. Cet homme qui dit quelque chose comme quoi Guillaume serait le dernier. Guillaume qui lui répondit le surprenant. L’homme qui leva son bras tenant l’arme. Ma course effrénée pour parvenir jusqu’à lui. Son bras qui se lève de plus en plus. L’arme qui atteint la hauteur de la tête de Guillaume. Stéphanie qui se débattait de plus en plus. Ma course de plus en plus rapide qui ne semblait jamais se terminer. Et le coup de feu qui retentit tel un coup de tonnerre. La balle qui filait vers la tête à Guillaume. Le sourire de Guillaume envers Stéphanie alors que la balle l’atteignait. Les gouttelettes de sang qui giclèrent avec les morceaux de son cerveau. Le cri de douleurs absolu que poussa Stéphanie. La course de l’homme ainsi que son visage que j’aperçu en-dessous de la capuche. Le corps de Guillaume qui tombait au sol et ma petite sœur qui était totalement dévasté. Puis tout se figeât dans le temps et l’espace : le corps de Guillaume au sol, ma petite sœur dévastée à un point tel qu’elle était soutenue par ses amis et le visage de l’homme s’enfuyant dans la ville. Je me jurai d’attraper le bâtard qui a osé blesser ma petite sœur adorée au plus profond de son être. La pluie commença à tomber comme si la Terre elle-même pleurait la perte de cet être extraordinaire qu’était Guillaume Courtemanche connus sous le surnom de l’Organisateur et celui du Fondateur.

Alors que j’écris ces quelques lignes, j’entends encore ce coup de feu fatidique résonner dans ma tête ainsi que le cri qu’a poussé Stéphanie. Ce jour fut un jour sombre pour tous les citoyens de l’Organisation du Monde Uni. Stéphanie s’est accrochée à la vie grâce à l’enfant qu’elle portait. Les premiers mois furent très dure pour elle. Il lui arrivait souvent de se réveiller en pleine nuit et de se mettre à pleurer. Elle avait des cauchemars dans lesquels elle voyait sans cesse Guillaume mourir. Chaque jour, elle était entourée de ses amis et de sa famille, mais ce qu’il l’a vraiment aidée à faire son deuil est la naissance de leur fille. Elle l’a prénommé Geneviève comme son père l’aurait voulue. Geneviève avait les yeux et le visage de son père. Stéphanie a élevé Geneviève seule en même temps qu’elle a pris les rênes de l’Organisation. Elle est devenue la Veuve de Fer.

Les funérailles de Guillaume furent grandioses. Le nombre de personnes était hallucinant. Je savais qu’il était apprécié, mais j’ignorais que c’était à ce point-là. Tout le monde le respectait, car il avait apporté l’espoir dans leurs vies. Hommes, femmes, enfants, militaires et civils, tous pleuraient la mort du dirigeant le plus grand de l’Histoire.

Je m’en veux toujours de n’avoir pas soulevé mon fusil pour tirer. Un quart de seconde, c’est tout ce que ça m’aurait demandé et Guillaume serait toujours vivant. Les deux années qui ont suivis sa mort ont servis à mettre la main sur cet homme. Je n’écrirai pas son nom, car celui-ci a été rayé de l’Histoire. Il ne sera connu que sous le nom Lui. La phrase que Lui avait prononcée m’intriguait, mais ce qu’il dit à son interrogatoire fut encore plus intriguant. Que voulait-il dire par qu’il avait joué son rôle ?

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