Chapitre 9 : Une nuit plus qu'agitée...

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Note de l'auteur : J'ai voulu changer le point de vue du narrateur au début du texte, pour tester. Je ne sais pas si cela se fait, mais j'avais envie d'essayer.

*** Point de vue narrateur omniscient ***

La jeune femme s'engouffre dans une ruelle sombre et étroite, ses pas martelent le bitume avec précipitation. Un étrange brouillard flotte dans les airs, venant de nulle part et obscurcissant davantage sa vision. Soudain, un bruit de féraille retentit, la jeune brune se fige puis fait volte-face.

— Jeff...c'est toi ?

En guise de réponse, une silhouette jaillit de la pénombre, une femme aux yeux noirs et au teint blafard, s'avance avec hostilité.

— Non, ce n'est pas Jeff. dit-elle avec un sourire sadique, l'extrémité de ses prunelles se marbrent de veines noires et inquiétantes.

— Je vous en prie, ne me faites pas de mal...je ferais tout ce que vous voudrez. sa voix tremble sous l'effet de la peur.

— N'aie crainte mon enfant, je ne te veux aucun mal...le démon l'observe avec un sourire malsain contrastant avec ses paroles doucereuses, de plus elle tient un couteau ensanglanté. Son attitude ne laisse aucune place au doute, la mort l'attend entre ses mains.

Le suppôt de Satan s'approche dangereusement, le visage empli d'une rage infondée. Tandis que la victime recule jusqu'à atteindre le mur de brique froid. Le démon n'est plus qu'à quelques centimètres, ses congénères la rejoignent, pareils à des hyènes encerclant l'innocente gazelle.

L'adrénaline agit telle une drogue, un frisson lui parcourt l'échine. C'est alors qu'un mouvement attire son attention, elle relève la tête et croise le regard de Jeff, perché sur les toits. Il comprend que c'est le moment d'éxécuter leur plan. Le C-4 qu'ils ont préalablement posé sur le réservoir d'eau, explose en une fraction de seconde. La jeune chasseuse cours en direction d'une échelle à proximité pour rejoindre Jeff. Les hurlements des démons retentissent dans la ruelle endormie, l'eau bénite se déversant en un torrent tarissable mais puissant.

— Fumiers ! rugit un des génies du mal, de la fumée s'échappant de leurs corps agonisant. L'eau bénite a en effet la faculté plaisante de brûler leur chair. Les laissant à leurs mercis, incapables de se défendre. En quelques minutes, Jeff et Elizabeth les ont renvoyés en Enfer sans grande difficulté.

*** PDV Elizabeth ***

Nous marchons à présent en direction de ma voiture, la fièvre de la chasse étant retombée. Aucun de nous ne prononçons mot avant d'entrer dans la ford. Sans savoir pourquoi, j'hésite à démarrer. Mon regard se tourne vers Jeff qui me sourit avec tendresse, une chaleur agréable s'invite au creux de mon ventre. Je le contemple sans discrétion. Sa peau métissée, ses lèvres charnues, ses prunelles sombres et pétillantes. Il est vraiment beau, vraiment très beau...

Sans réfléchir, je me jette sur ses lèvres, ça n'a pas l'air de le déranger, au contraire. Sa peau est douce et sucrée, et il embrasse divinement bien...

Après un échange intéressant, je me détache de ses lèvres avec regret.

— On devrait rentrer.

— Tu as raison, me répond-il, semblant tout à coup hésitant. Tu...veux venir boire un verre ? Je me tourne vers lui, un sourire en coin. Sa proposition cache autre chose, je le vois dans ses yeux. Son corps m'appelle. Je ne le connais pas depuis longtemps, mais peu importe. J'en ai très envie.

— Avec plaisir.

Je démarre le moteur, direction la maison de Jeff, sur le chemin du retour nous parlons de nos chasses respectives avec entrain.

*** Quelques minutes plus tard ***

Jeff ouvre la porte et me fait signer d'entrer en premier. J'avance avec une légère appréhension, pressentant la tournure des évènements futurs. Il se débarrasse de sa veste et m'observe sans parvenir à réprimer un sourire.

— Tu veux boire quelque chose ?

— Un verre d'eau fraîche fera l'affaire, dis-je en me servant distraitement un verre d'eau au robinet de la cuisine. Mais dans ma maladresse habituelle, je trébuche sur un vieux sac de toile posé négligemment au sol. Renversant ainsi le contenu du verre sur Jeff qui n'était pas loin.

— Mince, j'ai...mouillé ton tee-shirt. Je déglutis en voyant ses abdominaux se dessiner sous son haut mouillé. Jeff capte mon regard et me lance un sourire malicieux :

— Pourquoi j'ai l'impression que...tu l'as fait exprès ?

Sa réflexion m'arrache un sourire, je sens mes joues devenir cramoisies sous son regard perçant. Il n'a pas tort, ce geste n'était pas si innocent... Poussée par la chaleur au fond de mon ventre, je m'approche de lui d'une démarche lascive.

— Quel dommage en effet, murmuré-je en glissant mes mains sous son tee-shirt trempé, sans rompre notre échange de regards.

— Si tu voulais que je me déshabille, tu n'avais qu'à demander. me murmure-t-il à l'oreille avant d'ôter son haut, laissant ainsi apparaître un corps délicieusement athlétique. Des pensées lubriques me traversent l'esprit, je ne peux m'empêcher de le dévorer du regard. Jeff fait tomber son tee-shirt au sol et se jette sur mes lèvres avec une fougue que je ne lui connais pas. Nos langues entrent alors dans une danse...enivrante.

Son odeur musquée, presque animale envoûte mes narines. Je ne me lasse pas de sentir ses lèvres dévorer les miennes avec avidité. Il plonge sa main dans ma chevelure brune tandis que je parcours son dos musclé avec le bout de mes doigts. Jeff me fait reculer légèrement, puis d'un geste ferme, renverse parterre ce qui est posé sur le plan de travail. Ses deux puissants bras viennent alors me soulever sans difficulté pour me déposer sur la surface à présent libre. J'enroule mes jambes autour de sa taille avec possessivité , tandis qu'il caresse mes cuisses.

Mon corps réagit automatiquement à ses caresses, lui suppliant de prolonger son étreinte. Il s'éloigne légèrement pour effleurer ma joue avec douceur, puis approche son visage pour m'embrasser encore une fois avec ferveur. Nos respirations se font erratiques, je me détache de sa bouche avec regret pour reprendre une bouffée d'oxygène :

— C'est moi ou... il fait chaud tout à coup ? demandé-je hors d'haleine, mon corps tremblant sous l'effet du désir.

— C'est toi qui est brûlante, chuchote-t-il de sa voix rauque.

Il détache un à un les boutons de ma chemise en me lançant un sourire espiègle, puis la fait tomber au sol. Sa bouche affamée dévore alors mon cou, laissant ainsi ma peau incandescente. Sa belle voix de ténor résonne à mes oreilles comme une douce mélodie, des flammes dansent dans ses yeux noisette. Je ne peux m'empêcher de griffer son dos musclé tandis qu'il continue à déposer des baisers le long de ma mâchoire.

— Ne t'arrête pas, dis-je sans le vouloir, c'est si bon... Il suit mon ordre avec application.

Je gémis, dévastée par son appétence frénétique. Mon bas-ventre s'embrase lorsqu'il commence à faire glisser mon jean au sol, je me retrouve alors à la merci de son regard qui parcours mon corps avec gourmandise.

— Tu es exquise, murmure-t-il dans un souffle.

Je l'entraîne alors vers le lit, il me fait tomber sur le matelas pour venir se poster au-dessus de moi. A cet instant, plongée dans l'ivresse de son étreinte, un brasier dévore mon corps condamné au supplice de la passion.

Une lueur sensuelle brille dans ses yeux sombres, je sens son corps trembler sous ma paume, son désir s'élève alors contre mon ventre, m'arrachant un râle de plaisir. Nous ne faisons plus qu'un, nos respirations s'accélèrent. Sa bouche continue à dévorer la mienne sans pouvoir s'arrêter. Jeff me regarde avec tendresse, son regard est comme une douce caresse, admirant mon corps de femme, ma toison brune, ma poitrine généreuse.

Nous nous laissâmes ainsi, aller à la luxure et au plaisir de la chair. Enlaçant nos doigts, ne faisant alors plus qu'un. Je vivais le moment présent, sans penser à ce qu'il se passerait demain, ou après-demain ou dans un an. Tout ce qui comptait, c'était son corps brûlant contre le mien. Ses caresses, ses baisers, ses paroles rassurantes. Nous avions passé la nuit ainsi, blottis l'un contre l'autre.


La nuit avait été agitée, mais le jour s'était enfin levé. Je soupire d'aise en repensant à cet échange...fiévreux. Je n'ai pas envie de quitter ses bras mais il le faut, j'ai rendez-vous avec Bobby.

Je me force à me lever en me rhabillant à la va-vite, j'observe Jeff encore endormi, il a l'air si paisible... Déposant un mot sur sa table de nuit, pour ne pas qu'il pense que je m'enfuis comme une voleuse. Puis sans bruit, je quitte la maison.

En rentrant, Bobby me lance un regard suspicieux :

— T'as l'air bien guillerette dis-donc ! T'es pas rentrée hier soir ?

— Non...on a fini la chasse assez tard avec Jeff.

Je vois bien sur son visage qu'il a compris ce qui se trame entre nous. Bobby est loin d'être idiot, mais il ne fait aucun commentaire, à mon grand soulagement.

Il se racle la gorge, un peu mal à l'aise :

— Alors, ce gang de démons ?

— On leur a tendu un piège, t'aurais dû voir ça !

Je racontais ainsi à Bobby la façon dont Jeff et moi nous y étions pris pour nous débarrasser des démons. Il avait l'air fier.

— Et de votre côté, du nouveau au sujet de ce Caïn ? vous avez trouvé quelque chose ?

— Peut-être bien. Dean apparut dans la cuisine l'air sérieux.

Sam, s'avança à ses côtés, ils avaient tous l'air terriblement anxieux, ce qui ne me rassurait pas le moins du monde.

— On a des infos sur Lawrence... dit Sam avec un froncement de sourcils.




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