Au boulot

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Lundi matin, à cinq heures quarante-cinq, une sonnerie criarde et déplaisante brisa un silence paisible. Par réflexe, une main s’abattit sur le réveil pour faire cesser ce chahut. Toutes les quinze minutes plusieurs rappels résonnèrent sans succès apparent.

La quatrième fois, l’alarme joua son rôle, le dormeur fut tiré de son sommeil. Conscient, il éteignit définitivement le réveil avant de se lever, puis, après quelques étirements, Edward déjeuna. En regardant sa montre, l’étonnement le déstabilisa, il était déjà six heures cinquante-cinq. Avec les vingt minutes de route, il ne sera jamais à temps au travail. À moins que…

À sept heures pétantes, Ed franchit la porte de l’entreprise. Dorénavant, il n’aura aucun mal à être ponctuel. Avec un air taquin, un collègue l’interpella :

— Salut Ed, tu viens à pied maintenant ?

Même, s’il n’aimait pas mentir, Edward rétorqua :

— Non Marco, j’essaye le covoiturage ! Et là un mec vient de me déposer pas loin de la boîte.

— Cool !

Ce matin, pour terminer une affaire dans les temps, Ed devait bosser avec Michael. La journée sera longue… Ce n’était pas qu’il le détestait, mais son collègue parlait trop et la discussion était à sens unique. À chaque fois, il blablatait sur les bonnes affaires qu’il avait faites :

« Ma parole, j’ai eu cinquante pour cent sur ce produit »

« Ici, ils font des promos sur le lait, c’est pas cher »

« Je suis allé à Lyon voir tel et tel magasin. J’ai adoré le nouveau centre commercial »

À force Ed perdait patience, il n’y avait pas que les promos et les centres commerciaux dans la vie ! Finalement, la matinée était passée vite. Ed mangeait comme chaque midi avec deux de ses collègues dans une petite pièce servant de réfectoire, les autres avaient la chance de rentrer chez eux. Aujourd’hui, la discussion tournait autour du prix du carburant. En temps normal, il aurait participé au débat, et se serait insurgé contre cette hausse inévitable. Mais maintenant, il s’en fichait, son pouvoir l’amenait à se détacher du quotidien, il ne voyait plus les choses sous le même angle. Après avoir mangé, Ed se promena à l’arrière de l’entreprise puis il se téléporta chez lui. Une sieste dans un lit, quel luxe ! De retour au boulot, l’après-midi se déroula sans accrocs.

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