ORAGE D'ETE

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Est-ce à cause du vent qui par dessous s'invite,

Ou de cette langueur humide de ton cou,

Ou de l’odeur du feu si proche tout à coup :

Mais voici que mon cœur animal bat plus vite.


Des regards acérés ont crevé cette panse,

Le ciel écartelé se convulse en hurlant

Et lâche son fruit nu sur notre sang brûlant,

Sur nos corps libérés qui s'offrent en silence.


Le sous-bois frémissant révèle des abîmes,

D'où s'exhale en vapeur un humus tiède et lourd

Qui mêle à ton odeur ses effluves intimes.


Dans le soleil déjà le merle est de retour,

Et son chant orgueilleux comme à l’heure première,

Illumine l’azur de perles de lumière.

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