SITOT QUE JE M'ELOIGNE

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Sitôt que je m’éloigne un peu trop de ta bouche,

Juste le temps d’apprendre à vivre de mon mieux,

Je cherche mon chemin et me perds en tous lieux,

Comme un insecte fou que son ombre effarouche.


Dans la foule, partout, surgit ta silhouette

Ou ton parfum têtu – redoutables appas –

Et sonne ton prénom à chacun de mes pas,

Cadençant ma pensée à sa rime parfaite.


Mais voici que tes bras se tressent sur mon cou,

Et me parlent d’amour, doucement et beaucoup ;

Ils me disent l’enfant, le feu du crépuscule,


La cabane et l’étang, l’envol majestueux ;

Puis ton souffle amusé par ma peur ridicule

S’offre à cicatriser ce temps infructueux.

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