Neuvième chapitre

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 Je me réveille et m’étire, avant de remarquer que je ne suis plus dans la petite maisonnette d'hier.

 Ici, c’est une grande pièce, avec des murs de pierre et une petite table de chevet en bois. Je suis allongée dans un grand lit, avec un long baldaquin rouge au-dessus de ma tête. Une lampe à huile est accrochée au mur, me laissant un peu de luminosité.

 Je me relève et voit en face de moi un tableau représentant l'homme m’ayant délivrée. Il est écrit en dessous : Alphonse.

 A mes côtés se trouve une armoire noire, très haute.

 Je sors de la pièce et aperçoit des gardes. Ils ont une tenue bleue et rouge, avec un chapeau bicorne noir. J’entends une voix, semblable à celle d’Alphonse.

« Venez donc goûter à un délicieux festin matinal ! »

 Bon eh bien, mon retour dans le présent peut attendre… Le pain est d'une odeur merveilleuse ! Il sort sûrement du four ... La cuisine médiévale est sûrement bien différente de celle du XXIème siècle. Jamais je ne raterai une occasion pareille !

 Je m’installe sur une chaise au bout de la longue table qui me sépare d’Alphonse.

 Je déguste le petit déjeuner.

  • M, merci pour le repas. Mais, qui êtes-vous ? Pourquoi m'avez-vous délivré ?
  • Alphonse, je suis un banneret. Vous avez été accusé à tort. Votre beauté m'a comme obnubilé. Votre belle chevelure brune et vos yeux bleus cérulé ...
  • Oui, ça va, ça va. Merci pour tous ces compliments et merci de m'avoir délivrée mais là, je dois m'en aller.

Je me lève et lui fais un signe d'adieu.

  • Comment ? Où allez-vous ? Que comptez-vous faire ?
  • Je dois partir.

 Alphonse me dévisage. Il tourne la tête et fais signe aux gardes de m'attraper. Je tente de m’enfuir mais les gardes m’ont déjà saisie.

  • Nous resterons ensemble jusqu'à ce que la mort nous sépare, dit-il avec un sourire charmeur.

 Je décide de rentrer dans le présent. J’appuie donc sur mon poignet et pense très fort à l’année 2017.

 J’attends, j’attends et j’attends encore. Je plisse les yeux afin de me focaliser sur l’année à laquelle je veux retourner.

 Pourquoi je ne voyage pas ? Pourquoi suis-je toujours dans le passé ?

  • Que faites-vous ? Pourquoi vous concentrez vous ? Alors la rumeur est vraie, vous pratiquez de la sorcellerie ! Essayez-vous de me jeter un sort ? M'accuse Alphonse.

Je ne lui prête pas attention et continue de me concentrer. Je dois me focaliser sur mes pensées, si on me dérange, je ne vais pas pouvoir le faire.

 Alphonse m’ordonne de répondre.

  • Oui, oui c’est cela, je pratique de la sorcellerie, bon, laissez-moi me concentrer je vous prie !, marmonne-je pour qu'il arrête de m'embêter.

 De toutes façons, je vais retourner dans le présent, alors mes paroles n’auront pas d’influence. Ni Alphonse, ni ses gardes ne peuvent me faire du mal après ce que je viens de dire.

 J’essaye de voyager, en vain.

 Je vois alors Alphonse se diriger vers l’extérieur et crier :

  • Oyez, oyez, une sorcière est dans mon habitation. Elle s’est enfuie de prison et s’est cachée chez moi, sans, bien évidemment, mon consentement. Je ne sais comment elle est arrivée dans mon domicile mais, une chose est sûre, cette femme pratique la magie noire, elle a fait un pacte avec le diable, qu’on la tue !

 Mon visage pâlit. Pourquoi ai-je dit cela ? Sans prendre conscience des conséquences. Et pourquoi je n’arrive pas à faire ce foutu voyage !?

 Des Hommes se ruent vers moi et me bandent les yeux. Je sens des gens me porter.

  •  Lâchez-moi ! Mais lâchez-moi !

 Je sens une main sale se poser brutalement sur ma bouche.

 Je tente de me débattre, je m'agite dans tous les sens, mais je n'ai pas assez de force. Quelques minutes plus tard, on me pose au sol et on m'attache. Quelqu'un détache mon bandeau.

  • Allez-y ! crie un homme.

 Un individu s'approche de moi, un silex, un briquet médiéval et de l'amadou dans ses mains. Un autre met un nid d'aiguilles de pin autour de moi. L'homme au briquet produit des étincelles puis, dépose la braise formée sur les épines et une flamme apparait. Tout le monde recule. Le feu se répand rapidement autour de moi et il se rapproche jusqu'à me toucher.

 Je le ressens m’étouffer, mes cheveux vêtements et mes cheveux brûlent. La douleur m’emporte, j’essaie de crier à l’aide mais, je sais que cela est inutile, tout le monde est contre moi.

 Je sens la mort approcher, mon corps enflammé ne peut plus se battre.

 Je vais mourir à cause d’un simple oubli de paroles, qui m’a fait voyager dans le passé…

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