Chapitre 3 :

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Enfin je connais le prénom de l’enquiquineuse qui se croit chez elle et qui n’en fait qu’à son bon-plaisir.

Plus par politesse que par envie, j’invite la grand-mère à entrer.

-Mamie je te présente Madeline, mais tu peux l’appeler Maddy. Maddy je te présente ma grand-mère Carolina.

Je lui tends la main qu’elle saisit pour la tirer vers elle pour me biser.

-Enchantée ! Me dit-elle, avant de continuer.

-Donc voilà la personne qui va t’accompagner. Est-elle prête au moins ?

-Prête à quoi ? De quoi parlez-vous au juste ? J’aimerais comprendre. Que me voulez-vous ?

-Oui, mamie ne t’en fais pas, on part le premier janvier 2003.

-Comment-ça, ON ? Je ne vais nulle part ! Je ne bougerai pas d’ici. Et arrêtez de faire comme si je n’étais pas là.

Toutes les 2 me regardent stupéfaite de ma réponse et elles se volatilisent ! encore une fois. Pfffff…

Driiiinnng…driiiinnng…driiiinn​ng…KRAAAK…

Je fracasse mon réveil contre le mur de rage.

J’ai mal dormi cette nuit à cause de l’entrevue avec la grand-mère et Cessie la veille au soir.

^Oui ! Cessie… Cécilia… qu’importe comment elle veut que je l’appelle, Cette… Cette… Cette peste ! Qui s’insinue dans ma vie sans que j’aie mon mot à dire.

Tellement que je suis en colère, je m’arracherai les cheveux à force de me prendre la tête.

Une odeur de café m’arrive au nez. Je me précipite dans mon salon dire mes 4 vérités à celle qui a foutu la pagaille chez moi.

Mais je ne trouve personne, juste un petit-déj complet à mon intention sur l’îlot central qui la sépare de la grande pièce.

-CESSIE ! Viens tout de suite !

Elle apparaît devant moi comme une écolière prise en faute, la tête baissée, les mains tenant sa jupe et se balançant de gauche à droite.

Je ne me laisse pas intimider devant son air de petite fille fautive et sa jolie frimousse boudeuse.

-Je suis désolée que tu es des sentiments pour moi, mais ils ne sont pas réciproques. Tu devrais rentrer chez toi et me laisser tranquille.

-Qui te dit que j’ai des sentiments pour toi ?

-Ce n’est pas le cas ?

-Disons que je te trouve très jolie et qu’en effet, j’aimerais faire un bout de chemin avec toi, ne serait-ce qu’en amitié. Depuis la perte de ton fiancé, tu restes seule à te morfondre, tu n’a pas d’amis, tu n’a même pas essayé de t’en faire, tu ne sors pour ainsi dire jamais. Depuis 18 mois que tu vie ici, est ce que tu as visité la Tour Eiffel ? ou le musée du Louvre ? ou te promener sur les Champs Élysée et te balader sur les bords de la Seine, tu es blanche comme un cachet d’aspirine et pourtant tu es native du sud-est.

-Ça suffit ! Qui tu es pour me faire la morale ? Tu ne sais rien de moi. Tu déboule dans ma demeure du jour au lendemain comme une tornade et tu mets le waï dans mon esprit. Je n’ai rien demandé à personne. Je veux juste que l’on me fiche la paix

-C'est vraiment ce que tu veux ?

-Oui… Non… Je ne sais plus.

Je craque, j’ai une crise de nerf et je suis hors de moi, je balance tout ce qu’elle m'a préparé ce matin par terre, la traitant avec mépris, je me précipite dans ma chambre pour sauter sur mon lit et pleurer dans mon oreiller où je fini par m’endormir d’épuisement.

J’ouvre les yeux 2h plus tard, sur mon réveil il est 11h33… Il est intact ! Je vais vite dans le salon que je trouve nickel.

^C’était juste un mauvais rêve, un cauchemar.

Je regarde le calendrier, on est bien le 12 septembre, le lendemain de la rencontre et dehors il pleut comme Cessie l’avait prédit.

^Non ! Je n’ai pas eu une hallucination, il y a la cafetière et l’îlot central qui sont là pour le prouver.

Mais le doute persiste… et si je devenais folle et que j’avais fais les travaux et acheter le petit électroménager sans m’en rappeler.

Pas un signe de la sorcière, non s’en était pas une, c’était plutôt une fée ou un ange.

^Ce n’est pas possible ! Je deviens vraiment déséquilibrée, voilà que je parle à quelqu’un d’imaginaire, ça n’existe pas les anges ou les sorcières.

Je vais chercher des antidépresseurs dans mon armoire à pharmacie, j’ai encore du "paroxetine" de mon ancienne dépression, et sur la boite il est écrit 3/jours à l’heure des repas, je prends les 3 d’un coup, pensant qu’ils étaient périmés et qu’ils n’auraient qu’un effet modéré.

Après une bonne douche, je décide d’aller dans une bibliothèque afin de me renseigner sur des livres occulte.
^Peut-être que Harry Potter existe vraiment et J.K Rowling fait partie de leur tribu. Et sans doute le Père Noël m’apportera des cadeaux. Il faut vraiment que j’aille voir un psy.

je m’habille pour l’occasion, je choisis un short en jean et une chemise bleue, col en V, manches longues volantes et des escarpins à petit talon carré.

Je prends un parapluie pour le trajet que je décide de faire à pied, cela me fera du bien.

Pourquoi j’ai l’impression de la voir partout ou je regarde ; avec sa mère devant une enseigne de vêtements ; à un arrêt de bus qui est en face de moi ; dans le métro avec un bébé etc… à chaque fois je m’aperçois que c’est une personne qui lui ressemble.

Je distingue une personne ayant le même style qu’elle, main dans la main avec une autre fille marchant devant moi.
Je les rattrape en courant.

-Cessie ! Je suis désolée…

Ce n’est pas elle. Après des insultes ou je suis traitée de "tarée" et autres mots de vols d’oiseaux, je décide de rentrer chez moi avec une boule au ventre d’avoir perdu la raison.

Le lendemain, j’ai l’impression qu’une odeur de café se propage dans mes narines.

Je me précipite juste vêtue d’une nuisette transparente dans ma pièce à vivre..

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