Déprime et questions

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Je sortis sur notre terrasse et je me pelotonnais dans une des chaises en osier pour regarder le paysage. Mon monde était en train de couler à pique, ou était-il déjà en train de couler avant qu’Alex n’arrive ? Son arriver n’avait pas précipiter le désastre il l’avait seulement dévoilé à mon regard. Cette froideur que ma mère entretenait, et ma propre froideur à l’égard des autres n’était décidément pas très normale, pourquoi ce sentiment d’étrangeté ne se montrait que maintenant ? Je ne savais pas, je ne sais plus. Est-ce que au moins un jour nous avions été heureuse ma mère et moi ? Sans doute du temps où mon père était encore en vie, sa mort aura fait plus de dégât que je ne le pensais, mais… Est-ce toujours le cas ? Sa mort a-t-elle encore un impact sur nous aujourd’hui ? Après tant de temps ? La réponse me coupa le souffle et je du me redressais un peu pour reprendre mon souffle. Alex, mon père, ma mère, toutes les personnes qui faisaient partis de ma vie, je ne les connaissais pas, je n’ai jamais discuté vraiment avec ma mère de la mort de mon père, je ne l’ai jamais vue pleurer, ni avoir l’aire de souffrir, seul cet aspect froid la toujours accompagner, je ne lui ai jamais vue une autre expression sur le visage. Je ne sais pas exactement combien de temps je suis resté assise ici, comme tout à l’heure à table le temps sembla devenir plus épais que du sirop, et il s’écoula avec une lenteur qui me fit tourner la tête. Je ne fis pourtant rien pour que cela change car je ne trouvais pas ça dérangeant, comme je ne trouvais pas dérangeant ce léger vent qui me faisait frissonner, ni le soleil être obstruer par les nuages, ni pour finir la fine pluie qui s’abatis sur notre petit jardin. L’air se rafraichis et j’en frissonna de plus belle. Le temps s’était rafraîchis depuis quelque temps, nous nous rapprochions inexorablement d’octobre, le mois du froid et de la tombe des feuilles. Je n’ai jamais aimé le froid, j’ai pourtant toujours vécu ici, entre l’humidité de la forêt et l’air glacial en provenance du petit lac qui se situait à quelques pas de nous, le soleil n’avait jamais fais partis de ma vie et pourtant il me manquait cruellement. La chaleur, la plage, la mer, j’en rêvais comme si cela pouvait changer quelque chose à mon existence. Dans les livres les plus belles histoires d’amour se déroule toujours dans une atmosphère chaude, ou se mélange des senteurs exquise et exotique, perdu au bord d’une mer dans un coin inconnus du monde. J’eu soudain envie de voir la mer, d’aller plonger mes pieds dans celle-ci et de m’engouffrer en son sein pour ne plus jamais remonter à la surface. Profiter du calme de l’eau et vider mon esprit de toute impureté. Je sortis de ma torpeur quand la pluie s’intensifia, plongeant le jardin dans une obscurité inquiétante je ne m’étais pas rendu compte que je grelotais et que la pluie avait réussis à m’atteindre malgrè la protection de la véranda. Mes genoux craquèrent quand je me levai pour aller me réchauffer à l’intérieur, et je m’écroulai dans le canapé sans prendre la peine de me sécher. La cheminer était allumer et déverser dans la pièce une douce lumière rouge, je me serais presque cru à la plage. Je du m’assoupir car je fus réveillé par ma mère qui me secouait légèrement. J’ouvris les yeux et la fixai, attendant ce qu’elle voulait me dire mais elle se contenta de me regarder sévèrement et de retourner vers son bureau. La porte claqua emportant avec elle les reste de mon sommeil. Je m’étirais et me levai, une douche s’imposait et peut être qu’après j’irais faire un tour en ville même s’il n’y avait rien de bien passionnant à y faire et qu’il pleuvait. Sous le jet d’eau brulant je me mis à songer à Alex, il avait disparu depuis presque 4h, et sa présence me manquai, étrange sentiment. Je ne me faisais toujours pas à ces nouveaux sentiments qui m’assaillait quand je pensais à lui. Enrouler dans ma serviette je me mis à fouiller frénétiquement dans mes placards à la recherche de vêtements chaud et confortable, une petite balade en forêt me fis soudain plus envie qu’une sortis en ville. Au moins je n’allais croisée personne. Une fois prête je ne pris même pas la peine de prévenir ma mère, me contentent seulement de fourrer dans mon sac un livre, une bouteille d’eau et de quoi grignoter. Dehors l’air frais me fit fermer mon blouson et ressert mon écharpe autour de mon cou, la pluie avait déjà cesser, mes pas se firent entendre dans notre aller pour disparaitre quand je m’enfoncer dans la forêt en face de chez nous. La forêt était calme ce matin, seul le bruit de mes pas brisait la quiétude de ce cocon vert, l’air sentait l’humidité et la terre. C’était tellement apaisant, je ne sais pas pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt. Je me mis à marcher sans bute précis, regardant tout autour de moi avec l’émerveillement d’un enfant devant un magasin de bonbon. J’entendais par moment au-dessus de ma tête l’envole d’un oiseau, je me rendis aussi rapidement compte qu’il faisait bien plus chaud entre ces immenses arbres et j’enlevai mon écharpe et ouvrit mon blouson toujours en observant le paysage autour de moi. Une étendu infinis d’arbres, de buisson, du vert à perte de vue et cette odeur qui me collait presque à la peau était merveilleuse. Je me sentais étrangement à ma place ici, perdu dans cette végétation rassurante et familière. Je ne me rendis pas compte que je m’enfonçais de de plus en plus dans la forêt, je finis néanmoins par m'arrêter, assoiffer et fatiguer je m’assis à même le sol humide et m’envoya une grande rasade d’eau qui était bien fraiche. Je sortis également mon livre et me mis à bouquiner entourer par la nature, plus seul que jamais mais tellement plus a l’aise que dans la foule de la ville. Je ne sais pas exactement combien de temps c'est écouler depuis le moment ou je me suis mise à lire, mais quand le froid devient trop présent et que les fourmillements dans mes jambes me firent mal je me dis qu'il était temps de rentrer. J’abandonnai donc hélas mon cocon protecteur et me dirigea vers chez moi en trainant les pieds. La luminosité avait beaucoup diminué et je me rendis alors compte qu'il devait être très tard. Le chemin du retour sembla durer quelques minutes alors que quand je m’enfoncer dans la forêt je crus mettre des heures. La chaleur de ma maison me fit un bien fou malgré la peine que m'avait causé l’abandon de mon coin dans la forêt. Je n’entendis pas un bruit, comme si tout le monde était parti, tant mieux j’allais pouvoir profiter un peu de la solitude, je me dirigerai vers la cuisine et me fis une grande tasse de chocolat chaud, puis me pelotonna dans mon canapé en allumant la télévision. Je sirotais mon chocolat en regardant distraitement l'écran quand la porte de l’entre s’ouvrit invitant le vent froid de l'extérieur quelques seconde à l’intérieur avant que la porte ne se referme doucement. Alex passa sa tête dans mon champ de vision, le nez et les joies rougis par le froid il me regarda un moment, le visage presque grave. Je détournai les yeux ne souhaitant pas lui parler, je n'avais pas encore digéré ses mensonges et secrets. Il ne sourit pas, se contentant de s’assoir dans le fauteuil à côté de moi, sans un mot. On aurait dit qu’il avait dix ans de plus tellement son visage était tiré et sérieux.

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