Le début de la fin...

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Je ne sais pas exactement combien de temps nous sommes restés ainsi, statufier dans notre silence, hypnotiser par la télévision, c’est de nouveau ma mère qui interrompit ce qui n’existait pas, elle s’arrêta à ma hauteur et soupira.

- Et c’est comme ça que tu passes tes journées ? Il me semble que ce temps que tu perds à paraissez serait plus utile devant tes livres et tes cahiers.

Et elle partit en direction de la cuisine, l’heure de diner approchait et la faim me gagna tout comme une colère sourde. De quel droit venait-elle me dire ce genre de chose ? Je travaillais presque pendant tout mon temps libre et le reste du temps je lisais. Que voulait-elle que je fasse de plus ? Irritée par ma mère et par Alex, je sortis dehors avec mon livre pour être seul, mais le fourmillement dans ma tête me suivit dehors et je fus incapable de me concentrer sur mon livre. Résigner je fermai les yeux en attendant que le diner soit prés. Ce dernier se passa dans un silence de mort où personne ne regarda personne, et c’était mieux ainsi, si l’un d’eux m’avait parler je pense que la politesse n’aurait pas été présent. Je mangeais doucement, ne me pressant pas, et rapidement je me retrouvai la dernière à table, heureuse de mon stratagème j’en profita pour songer à ces derniers jours, à toute ces nouveautés et aux découvertes que j’ai faite sur moi-même et ma mère. Alex était un bien grand mystère et je me surpris à vouloir découvrir ce qu’il cachait et à apprendre à le connaitre, une douce chaleur inonda mon ventre et je la laissai me bercer jusqu’à en oublier de manger. Ce sentiment étrange qui naissait en moi depuis plusieurs jours me changea des émotions de d’habite. Avant qu’Alex n’arrive il y a à peu près 10jours, j’étais comme ma mère, une sorte de fantôme stoïque et froide, enfermer dans son mutisme et se protégeant des gens. Ce changement, je me rendis compte, me fis du bien, plus que je ne l’aurais pensé. Mais rapidement ma rêverie fut interrompue par ma mère, c’est comme si pour son plus grand bonheur elle s’évertuait à dissoudre les bulles de douceurs dont je m’entourais aujourd’hui. Elle me regarda de travers, son regard froid se figea sur moi tandis qu’elle déposait sur la table une liste de course. Je n’avais pas la force de me battre et sans attendre une nouvelle salve de remontrance je m’empressais de prendre la note et de filait dans l’entrer pour saisir clé et sac. La porte se ferma doucement derrière moi et je fus surprise par le froid qui régnait à l’extérieur, j’aurais sans doute mieux fait de prendre une veste. Tans pis, il était hors de question que je retourne affronter le dragon qu’était ma mère, je n’avais ni épée ni armure alors autant affronter les rayonnages et le froid.

Comme si la chance me poursuivait, le petit supermarché était plein de monde, de bruits et d’odeurs dont je me serais vivement passé. Je fis le tour aussi rapidement que possible, la chaleur grimpa jusqu’à mes joues et je sortis de ma poche un énième mouchoir pour me moucher. J’évita de justesse un enfant qui courait après sa mère en pleurant, soupirant une nouvelle fois je pris une boite de petit pois avant de continuer mon périple. Je me serais presque cru dans ces histoires de quête chevaleresque emplis d’obstacle, je devais pour ma part combattre les petites mamies coinçaient au rayon surgeler tout en passant entre les couples engluaient et les enfants qui criaient comme si leur poumon ne pouvait jamais se vider. Heureusement pour moi je ne devais pas combattre d’immonde trôles ou des sorcières machiavélique, quoi que cela m’aurait sans doute mieux aller que la queue des caisses qui n’annonçaient qu’une longue attente entre les pleurs, les rire gras et les trop nombreuses personnes entrant dans mon espace personnel. Je frissonnai sous mon pull trop fin en avançant d’un pas. Les courses avec Alex me manquèrent, elles étaient certes fatigantes mais au moins je m’amusais, et les choses paraissaient plus simple avec lui. Oui plus simple, certaines choses qui me semblaient insurmontable paraisse avec lui possible, comme si elles devenaient insignifiantes. Il est vrai que le temps passé avec lui était merveilleux, je pouvais discutée des choses qui me plaisait, faire les choses que j’aimais, être un peu plus moi-même… mais il y avait toujours cette ombre, ses secrets, ses mensonges, son passé dont il gardait jalousement la porte ne me laissant jamais passer. Quand enfin mon tour arriva j’étais comme fébrile et je ne rêvais que d’une chose, de mon lit et d’un bon thé chaud et citronné. Dehors le froid me fit grincer des dents, j’enfournais mes sacs de course dans le coffre de la voiture et pris place derrière le volant, allumant aussitôt le chauffage pour réchauffer mes doigts gelaient.

Sur la route, je me sens plus fatigué que jamais, ma tête menace d’exploser. Je ne sentis pas la route défiler et je fus garé devant la maison sans m’en rendre vraiment compte, je ne réussis pas à trouver la force de sortir. La tête me tourne, et j’ai la bouche pâteuse, je ne comprends pas ce qui se passe, j’ai tellement mal au crâne. Je me prends la tête entre les mains en expirant fort, mes oreilles se mettent à bourdonner et ma vision devint trouble, je sursaute en entendant toquer au parebrise, c’est Alex. Il me regarde avec les sourcils froncer, je ferme fort les yeux quand un pique de douleur se fait sentir dans ma tête, je ne peux retenir un gémissement. En à peine quelques secondes la porte s’ouvre, des doigts chauds me tâte doucement, comme pour s’assurer que je ne vais pas me briser s’il me touchait plus. Voyant que je n’allais pas bien il me prit dans ses bras et me sortent de la voiture, la portière resta ouverte, j’étais complétement inerte dans ses bras, la douleur irradiât tout mon corps qui me sembla beaucoup trop lourd. Le jardin défile devant mes yeux, puis notre entré, les escaliers, la porte de ma chambre et soudain le moelleux de mon lit. Il tente de me couvrir mais je le repousse en haletant, je ne comprends pas, j’ai tellement mal, tellement chaud. Je suffoque, il fait trop chaud ici, il finit par le comprendre car il court ouvrir la fenêtre mais j’ai comme l’impression de bouillir, je bataille pour enlever ma veste, il s’en saisit et tire doucement dessus, quand j’essaye d’enlever mon t-shirt il se détourne en marmonnant quelque chose. Je suis tellement lourde que je n’y parvins pas. Je retombe mollement sur l’oreiller en soupirant, je regarde autour de moi mais je ne vois rien, Alex n’est plus là. Je ferme les yeux un instant emporter par la lourdeur de mon corps et je m’endormis ballotter entre suffocation et douleur.

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