On ne se voyait pas comme ça

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Une fois dans la voiture nous ouvrâmes les vitres et quand nous nous rendîmes compte que nous étions tous les deux trop alcooliser pour conduire nous rentrâmes à pieds. Discuté au clair de lune était agréable, et l’alcool qui nous échauffait la tête était délicieux, je ne cessais de lui dire que cette soirée été superbe, et il ne cessait de dire que c’était parce que j’étais là ! 1 ou peut-être même 2 heures plus tard nous arrivâmes enfin devant chez moi, épuiser, les pieds lourds et geler, nous montâmes rapidement l’étage jusqu’à devant ma chambre, la de nouveau il y un moment de flottement. Nous avions pris l’habitude de dormir presque toutes les nuits ensemble, c’était rassurer et réconfortant d’avoir un corps chaud prés de sois, et là encore il fallait décider, ensemble ou chacun chez soi… finalement je l’attirais avec moi dans la chambre, nous en rimes tous les deux. Tandis qu’il enlevait son t-shirt et son jean je fermais mon rideau et la fenêtre que j’avais laissé ouverte plus tôt dans la journée pour aérer. Quand je le rejoignis il était déjà enroulé dans mes couettes, je me débarrassai rapidement de mon jean et soutien-gorge et troqua mon t-shirt pour mon haut de pyjama, pas un seul instant il ne détourna les yeux, mais quand je me glissai à côté de lui il ne fit que me sourire et me dire bonne nuit. J’en fus presque soulager, pas que je ne le trouvais pas beau, mais je ne me voyais pas comme ça avec lui. Nous étions plus comme de très bon ami, des amis assez proches pour que ce genre de regard ne sois pas pris pour une invitation à plus. L’alcool facilita grandement l’apparition du sommeil et je sombrai dans son gouffre plus vite que je ne m’y serais attendus. Mon sommeil à ma grande déception fus emplis de rêve, de verre de bière, de fille bien trop nue et bien trop voluptueuse, de livre volant dans le ciel, de voiture qui fonce sur la route, musique à fond et fenêtre grande ouverte, et, tout au bout de la route, mon père, un sourire immense aux lèvres, je me revois courir vers lui hurlant quelque chose que je n’entendis pas puis sa silhouette devint flou pour finir par disparaitre totalement. Quand je me réveillai j’avais pleuré à en tremper mon oreiller, je m’essuyai rapidement les yeux et me leva pour aller dans ma salle de bain, je ne me sentais pas bien et je réussis rapidement à comprendre qu’il fallait que je me mette à genoux devant mes toilettes. Le bruit réveilla hélas Alex qui vient tenir mes cheveux et me frotter le dos, j’avais beau lui dire de ne pas rester, de ne pas regarder il n’en fit qu’a sa tête comme toujours, et il resta avec moi jusqu’à ce que j’aille mieux, me tenant les cheveux pour ne pas qu’ils me gênent. Il m’aida ensuite à me relever et à me laver le visage, puis nous nous recouchâmes, il garda dans sa main la mienne et sa chaleur transperça ma paume et me donna des frissons, s’endormir comme ça été particulièrement agréable et je me dis que ça ne me dérangerait pas que ce soit toujours comme ça. Mais à mon réveille il n’était pas là, tournant la tête dans tous les sens je finis par comprendre qu’il prenait une douche dans ma salle de bain. Je reposai la tête sur l’oreiller en somnolent un peu, prenant le temps de me réveiller, essayant de calmer le mal de crâne qui commençait déjà à taper fort dans ma tête. L’eau finis par arrêter de couler et Alex sortis de ma salle de bain encore un peu humide, envelopper dans une large serviette bleu marine que je n’avais jamais vue ici, sans doute la sienne. Il traversa rapidement ma chambre et récupéra ces vêtements avant de repartir aussi vite dans la salle de bain. Sans attendre qu’il revienne je me levai et descendis pour prendre un petit déjeuné, cette soirée m’avait affreusement creusé et j’engloutis plus vite que je ne le pus une immense tartine de beurre qui se coinça, me faisant tousser à en faire sursauter ma mère.

- Peux-tu mangé plus calmement s’il te plait ? Je n’ai pas envie que tu t’étouffe avec un morceau de pain.

Je lui lançai un regard qui voulait tout dire et elle avalant une bouché de brioche en guise de réponse j’engloutis pour ma par un verre de jus d’orange pour calmer ma soif. Le petit déjeuné continua dans le calme rythmer par le froissement de nos serviettes et par le bruit du pain qu’on rompt. Alex ne nous rejoignit pas, je le vis traverser le salon la tête baisser et le portable visser à l’oreille, chuchotant des choses que je ne parvins pas à comprendre, la porte claqua et le silence revient aussi rapidement qu’il fut interrompu. Le nez baissait sur ma tartine je n’eus soudain plus faim, les secrets d’Alex commencer à peser, je devais déjà vivre avec ceux de ma mère je ne me sentais pas capable de supporter ceux d’Alex. J’aurais pus me noyer dans ma tasse de thé tellement j’avais la tête baisser. Je ne vis même pas ma mère sortir de table en emportant son assiette et les reste du petit déjeuner, je ne sais pas combien de temps je suis restée assise, seul, à la table mais rapidement j’eu des fourmillements dans les mains à force de tenir ma tasse. Je finis par me lever à mon tour, le dos raide d’être resté si longtemps immobile, je ne pris même pas la peine de débarrasser la table, je n’en avais pas le courage. Depuis quand ma vie avait pris cette tournure, il me sembla que l’arrivée d’Alex remonter à des années, et pourtant.

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