Chapitre deux

4 minutes de lecture

Chapitre deux

Michel, le mari de Frankie, qui était venu s’installer quelques semaines plus tôt avec Maxence, s’avança dans la cour pour aider à porter les bagages et dire bonjour.

La jeune femme sourit, surprise par la taille imposante de sa nouvelle demeure. Jusqu’alors elle ne l’avait vue qu’en photo.

- J’ai été cherché des croissants ce matin au village pour que vous ayez de quoi déjeuner, dit Michel, pour le café, vous prenez chacun ce que vous souhaitez.

A l’intérieur du manoir, il faisait chaud et cela sentait bon le feu de bois. Michel et Cédric se chargèrent d’ouvrir les volets extérieurs, tandis que Frankie et Thibault ouvrirent les tentures dans toutes les pièces.

- J’ai allumé la chaudière. Il y a du chauffage central, toutes les pièces sont chaudes, mais j’ai allumé l’insert parce que j’ai vu qu’il avait neigé ce matin. Expliqua Michel. Ca ne durera pas. La neige ne reste jamais ici. Cet après-midi tout sera fondu.

Frankie acquiesça en regardant autour d’elle. Les meubles étaient de style typiquement breton, rustiques, en bois massif et foncé. La jeune femme déposa son sac et sa besace sur la table en attendant. Ensuite, elle sortit et lâcha son chien afin qu’il puisse faire sa petite affaire.

Pendant ce temps, Anaïs malgré ses 15 ans, se traînait, fatiguée, frigorifiée, son doudou à la main. L’adolescente avait enlacé Maxence, heureuse de retrouver son petit frère, mais elle était tellement fatiguée qu’elle se serait endormie sur place.

Sixtine, elle, suivait ses frères, ne sachant trop que faire, essayant de traîner une valise ou un sac pour aider ses aînés. La petite fille de 10 ans avait aussi faim qu’elle était fatiguée. Elle avait surtout faim et n’attendait qu’une chose, que les parents aient fini de rentrer leurs bagages pour prendre son petit déjeuner.

- Je vous laisse les clés. Si vous avez besoin de quelque chose, il y a le téléphone et la liste des personnes à contacter, parce que je ne suis pas certain qu’il y ait du réseau pour votre portable ici. Vous pouvez aussi aller voir Raymond à l’épicerie.

- Je vous remercie.

Assise à la table de la salle à manger, la famille au complet engloutit force croissants et bols de café ou de chocolat chaud pour les plus jeunes.

- Notre voisin est venu nous expliquer certaines choses au sujet du village. Les heures d’ouvertures de la mairie et de la poste, ainsi que de l’épicerie. Il y a une école aussi, mais seule Sixtine pourra la fréquenter. Il n’y a pas de collège ni de lycée. Maxence est déjà inscrit en 6ème et il faudra inscrire Thibaut en 5ème au collège du Faoüet. Quant à Anaïs, elle devra choisir entre le lycée général à Gourin et son envie de faire un Bac boulangerie-pâtisserie, parce que d’après Jean-Yves, le voisin, à Priziac il y aurait un lycée qui propose cette option. Le lycée est bon question formations, mais il n’est pas très bien fréquenté. Jean-Yves y est veilleur de nuit pour les enfants de l’internat. Il y a des adolescents tout à fait comme il faut, mais il paraît qu’il y a des adolescents placés par un juge parce qu’ils ont commis des actes de délinquance.

Les regards se tournèrent vers Anaïs.

- Je suis encore trop fatiguée. Oui c’est vrai, je rêve de faire de la pâtisserie et de la chocolaterie, mais d’un autre côté quels genres d’élèves j’aurai dans ma classe ? J’aimerais bien y réfléchir un peu.

- On peut aller visiter les deux lycées, dit Frankie, tu pourras voir l’ambiance qui règne dans les deux et choisir lequel tu préfères. Mais je pense qu’on va attendre quelques jours, que tu te réveilles…

Toute la famille sourit. Anaïs était une véritable marmotte.

Le silence régnait dans la maison maintenant que Frankie était la seule encore éveillée. Michel était parti faire la sieste car il travaillait cette nuit, et les enfants dormaient tous à poings fermés après cette longue route. Son chien Grizzly, grattait à la porte pour rentrer. Elle ouvrit la porte et sortit son PC portable de sa mallette, puis le posa sur la grande table de la salle à manger, avec ses cahiers, stylos, blocs de feuilles, tout ce qui lui servait à écrire, et se dirigea vers le fond de la pièce.

Grizzly se mit à aboyer en remuant la queue comme s’il voulait jouer. Il sautillait partout. Frankie se dit qu’il devait y avoir quelque chose ou un animal. Fouillant un peu, elle s’aperçut qu’elle ne s’était pas trompée. Sur l’appui de la fenêtre ouverte se trouvait un chat. La voyant, il se mit à miauler et à ronronner lorsqu’elle le caressa. Le chien était tout heureux d’avoir trouvé un copain, mais le chat ne l’entendait pas de cette oreille. Il voulait l’exclusivité des câlins. Et n’avait pas du tout envie de jouer avec le chien.

- Je vais te donner un bol de lait, tu dois être affamé, fit Frankie en se dirigeant vers la cuisine.

Mais le chat ne la suivit pas, il s’arrêta devant une porte dans le couloir et se mit à miauler. Frankie revint sur ses pas et ouvrit la porte, non sans difficultés. On aurait dit qu’elle n’avait pas été ouverte depuis des années. La porte enfin ouverte, elle fut envahie par une odeur d’humidité et découvrit un escalier sombre et peu engageant, qui menait probablement dans les sous-sols de la maison. La jeune femme referma la porte et se rendit à la cuisine donner à manger et à boire aux animaux, tout en se demandant si Michel et Maxence étaient déjà descendus dans cette cave.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire FrancescaCalvias ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0