Chapitre 14 : Vérité et dénouement.

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Quelques jours après le départ des aventuriers en direction du royaume du Nord, la flotte nordique se trouvait toujours stationnée sur une côte de la mer Égée, au sud de la Macédoine où s’était rassemblé les Scandinaves dans un camp provisoire, dont les tentes furent installées en formation rectangulaire laissant de grande allées entre chaque ensemble de tente, avant de rentrer chez eux après une bataille sanglante dans les Carpates. Cependant, si Kendraff était déjà parti avec ses compagnons, le reste des Scandinaves étaient retardés dans leur départ car leur préparatif était ralentis volontairement sans que personne se sache pourquoi. La seule certitude qui circulait dans le camp cette nuit-là, c’est que ce retard n’avait rien d’accidentel ce qui faisait monter une certaine tension entre les différentes armées scandinaves, qui commençaient à se rejeter la faute les unes sur les autres laissant éclater quelques bagarres dans le camp de temps en temps. C’est alors dans l’ombre de la nuit contrastée par l’éclat par une Lune étincelante, que deux silhouettes marchèrent à travers le camp en direction de la tente du seigneur et de la dame de l’Ouest. Les deux personnages restèrent un moment devant la grande tente éclairée, comme s’ils étaient surpris d’y voir de la lumière.

En entrant dans la tente, les deux silhouettes enlevèrent leur capuche et purent ainsi révéler leurs visages : c’était Boldiv et Dalna, ce qui expliquait leur surprise de voir leur logement temporaire occupé par un autre. Dans la tente, ils purent voir un jeune homme d’une vingtaine d’année tout vêtu de noir, aux cheveux blonds long et attaché en arrière qui était allongé de côté sur leur couche, la tête reposée sur sa main d’un air détendu comme s’il était chez lui. À quelques centimètres de la couche était plantée une lance, lame dans le sol, comme si le jeune homme s’attendait à être rejoint sur place. En voyant l’homme se prélasser dans sa propre tente, le seigneur de l’Ouest afficha un air sévère et mécontent et demanda des comptes à l’individu tandis qu’une quatrième personne fit son entrée derrière eux :

- Kilvar! Que signifie cette mascarade ! Un simple chef de clan se permettant de convoquer des seigneurs ? J'espère pour vous que vous avez une bonne excuse pour cela.

- Allons seigneur Boldiv, il me semble que nous ayons des choses à nous dire et en privé, n’est-ce pas majesté ? Répondit Kilvar tandis que son regard se posait sur le roi Rangarth qui venait d'entrer dans la tente à son tour.

- De quoi voulez-vous me parler ? Demanda Boldiv. Qu’est-ce qui peux bien justifier qu’un simple chef de clan se permette un tel affront ?

- La vérité sur la mort du roi et de mon père ! Déclara Kilvar. Et devinez quoi ? Elle vous concerne seigneur Boldiv.

Boldiv afficha un air furieux, comme s’il ne craignait pas la vérité mais au contraire s’en offusquait que son nom y soit mêlée. Rangarth et Dalna le regardèrent d’un air surprit, ne comprenant pas pourquoi Kilvar l’associait à cette affaire mais avant que le jeune homme ne puisse s’expliquer, Boldiv s’emporta dans une colère explosive vis-à-vis de son interlocuteur :

- Vous osez m’accuser ? De quoi suis-je coupable ? Je n’ai trahis personne ! Je ne me laisserais pas insulter comme cela !

- Allons, seigneur Boldiv, qui a dit que je vous accuse de cela ? Lui demanda Kilvar. Je vous dis juste que la mort du roi vous concerne, pas que vous en êtes responsable.

- Et donc, qu’a-tu trouvé Kilvar, pour être sûr de toi ? Demanda Rangath. Et pourquoi nous avoir fait venir en pleine nuit ?

- Que Boldiv s’est fait manipuler en beauté, au point de passer pour le coupable parfait dans la mort du roi et de mon père, répondit Kilvar. Mais malheureusement pour le coupable, il a oublié d’être subtil et je connais donc son nom.

À peine le jeune eût-il fini de parler que de nombreux cris de terreur et de douleur, se firent entendre en simultané sur un court instant. Tandis que ses trois interlocuteurs étaient surpris et effrayés par les hurlements, Kilvar semblait connaître la situation car celui-ci affichait un sourire satisfait au même moment. Dehors, c’est avec rapidité et dans la surprise la plus totale que les hommes de Kilvar s’étaient approchés de leurs cibles respectives, puis les avaient toutes exécutés de dos en les égorgeant avant de disparaître. Perdant toute colère pour afficher désormais un visage inquiet, Boldiv regarda Kilvar avec peur se demandant qui avait poussé ces cris de terreur. Il eût rapidement sa réponse avant même d’avoir posé la moindre question, le jeune lui répondant fier de ce qu’il venait de se passer :

- Ne vous inquiétez pas, ce sont seulement les hommes de Bargark que vous venez d’entendre. Cet idiot a pensé que la mort de mon père ferait de Boldiv un véritable bouc émissaire, mais la mort accidentelle du roi change concrètement la donne.

- Je ne comprends pas, c’est justement la mort du roi qui innocentait Boldiv, intervint Rangarth. Si la mort de mon père est réellement un accident, est-ce que cela ne fait pas de Boldiv de nouveau un suspect ?

- C’est vrai, mais quand je me suis rendu compte que le roi avait été abattu involontairement, je me suis rendu compte que cela arrangeait Bargark car Boldiv devenait le suspect idéal tandis que lui était libre de tout mouvement dans le Nord, expliqua Kilvar. La mort d’Arkar avait justement pour but de dresser les autres seigneurs contre Boldiv, un plan ingénieux, mais manquant de subtilité car trop simple et évident, enfin pour moi je veux dire. C’est comme ça que j’ai compris qu’on se servait de Boldiv. Depuis que j’ai commencé mon enquête, je fais suivre les hommes de Barkark par les miens. Je sais que ce sont eux qui ont retardé notre départ, et ils avaient l’intention de saboter nos navires une fois en mer pour tous nous éliminer à l'exception de Boldiv afin d'avoir un bouc émissaire pour disculper Bargark.

- Si cela est vrai, ça veut dire qu’il a besoin d’avoir le champ libre au royaume, résuma Rangarth, je crains le pire et je pense que nous devrions rentrer au plus vite. Mais une question me dérange encore, pourquoi le bateau ayant emmené votre frère ne l’a pas était ?

- Ça je ne sais pas, mais nous allons le savoir une fois rentré chez nous, répondit Kilvar. Je me suis peut-être montré un peu trop dur avec les hommes de Bargark, j’aurais dû en épargner un pour l’interroger. En tout cas, j’ai envoyé un message à ma mère afin qu’elle fasse surveiller le Domaine de l’Ouest.

- Comment alors que toutes vos forces sont ici ? S’étonna Boldiv.

- Que croyez-vous seigneur Boldiv ? Répondit Kilvar. Auriez-vous oublié la différence en un village et un clan ? Même si notre clan forme un village à lui seul, il n’en reste pas moins que tous ses membres sont spécialisés dans un ou plusieurs domaines bien précis. Chez nous il s’agit du combat, de la forge et de la filature. Les membres restés au village pour veiller sur les plus jeunes n’en reste pas moins aptes à remplir ces missions eux aussi.

Rangarth observa alors Kilvar d’un air surprit, et il ne fut pas le seul : Boldiv et Dalna furent eux aussi étonnés. Le nouveau chef de clan bien que jeune était très compétent et efficace. Il avait anticipé et mit en place ses hommes avec une telle vitesse d’organisation, cela dès qu’il eut compris ce qui se tramait dans le camp. Le nouveau roi affichait un visage satisfait à l'idée d’avoir accordé sa confiance à Kilvar pour prendre la suite d’Arkar, et même Boldiv qui avait toujours était en opposition avec le clan appréciait cette efficacité car, comme avec l’ancien chef il comptait tout de même user du clan et de ses compétences. Une fois les hommes de Bargark éliminés, il fut déjà plus facile et plus rapide d’organiser le départ de Macédoine. Étant dans l’urgence, Rangarth donne l’ordre de laisser sur place tout ce qui n’était pas essentiel au voyage, afin de partir le plus rapidement possible pour le Nord.

Après plus d’un mois de voyage, les troupes scandinaves arrivèrent sur les côtes germaniques avant de traverser la mer, pour atteindre le domaine du Sud dont les côtes étaient les plus proches. Le roi voulait aussi tout faire pour éviter que Bargark ne découvre que toute l’armée viking était en vie, mais aussi très proche du royaume prêt à renverser la situation. Sans savoir qu’au même instant, Kendraff, Lirinah et leurs coéquipiers venaient de quitter le port de l’Ouest en direction du palais de Boldiv. Cependant, lorsqu’ils arrivèrent sur les côtes du domaine du Sud, tous les hommes de Kilvar avaient disparue tandis que les membres du clan des enchanteurs de l’Ouest les avaient rejoints. À bord d’un drakkar aux voiles noires et se faisant passer pour des pirates, les hommes de Kilvar atteignirent le port de l’Ouest la nuit suivante. À l’aide de flèches et de torche, ils incendièrent toute la flotte des terres insulaires tandis que les navires étaient presque vide. Mais à ce moment-là, ils ignoraient encore que le palais de l’Ouest était occupé par Bargark et ses hommes. De plus, ils ne savaient pas que plusieurs guerrières de leur clan avaient trouvées la mort afin de sauver la princesse de l’Ouest, ainsi que le second fils de leur défunt chef de clan.

Au même moment, les onze aventuriers avaient atteint le village de Kendraff mais déploraient des pertes chez leurs sauveuses. Cependant, ils n’eurent pas le temps de se reposer car ils furent rapidement encerclés par les hommes de Bargark: plusieurs milliers d’hommes attendaient à l’extérieur du village, prêt à leur donner l’assaut. Le village en lui-même possédait un gros défaut car vue que personne n’avait jamais osé l’attaquer, celui-ci ne disposait que de son environnement naturel pour seule fortification. Mais les collines qui protégeaient le village étaient surtout efficaces contre des invasions et avec des combattants qui en maîtrisaient la zone. Au moment où le village fut menacé, seuls les civils du clan restaient sur place donc beaucoup d’enfants. Les anciens du clan furent d’équipés d’arcs et de flèches car bien que n’allant plus au front, ils avaient conservés une grande expérience de leur vie de combattant. Les enfants furent quant à eux mit à l’abri dans la demeure du chef du clan, tandis que les dernières guerrières en âge de combattre au corps à corps se tenaient prête à repousser une armée supérieure en nombre.

Malgré le danger, tandis qu'un millier d'hommes aux étendards pourpres portant le symbole du Kraken étaient alignés à plusieurs centaines de mètres du village, les anciens du clan rigolaient entre eux comme s’ils étaient à une réunion d’anciens combattants, et semblaient ravis de se battre dans un dernier baroud d’honneur. Lorsque les troupes de Bargark s’avancèrent, elles furent accueillies d’une salve de flèche qui sortirent des fenêtres des maisons, et se logèrent dans leurs cibles. Les soldats des terres insulaires s’arrêtèrent sur le coup, surprit de retrouver face à des tirs d’archer alors qu’ils étaient sûr d’attaquer un village dépourvu de toute force de combat. Les officiers ordonnèrent aux hommes de poursuivre leur avancée mais d’autres flèches virent percer la peau des guerriers. Cette fois-ci, les troupes continuèrent de charger en direction du village lorsqu’ils comprirent que les archers du village, bien que présent furent peu nombreux. Les hommes de Bargark en arrièrent envoyèrent à leur tour une nuée de flèches en direction des maisons, mais celles-ci ne touchèrent aucune cible car leur adversaires étaient à l’abri à l’intérieur des bâtiments.

Malheureusement, une fois l’effet de surprise passé les anciens du village étaient bien peu nombreux pour espérer retenir à distance toute une armée. La situation prit alors une autre tournure, lorsque les troupes de Bargark arrivèrent à une cinquantaine de mètres du village, elles furent stoppées net par une muraille de glace d’un mètre de haut qui venait de surgir du sol par surprise. Alors que la plupart des enchanteurs étaient partis soutenir l’effort de guerre contre les monstres, une poignée d’entre eux étaient restés sur place afin de protéger la progéniture de l’héritière de leur clan, qui avait au monde son enfant une semaine plus tôt, qui deviendrait l’union et le chef des deux clans à l’âge adulte. Ces mages s’étaient dispersés aux différents bords du village, et avaient usés de leur magie sur les dernières neiges que l’arrivée du printemps n’avait pas encore fondu, afin d’en faire un mur de givre protecteur autour des habitations. Ils avaient attendu le dernier moment afin de ne pas révéler leur présence, et surprendre leurs ennemis à la limite du village où ils se retrouvèrent à la merci des anciens du village.

Devant le mur de glace et les flèches qui les percèrent, les soldats n’eurent d’autres choix que de se replier. Ils se reculèrent hors de portée de flèche, puis attendirent avant de recevoir de nouveaux ordres. Cependant, si les défenseurs du village pouvaient compter un minimum sur la magie, ce fut aussi le cas du camp adverse. Devant la résistance dont firent preuves les assiégés, Hilda prit alors les choses en mains : elle ordonna à tous les archers de tirer en cloche sur le village puis, lorsque les flèches furent au-dessus des habitations elle les fit toutes s’enflammer d’un coup. Ce fut alors une pluie de flamme qui tomba sur le village, le faisant s’embraser violemment à l’exception de la demeure du chef de clan, qui était protégé par un dôme de vent crée par Eldah depuis le début de la bataille. Mais si leur grand âge avait favorisé les défenseurs en termes d’expérience et de stratégie, cela fut malheureusement l’inverse qui se produisit à cet instant : les trois quarts des anciens périrent dans les flammes, trop vieux et usé physiquement pour quitter à temps les demeures en flammes.

De leur côté, la création de la muraille de givre avait tellement épuisé les enchanteurs du village, que ceux-ci furent trop faible pour user de leur magie afin de pouvoir contrer l’incendie. Mais le pire pour les défenseurs, fut que la chaleur de l’incendie fit alors fondre la muraille de glace qui céda alors à plusieurs endroits, laissant enfin le champ libre aux troupes ennemies. La seule chance qu’ils puissent trouver dans leur malheur fut qu’en fondant, la glace avait rendu le sol boueux et plus difficilement praticable. C’est donc désorganisé et séparé en petits groupes, que les trouves de Bargark pénétrèrent dans le village. Afin qu’ils puissent couvrir les différentes zones, ils se séparèrent en petites unités de combats afin d’intercepter les ennemis avant qu’ils ne soient trop nombreux. Hans parti vers le quartier Est du village, suivit par Celdan et Télia tandis que Kendraff, Lirinah, Azéris et Edris se dirigèrent vers le quartier sud. De leur côté, Adarius, Hexie, Rézia et Nerma venaient intercepter les ennemis sur l’Ouest du village.

Les trois groupes étaient appuyés à distance par les rares anciens qui avaient pu fuir les flammes, tandis que la trentaine de guerrières encore présente avaient rejoint le quartier Nord du village d’où partez un sentier vers la montagne abritant les grandes forges sacrées du clan. C’est dans cette montagne que s’étaient infiltrées plusieurs centaines de soldats ennemis, tentant de prendre à revers les défenseurs. Tandis qu’à travers les ruelles des flèches sifflaient en direction des ennemis, chaque groupe d’aventuriers se retrouva au contact d’un groupe d’une dizaines de soldats adverse. Mais bien qu’ils n’eurent aucun mal à se défaire de leurs ennemis, ils ne comprenaient pas comment si peu d’entre eux avaient atteint l’intérieur du village. Certes, le terrain boueux justifiait un ralentissement des troupes ennemies, mais cela s’expliqua autrement : tout droit venu du Sud, l’armée scandinave avait enfin rejoint le champ de bataille. Des cavaliers chargèrent à vive allure dans les premières lignes adversaires, leur coupant alors la route vers le village et stoppant ainsi leur siège.

Alors que les cavaliers mené par Kilvar remontaient successivement les lignes adverses en les écrasants, les enchanteurs ayant retrouvé un peu de force s’unirent pour lancer un dernier sort : l’air devint alors humide tandis qu’une pluie s’abattit uniquement au-dessus du village, mettant enfin un terme au brasier qui le consumait. Si l’incendie fut certes éteint, ses victimes n’en furent cependant pas sauvées. Mais alors que les forces à l’intérieur du village furent vaincues, la bataille arriva à son point culminant à la rencontre entre Kilvar, dont les cavaliers atteignirent la ligne de commandement et le seigneur des terres insulaires. Alors que la cavalerie de Bargark se précipita pour contrer celle de Kilvar qui avait balayée toute l’infanterie des terres insulaires, le chef de clan passa au travers pour sauter de son cheval et se jeter sur le seigneur de l’armée adverse, l’engageant ainsi dans un duel au sol. Sa lance à lame rectangulaire pointé sur son adversaire, armée lui d’une épée et d’un bouclier, Kilvar était prêt à faire tomber son ennemi dont la mort mettrait immédiatement fin à la bataille.

Kilvar chargea sans attendre sur son adversaire, la lance dans un coup direct droit vers le torse du seigneur des terres insulaires qui se protégea avec son bouclier de bois. Mais lorsque la lame toucha le bouclier, le lancier en fut repoussé : il était sûr et certain qu’avec la puissance de la charge et de l’impact, le bouclier se serait brisé sur le coup en raison de sa faible fabrication ainsi que du matériau utilisé. Sans attendre, Bargark porta un coup d’épée en diagonale en direction de Kilvar qu’il esquiva sans difficulté, mais encore une fois un imprévu se produisit pour le lanier car alors qu’il avait évité le coup en se reculant, il fut quand même légèrement entaillé au niveau du torse alors que la lame était passée à quelques mètres de lui sans le toucher. Kilvar ne se laissa pas démoralisé pour autant par la situation, et reparti rapidement à l’attaque en bondissant sur son adversaire pour lui porter une frappe verticale. Mais alors qu’il était sûr cette fois-ci d’avoir touché Bargark, ce dernier disparu dans nuage de neige impulsé par la puissance du coup de lance, et se retrouva étrangement derrière lui pour lui porter un coup d’épée dans le dos.

Kilvar reçut une entaille horizontale dans le bas du dos, qui se mit à saigner abondamment. Il se retrouvait complètement désemparé par la situation, ne comprenant pas comment Bargark pouvait être aussi fort et rapide alors que celui-ci n’avait jamais était réputé pour être un grand combattant. Tandis qu’il roulait sur le côté afin d’éviter de justesse de prendre un second coup d’épée dans le dos, il aperçut enfin la source des étranges facultés du seigneur des terres insulaires : Hilda, la magicienne qui accompagnait Bargark enchanter l’épée et le bouclier de ce dernier, et le protégeait avec sa magie à distance. Kilvar comprit rapidement qu’il ne pourrait pas faire tomber le seigneur des terres insulaires tant que la magicienne ne serait pas vaincue, mais sans pouvoir l’approcher il n’avait aucun moyen de l’attaquer. De son côté, Bargark ne se gênait pas pour profiter de la situation et porta un nouveau coup d’épée dans le dos de Kilvar mais cette fois-ci, sa lame n’atteignit jamais le dos de son adversaire car elle se coinça dans une épaisse couche de glace recouvrant le buste du lancier.

Si Bargark pouvait compter sur le soutient d’Hilda, il avait clairement négligé la présence d’une autre magicienne dans le camp d’en face : bien qu’il en avait conscience, il était persuadé qu’Eldah serait soit trop faible après avoir usé de ses pouvoirs pour protéger le village, soit trop loin pour intervenir. Mais, quand Kilvar aperçut l’armure de glace le recouvrant tout en ne ressentant aucune température froide, il comprit immédiatement que ce fut la magie de sa femme qui était à l’œuvre. Sans réfléchir, il se retourna vers son adversaire tout en lui portant un coup circulaire que Bargark esquiva mais quand il se recula, la lame du lancier s’enflamma et brûla le visage du seigneur des terres insulaires. Hilda intervint alors immédiatement sur la brûlure en la faisant se recouvrir de neige, mais en faisant cela elle ne put ni anticiper ni esquiver le sort suivant que lui envoya Eldah : la magicienne aux cheveux roux lui envoya alors une flèche faite à partir de glace, qui se logea dans sa poitrine et la tua sur le coup en lui gelant le cœur. Privé de ses avantages magiques, Bargark redevint un combattant médiocre que Kilvar élimina sans difficulté en lui tranchant la tête d’un puissant coup circulaire de sa lance .

Voyant leur seigneur décapité, les hommes des terres insulaires se rendirent sans hésiter puisque n’ayant plus de raison de se battre, et la bataille prit fin malgré un village ravagé et de nombreux cadavres ainsi que des blessés gisant tout autour. Pourtant, pour Kilvar une dernière question se posait concernant l’arrivée sans encombre de son frère et ses coéquipiers. Mais la réponse devrait attendre car pour l’instant, il fallait soigner les blessés et laisser se reposer les autres encore en vie.

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