Chapitre 12 : Fin d'une longue mission, et repos.

17 minutes de lecture

Lirinah se réveilla lentement dans un lit de camp improvisé, fait d'une planche en bois posée sur des petites bûches lui servant de pieds, sans savoir comment elle et ses compagnons y étaient arrivés. Quand elle regarda autour d'elle avec la vue encore brouillée par la fatigue, elle s’aperçut que toute l'équipe était rassemblée dans cette même tente en tissus marron. Certains dans un état plus grave comme Hans et Celdan demeuraient encore inconscient, d’autre comme elle et Kendraff s’étaient réveiller mais rester encore allonger faute d’avoir les forces de bouger. Pour ceux qui étaient en capacité de se lever, ce fut dans un silence profond qu’ils repensaient à cette descente aux enfers qu’ils avaient vécus, tandis qu’une personne en veillait une autre avec inquiétude. Télia s’était réveillé une journée avant Lirinah, et n’avait cessée de rester au chevet de Celdan sans que personne n’en sache la raison, à l’exception d’Hexie qui elle se contentait d’observer. Lirinah entendit même quelques choses qu’elle aurait préféré ne pas entendre, et qui ne la regardait pas, sortir de la bouche de Télia:

- Espèce d’idiot, c’est malin je vais faire comment pour te détester moi maintenant ? Quelle idée de vouloir me sauver la vie… .

Sur le coup, Lirinah ne comprenait rien de ce qu’il se passait autour d'elle, mais quand elle essaya de savoir comment elle était arrivée sous cette tente, elle se rappela la fin du combat et le roi démon, ainsi que d'être ressortie des entrailles de la montagne en compagnie de ses amis, mais ensuite elle se souvenait des monstres, de leur situation catastrophique et de l’état dans lequel ils avaient tous fini. Elle se rappela alors du bras mutilé d’Hans ainsi que de l’œil crevé de Celdan, dont elle s’était demandée comment cela fut arrivé, et le comprit enfin en entendant sa camarde parler au lancier breton endormi. Eux ne le savaient pas encore, mais quand tous deux se réveilleraient Hans et Celdan auraient la mauvaise surprise d’apprendre que ni l’œil du lancier, ni l’avant-bras du guerrier germanique n’étaient récupérables même par magie. Ce fut d’ailleurs un miracle qu’ils soient encore en vie après avoir perdu tant que sang.

Mais avant que Lirinah n'ai eu le temps de demander ce qu'il s'était passé après qu’ils eurent perdu connaissances, et comment étaient-ils arrivés au camp, des cris d'inquiétudes se firent entendre à l'entrée de la tente. Lirinah avait été tellement fatiguée, qu'elle ne savait pas qu'en réalité, elle avait dormi sous cette tente plusieurs jours. Ses parents qui ne faisaient pas partie de la bataille, ils avaient eu le temps d'apprendre sa présence au camp et de la rejoindre. C'était donc leurs cris qu'elle entendait devant la tente, avant que ceux-ci y fassent leur entrée :

- Lirinah, comment as-tu fait pour te retrouver dans un état pareil ? Demanda Boldiv.

Lirinah n'osait pas répondre à son père car le connaissant, elle savait qu'elle n'avait aucun moyen de lui répondre sans que celui-ci ne trouve à remettre en cause le comportement de Lirinah. Elle se contenta de demander à Kendraff, dans un murmure que seul lui pouvait entendre, s'il était encore temps pour elle de prendre la fuite. Kendraff ne put lui dire non qu'en rigolant. La mère de Lirinah elle n'était pas d'humeur à rire de cette situation.

- Lirinah tu nous as fait tellement peur, j'étais morte d'inquiétude pour toi ! Lui dit Dalna en larme.

Oubliant l’état dans lequel se trouvait sa fille, Dalna se jeta sur elle et la serra dans ses bras, comme si cette dernière était toujours une enfant ayant besoin d’être consolé après une chute au sol. Ce ne fut qu’au bout de quelques minutes, après que la jeune femme se mit à geindre de douleur que sa mère relâcha finalement son étreinte. Puis, voyant que l’inquiétude que lui portait sa mère était des plus sincères, elle ne put s’empêcher d’essayer de la rassurer :

- Il ne fallait pas vous inquiéter autant, répondit Lirinah. Je pensais vous avoir prouvé que j'étais plus solide que vous ne l'imaginiez. Surtout depuis que vous m'ayez vus pendant le tournoi.

- Vous avez failli mourir, si les hommes d’Arkar n’étaient pas intervenus, vous ne seriez plus de ce monde, lui rappela Boldiv. Et toi tu ne pouvais la protéger convenablement ! Lança-t-il à l’adresse de Kendraff

- Pourquoi cela me retombe toujours dessus ? Demanda Kendraff à Boldiv. En plus, avec ce qu’on a dû affronter pour rester en vie vous n’auriez jamais fait mieux. Et puis, où sont mon père, mon frère et les guerriers du clan ? Vous avez dit qu’ils étaient ici, non ?

- Vous seriez polis de nous dire les choses autrement, jeune homme, l’interpella Dalna. De plus, on vous a déjà dit que les hommes d’Arkar vous avez secouru et ramener au camp, votre frère et les guerriers du clan son donc dans le camp, vous aurez le temps de les trouver plus tard.

- Heureusement que tu n'es pas défiguré, ajouta Boldiv à l’adresse de Lirinah. Sinon il aurait été plus dur de te marier au seigneur des terres insulaires.

Lirinah ne s’exprima pas sur le sujet mais elle était toujours décidée à refuser ce mariage, même si ses parents continuaient d’ignorer cette opposition. De son côté, Kendraff eût une drôle de sensation quant à la réponse de Dalna. Elle avait bien entendu sa question mais y avait répondu que partiellement, comme si elle et Boldiv lui cachaient une information importante concernant son père, ayant manifestement et volontairement éludé le cas d’Arkar dans sa réponse. Les aventuriers se réveillant les uns après les autres depuis plusieurs jours, d’autres venaient également prendre de leurs nouvelles dont des hautes personnalités comme la reine d’Égypte, qui était venue au chevet d’Azéris pendant qu’elle était inconsciente et s’était montrée inquiète à s’en ronger les ongles, mais n’était plus revenue depuis le réveille de celle-ci. Kilvar ne s’était pas montré une seule fois au chevet de son frère, et semblait trop occupé pour venir voir Kendraff bien que tous refusaient de lui dire pourquoi, prétextant qu’ils n’étaient pas les mieux placé pour lui expliquer la situation. Les pères respectifs de Rézia et Adarius présent dans le camp car tous deux généraux de l’armée romaine, s’étaient montrés alors quand tous avaient repris connaissance en compagnie de la Reine d’Égypte, de l’empereur de Rome, et du prince scandinave.

Cette fois-ci, ce n’était pas pour s’enquérir de leur santé que ces hautes personnalités s’étaient présentées à eux, mais pour savoir dans les détails comment s’était déroulé leur mission. Concernant les deux premières portes, les résumés furent séparés car chacune des deux équipes fit le sien concernant sa porte. Ce fut pour la troisième que cela prit plus de temps, car les onze aventuriers avaient chacun leurs façons de vouloir raconter les étapes dans lesquelles ils étaient tous ensemble. Quand ils se mirent à raconter ce qui s'était passé dans les Carpates, le nombre de conteurs diminua à mesure qu'ils avançaient dans le récit. Mais la partie, qui retenue le plus les trois dirigeants, fut celle que Kendraff et Lirinah racontèrent concernant ce qu'ils avaient découvert en affrontant le démon Kobal. Pour eux, le fait que de tels phénomènes avaient déjà eu lieu mille ans plus tôt et manquant de peu de provoquer la fin de l'humanité, les alarma car cela signifiait surtout une chose pour eux. Si les trois portes étaient hors d'usage actuellement, elles existaient toujours. De plus, ils rapportèrent l'information qui selon eux, était la plus capitale de leur rapport : Kobal n'était qu'un seigneur démon parmi beaucoup d'autres existant. Combien étaient ces seigneurs infernaux ? De quelle force de frappe disposaient-ils ? Tout cela ils l'ignoraient, sachant juste qu'ils avaient besoin d'un passage entre le tartare et leur monde pour l'envahir, ce qui signifiait que la paix péniblement acquise n'avait aucune garantie de durer longtemps, à moins qu'un moyen définitif n'existe pour isoler les deux mondes l'un de l'autre.

Puis, ils racontèrent aussi les dernières paroles du seigneur démon, expliquant qu’il était fort possible qu'un de ses confrères fasse son apparition dans le futur, rétablissant à nouveau les trois portes et les passages entre ce monde et les royaumes souterrains. De plus, ils ignoraient la chance insolente dont ils avaient bénéficié car s'ils avaient pu vaincre un adversaire si puissant à deux, cela venait avant tout de la nature de celui-ci : Kobal était un démon moqueur et joueur, pervers qui aimait jouer avec ses victimes, ce qui avait fini par le perdre dans ce combat et précipiter sa fin. Cela signifiait surtout que face un autre seigneur démoniaque, ils n'auraient peut-être pas remporté la victoire, ou alors avec beaucoup plus de mal et en y laissant la vie quand même. Enfin, ils racontèrent leur remonté jusqu’à la sortie et pendant cette partie de leur récit, le ton employé par les aventuriers changea radicalement passant d’une voix normale à une voix énervée et rancunière.

Le fait que les conséquences de la victoire de la coalition dans cette bataille manque de tous les faire tuer, et le manque de considération envers la vie de onze personnes ayant tout risqué pour les sauver, tout cela fût reproché aux hautes autorités présentes qui firent la sourde oreille à leurs plaintes, leur rappelant juste qu’ils furent tout de même sauvés et soigner ici. Les dirigeants sortirent l'un après l'autre, afin d'organiser une rencontre diplomatique avec d'autres dirigeants pour débattre des informations qu'ils avaient reçues, et en faire le meilleur usage possible. Mais à peine le prince scandinave était-il sorti de la tente, qu'il fut interpellé par Kendraff et Lirinah s'étant levés avec peine et dont chaque pas était une souffrance pour eux, ils sollicitèrent alors une audience en urgence et surtout en privé sans la présence de témoin.

- Votre altesse, attendez s'il vous plaît ! L’arrêta Lirinah. Il faut absolument que nous parlions tous les trois, et en privé.

- Cela ne peut-il vraiment pas attendre ? Demanda Rangarth. Je vous rappelle qu'il y a des choses plus importantes qui mérité d'être traitées en priorité. Je suis donc pressé, et vous deux vous devriez être en train de vous reposer !

- Pardonnez notre impertinence, mais cela ne peut vraiment pas attendre, insista Kendraff. C'est une faveur de la plus haute importance qu'il nous faut vous demandez en urgence avant qu'il ne soit trop tard.

- Trop tard ? S'étonna Rangarth. Que pourriez-vous bien me demandez qui soit si urgent ?

- Nos lois nous interdisant de nous marier moi et Lirinah, à cause de la différence de rang social, nous désirons tout de même pouvoir nous unir malgré tout, expliqua Kendraff.

- Et nous aimerions avoir votre permission pour contourner cette loi, ajouta Lirinah. Il nous faut cette faveur au plus vite, avant que mes parents ne se décident à me marier de force à un autre.

- Mon père n'accepterait jamais une telle exception, il est bien trop attaché à nos traditions pour ça, répondit Rangarth. De plus, faire annuler une promesse de mariage entre les familles, de deux seigneurs aussi puissants ne se fera jamais sans provoquer un grave conflit politique.

En entendant les paroles du prince scandinave, la déception les avait envahie tous les deux. Si Kendraff était prêt à tout pour tenir la promesse faite à Lirinah, il préférait tout de même ne pas à avoir à le faire en secret. Mais à cet instant, celui qu'ils pensaient être leur meilleur soutient possible devint alors une simple illusion pour eux. Cependant, le prince viking ne semblait pas avoir fini de parler.

- Pourtant, après ce que vous avez accomplis je pense que vous avez plus que mérités ce droit, poursuivit Rangarth. De plus, il semblerait que je sois le nouveau roi puisque mon père malgré son vieil âge avait insisté pour participer à la bataille et a fini par y trouver la mort.

- Vous êtes sérieux ? Demanda Kendraff étonné. Je croyais que ceux de mon clan, en particulier mon père qui était un de ses plus proches amis l’aurait protégé à tout prix.

- C’est ce qu’ils ont faits, répondit Rangarth. Mais je pense que vous devriez demander les détails de la bataille à votre frère aîné. Je ne me sens pas la responsabilité de vous en dire plus. Cependant, je vous rappelle la demande que je vous ai faite en contrepartie de votre union il y a quelques mois.

- Je tiendrais ma parole si vous tenez la vôtre, répondit Kendraff avec la voix légèrement tremblante. J’y apporterais cependant une condition qui n’était pas prévu car de mon côté, je ne pensais pas que cela se ferait de sitôt. J’aimerais continuer de voyager encore quelques années, il y a encore des choses que je veux savoir et des régions que je souhaiterais explorer.

- J’y réfléchirais mais cela ne me dérangera pas vraiment, plus vous serez expérimenté et meilleur vous serez dans votre mission, annonça Rangarth. Je vous demanderais cependant de la patience à tous les deux, car même si vous avez désormais le droit de vous marier officiellement, il va quand même falloir le faire accepter aux seigneurs scandinaves, en particulier au seigneur des terres insulaires qui ne l’acceptera pas aussi facilement. Même Boldiv risque d’être plus facile à convaincre que lui dans cette histoire.

Kendraff, tout comme Lirinah, avait l'impression de rêver. Le nouveau roi en personne allait leur accorder une faveur, pour faire ce qu'on leur avait reproché par le passé et ce pourquoi on avait banni le jeune homme, et que le seigneur de l'Ouest avait même réclamé sa tête. Il y avait désormais une chance, une seule pour que Kendraff et Lirinah pour officiellement se marier sans subir de représailles contre le clan de Kendraff. Cependant, le jeune homme aux cheveux rouges n’était pas dans l'état d'esprit de fêter l’événement, car les paroles de Rangarth ne cessaient de lui tourner dans la tête : si l’ancien roi scandinave était mort au combat et qu’Arkar l’avait protégé jusqu’au bout, alors cela signifiait-il que son père soit tombé aussi ? À peine eut-il cette pensé en tête qu’il essaya de la chasser, préférant parcourir le camp à la recherche des membres de son clan pour savoir quelle était la situation réelle. Il fût vite rattrapé par Lirinah qui s’inquiétait de le voir partir sans rien lui dire, et elle insista pour le suivre tout en lui demandant une explication. Ils marchèrent ainsi dans un amas de tente militaires de toutes les couleurs, regroupé par royaume dont chaque camp était balisé par les bannières qui les représentaient. Quand Kendraff, parla finalement de ses craintes à la princesse scandinave après y avoir été réticent dans un premier temps, celle-ci se montra alors plus que compréhensive vis-à-vis de son comportement envers elle puis tandis qu’ils parcouraient le camp à la recherche d’Arkar, elle ne cessait de serrer la main du jeune homme à chaque pas qu’ils faisaient ensemble.

Tandis qu’ils marchaient lentement et avec peine, ils étaient de plus en plus proches de la zone où étaient basées les troupes nordiques. Pourtant, Lirinah sentait la cadence de leur pas ralentir et la démarche du jeune homme devenir hésitante. Elle l’avait compris, Kendraff qui n’était que rarement effrayé avait peur en ce moment même : peur de la réalité. Une fois entrés dans les quartiers scandinaves du camp, ils remarquèrent alors de nombreux étendards représentant les trois grands domaines du royaume ainsi que ceux de l’armée royale, mais en virent très peu représentant les domaines insulaires : les couleurs des terres insulaires étant du pourpre avec le Kraken pour symbole, il aurait était difficile pour les deux jeunes scandinaves d'en rater plus que le peu qu'ils voyaient. Cela donnait soit l’impression que beaucoup furent décimé durant la bataille, soit que le seigneur des terres insulaires n’avait envoyé que peu de troupe ou n’en possédait que peu. Mais Kendraff arrêta vite de se poser des questions, lorsqu’il arriva enfin devant la tente de commandement des forces scandinaves où était logé son frère. Celle-ci était plus grande que les autres tentes, de forme circulaire et de couleur noire portant non pas l'emblème du clan, mais celui de l'armée royale qui était celui du royaume scandinave : un corbeau noir, entouré de gris afin de le rendre visible sur le fond noir de la tente. Lorsque lui et Lirinah entrèrent, ils virent Kilvar devant une table où était disposé du vin à son usage personnel. D'autres généraux de l'armée scandinave étaient regroupés autour d'une table sur laquelle était disposée une carte à partir de laquelle ils faisaient un bilan des événements récents. Le scandinave aux cheveux blonds fut surpris de voir la jeune femme accrochée à son bras, mais il n’en dit rien. Il les invita à s’asseoir à une table, et fit servir de l’hydromel en sachant la raison pour laquelle Kendraff était venus jusqu’ici. Puis il prit la parole avant que Kendraff n’ai eu le temps de lui poser la moindre question :

- Je sais ce que tu veux savoir et je ne vais pas perdre de temps en discussion futile, notre père est effectivement tombé au combat durant la bataille.

- Comment c’est arrivé ? Demanda Kendraff tandis que Lirinah passait sa main dans son dos pour le réconforter. Tu n'étais pas à ses côtés ?

- Non, j’étais avec l’avant-garde avec les membres du clan, répondit Kilvar. Je sais juste que lui et le roi ont reçu des flèches perdues durant la bataille. Ce qui est problématique, c’est que personne n’a vue d’où elles sont parties.

- Mais, les monstres n’utilisaient pas de flèches, s’étonna Lirinah. On en a affronté assez pour savoir qu’il n’y avait aucun archer parmi les monstres, y compris parmi les démons. À moins qu’il y ait des démons maniant d’autres armes à distance sur le champ de bataille.

- Nous n’avons affronté aucun démon de notre côté, et comme tu l’as dit les armes à distances il n’y en avait pas dans le camp d’en face, c’est là que se situe le problème, expliqua Kilvar.

Kendraff d’un simple échange de regard avec son frère comprit que tous les deux pensaient à la même chose à cet instant. Mais aucun ne le confirma ouvertement. Cependant, Kilvar demanda alors à ce que la tente de commandement soit vide à l’exception d’eux trois. Quand toutes les personnes présentes furent sorties, Kendraff reprit la discussion :

- Tu penses à un complot ? As-tu pu recueillir des preuves, des témoignages ou des indices ?

- Aucun, mais une chose est sûr c’est que des flèches perdues arrivant en quelques minutes à toucher à la fois notre roi ainsi que notre père, et seulement eux, il n’y a pas de hasard là-dedans, répondit Kilvar. Surtout que les flèches ont été étrangement précises, assez pour leur être fatal.

- Qui aurait pu vouloir leur mort ? Demanda Kendraff. Les suspects ce n’est pas ce qui manque dans une coalition regroupant autant de puissants royaumes.

- Je ne peux affirmer qu’une chose, le complot viens de notre royaume, révéla Kilvar. Bien que nous formions une coalition militaire contre les monstres, les armées de chaque royaume combattait sur des fronts différents pendants la bataille. Impossible que cela vienne d’une puissance étrangère.

- Pourquoi des Scandinaves en voudraient à la fois à la vie du roi et de notre père ? Qui aurait un intérêt à faire ça ? Demanda Kendraff.

- Déjà, notre prince n’est clairement pas suspect puisque le roi ne gouvernait déjà presque plus, il chargeait son fils de toutes les affaires du royaume, expliqua Kilvar. Le seigneur et la dame du Sud non plus puisque leur fille était déjà la future reine du royaume. Il ne nous reste que trois suspects dans cette affaire.

- J’imagine qu’on peut aussi exclure le seigneur de l’Est, répondit Kendraff. Il a toujours était loyal envers le roi, n’a jamais eu de conflit avec notre clan. Ce qui nous reste deux possibilités.

Lirinah redoutait la suite de leur liste de suspect, car elle savait qu’ils comprenaient y incluaient son père. Elle savait que Boldiv avait toujours eut en horreur le clan de Kendraff, mais qu’il avait aussi toujours compté sur leur service. De plus, Boldiv avait toujours était loyal envers le roi aussi longtemps qu’elle s’en souvienne. Pourtant, il restait un doute dans l’esprit de la jeune femme n'arrivait pas à se sortir de la tête, sur les motivations de son père à conclure à tout prix une alliance avec les terres insulaires du royaume. Pourquoi cette alliance et dans quel but ? Qu’est-ce qui pour son père avait tant d’importance pour que celui-ci y implique sa fille comme une marchandise ? Puis, elle repensa alors au nouveau seigneur des terres insulaires : il était sûrement le plus suspect de tous. Lirinah tenta alors de faire valoir ce point vue auprès de Kilvar et Kendraff:

- Je suis sûr que c’est le seigneur des terres insulaires qui est derrière tout ça !

- C’est vrai il est celui qui aurait le plus d’intérêt à faire cela, répondit Kilvar. Mais faute de preuve nous ne pouvons pas exclure Boldiv, même si je comprends bien que cela te déplaise. De plus, à l'heure actuelle nos indices sont plus contre ton père qu'en faveur de son innocence.

- Pourtant, je sais qu’il a toujours était loyal envers le roi, même quand ils étaient en désaccord, protesta Lirinah.

- Désaccords qui se sont faits de plus en plus nombreux et fréquents depuis le procès de Kendraff ainsi que ta fugue Lirinah, indiqua Kilvar aux jeunes gens qui ignoraient les affaires du royaume depuis leur départ. Mais il est vrai que si Boldiv à toujours détestait notre père, en revanche il s’est toujours montré fidèle au roi. Bargark en revanche reste le coupable idéal si on fait le tour des rumeurs circulant à son sujet.

- Tu peux nous en dire plus ? Lui Demanda Kendraff. J’ai était surprit de voir si peu de ses hommes au camp.

- Tu as l’esprit vif si tu as retenu ce détail, répondit Kilvar. Ses pertes durant la bataille ont été minimes, et son armée est loin d’être limitée aux hommes vue dans ce camp. Officiellement, une partie de ses troupes ont été envoyé au domaine de l’Ouest pour en assurer la sécurité en l’absence des troupes de Boldiv. Quant aux rumeurs le concernant, elles sont liées à son accès au trône des terres insulaires. Le fait que toute sa famille sauf lui ai été rapidement emporté de maladie en quelques mois et tous en même temps, on raconte qu’il aurait empoisonné ses parents pour prendre leur place. Mais comme il n’y a aucune preuve on ne peut l’accuser, tout comme on ne peut l’accuser des morts du roi et de notre père, qui sont officiellement considérées comme des accidents.

- Dans ce cas-là, pourquoi insister là-dessus ? S’étonna Kendraff. Sans preuve, on peut très bien suspecter tout le monde y compris des chefs de clan voulant s’élever dans la hiérarchie du royaume.

- Parce que c’est lui qui m’inquiète principalement depuis qu’il est devenu seigneur, lui avoua Kilvar. Pour l’instant on ne peut que rester vigilant et chercher la vérité. Mais maintenant, j’ai une question vous concernant, depuis quand pouvez-vous vous permettre une telle proximité en public tous les deux ?

Kendraff et Lirinah se mirent à rougir en entendant la question de Kilvar, puis profitant que la tente de commandement soit toujours déserte, ils lui répondirent et lui racontèrent alors l’accord qu’ils venaient de passer avec Rangarth. Ils insistèrent aussi, sur le fait qu’il devait éviter d’en parler tant que le roi scandinave n’aurait pas rendu officielle cette information. Kilvar fut alors prit d’un fou rire incontrôlable en apprenant la nouvelle, et mit beaucoup de temps à se calmer. Puis, il se contenta de les féliciter avant de prendre congés d’eux. Kendraff et Lirinah retraversèrent ensuite le camp tandis que la nuit commençait à tomber, et rejoignirent la tente où se trouvaient leurs équipiers. Puis, ils annoncèrent leurs fiançailles à leurs camarades en leur faisant la même demande de discrétion qu’à Kilvar, et leur firent ensuite une seconde proposition : s’ils n’avaient de prévu le temps d’être entièrement remit de leurs blessures, ils étaient les bienvenues au domaine de l’Ouest pour le mariage de Kendraff et Lirinah. Ayant une occasion de s’amuser un peu après avoir affronté la mort, tous acceptèrent la proposition avec plaisir. Après être à nouveau apte à voyager, ils partirent tous en direction du Nord et du royaume scandinave.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Coutard ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0