Chapitre 5 : Festin et révélation

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Dans la salle d'audience qui avait été réaménagée en salle de réception, les onze aventuriers furent mis à l'écart en attendant le banquet. Pour la réception diplomatique qui devait suivre, la salle avait été entièrement décorée en seulement deux heures, avec des étendards tout le long des murs représentant un aigle doré sur fond rouge pour les romains, un cobra vert sur fond jaune pour les Égyptiens, et un corbeau noir sur fond gris pour les Scandinaves. Chacun en profita pour faire un résumé de sa convocation, essayant de croiser toutes les informations qu’ils avaient pu en recueillir. Quand Kendraff et Lirinah firent le résumé de leur audience avec le prince scandinave, la jeune femme nordique acceptant enfin de révéler ses origines et son statut puisqu'elle n'était désormais plus recherchée, afin que ses amis comprennent que ce banquet leur réservait encore beaucoup de mauvaises surprises. Et puis, cela permis aussi à Azéris de mieux comprendre comment Lirinah avait pu remarquer et deviner le comportement maternel de la Reine à son égard. Mais le plus inquiétant pour eux, était ce banquet dont l’invitation ressemblait bien plus à une capture qu’autre chose car bien que libre de leur mouvement, ils n’en restaient pas moins prisonniers de palais à l’heure actuelle. De plus, ils ne comprenaient pas pourquoi seuls eux étaient ici en comparaison des centaines d’aventuriers présents dans la cité.

Après deux heures d’attente sous haute surveillance d'une cinquantaine de garde, les onze aventuriers furent conduits à un ensemble de tables collées et dressées pour n’en former qu’une immense formant un grand rectangle. Sur l’ensemble de la surface avait été répartie de grandes quantités de viandes et de volaille rôties, ainsi qu’une grande quantité de vins ainsi que de nombreuses corbeilles de fruits. Le repas débuta alors dans une ambiance détendue, à la surprise du groupe d’aventuriers qui s'étonnait de pouvoir non seulement être autorisés à s’asseoir tous les uns à côté des autres, mais aussi du fait que malgré qu’ils aient dégainés leurs armes en présence de l’empereur, on les laissa manger ainsi que boire et discuter entre eux comme si rien ne s’était passé quelques heures plus tôt. Non seulement ils étaient traités en hôtes mais en plus, tous les autres participants du banquet semblaient agir comme si, les onze aventuriers avaient été présents au banquet de leur plein gré au même titre que les hauts dignitaires à cette même table.

Cependant, Kendraff remarqua que de temps à autre certains les regardaient avec mépris du côté de Boldiv et Bargark, ce qui eut le don de faire monter une certaine colère chez le colosse germanique qui ignorait à qui étaient destinée ces regards. L’imposant guerrier les fixa un moment avec fureur ce qui leur fit détourner les yeux de la direction des aventuriers, faisant au passage éclater de rire Kendraff et Lirinah: apparemment, même de puissants seigneurs scandinaves bien protégés par leur escortes semblaient intimidés et mal à l'aise devant le puissant guerrier germanique. Le banquet dura plusieurs heures, durant lesquelles les aventuriers eurent volontairement des discussions légères et sans intérêts afin de faire profil bas, évitant de montrer la moindre méfiance pour la suite des événements. Cependant, tous n’attendaient qu’une chose, la fin du banquet afin d’avoir enfin des réponses. Mais voyant alors les festivités traîner en longueurs, l’amazone fut la première à perdre patience et fini par écraser une cruche de vin d’un coup de poing sur la table, afin de se faire remarquer et d’avoir l’attention de l’assemblée. Puis, elle prit la parole sans la moindre gêne ni respect du protocole :

- Je commence à en avoir assez de cette comédie ! On nous fait participer à des tournois, on nous convoque ici sans nous donner de vrais raisons précise ! Et en plus, vous avez le culot de nous retenir ici de forces tout en faisant semblant de convivialité ! Maintenant, il va falloir vous expliquer car je ne resterais pas ici plus longtemps quitte à employer la force pour partir !

À ces mots, toute l'assemblée fit le plus grand silence, se montrant très surprise et déconcertée par les menaces de l’amazone. Puis, l’empereur de Rome pris la parole, et afficha à l’égard des aventuriers un regard sévère :

- Tout d’abord jeune femme, vous feriez mieux d’apprendre la patience et la politesse. De plus, on vous a certes convoqué mais nous n’avons en aucun cas fixés une durée de temps à cette dernière, c’est vous qui avez tentés de quitter le palais sans notre permission. Mais puisque vous semblez tant avoir besoin de réponse, nous allons vous en fournir.

Bien qu’elle ne fût pas convaincue pas la réponse de l’empereur, l’amazone se calma et attendit comme ses équipiers de savoir pourquoi ils étaient ici. Ayant rapidement pu avoir l’attention des aventuriers, l’empereur reprit donc ses explications :

- On vous a convoqué car on a un travail à vous confier, et il nous fallait trouver des aventuriers pour s’en occuper. On a donc organisé ces deux tournois exprès pour cela, trouver des combattants aptes à remplir cette mission.

- Pourquoi ne pas avoir retenue tous les candidats des tournois, s’étonna Azéris. Si cette mission est importante, un plus grand nombre d’aventuriers aurait été plus avantageux.

- Parce que nous avons choisi de passer par une équipe réduite pour faciliter leur discrétion d’action, répondit l’empereur. Et donc, nous avons retenus vous qui êtes ici.

- Quitte à n’utiliser qu’un groupe réduit, ça n’explique pas pourquoi nous, insista Kendraff. Des aventuriers mieux entraînés et plus expérimenté que nous, ce n’est pourtant pas ce qui manque à Rome en ce moment.

- Pour la simple raison qu’ils ont refusée de participer aux tournois, et donc nous n’avons aucune idée de leur capacité, expliqua l’empereur. De plus, nous avons d’autres projets pour eux. Quant à vous, ces tournois n’étaient pas nos seules raisons de vous choisir. Premièrement, par les rapports d’espionnages que nous avons pu recevoir et par vos récits nous savons qu’à part quatre d’entre vous, les autres sont tous liés volontairement ou non avec l’affaire qui nous concerne. Pour quatre les autres, vous vous êtes démarqués suffisamment durant les tournois pour être ici.

Lirinah et Kendraff échangèrent alors un regard, qui leur fit comprendre que tous les deux pensaient à la même chose. Tout en pensant intérieurement que le discours de l'empereur ne pouvait pas sonner plus faux, ils repensaient également aux paroles du prince, concernant les deux tournois. Alors qu'ils pensaient aux vraies raisons de cette mise en scène, la réponse leur fût donnée par le sénateur Odarius cette fois-ci, avant même qu'ils n'aient le temps d'exprimer leurs doutes :

- C'est très simple, vous les onze aventuriers ici présents, vous allez faire équipe pour trouver et condamner définitivement trois portes, reliant notre monde aux royaumes souterrains du Tartare où vivent de nombreuses hordes démoniques, expliqua l'empereur. Nous avons décidé de réquisitionner les autres pour une autre mission. Au Nord-Est de la Grèce, se masse une étrange armée de monstres. Nous avons décidé de créer une coalition composée de soldats de nos différents royaumes, et de tous les autres aventuriers dans la cité pour la vaincre. Quant aux autres participants des tournois, ils vont venir renforcer les rangs de cette armée commune.

- Je croyais que le Tartare était une prison divine, s’étonna Adarius. Que font des démons dans le Tartare ?

- Nous l’ignorons exactement pourquoi mais selon les recherches faîtes par les oracles et prêtres auprès des dieux, il semblerait que le Tartare se diviserait en deux dimensions, expliqua Odarius. L’une étant la prison des Titans, l’autre étant le royaume des démons.

- Les monstres comme les liches, les goules ou les hommes-lézards viennent de la dimension des démons, poursuivit l’empereur. Ce sont les portes menant à cette dimension que nous vous envoyons condamner.

- Et concernant celle emprisonnant les Titans ? Demanda Adarius.

- Je pensais te l’avoir enseigné quand tu étais petit, répliqua Odarius. Celle-ci a toujours était gardé par les dieux, principalement par le dieu Hadès gardien des enfers. Or, ils ne gardent en aucun cas la dimension démonique. C’est donc à vous que reviendra cette tâche.

- Et si on refuse ? Intervint Kendraff. Après tout, les autres aventuriers ont bien eût le droit de refuser de participer aux tournois. Rien ne nous oblige à accepter d’autant plus que d’autres peuvent très bien prendre notre place.

- J’ai bien peur que vous ne pouviez pas, en fait on ne vous laisse pas le choix, répliqua l’empereur. Je vous rappelle que sortirent des armes en présence de ma personne vous vaudra la prison à vie. De plus, pour d’autre renoncer à cette mission équivaudrait à la fin de leur liberté de mouvement.

Suite à cette dernière phrase, les onze aventuriers comprirent qu’ils étaient désormais piégés. Suite à ces explications le banquet prit fin et tous partirent dormir. Des chambres, habituellement réservées aux sénateurs et hôtes de marque avaient été mises à dispositions des aventuriers et leurs effets personnels avaient été rapporter des auberges dans les quelles ils étaient établis. Lirinah dormi très mal cette nuit-là car seule cette fois-ci, alors qu’elle s’était habituée se coucher aux côtés Kendraff. La mission qui venait de leur être confié lui occupait l'esprit. Elle ne s'attendait pas à ce qu’on leur confie une mission aussi sensible et dangereuse. De plus, elle ne comprenait pas comment elle et Azéris dont le sort importait tant au seigneur et la dame de l’Ouest ainsi que la Reine d’Égypte, soit mêlée à un tel danger : si les dirigeants des royaumes de ce monde n’hésitaient pas à sacrifier une princesse, ainsi que la plus proche suivante de la Reine d’Égypte, cela indiquait que la situation était bien plus grave que prévu. Dans ce cas-là, se disait alors la jeune femme, pourquoi n’envoyer que onze guerriers dont les plus âgés ne dépassaient même pas les vingt-cinq ans pour une mission aussi cruciale, alors qu’il y avait tant d’aventuriers bien plus compétents et plus expérimentés.

Elle repensa alors à la marque d’affection que lui avait portée sa mère plutôt de la journée, et comprit alors beaucoup mieux son geste : celle-ci sachant ce qui attendait sa fille, elle avait tenté un geste de réconciliation maladroit avec elle. Si à ce moment-là, Lirinah avez su ce qui l’attendait elle aurait sûrement était plus conciliante envers sa mère et se promit à elle-même, que si l’occasion lui était donné à nouveau elle essayerait à nouveau de converser avec elle. À un moment, elle voulait réveiller Kendraff pour lui parler de cette mission, mais elle n'osait pas car ses parents dormaient eux aussi au palais, et elle craignait de mettre encore plus d'huile sur le feu, dans cette situation tendue entre elle et ses parents si on la surprenait dans sa chambre. Elle resta seule dans sa chambre à penser à cette mission, jusqu'au moment où elle tomba de sommeil. Le lendemain, les six aventuriers retrouvèrent les cinq autres, dans une salle qui leur avait été mise à disposition pour qu'ils puissent s'organiser :

- Vous voilà enfin, on va donc pouvoir commencer, déclara le lancier breton. Cependant, il serait préférable de nous présenter les uns aux autres, même si six d'entre nous l'ont déjà été hier. En ce qui me concerne, je me nomme Celdan.

- Moi c'est Hans des contrées germanique, répondit le colosse.

- Au moins, c'est rassurant de te savoir avec nous sur ce coup, et non contre nous, plaisanta le jeune guerrier scandinave. Moi je me nomme Kendraff. Et la jeune femme à côté de moi s’appelle Lirinah.

- L'amazone se nomme Nerma, ajouta la guerrière romaine. Quant à la spartiate c'est Hexie, et moi vous le savez peut-être déjà mais je me nomme Rézia. On fait équipe ensemble depuis deux ans déjà pour Hexie et Nerma, et je ne les ai rejointe qu’il y a six mois.

- Eh bien pour finir, voici Télia notre archère qui vient de Bretagne tout comme Celdan, le guerrier romain se nomme Adarius et mon compagnon s’appelle Edris, conclue Azéris. Quant à moi, je me nomme Azéris.

Après le tour de présentation, un silence gênant se fit car personne ne reprit la parole pour poursuivre les préparatifs. Pendant la durée des présentations, Télia n’avait pas cessée de fixer Celdan d’un regard noir et ne semblait pas enjouée de faire équipe avec lui. Contrairement à Lirinah, elle avait beaucoup plus la rancune tenace et ne lui pardonnait toujours pas de lui avoir volé sa toute première quête. Cependant, le lancier fît abstraction du regard de Télia et reprit la parole, afin de briser le silence qui s’était installé :

- Comme vous le savez déjà, cette histoire de ne pas solliciter d’autres aventuriers que nous n’est pas logique. Mon point de vue, c’est qu’on nous envoie sur une mission suicide et qu’ils ne veulent pas perdre d’aventuriers d’élites aussi facilement.

- J’ai un doute, ils n’oseraient pas sacrifier si simplement des gens de hautes lignées comme Adarius et Rézia ou moi, répondit Lirinah.

- Je pense que s’ils sont prêts à aller jusque-là, c’est qu’ils pensent que ça en vaut le prix pour eux, répliqua Celdan. En fait si on réussit, ils retireront tous les honneurs pour avoir créés ce plan, et si on échoue ils feront entrer en jeu les aventuriers d’élite puisque nos morts ils auront une idée du danger car, en nous sacrifiant sans hésiter ils auront au moins l’emplacement des portes grâce à nous si certains parviennent à en réchapper. Et je ne serais même pas surprit qu'on nous fasse espionner tout en nous laissant seul face au danger, et même nous laisser crever sans lever le petit doigt.

- Ça n’explique pourtant pas pourquoi nous spécifiquement, insista Lirinah. Des aventuriers de notre niveau il en existe d’autres à Rome, alors pourquoi nous ?

- Parce que nous sommes manipulables ! Répondit Hans. Ça me fait mal de devoir l’admettre, mais on s’est fait avoir en beauté. Ils nous ont baladé du début à la fin dans cette histoire, on s’est tous déjà fais piéger par notre orgueil en participant à ces tournois. Ensuite, plusieurs personnes ici ont un lien ou une dette vis-à-vis des rois et empereurs présents. Même pour ceux d’entre nous qui aurions pu éviter de se faire embarquer dans cette situation, on s’est tous retrouvé pied et poings liés au moment où on a sorti nos armes, c’était exactement ce qu’ils voulaient. Désormais, on est contraint de faire ce qu’on nous a demandé sinon on n’aura pas d'autre choix que d'être déclaré criminel dans touts les royaumes et empires ayant participé à ce conseil diplomatique.

Hans avait gêné tous ses équipiers en quelques explications, chacun n’osant plus parler et réfléchissant aux propos du colosse. Bien que cela soit dérangeant pour eux de l’admettre, tous furent bien obligés de reconnaître qu’Hans disait vrais et qu’ils s’étaient tous bêtement laissés piégés, alors qu’ils pensaient enquêter et trouver des informations pour éviter ce genre de situation. De plus, ils se rendaient à l’évidence qu’il était moins risqué pour les seigneurs du monde d’envoyer onze pions facilement remplaçables, que d’envoyer leurs armées dans l’inconnue. Adarius qui était le moins expérimenté sur le terrain, disposait en revanche grâce à son grand-père d'une connaissance théorique très poussé sur le rôle des aventuriers, leurs statuts spécifiques vis-à-vis des dieux et des politiques des différents royaumes. Ainsi, ce fût lui qui expliqua pour quelles raisons ils furent manipulés pour être forcé d'accepter cette missions. Normalement, les aventuriers étaient au service des dieux, et par l’intermédiaire des oracles, druides et prêtres, ils en recevaient quêtes et missions. Le seul moyen qu'avaient les dirigeants d'envoyer des aventuriers suivre leur propre plan, et non celui des dieux, étaient de manipuler les aventuriers en questions pour passer outre l'autorité des dieux sur eux.

Le problème pour eux, fut qu’ils étaient au finale les mieux placés pour remplir cette mission car ayant été mêlées aux événements récents, ils étaient ceux qui avaient le plus de chance de trouver les trois portes. Alors que chacun essayait de réaliser ce qui leur arrivait, Edris et Celdan s’étaient engagés dans une discussion à voix bas jusqu’à ce que le guerrier égyptien ne se lève, puis reprit la parole à voix haute :

- Donc après avoir fait un rapide résumé des événements, nous avons déjà une piste pour deux des trois portes. L’une est en Bretagne là où était le repère des hommes-lézards, et l’autre en Égypte sûrement dans la vallée où vous avez rencontré la liche.

- On peut savoir ce qui vous permet d’affirmer ça ? Demanda Télia. Si c’était le cas, on les aurait déjà trouvés la première fois où l’on a exploré les deux zones.

- Sert toi un peu de ta tête, lui conseilla Celdan. En Bretagne on s’est contenté de mettre fin aux attaques en tuant le chef des hommes-lézards. Et à moins que vous ayez continués à enquêter après mon départ, ce dont je doute vue votre état de fatigue et vos blessures à ce moment-là, je pense que nous pouvons en conclure qu'une porte se trouvait encore plus loin, car c’est le seul endroit de Bretagne où a été repérer une concentration anormale de monstre.

- Quant à celle d’Égypte on peut supposer sans trop de difficulté qu’elle se trouve plus loin dans la vallée, après la zone où vous avait mis la liche en fuite, poursuivit Edris.

- Pas en fuite ! Protesta Lirinah. Quand on l'a battu, elle a totalement disparue dans un flash de poussière, il n’en restait pas une seule trace.

- Justement, les liches laisses un tas de cendres et de poudre d'ossement derrières elles quand elles meurent, expliqua Edris. Celle que vous avez vaincue s’est volatilisée en simulant sa mort, bien que déjà morte d’une certaine façon.

Lirinah, Télia et Azéris restèrent perplexes car elles étaient persuadé d’avoir accomplie leur mission jusqu’au bout. De plus, la disparition des squelettes leur avait clairement laissée penser que la liche était morte désarçonnée de son scorpion géant. Les trois jeunes femmes se mirent alors à rougir de honte face à leur erreur, jusqu’à ce qu’Edris ne reprenne ses explications :

- Je dois vous dire quand même que c’est une bonne chose que vous n’ayez pas tué la liche. Grâce à cela, la zone où était la liche doit à nouveau être parcourue par des squelettes, ce qui va nous permettre de remonter la piste jusqu’à son repère. Sans cela, nous aurions passés des semaines entières à la recherche d’un indice.

- Et laquelle des deux portes allons-nous chercher en première ? Demanda Nerma. Car c’est bien gentil de rester là à discuter, mais il faudrait aussi se décider à un plan d’action.

- Les deux en même temps, intervint Hans. Si ce que j’ai compris sur ce que vous avez racontés concernant le repère des homme-lézards, la zone étant un enchevêtrement de galeries souterraines, on se gênera à les parcourir à onze. Un groupe réduit serait plus efficace.

- Tu es fou ! Répliqua Adarius. Déjà qu’à onze ça passe pour une mission suicide, on ne va pas s’attaquer aux portes séparément.

- Ce n’est pas si bête comme idée, déclara Nerma. Après tout, en Égypte vos amies ont bien réussi à s’en sortirent à trois alors avec un groupe de six ça pourrait passer. De plus, deux d’entre vous viennent d’Égypte donc votre groupe comptant déjà six personnes on vous laisse cette porte, et nous autres formerons une équipe de cinq pour la porte de Bretagne.

- Sauf que je demande à changer un membre de leur équipe, réclama Celdan. Télia étant originaire de Bretagne tout comme moi, il serait préférable qu’elle rejoigne notre équipe et que l’un d’entre nous passe dans l’équipe partant pour l’Égypte. Reste à savoir se portera volontaire.

- Moi je veux bien, se proposa Rézia. Je pense que l’équipe la moins nombreuse aura besoin de personne expérimentée.

- Attend un peu, je n’ai jamais dit que j’étais d’accord pour changer de groupe comme ça ! S’indigna Télia. Vous pourriez au moins me demander mon avis.

- Je sais très bien pourquoi tu refuses, répondit Celdan. Seulement, on cherche à être les plus efficaces possibles afin de rester en vie au minimum, donc ce changement n’est pas refusable. On ne te demande pas de m’apprécier ou d’oublier ta petite rancune, mais juste de travailler en équipe avec nous.

Télia attendit un moment, espérant que ses amies se rangeraient de son côté mais ce ne fut pas le cas, tous approuvant l’idée d’Hans et la composition des équipes proposée par Celdan. Vexée, elle n’eut d’autre choix que d’accepter le plan mit au point. N’ayant plus à se méfier du palais puisqu’ils avaient acceptés la mission même si par obligation, chacun alla se préparer au mieux pour leur départ dans l’après-midi. Malgré ce qu’elle s’était promit, en passant devant la chambre où étaient logés ses parents, Lirinah s’arrêta devant la porte puis hésita à frapper pour tenter de voir sa mère, puis elle renonça et retourna finir ses préparatifs. Après un dernier repas et une dernière vérification de leurs équipements, les onze aventuriers se séparèrent et partirent chacun vers leurs objectifs.

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