Chapitre 3 : Finale et nouvelle surprenante.

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Après avoir eu droit à une demi-heure de repos afin que les deux finalistes soient autant reposées l’une que l’autre, dans un objectif de permettre aux deux guerrières de combattre au meilleur possible de leurs formes, les deux combattantes entrèrent dans l’arène. Assise en tailleur dans la salle d’attente, Azéris se concentrait sur le peu qu’elle avait pu observer de son adversaire, car les combats de l’amazone furent bien trop court pour que l’égyptienne ai une véritable analyse de ses capacités. De son côté, l’amazone était entièrement détendue et ne semblait en aucun cas fatigué, se contentant juste de s’étirer le temps que la pause soit terminée. Lorsque les deux guerrières furent enfin appelées à faire leur entrée de l’arène, chacune s’avança avec détermination hors des vestiaires. Une forte tension régnait entre elles bien qu’aucune animosité ne soit présente, chacune voulait battre l’autre et remporter la finale.

Dans l'arène, les deux finalistes se faisaient face, prêtent à en découdre et elles n'attendaient plus que le début du combat soit déclaré. Lorsque le combat débuta, la forte tension qui régnait entre les deux guerrières explosa : les deux adversaires s'élancèrent l'une contre l'autre, et le choque de lance à double lame contre le cimeterre résonna dans toute l'arène. Suite à ce premier contact entre les deux combattantes, ce fut Azéris qui porta la première attaque avec une férocité que seul Edris lui connaissait jusqu’à présent. Plus de cinq ans d’entraînement entre lui et Azéris, avaient transformés la frêle suivante de la Reine d’Égypte en redoutable combattante. D’un puissant coup circulaire de son cimeterre, la guerrière égyptienne frappa en direction du coup de l’amazone, qui se retrouva bousculée par l’impact du coup lorsque celle-ci le bloqua. En réponse à cette première frappe, la guerrière amazone esquissa un large sourire de satisfaction avant de faire à son tour, une démonstration de force à son adversaire.

La guerrière amazone attaqua à son tour d’une puissante frappe verticale frappant plus fort qu’Azéris, qui évita de justesse en plongeant sur le côté droit mais légèrement trop tard. C'est cela qui lui fit prendre la lame de son adversaire dans le pied, et bien que sa botte ait amortie le choc, cela l’empêcha d’avoir une bonne réception au sol et la fit déraper sur son bassin côté droit. L’amazone repartie immédiatement à l’assaut et sauta droit sur Azéris avec la première lame de sa lance en direction du sol, visant ainsi la jambe gauche de son adversaire pour handicaper ses mouvements. Cependant, Azéris esquiva l’attaque en roulant sur le côté et quand son adversaire se retrouva avec sa lame plantée dans le sol, c’est l’égyptienne qui porta le premier coup décisif en frappant la hanche droite de l’amazone. Celle-ci ne portait aucune protection en dehors que plaque pour protéger sa poitrine, et deux jambières au niveau des tibias. Le reste de sa tenue se composait d’une chemise de tissue dégagée entièrement au niveau des bras et des épaules, d’un pagne couvrant son bassin ainsi que d’une paire de botte.

En frappant une zone dépourvue de protection, Azéris avait certes cédée à la facilité mais son adversaire pour une raison qui lui était inconnue, était peu protégée. De plus, les effets de l’impact au niveau de sa hanche laissa un hématome violacé, s’étendant jusqu’en haut de sa cuisse nue ce qui le rendait visible. Pourtant, c’est par un large sourire de plaisir que l’amazone accueillit sa blessure, et semblait en apprécier la douleur. Malgré son sourire, l’amazone ressentait bel et bien de la souffrance dans sa jambe droite, mais celle-ci quand il était question de combat ne reconnaissait que la force. Elle se privait volontairement de protection en dehors des zones sensible, et aimait la douleur que lui procuraient ses blessures au combat. La raison en était des plus simples : bien qu’appartenant à une tribu de guerrières féroces, elle avait toujours eu du mal à se trouver des rivales et n’avait que peu d’occasion d’apprécier ses combats. Et à cet instant même, Azéris représentait pour elle tous ce qu’elle pouvait apprécier, se laissant même aller à la provocation pour en redemander encore plus :

- C'est donc tout ce dont tu es capable ? Tu ne peux pas frapper plus fort ? J’ai presque rien senti !

- C’est du bluff ! Répliqua Azéris. Regarde donc ta jambe !

- Ce n’est rien du tout ! Donne-moi tout ce que tu as !

Suite à cet échange de mot, l'amazone attaqua de nouveau pour montrer à son adversaire qu’elle pouvait encore aisément se servir de sa jambe droite. Elle se paya même le luxe de prendre appuis sur sa jambe blessée pour s’élancer droit vers Azéris, et vint lui porter un coup d’estoc à pleine vitesse que la guerrière égyptienne n’eut pas le temps d’esquiver, se retrouvant percuté à pleine vitesse et se retrouva avec un hématome rouge foncé sur l’abdomen malgré un veston en cuir blanc pour la protéger. Cependant, la douleur resta facilement supportable pour Azéris mais depuis le vestiaire d’où elles observèrent la scène, Télia et Lirinah remarquèrent que bien que le veston soit assorti au reste de l’équipent de la guerrière égyptienne, elles ne se rappelèrent pas l’avoir vue porter cette pièce de sa tenue de protection avant ce combat. Pour qu’Azéris en arrive à rajouter cette protection supplémentaire, cela était révélateur du danger que lui inspirait son adversaire.

Azéris se releva, la main plaquée sur son ventre et se prépara à nouveau à une attaque de son adversaire. Cependant, l’amazone se contenta d’attendre la guerrière égyptienne en lui souriant. Azéris hésita à passer à l’attaque puis commença à s’élancer face l’amazone, mais elle s’arrêta net après quelques pas suites à une mauvaise impression. La guerrière amazone avait laissé son adversaire lui foncer dessus sans faire le moindre mouvement, mais ses jambes étaient déjà en position d’attaque. C’est ce qui inquiéta Azéris et lui imposa la prudence, ce qui amusa l’amazone qui mit à rire en plein combat. Puis, d’un fou rire son expression faciale redevint sérieuse et elle fonça droit sur la guerrière égyptienne, puis elle lui envoya un puissant coup circulaire de sa lance qu’Azéris esquiva en se baissant. Puis, la guerrière égyptienne riposta dans l’instant même qui suivit d’un puissant coup d’estoc, qui toucha sa cible en percutant le ventre de l’amazone. La lame percuta en force et laissa alors un second hématome violacé sur le corps de l’amazone qui, malgré l’impact ne bougea pas et se mit à sourire avant de porter un violant coup de tête dans l’œil gauche d’Azéris.

Cette dernière attaque, bien moins impressionnante que d’autres aux yeux du public, fut celle qui changea le cours du combat qui malgré la résistance à la douleur de l’amazone, était tout de même resté très équilibré. Pour tous les guerriers et guerrières observant le combat depuis les tribunes ou la salle d’attente, tous savaient par expérience que le coup porté par l’amazone venait de faire basculer l’issue du combat en faveur de l’amazone : l’œil gauche d’Azéris était désormais enflé, et cela lui brouillait partiellement la vue. Alors qu’elle tenta de porter un coup d’estoc à l’amazone, le handicap visuel dont Azéris souffrait lui fit rater cette dernière d’un bon mètre sur la droite. L’amazone n’ayant même pas eu besoin d’esquiver, elle enchaîna immédiatement avec une frappe circulaire dans l’épaule gauche de son adversaire. Malgré l’impact, Azéris fit tout son possible pour rester sur ses appuis, dérapant de côté mais incapable de régir suite à la douleur.

L’épaule d’Azéris s’était ouverte sous l’effet de la violence du choc, et avait commencée à répandre des filets de sang. Malgré tout, la guerrière égyptienne faisait preuve de beaucoup de courage, se refusant à abandonner au grand plaisir de son adversaire. Elle laissa l’amazone lui foncer dessus et lui porter un coup circulaire de sa lance, puis esquiva le coup. Azéris enchaîna sans attendre et de son épaule blessée, elle tenta de percuter la poitrine de l’amazone avec sa tête pour profiter de sa défaillance visuelle, lui permettant ainsi se porter brutalement son épaule gauche dans le torse de l’amazone. La prise de risque fut alors certes efficace mais seulement dans l’instant car emporté par son élan, Azéris avait fait basculer son adversaire et ne put anticiper sa toute dernière attaque : l’amazone saisie l’occasion en se saisissant de la tête de la guerrière égyptienne en lui ceinturant la nuque avec son bras droit, puis profitant de l’élan de l’attaque de son adversaire elle l’entraîna avec elle pour lui écraser la face au sol.

Azéris resta alors étendu au sol face contre terre, tandis que la guerrière amazone s’était redressée et resta un moment assis au sol pendant qu’elle fut déclarée grande gagnante du tournoi des femmes. Elle observa le corps inerte de son adversaire, puis tout en sachant qu’elle ne pouvait ni l’entendre ni lui répondre, elle lui adressa tout de même ses félicitations les plus sincères :

- Bravo tu t’es bien battu malgré ta défaite. Tu m’auras vraiment bien divertie jusqu’à la fin. À l’occasion faudra remettre ça, et aussi se saouler ensemble pour célébrer ta vaillance au combat.

Suite à son petit discours adressé à Azéris, l’amazone ramena elle-même le corps de son adversaire dans le vestiaire en la portant sur son épaule droite, puis la déposa sur un banc tandis que Lirinah et Télia vinrent à son chevet. De son côté, l’amazone rejoignit ses deux coéquipières dont la jeune fille romaine qui demeurait toujours inconsciente. Après avoir eu plusieurs heures pour se reposer, les aventurières une fois toute réveillées pour celles qui étaient inconscientes, il leur fut alors demandé de quitter le Colisée sur le champ. Cette annonce fut très mal accueillie par l’amazone qui exigeait de recevoir le prix promit aux vainqueurs des deux tournois, et le messager était si effrayé par son interlocutrice qui lâcha en tremblant qu’elle lui serait remise plus tard. Elle continua à fixer le messager d’un regard noir et menaçant, tout en tremblant de rage les poings serrés. Ayant délivré son message, l’homme pris ses jambes à son coup et fila à toute vitesse tandis que, les équipières de l’amazone emmenèrent leur camarade hors du Colisée.

De leur côté, Azéris, Télia et Lirinah sortirent également du Colisée où les attendaient alors leurs coéquipiers masculins. Ils étaient venus avant tout pour féliciter leurs amies, mais Lirinah débordait tellement de déception, qu'elle n'en n'écouta pas un mot. Quand elle aperçue Kendraff, Lirinah n’osa pas croiser son regard car bien qu’heureuse que son amie soit allez en finale, et que celle-ci s’y soit illustrée malgré sa défaite, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir honteuse de son propre résulta. Malgré la nuit tombante et que ses parents puissent être pas loin, Lirinah ne réfléchissant pas à ses actes, elle se jeta dans les bras de Kendraff et se mit à pleurer dans ses bras :

- Désolé, tu as passé tellement de temps à t’occuper de moi mais je n’ai pas pu faire mieux.

- De quoi tu parles ? S’étonna Kendraff. Tu t’es admirablement bien battu.

- Mais j’ai perdu, j’ai même pu atteindre la finale, répondit Lirinah.

- Tu es tombé sur plus forte que toi, lui dit Kendraff en la serrant contre lui. Cela t’arrivera sûrement encore, tout comme ça nous est arrivé face à ce colosse hier. Ton adversaire était plus âgé et plus expérimenté que toi.

- Et s’entraîne aussi depuis bien plus longtemps, intervint Edris. Désolé de me mêler de votre petite discussion mais je doute que ce soit le moment et le lieu pour ça. On ferait mieux de rentrer à l’auberge il nous faut parler de choses importantes.

- De quoi parle-t-il ? Demanda Lirinah surprise.

- On va t’expliquer une fois à l’auberge, répondit Kendraff.

Ils repartirent tous à l’auberge tout en commentant les événements de la journée, mais en évitant le sujet délicat qu’ils avaient commencé à évoquer plus tôt. Cependant, Adarius se sépara de l’équipe pour vérifier un détail dérangeant qu’il voulait éclaircir. Une fois arrivée, ils s’assirent tous autours d’une table à l’écart du reste des autres clients, tout en constatant qu’ils n’étaient pas les seuls à avoir fait ce choix : ils purent remarquer les trois guerrières dans un coin de l’auberge qui discuter à voix basse d’un air grave. Ce détail n’échappa pas à Kendraff et Edris qui purent confirmer leur hypothèse, et ainsi exprimer leur inquiétude mais ce fut Lirinah qui mit les pieds dans le plat la première, n’en pouvant plus d’attendre que les deux hommes s’expliquent :

- Vous allez enfin vous décider à parler ? J’en peux plus, depuis qu’on a quitté le Colisée vous évitez le sujet !

- Je t’ai dit qu’on t’expliquerait une fois à l’auberge, c’est ce que l’on va faire, répondit Kendraff. Alors calme-toi, tu attires l’attention sur nous.

En effet, Lirinah en élevant la voix avait fait tourner de nombreuses têtes dans leur direction. Or, Kendraff et Edris avaient pris une table isolée pour éviter les oreilles indiscrètes. Gêné, la jeune femme mit la main devant sa bouche, rougissant fortement. Après avoir patienté plusieurs minutes le temps que chacun reprenne ses occupations, Edris reprit la conversation d’une voix basse et discrète :

- Je te rassure d’avance, Kendraff a évité de rentrer dans les détails, donc je ne sais pas pour quelles raisons exactement tu es recherché. Cependant, lorsque tu as perdu en demi-finale une chose qui aurait dû logiquement se produire ne s’est pas fait.

- Je ne vois pas en quoi ça vous inquiète, répondit Lirinah. Je suis certes recherché comme tu le dis, mais les personnes à ma poursuite sont peu nombreuses à Rome, et à mon avis elles ont sûrement hésités à agir à cause de ça.

- J’aurais pu en arriver à la même conclusion, répliqua Kendraff. Et j’étais même prêt à intervenir en cas de mouvement. Cependant, deux éléments viennent appuyer le problème qui nous attend. Premièrement, même si peu nombreuses, les personnes à ta poursuite sont parmi les meilleurs éléments du royaume.

- Deuxièmement, quand Azéris a perdu à son tour le même scénario s’est produit, poursuivit Edris. Pourtant, les moyens qu’avait la Reine d’Égypte pour agir étaient clairement différents. Elle avait vraiment de quoi intervenir sans difficulté.

- Et donc, qu’est-ce que ça veut dire ? Demanda Télia qui écoutait mais semblait agacée d’entendre les explications traîner en longueur.

- Que ces tournois ressemblent plus à une arnaque qu’autre chose, résuma Kendraff. Je ne sais pas ce qui attend les participants désormais, mais si on nous laisse tranquille malgré les situations respectives de Lirinah et Azéris, ce n’est sûrement pas pour nous faire plaisir.

- Ça on est bien d’accord, l’occasion est bien trop belle pour qu’on nous laisse faire notre petite vie à Rome, répondit Lirinah. Ce que Télia voulait savoir à mon avis, c’est pourquoi ?

- Ça je vais pouvoir vous en dire plus, intervint une voix à côté de leur table.

Adarius était rentré à l’auberge après avoir pris un chemin différent du reste du groupe, attirant au passage l’attention d’une guerrière romaine qui le fusillait d’un regard noir. Cette dernière se leva pour reprendre les hostilités avec le guerrier romain, mais s’immobilisa à côté de lui lorsqu’il reprit ses explications :

- Toutes les entrées et sorties de la cité sont fermées et bien gardées. Je ne sais pas pourquoi mais dans tous les cas, impossible de quitter la cité.

- Vu que les tournois sont finis, je ne vois pas pourquoi fermer tous les accès à la ville, s’étonna Azéris. Nous n’avons plus rien à faire ici, donc puisque personne ne cherche à venir nous arrêté moi et Lirinah, et qu’on ne peut pas quitter la ville j’aimerais bien savoir ce que ça cache.

- Ça, j’ai essayé de retourner chez moi pour le savoir, mais mon grand-père a refusé de me laisser entrer dans la villa, répondit Adarius. Je pense qu’on a loupé un détail important, car mon grand-père m’a toujours dit que les aventuriers avaient droit à une indépendance totale vis-à-vis de leurs royaumes et dirigeants. Hors, des aventuriers participants à un tournoi alors que ce n’est pas du tout au goût des dieux, ça passe déjà mal. Mais pour moi, le plus grave c’était cette soi-disant obligation de participer. J’aurais dû savoir que c’était faux.

Sans prévenir, Rézia mit une forte claque à l’arrière du crâne d’Adarius, et lui jeta un regard furieux comme si elle avait compris une chose qui avait échappé aux autres. Alors que le jeune garçon se tourna vers elle, avant même qu’il eut le temps d’exprimer des reproches pour la claque, la jeune femme le prit à partie en première et tandis que ses équipières se joignirent à elle, elle lui fît part de ce qu’elle avait en tête :

- Tu aurais dû dire cela bien avant, tu savais la vérité concernant ce tournoi, et tu as laissé tes coéquipiers participer quand même.

- Tu devais bien le savoir aussi, répondit Adarius. Et pour ma part, j’avais oublié ce détail jusqu’à maintenant.

- Je suis d’une famille de soldat, lui rappela Rézia. je suis la première de ma lignée à être partie à l’aventure, et à cause de toi. Et ce n’est pas un simple détail, je te signale qu’on est les seuls à avoir participé alors que tous les vétérans ont décliné l’événement. De plus, j'en ai parlé à mes coéquipières moi, y'a qu'à voir le manque de sérieux avec lequel une certaine personne à prise ce tournoi.

En prononçant sa dernière phrase, Rézia s'était tournée vers la guerrière spartiate, la désignant sans la moindre subtilité. Celle-ci pris la réflexion avec amusement mais répondit tout de même avec sérieux :

- Ça suffit les spéculations ! Quand on veut des informations, le mieux c’est encore d’aller les chercher à la source. Puisque la ville est fermée, cela signifie que ça ne va pas tarder à bouger à Rome. Patientez et agissez le moment venu.

La spartiate attrapa Rézia par l’épaule et l’entraîna avec l’amazone à l’étage où se trouvaient leurs chambres. Les six aventuriers suivirent leur exemple en restant sur leur garde. Si Lirinah s’endormit rapidement à cause de la fatigue, Kendraff resta longtemps éveillé tout en gardant l’une de ses épées courtes à ses côtés. Il finit par s’endormir à son tour, sa lame toujours à la main et se réveilla bien avant sa compagne qui en fit de même quelques heures plus tard. Quand Lirinah se réveilla à son tour, ils retournèrent près de leurs amis pour le petit déjeuné sans savoir que plus tôt à l’aube, un messager s’était présenté à l’auberge. Il avait déposé des messages adressés à aux six aventuriers, ainsi qu’aux trois autres qui s’étaient illustré dans le tournoi. Ce qui gênait fortement Kendraff et Lirinah fut que le vrais noms de cette dernière, avait explicitement était utilisé dans la rédaction du message ainsi que sur l’adresse lui étant faîte, alors qu’elle s’était toujours présenté sous son faux nom et que seul son amant le connaissait, ainsi que Télia l’ayant découvert en Bretagne.

Les seuls autres personnes connaissant son nom à Rome étant ses parents ainsi que leur gardes, le message avait tout l’air d’un piège d’autant qu’il s’agissait d’une convocation. Cependant, seul Kendraff et Lirinah devaient recevoir cette convocation si le piège concernait qu’elle, or neuf personnes dans l’auberge dont eux avaient reçu cette même invitation. En lisant cette même lettre, la guerrière spartiate se mit à sourire sur le coup, comme si cette nouvelle la rendait heureuse. Cela parut compréhensible à tous, car le message les conviait au palais impérial à la fin de la semaine suivante et donc leur donnait les moyens de tirer toute l’affaire au clair. Mais Kendraff n’était toujours pas convaincu que ce soit une bonne idée de se rendre au palais, sachant parfaitement qui les attendait là-bas. Avant de se décider il attrapa Lirinah à l’écart tandis que tous les regardaient avec curiosité, puis lui demanda alors son avis :

- Dis-moi, que comptes-tu faire exactement ? Tu comprends bien j’espère que si nous allons là-bas, nous n’en repartirons peut-être pas ou très difficilement.

- Je le sais bien, mais cette situation me préoccupe grandement moi aussi, je ne veux pas rester en arrière alors que tous les autres seront sur place. De plus, comme tu l’as dit si mes parents avaient pu me ramener de force, ils n’auraient jamais laissé passer une telle occasion que celle d’hier où j’étais faible à la fin de mon combat avec Azéris. Quelque chose ne va vraiment pas et je veux vous accompagner pour comprendre.

Lirinah n’en avait pas parlé à Kendraff et elle se refusait toujours à le faire, mais le regard remplit de fierté qu’elle avait crue voir chez sa mère durant le tournoi ne cessait de la troubler. Et sa fierté l’empêchait de se défiler, d’autant plus qu’elle ne serait pas seule au palais impériale avec Kendraff. Mais surtout, depuis le tournoi elle avait pris une résolution importante pour elle-même : la dernière fois, elle s’était contentée de fuir son royaume en quête de liberté, d’aventure et de son amant, aujourd’hui elle ne voulait plus fuir son père mais l’affronter en face car, même sans le bannissement de Kendraff elle savait qu’elle aurait finie par partir quand même. Tout cela, elle n’en parla pas à Kendraff mais elle lui demanda de lui faire confiance, et d’être à ses côtés au palais impérial. Ils retournèrent auprès de leur camarades qui avaient eût la politesse et la décence de ne pas se mêler de leur discussion, et ne posèrent aucune question. Mais désormais, tous étaient d’accord pour faire équipe jusqu’au palais et savoir ce qu’on leur cachait.

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