Préparatifs

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Jour 31 : Samedi 22 Décembre.

Mardi, le coeur serré je suis allée prendre mon petit déjeuner. J'avalais un oeuf sans conviction et buvais trois verres de jus d'orange pour réussir à faire descendre la boule qui s'était logée dans ma gorge depuis la veille. Severus à mes côtés ne pipa mot et se contenta de remuer vaguement une bouillie de flocons d'avoine durant un long moment. J'avais tellement envie de lui dire que c'était une blague et que je restais là pour toujours ... Mais non, je ne pouvais pas, l'image de ma mère hantait mes pensées à tout bout de champ et m'empêchait de savourer les derniers jours qu'il me restait à vivre ici.
Je repoussais mon assiette et me raclais la gorge avant de parler au directeur qui a mes côtés semblait lui aussi soucieux.

- Monsieur je ... Je dois vous prévenir de quelque chose.

Il tourna son visage vers moi et m'intima à continuer d'un petit mouvement de la tête. Je grimaçais, j'aurais préféré continuer cette conversation ailleurs, loin des oreilles de Severus entre autres.

- Je quitte ce château dès mardi soir, j'aimerais, avec votre autorisation, assister au bal de Noël avant de vous dire au revoir.

Il sembla étonné de ce revirement de situation et sembla comprendre quelque chose que j'ignorais totalement car il releva furtivement son regard et regarda derrière moi avant de revenir à mon visage déconfit. Il sourit doucement et déposa sa main sur la mienne.

- Vous allez nous manquer ma chère. Évidement que vous pouvez rester pour le bal, comptez-vous partir juste après ?

Je souriais mais le coeur n'y était pas. J'entendis la chaise à ma droite racler le sol et sentis un air froid me frôler la nuque ensuite. Pas besoin de me retourner pour comprendre qu'il était parti.

- Oui, je partirais à la fin du bal, à minuit. Comme Cendrillon.
- Qui ?

J'ouvris les yeux d'étonnement avant de me rappeler à qui je parlais. Je laissais s'échapper un petit rire amusé qui m'insuffla une grande bouffée d'air pur.

- Cendrillon, l'héroïne d'un conte Moldu.

Il me sourit sincèrement cette fois et hocha la tête, clôturant notre conversation. Je revenais à mon verre de jus d'orange avant de penser à quelque chose.

- Monsieur, excusez-moi mais, j'aimerais vous poser une question importante.
- Bien sûr Miss, je vous écoute.
- J'ai trouvé dans la salle sur demande un drôle de miroir. Il est gigantesque et orné de dorures. Sa surface réfléchit mon reflet mais est faite d'eau. Cela vous dit-il quelque chose ?

Il sembla réfléchir très sérieusement à ma question durant une longue minute. Je me mordais la lèvre d'appréhension. Il releva la tête brusquement en comprenant de quoi je parlais et me regarda longuement avant de sourire.

- C'est le miroir de Nexus.

Je le regardais sans comprendre, pourquoi n'avais-je pas choisi latin à l'école ? Il comprit rapidement à mon air dépité que j'avais besoin de ses explications. Calmement il m'expliqua ce dont était capable ce miroir alors que je remettais en place mes cheveux qui avaient volés à cause d'un courant d'air.

- Ce miroir est comme son nom l'indique, un lien, une connexion entre deux mondes, deux univers ou deux personnes. Il est très rare de tomber sur lui. On dit qu'il voyage à travers les âges, les pays sans réelle logique apparente mais qu'en réalité il est doté d'une conscience et ne choisit pas ses destinations par hasard. On ne sait pas beaucoup de choses sur ce miroir, des personnes qui disent l'avoir croisé affirment, timidement, qu'il permet de réunir deux opposés identiques. Je sais ce n'est pas logique et très contradictoire.
- Au contraire, c'est limpide.

Il pencha la tête et leva un sourcil étonné. Moi, je baissais la mienne et réprimais un sanglot, ça expliquait beaucoup de choses. J'inspirais profondément, bien consciente qu'il souhaitait avoir à son tour des précisions. Sa main revint sur la mienne pour m'aider à trouver la volonté, ou la force, de tenir bon.

- Je crois qu'il n'est pas nécessaire que je vous dise de qui je suis "l'opposée identique". Nous sommes pareils mais tellement différents pourtant. Nos deux univers si éloignés l'un de l'autre ne sont qu'un exemple de ce qui nous sépare. Son âge, son sexe, son monde, sa magie, son passé et son futur ... tout cela nous différencie, mais nous avons pourtant les mêmes valeurs, les mêmes principes, les mêmes défauts et qualités. Nous aspirons tous les deux aux mêmes choses, sans y arriver toutefois... Nous pensons de la même façon, nous vivons de la même manière intense ce qui nous arrive, nous ... Je comprends désormais, pourquoi je ressentais ce lien entre nous sans réussir à le nommer. Tout parait logique, c'est Severus qui m'a amenée ici. Inconsciemment évidemment, mais le besoin viscéral qu'il avait de trouver la personne qui s'assemblait, si j'ose dire, parfaitement à lui a été si forte que le miroir a dû le sentir et venir vers lui pour faire son office. C'est pour cette raison que je suis arrivée ici, que j'ai été mise sur la route de cet homme, que j'ai choisi les potions alors que ce n'est pas spécialement une matière que je pourrais affectionner, que j'ai cherché sa compagnie qui pourtant m'agaçait tant au début pour ensuite apprécié cet homme qui me fait me sentir ... vivante. Oui vivante.

Je serrais la main d'Albus avec force, je ne voulais pas partir, bon Dieu que je voulais rester ici. C'était cruel de me mettre sur le chemin de l'homme qui est en quelque sorte une moitié de moi-même et de me dire de le quitter ensuite. Je sentais les larmes dévaler sur mes joues et inonder le haut de mon col roulé mais je m'en fichais, j'étais brisée de l'intérieur.

- C'est si injuste de devoir repartir et le laisser. Peut-être qu'avec le temps lui et moi, nous aurions pu trouver un moyen d'être heureux, j'en sais rien. Peut-être pas ensemble mais en nous aidant, je sais pas, je sais plus.

Je sentis les doigts du vieil homme serrer les miens.

- La vie est cruelle, mais rien n'arrive par hasard. Si ce qui vient de se passer dans vos vies vous semble insurmontable en cet instant, nul doute que dans le futur il y aura un impact positif.

Je pleurais pour de bon en me levant. J'avais besoin de me calmer et d'être seule. Je lachais la main du directeur et me retournais pour quitter la grande salle quand je le vis me regarder intensément du fond de la pièce. Je cachais ma bouche qui tremblait et le dépassais presque en courant pour rejoindre ma chambre.

Je passais le reste de ma journée à pleurer telle une enfant sur mon lit. Au soir, je n'allais pas au repas de peur de recroiser son regard. Dire qu'il avait tout entendu ...
Pleine de remords, mais complètement épuisée, je n'allais pas le rejoindre ensuite dans sa classe comme je le lui avais dit la veille. Là je ne pouvais plus supporter plus de tourments. Je m'endormais et cauchemardais ensuite durant toute la nuit.

Les deux jours qui suivirent je les passait recluse dans mon cocon, Kwincy qui avait dû être mis au courant de mon absence par le directeur, venait me voir toutes les deux heures pour me parler. Il est vraiment adorable. Il m'apportait des plateaux de nourritures pour les repas et me fixait durant de longues minutes jusqu'à ce que je mange quelque chose. Le soir quand son travail en cuisine était terminé, il restait auprès de moi pour me parler de lui et de son peuple. C'était fascinant. Apprendre que lui et les siens avaient été si malmenés durant des siècles me fit me sentir idiote et égoïste de ne penser qu'à moi. Aussi, je lui promis jeudi soir de sortir le lendemain et de tenir mes engagements. Il sourit de toutes ses fines dents et frétilla des oreilles en me jurant de revenir le lendemain soir si je le souhaitais. J'acceptais avec un immense plaisir.

Hier matin, je m'habillais sobrement. Une longue robe noire en velours me réchauffait le corps et en recouvrait pratiquement la totalité. Son col légèrement agrémenté de dentelles de la même couleur remontait jusqu'en haut de ma gorge et la base de ma robe recouvrait partiellement mes petites bottines à boucle. Je me passais un coup de crayon noir sur mes yeux, attachais mes cheveux en chignon et sortais déterminée à ne pas pleurer de la journée.
Arrivée à la grande salle, je vis Fred me faire de grands signes et me demander de venir le rejoindre. J'inspirais un petit coup et obtempérais. Arrivée à sa hauteur, il se leva et me serra dans ses bras, doucement, tendrement. Venant de lui ça faisait vraiment bizarre. Je le regardais dans les yeux, aucune trace d'humour ou de malice. Il prit ma main dans la sienne et la serra.

- J'ai appris que tu partais pour Noël.

C'était donc ça. Je hochais de la tête, le dire à voix haute une fois de plus me demandait beaucoup d'efforts. Il comprit que ce constat ne me faisait pas plaisir sans que je doive prononcer un mot. Je me mordais l'intérieur de la joue et sentais avec défaite les larmes me monter aux yeux quand il me souffla que j'allais lui manquer. En cet instant, il ressemblait à un enfant, à mon ami. Je le serrais dans mes bras et restais ainsi durant une bonne minute, cela me fit un grand bien de lui murmurer à l'oreille que lui aussi allait me manquer. Un raclement de gorge de sa part et un "Bon aller t'es pas encore partie et on a encore le temps de faire pleins de bêtises" me fit légèrement rire dans son cou. Je le regardais ensuite et hochais la tête. Je le laissais déjeuner et allais rejoindre ma place.

Je croisais ses yeux en chemin, il me regardait d'une façon troublante, je n'arrive toujours pas à l'expliquer mais, je me sentais mise à nu et déshabillée par son regard. Je clignais des yeux et inspirais par saccades l'air qui me manquait et allais le rejoindre à la table des professeurs.

- Miss, vous êtes décidément une bien mauvaise élève. Je retire cinquante points à Serpentard pour votre manque d'investissement dans votre travail et votre absence en classe complètement injustifiée depuis trois jours.

Je le regardais les yeux ronds avant de croiser son regard rieur. J'éclattais de rire en laissant dévaler une larme traitresse sur ma joue. Je mangeais un peu plus ce matin-là.

Après deux heures dans la bibliothèque à passer à la loupe les livres de potions de la réserve, je décidais de prendre un risque et de me lancer dans quelque chose de très dangereux au soir. Je notais tous les ingrédients dont j'avais besoin, recopiais méticuleusement et à la virgule près la préparation de ma future potion et repartais décidée vers ma chambre pour préparer une dernière chose.

Au soir, et à l'heure, j'arrivais dans la classe de Severus et y déposais mes affaires avant de rapidement commencer la préparation de la potion qui, m'avait obnubilée toute la journée. Je demandais à mon superviseur l'autorisation de prendre dans la réserve les ingrédients qu'il me fallait, il me la donna avec un froncement de sourcils et un regard curieux. Je lui demandais de ne pas me poser de questions avant même qu'il n'ouvre la bouche ce qui le fit ronchonner et m'amusa.

Avec soulagement, tous les ingrédients dont j'avais besoin étaient présents sur les étagères. Je les prenait avec précaution et les installait dans une boite que j'avais faite apparaitre.
Je revenais dans la classe et allumais le feu sous mon chaudron (que j'avais déplacé au fond de la salle à l'abri des regards peu discrets du curieux de service) d'un mouvement du poignet. La préparation était plus difficile et complexe que celles que j'avais déjà expérimentées jusqu'ici. Je suais littéralement par-dessus ma marmite et vérifiais au moins trois fois avant de me lancer dans une nouvelle étape. Cela dura plus d'une heure. Heureusement, Severus avait apparemment du travail à faire car il ne me fit aucune réflexion et ne quitta à aucun moment son bureau.

La potion terminée, je baissais la puissance des flammes sous mon chaudron et commençais à verser une partie du liquide bleu violacé dans une fiole en verre que je bouchonnais avec soin. Je la rangeais dans ma poche ensuite.
Ce qui restait dans la marmite allait me servir à faire un test, j'y versais trois gouttes d'essence de dictame et attendis patiemment un résultat. J'avais bien évidemment lancé à mon corps un sort de protection, juste au cas où. Mais rien de catastrophique ne se produisit, au contraire les deux potions semblaient parfaitement s'accorder car une belle fumée violette s'en dégageait et volait vers le plafond. J'élargissais un peu mon sourire au comble de la joie. Un coup d'œil en arrière m'avertit que Severus regardait les volutes avec fascination sans réussir à comprendre ce qu'était la mixture. Je l'avertissais d'un regard qu'il n'avait pas intérêt à bouger de sa place.
Je ressortais la première fiole et en faisait disparaitre le contenu devenu inutile et la remplissais ensuite (ainsi qu'une deuxième fiole) de la nouvelle mixture. Elles allèrent rejoindre la sécurité du fond de ma poche. Je lançais ensuite un Récurvite au chaudron et aux ustensiles et allais ranger les ingrédients qui me restaient dans la réserve.

J'avais bien travaillé ce soir, il me restait plus qu'à tester ses effets et à l'enchanter, mais ça c'était pour plus tard et dans ma chambre. Je saluais Severus et lui souhaitait une bonne fin de soirée quand il tenta (en vain) de me faire cracher le morceau. Il me menaça (une fois encore) de rentrer dans ma tête tant il était frustré mais je n'eus pas peur cette fois. Je lui faisais un clin d'œil et partais en courant vers ma chambre.

Arrivée à bon port, je retirais ma cape et m'installais sur mon lit avec les deux fioles et me concentrais au maximum. Cette fois, lancer un sort de conservation "intemporel" ne fut pas difficile, ma magie instinctive était là pour m'aider. Ça aurait été si facile de travailler ainsi pour mon projet, malheureusement ça n'était pas très productif. Personne hormis moi ne pouvait faire ça et je ne pouvais pas aller lancer un sort pour Severus à chaque fois qu'il terminait une potion ... Surtout que ma magie instinctive aurait disparue avec le temps. Non il fallait pour mon ancien projet, faire usage de moyens traditionnels pour que chaque sorcier puisse en faire usage à son tour.

Revenant à mes moutons, je regardais le liquide bouger dans les petits récipients. Oui j'avais fait le bon choix. Kwincy apparut dans un "pop" et me salua. Pile à l'heure.

Je lui souriais et lui expliquais ce que je comptais faire. Il ouvrit de grands yeux avant de tenter de me convaincre que ce n'était pas une bonne idée. J'argumentais en lui présentant ma potion. Il leva un sourcil perplexe et inspecta son contenu. Il était presque convaincu. Pour le faire flancher je lui soufflais qu'il pouvait très bien me guérir, lui, si malheureusement les effets de mon "invention" n'étaient pas assez puissants, il bougea la tête à deux doigts de dire oui. Je roulais des yeux mentalement et lui donnait enfin l'excuse qui allait faire mouche, il pouvait aussi m'emmener à l'infirmerie ou chez le directeur si quelque chose se passait mal. Il me demanda comment j'allais faire pour me blesser, je me mordais la joue en le regardant de manière entendue.
Il secoua la tête plusieurs fois avant de se lamenter à cause de ma demande. Fine bouche va. Je lui expliquais (difficilement car il répétait "non" sans discontinuer) que c'était pour aider quelqu'un que je faisais ça. Ça sembla le calmer. Après un quart d'heure d'argumentations et d'explications il obtempéra et me dit de me préparer. Je lançais un sort d'insonorisation à ma chambre et allais me positionner face à lui.

Je le regardais sérieusement, j'avais peur, vraiment très peur, mais je devais le faire pour Severus. Il me lança un sort cuisant en me pointant du doigt , la douleur était telle que je hurlais d'horreur. Je voyais du sang sortir de nombreuses plaies sur mes bras, mes jambes, mon ventre en tentant de ne pas paniquer, ensuite l'autre sensation horrible arriva. Je me roulais en boule sur le sol et tentais de respirer alors que le venin, ou le poison qu'il m'avait "injecté" commençait à tranquillement circuler dans mes veines. Je le vis hocher de la tête quand la sueur commença à perler sur mon front et que la marre de sang dans laquelle je baignais s'agrandissait dangereusement. Il ouvrit une des fioles et l'amena à mes lèvres, j'avalais en suffoquant presque.

Tout ce que je sais, c'est que je me suis réveillée bien plus tard et complètement amorphe dans mon lit. Mon corps était douloureux, j'avais du mal à bouger ou remettre mes pensées en place. Je jetais un coup d'œil à mes bras, plus aucune plaie. Je vérifierais mes autres membres qui plus tôt avaient été blessés, plus rien. Kwincy me regardait du bout du lit, assit à mes pieds il ne me quittait pas du regard. "Alors ?" Il me sourit en réponse, nous avions réussi.

Ce matin, je me suis levée de bonne humeur, bien que j'avais encore des difficultés à bouger. J'avais l'impression d'être passée sous un camion. Je suis allée à l'infirmerie pour que Pompom me donne un petit "remontant" et elle ne s'étonna même plus de me voir arriver. Je lui demandais de ne parler à personne de mon anémie ce qu'elle me promit. Son remède fit rapidement effet car c'est plus en forme que j'arrivais à la grande salle pour y déjeuner.

Je passais la matinée avec Poliakoff, après lui avoir apprit la mauvaise nouvelle il décida de profiter des quelques instants qui nous restaient ensemble. Nous sommes allés dans le parc et ... nous avons sortis les balais (enjoy)... Il fut un enseignant compréhensif et patient et je réussissais presque à apprécier le vol à ses côtés (même si je ne dépassais pas les cinq mètres d'altitude). Comme un complice de ce qui m'arrivait et allait arriver dans plus très longtemps, le temps resta clément et ne nous aspergea pas d'une pluie battante.

Après le repas de midi, il partit rejoindre Krum pour l'aider à préparer la deuxième tâche du tournois des trois sorciers qui n'allait plus tarder à arriver.
De mon côté j'allais rejoindre Fred qui sautillait littéralement sur place à l'entrée de la grande salle en me faisant de grands signes absolument ridicules. Je me retenais de rire face à la remarque de Severus qui avait bien remarqué son petit manège et allais le rejoindre.

Durant plusieurs heures, nous sommes restés dans le dortoir de sa maison (apparemment oui, je peux y entrer) et nous avons parlé de tout et de rien, de ses projets, des miens, de ses inventions et de nos aspirations. Je me désolais de lui mentir mais je ne pouvais pas faire autrement. Nous avons mangé au moins trois kilos de sucreries et il m'apprit certaines chansons sorcières (qui n'ont rien à envier à nos chansons paillardes). Après, prit d'une envie folle de bouger, il me prit la main et sortit en trombe de la salle avant de se stopper net sur le pas de la porte et de me dire de l'attendre. Il revint après une petite minute avec un regard diabolique et une idée en tête. Je grimaçais mais le suivais en trottinant tandis qu'il nous faisaient parcourir la moitié du château.

Arrivés devant une porte qui ne m'était pas inconnue, nous sommes entrés dans la grande pièce. Il y faisait aussi chaud que lors de ma première visite. Je le regardais sans comprendre quand je levais les sourcils étonnés en le voyant se déshabiller. Je me retournais avec hâte et l'entendis ricaner. Il lança un sort avec sa baguette et m'avertit qu'il était prêt. Avec appréhension je me retournais avant d'éclater de rire en le voyant. Fred portait désormais un magnifique short de bain jaune avec des palmiers qui bougeaient et sautaient les uns après les autres. Il me dit de faire pareil et partit enclencher les robinets pour remplir l'immense piscine qui servait de baignoire à cette salle de bain géante. J'allais me cacher derrière un paravent et me déshabillais rapidement. Je tranformais ensuite un mouchoir que j'avais sur moi en bikini noir et l'enfilais pour aller le rejoindre. J'ouvris de grands yeux en découvrant le travail de mon ami.

L'immense piscine était remplie de mousse aux différentes couleurs, d'énormes bulles volaient un peu partout dans la pièce et allaient rebondir sur les murs et sur le carrelage. Il y avait dans l'eau trois ballons de plage, deux matelas pneumatiques aux couleurs vives et une ribambelle de canards en plastiques. J'applaudissais son imagination ce qui le fit bomber le torse avant de plonger dans l'eau. Je l'imitais et nous avons commencé à nous détendre dans l'eau, malheureusement connaissant Fred, cela ne dura pas longtemps avant que la détente ne se transforme en bataille et ensuite en match dont les règles étaient inexistantes.
Je passais dans cette pièce des heures et des heures de rigolade et je suis certaine que je ne les oublierais jamais.

Complètement épuisés mais heureux, nous sommes arrivés à l'heure dans la grande salle pour assister au repas. J'ai dévoré mon poulet de façon carnassière sous le regard blasé de Severus.

- Lundi matin neuf heures, soyez devant les grandes portes.

Je haussais les sourcils en le regardant, il me snoba en beauté quand je lui demandais des explications. Rancunier va.

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