Chapitre 4

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Abel n’eus pas la même enfance qu'Esther. Elle fut beaucoup plus belle, beaucoup plus riche en émotions. Jusqu'à ses douze ans, sa vie était splendide. Il grandissait dans une jolie maison de quartier dans la ville de Munich ; il y vivait avec ses deux parents et ses quatre frères. Sa vie était joyeuse, ses parents croyaient en cette homme, en cette monté au pouvoir fulgurante. Sauf qu'Abel n'y croyait pas, il ne comprenait pas pourquoi tout le monde soutenait cet individu, il ne comprenait pas pourquoi on ne devait pas aimer une certaine religion, que ces personnes étaient « néfastes » pour la population. Quand Abel eu douze ans, les jeunesses hitlériennes débutaient. Il fut embarqué dedans, ses parents étaient tellement fiers de lui ! Mais Abel ne le voulait pas. Il n'avait pas envie de suivre tous les autres.

Au début il pensait que ce serait comme une sorte de colonie de vacance sportive, sauf que ce n'était pas le cas. Au bout du troisième jour il se fit un ami, Heinz. Heinz avait deux ans de plus que lui, c'était un garçon admirable. Il suivait les instructions à la lettre, faisait tous les entraînements sans broncher, connaissait tous les hymnes par cœur. Mais cela ne lui servie à rien, deux ans plus tard, Heinz était mort sur le front. Abel ne connaissait pas les hymnes, soufflait à chaque entraînements, esquivait les tâches dès qu'il le pouvait. Et pourtant, il est toujours en vie.

Abel se souviendra toujours du premier jour où on lui as mis un fusil dans les mains. Il avait eu peur, beaucoup trop peur ; une minute après son premier tir il était partir vomir derrière un buisson. Parce qu'il savait, il savait qu'un jour le bruit de son coup de feu ôtera la vie d'une personne. Ensuite, cette « colonie de vacance sportive » à pris une toute autre tournure. Abel avait compris qu'on les entraînait pour combattre. Ils n'étaient que des pions, des petits soldats de plomb sur un gigantesque échiquier. Abel se souvient de cette phrase que les officiers leurs criaient à longueur de journées : « Le service militaire c'est la condition physique ». Cette phrase, il ne l'oublia jamais.

Abel regarde les hommes et les femmes en pyjama rayer ; un supérieur se rapproche de lui.

– Soldat Abel ! Je vous ordonne de vous rendre au bâtiment des enfants pour aujourd'hui. Tuer ceux qui vous dérange ou qui font trop de bruit.

– Bien monsieur.

Abel soupira puis parti à l'autre bout du camp. Tuer des enfants ? Il ne ferait jamais quelque chose d'aussi abominable. Pourtant, il n'avait pas le choix.

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