Chapitre 29

5 minutes de lecture

Rue Montreuil, appartement n°1, 97400 Saint-Denis

Le soleil était à l’aurore quand Klervia émergea doucement de son sommeil. Elle trouva Gameron l’encerclant la taille par ses bras musclés. Elle fronça les sourcils. Elle se demandait ce qu’il faisait là. N’étant pas très matinale, la jeune femme encore sous l’effet du sommeil, ne se souvenait pas très bien des précédents évènements.

Néanmoins, peu à peu, les souvenirs refaisaient surface et elle ne put s’empêcher de sourire. Elle appréciait le contact mais elle devait à tout prix se lever avant qu’elle n’arrose le lit. La jeune femme essaya de se dégager délicatement de plusieurs kilos de muscles, mais n’avait pu bouger d’un centimètre. Elle soupira. Elle ne voulait pas le réveiller, mais elle devait aller au toilette ! Urgemment. Pendant qu’elle prenait une grande respiration et de la force pour pouvoir le pousser, elle ne put s’empêcher d’imaginer ce que ça ferait si elle faisait couler du orangina sur le lit. À cette idée, elle grimaça de dégoût. Fermant les yeux une mini seconde, elle rassembla ses forces et se dégagea de lui. Manque de chance, ils n’avaient toujours pas bougé.

La jeune femme paniqua. Le seul espoir qu’il lui restait était de le réveiller.

  • Gameron ?

Rien. Il ne s’était pas réveillé, même pas bougé.

Mais c’est quoi cette marmotte, pensa Klervia.

  • G-A-M-E-R-O-N ! cria-t-elle.

Le pauvre se réveilla en sursaut. Ne s’attendant pas à être lever de la sorte, ses yeux étaient grands ouverts. De plus, il était au bord du lit et le crie de sa petite amie lui avait fait une de ses peurs qu’il se retrouva par terre, ne comprenant pas bien la situation.

En se relevant, il fut encore plus étonné de voir l’absence de la jeune femme.

Il décida de se lever et de partir à sa recherche. Gameron la retrouva sur son trône et décida d’aller se débarbouiller en attendant. Deux minutes plus tard, celle-ci entra dans la salle de bain, se lava les mains et par la même occasion se fit fraîche. Encore plus surprit qu’elle ne le calcul pas, il décida de faire le premier pas.

Délicatement, il passa ses bras autour de la taille de la jeune femme, lui procurant un frisson au touché. Tout en effectuant ce geste, il murmura un « Bonjour ma belle » à son oreille.

Brosse à dent dans la bouche, Klervia émit un hochement de la tête.

  • Bien dormis ? demanda-t-il un instant plus tard.
  • Fabuleusement bien, et toi ?
  • Comme un bébé. Mais pourquoi je me suis retrouvé par terre ?
  • Ah ça … J’ai essayé de te réveiller parce que je voulais aller au petit coin, mais tu n’étais visiblement pas décidé à le faire. J’ai finis par élever un peu la voix et là tu t’es réveillé en sursaut, mais comme tu étais sur le rebord du lit, tu es tombé.
  • Le pire c’est que tu m’as laissé par terre, bouda Gameron.
  • Bah ouais. J’étais pressée, s’excusa-t-elle.
  • Maintenant j’ai mal au dos, se plaignit le jeune homme.
  • Pas de ma faute. La prochaine fois, dors pas sur moi.
  • Avoues que tu as aimé, lui dit-il avec un sourire charmeur.
  • Même pas vrai, je dors bien mieux toute seule.
  • Menteuse, va !

Il s’approcha d’elle et la bloqua alors qu’elle était dos au mur. Elle baissa les yeux et se retrouva à observer les pectoraux bien alignés de son petit ami.

  • Arrête de me mater, la taquina Gameron.
  • Je te regarde pas.
  • Regarde moi dans les yeux et répètes, lui demanda-t-il, un sourire en coin.
  • On va être en retard à l’université.
  • On va être à l’heure ma puce, maintenant regarde moi.

Gênée, elle releva les yeux vers lui et ce qu’elle vit la fit fondre. Il la regardait tendrement, ses yeux exprimant tout l’amour qu’il lui portait.

Ils restèrent à s’observer pendant une petite minute avant que doucement, il se pencha vers elle, lui effleurant méticuleusement ses lèvres. Un frisson parcourut l’échine de la jeune femme, son coeur commençait à s’emballer plus rapidement tandis qu’il s’éloigna de quelques centimètres, observer sa réaction. Amusé, le regard rieur, Gameron sentit son cœur exploser d’amour pour ce belle ange.

Klervia de son côté, attendait patiemment ce qu’il allait faire. Elle voulait qu’il l’embrasse, mais n’arrivait pas à faire le saut.

Elle voyait que cela amusait son petit ami de la faire languir, mais heureusement pour elle, il finit par sceller ses lèvres aux siennes. Puis ils entrèrent dans une folle danse. Ils ne voulaient plus se séparer, mais devaient tout de même reprendre leur souffle.

Quelques minutes plus tard, une sonnerie arrêta leur moment intime. Sans brusquerie, la jeune femme se dégagea de son petit ami et retourna vers sa chambre, prenant l’appel.

  • Allo ?
  • Klervia, ça va ? C’est Étienne. Je peux passer ?
  • Ça va merci. Là maintenant ?
  • Oui, tu es occupée ?
  • Non pas du tout, mais j’ai cours à l’université dans pas longtemps d’ailleurs.
  • Ah je vois, fit le jeune homme, un peu déçu.
  • Mais je peux te proposer de me rejoindre là-bas si tu veux. Mais entre du côté nord de l’université parce que le côté sud est sous vigilance des gardes.
  • En fait, j’ai pas encore dormis de la nuit …
  • Ah, mais pourquoi ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Écoute, viens à la maison, dors un peu puis rejoins moi au resto U à midi, ça te va ?
  • D’accord, merci.
  • Je t’en prie grand frère. Je laisse les clés sous le paillasson.
  • Merci. Aller à toute. Bisous.
  • Bisous.

Après l’appel, la jeune femme resta un instant songeuse. Elle se demandait pourquoi son frère n’avait pas dormis toute la nuit. Avait-il des problèmes ? Elle s’inquiétait.

  • Chérie, on va être en retard, pressa Gameron depuis la cuisine.
  • J’arrive !

Un quart d’heure plus tard, ils étaient dans la voiture en direction de l’université. Klervia expliqua son appréhension à Gameron, et bien qu’il essaya de la rassurer, elle ne pouvait s’empêcher de s’affoler.

Entre temps, ils avaient reçu un message d’Éthan, qui leur demandait de le rejoindre à la cafeteria car il voulait leur présenter une amie, parait-il.

En arrivant, le couple repéra assez rapidement leur ami, en compagnie d’une jolie jeune femme.

Klervia fit la bise à Éthan et à la demoiselle tandis que Gameron fit une accolade à son ami puis une bise à la jeune femme.

  • C’est vous qui avez prêté le vélo à Éthan ? demanda Klervia.
  • Oui, comment tu le sais ?
  • Eh bien, il nous a beaucoup parlé de vous, répondit-elle sous les gros yeux d’Éthan.
  • C’est vrai ?
  • Je… Euh… C’est que …
  • Laisse tomber, dit Gameron en rigolant, accompagné par Klervia.
  • Au fait, moi c’est Klervia Mahiez et voilà mon pe … ami ; Gameron Ferez, se rattrapa la jeune femme.
  • Toi tu me caches quelque chose, intervint Éthan.
  • Et toi alors ? Retourna Klervia.
  • Enchanté, moi c’est Alicia, se présenta l’ami d’Éthan à son tour.
  • Super, alors ! Ça vous dit un déjeuné à cinq ?
  • Cinq, répéta Éthan.
  • Oueps. Vous, Gameron, mon frère et moi.
  • Ah ton frère est là aussi ?
  • Non, là il dort à la maison mais nous rejoindra à midi au resto U.
  • D’accord.
  • Bon je vous dis à tout à l’heure, déclara Alicia. J’ai cours dans pas longtemps.
  • D’accord, bon cours à toi ma belle, fit Klervia en lui affichant un sourire.

Il ne restait désormais que le trio, qui ne tarda pas à se diriger chacun, respectivement à leurs cours.

  • Hey Éthan ?!
  • Oui ?
  • Tu nous avais dit qu’elle était dans ta classe, alors pourquoi tu n’es pas partis avec elle ? demanda Klervia.
  • Je voulais rester un peu avec vous, tout simplement.
  • Ouais ouais, menteur va! rigola l’étudiante. Aller file la rejoindre, ta dulcinée.

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