Chapitre 6

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MIKE


Arrivé au poste de police, je suis assis de force dans une salle d'interrogatoire et menotté à la table. Soit, il me considère comme un dangereux psychopathe, soit je suis sur le tournage d'un porno SM, bizarrement la deuxième option me branche plus. S’ils sont partants, je pourrais trouver un arrangement, mais ce n'est pas prêt d'arriver. Ils ont beau être mignons, ils veulent surtout m’enfermé que me donner du plaisir.

— Pourquoi avoir tué ses trois hommes ? m’interroge le brun en posant les photos des scènes de crime.

S’il compte me faire culpabiliser pour un crime que je n’ai pas commis, c’est raté. La cervelle, le sang, les images choquent en général ne me font plus rien, Kaitlyn m’a vacciné contre ça.

— Tu n’as pas besoin de parler pour qu’on t’incrimine, ton ADN est partout sur la scène de crime et l’arme a été retrouvée dans ta voiture.

Je reste impassible, leurs incompétences aujourd'hui servent mes intérêts, qu'ils m'enferment et qu'on en parle plus. La prison ne me détruira pas au contraire et Kaitlyn ne trouvera jamais ce qu'elle cherche, aux finales elle me rend service. Je finis par avouer le crime.

— Je les ais tués. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise d'autres, que j'ai neutralisé vos collègues, que j'ai pris la fuite. Alors oui tout ça est vrai, je ne vais pas jouer le gars innocent parce que je ne le suis pas. Si vous voulez me mettre en prison très bien, allez-y.

— Si on parler maintenant de votre complice Lincoln Jordan, est-ce qu'il vous a aidé à les tuer ?

Je savais qu'on allait en parler, je suis préparé et pourtant je n'arrive plus à rester aussi calme. Mes poings se serrent, je les fusille du regard et ma voix devient froide :

— Il n'a rien avoir là-dedans, il n'était courant de rien, je l'ai obligé à m'aider.

J’espère que cela suffira à le sauver.


Le lendemain j'assiste à mon audience, d'après mon avocat commis d'office cela déterminera si un procès en vaut la peine. Je ne peux répondre toute de suite à cette question, non, je plairais coupable comme il me la conseillait et je dirais ce que j'ai à dire.

Le président du tribunal de New York arrive enfin, avec respect nous nous levons.

— Asseyez-vous nous allons commencer. Monsieur Jones, vous êtes accusé d'un triple meurtre, d'agression sur les forces de l’ordre, tentative de fuite et mise en danger d’autrui. Cette audience va nous permettre de déterminer si oui ou non, il y aura un procès à cette affaire.

— Votre honneur, puis-je m’exprimer s’il vous plait ? je lui demande.

— Allez-y.

— Monsieur, je pense que la décision est simple, je suis coupable et le procès ne fera que confirmer ses faits. Rendez nous service à tous les deux, vous nous ferez perdre moins de temps et d’argent.

L’avocat me regarde comme si j’étais devenu fou.

— Votre honneur, je crois que mon client est tombé sur la tête, pouvons nous faire une pause pour que nous puissions discuter.

— Non, Monsieur Jones à raison. Je demande la perpétuité pour tous vos actes, déclare-t-il avant que le marteau ne vienne sceller la sentence.

Deux policiers arrivent et les menottes me sont mises aux poignets. Mon avocat est sous le choc, il interpelle désespérément le juge tentant de le faire changer d’avis. De mon côté, mon costume bon marché sera remplacé par une belle blouse orange. Si le procès avait eu lieu, j’aurais été obligé de dire la vérité, mais Kaitlyn aurait trouvé le moyen de me discréditer. Je n’aurais pas été en prison, on m’aurait enfermé chez les fous.

J’espère que Lincoln s’en est sorti, les charges sont moins lourdes contre lui. Il ne mérite pas d’être embarqué là-dedans.


L’après-midi même, je suis enfermé à Otis Bantum Correctional Center sur l’île de Riker Island. La cellule est petite, un lit à deux étages, des toilettes et une micro table, c’est déjà mieux que rien. Je rencontre mon nouveau colocataire, un type d’une trentaine d’années, il pense que ses énormes muscles vont m’impressionner. Si je le voulais, je pourrais le mettre à terre en moins de cinq minutes. Il n’a prononcé aucun mot depuis mon arrivé, il ne fait que grogner comme un animal et ce n’est pas plus mal, je n’ai pas la tête à tenir une conversation. Mais d’un autre côté, cela m’aurait évité de penser à ma misérable existence.

Je n’arrête pas de me demandai comment aurait été ma vie sans Kaitlyn, sans tout ce bordel. Est-ce que je chercherai encore les assassins de mes parents ? Est-ce qu’on aurait fini par m’adopter ? Ou est-ce que je serais marié Marty, j’aurais fait des études, eu un meilleur job ? Au fond elle m’a peut-être volé ma vie, depuis que je la connais, je n’ai fait que tuer, m’enfuir et décompressé avec le sexe. On pourrait résumer mes vingt-huit ans d’existence avec ses trois mots. J’aurais aimé que tout soit différent et ne plus avoir de regret. Au fond je me suis condamné tout seul voilà la réalité qu’il faut accepter.

Je n’ai pas vu le temps passer et les portes s’ouvrent, on va manger apparemment. On s’aligne, devant les cellules, les matons nous comptent, et nous emmène au réfectoire. C’est loin d’un restaurant quatre étoiles, les murs sont en béton comme le reste, et la nourriture à l’air immangeable. Je prends mon plateau, un verre et des couverts en plastiques, je rigole, rien avec le couteau je pourrais tuer un homme d’une dizaine de façons. On me sert une espèce de bouillabaisse qui ressemble plus à du vomi qu’autre chose.

Depuis que je suis arrivé, les compliments obscènes n’arrêtent pas, ça ne me gêne pas, il faudra bien que je trouve quelqu’un pour remplacer Lincoln, quelqu’un pour me changer les idées. J’aime bien leurs répondre de manières provoque, ils adorent, moi ça me fait rire.


Je commence alors à manger seul dans mon coin, sans personne pour me faire chier.

— Tu devrais te faire des potes, sinon t’es une cible facile.

— Linc, dis-je en relevant la tête de mon plateau.

— Je sais ça fait longtemps, me répond-il en souriant.

Je pensais qu’il s’en était sorti, que je n’avais plus à m’inquiété pour lui.

— Qu’est-ce qui s’est passé ?

— Je ne voulais pas te laisser tout seul, c’est ta première fois en prison.

— Je sais me défendre, demande à ton avocat de sortir d’ici et barre-toi le plus loin que tu peux.

Il soupire.

— Non, je suis là pour te faire sortir de prison. Kaitlyn retournera tout New York pour récupérer ses documents. Tu penses qu'elle va réagir comment quant elle ne les trouvera pas. À ce moment-là tu ne pourras plus t'échapper, alors arrête de jouer aux cons et laisse moi t’aider.

Ça m’agace de le dire, mais il a raison, je ne resterai pas en sécurité longtemps ici même si j’aimais le croire. Il fait chier, m’abandonner ce n’était pas si compliqué, mais je sais qu’à sa place je ne l’aurais pas laissé ici.


Les gardiens nous demandent de retourner à nos cellules. Il faut que je réfléchisse à son idée stupide. Je jette ma bouffe et repars direct derrière les barreaux.

J’ai passé la nuit à cogiter sur l’évasion, comment il veut qu’on sorte de là ? Quelques concepts fleurissent dans mon esprit, mais ils sont tous plus farfelus les uns que les autres et aucun à de chance de marcher. J’ai même pensé à celui de Micheal Scofield, mais contrairement à lui les plans de la prison ne me collent pas à la peau.


LINCOLN


Jamais je n'aurais pensé retournais sur Riker Island, la dernière fois j'avais dix-sept ans et à ma sortie je me demandé quand j'y retournerais, je ne pensais pas attendre onze ans.

À l'époque mon frère enchainé les bêtises, on est libre et on peut faire ce qu'on veut ne cesse-t-il de me répéter. Mais nous n'avions pas la même vision, il casser des voitures, se battait, cambrioler et moi je payais pour lui. Cela ne l'a pas empêché de continuer, les seuls moments où il arrêter s'était quand j'aller en prison. Il n'avait plus personne pour le couvrir et il attendait que je sorte pour recommencer. Je lui en voulais, mais je ne l'ai jamais dénoncé, pour une seule raison et il la connaissait très bien et il jouer avec ça. Il a fini par se prendre en main et moi j'ai arrêté les séjours derrière les barreaux. Mon agent de probation m'a aidé à trouver du travail, un logement, à me réinsérer dans le système. Les gardiens étaient les seuls à pensaient que j'allais m'en sortir, à avoir une vie normale, et je l'ai eu pendant un temps.

Dans les couloirs de la prison certains me reconnaissent malgré les années, ils n'ont pas besoin de dire quelque chose, je sais que je les est déçois et cela me blesse. Cependant, je n'ai pas le choix, Mike a besoin de moi.

Pour être honnête, cet endroit ne m’a pas manqué, à l’époque j’étais dans le bâtiment Robert N. Davoren Center. J’avais réussi plus où moins à m’intégrer, je rester en dehors des histoires et je traînais avec des gens un peu près fiable. On était content de ce retrouver quand j’y retourner. Maintenant je suis dans la cour des grands, mais c’est toujours le même système, les plus forts dirigent, les plus faibles sont les souffres douleurs et les autres ceux qui essayent de sans sortir.


J’ai parlé à Mike d’évasion, pour être franc avec lui je n’ai pas d’idée et j’espère en trouver une avant qu’il ne me pose la question. D’après ce que j’ai entendu, Chris, mon frère, travaille maintenant ici. Je n’ai pas envie de le croiser, pire si d’autres détenus apprennent notre lien je deviendrais une cible. Ils pourront lui demander tous les services qu’ils veulent, lui promettant de ne pas me toucher.

— Lincoln, t’es demandé à l’infirmerie, dit l’un des matons en ouvrant la cellule.

Je n’aime pas ça, je n’ai rien à faire là-bas, je suis en bonne santé et j’ai passé tous les tests avant d’être enfermé. C’est peut-être Kaitlyn, elle a surement infiltré ses hommes. Ils me menaceront pour faire parler Mike. Plus j’y pense, plus la méfiance s’accroit.

Je suis surpris quand j’arrive à North Infirmary Command, je pensais me retrouver dans un coin sombre à me faire tabasser.

— Assied-vous là et attendez.

J’obéis, mais je ne peux m’empêcher de regarder autour de moi, de chercher une arme. C’est les poings serrés, prêts à attaquer que la porte s’ouvre.

— Du calme c’est moi.

— Chris, tu sais qu’on ne devrait pas être ensemble.

— Je sais, ne t’en fais pas personne ne viendra, les gars m’ont laissé quelques minutes pour te parler. Dis-moi ce que tu fais ici ?

Je joue avec mes mains, puis lui expliquer brièvement la merde dans laquelle Mike et moi ont c’était foutu. Pour toute réponse il jure.

— D’habitude c’est moi qui fais les conneries et c’est toi qui les répares. Mais là, si tout ce que tu m’as dit est vrai t’es dans un pétrin monstre.

— Il faut que tu nous aides à sortir d’ici et pas par la grande porte si tu vois ce que je veux dire. Ne me regarde pas comme ça, tu me le dois bien, combien de fois je suis allé en prison à ta place.

— À ton avis pourquoi j’ai choisi ce métier, pour être là où j’aurais dû être depuis des années.

Il fait les cent pas, je sais que je lui en demande beaucoup, mais lui il a eu une adolescence, pas moi. Je n’ai jamais rien voulu en échange, pas même l’argent qu’il m’a tant de fois proposé.

— OK, je te contacte quand j’ai un plan.

— Merci frangin, dis-je avant qu’il ne passe la porte.

Puis on me ramène en suite en cellule, j’espère que cette fois il ne me lâchera pas.


MIKE


— Mike tu as un appel, m'interpelle un garde.

À contrecœur je descends de mon lit et le suit sans grande conviction. Je sais que c’est elle, je peux déjà entends sa voix de vipère dans ma tête se vanter de sa victoire, me menacer et me dire qu'elle finira bien par me détruire.

— Dis ce que tu as dire Kaitlyn qu'on en finisse, dis-je après avoir décroché.

— Désolé de te décevoir, mais c'est Marty.

Mon visage se décompose, mon poing se ressent sur le combiné et je regarde les alentours.

— Tu cherches à te faire tuer ? je lui demande en serrant les dents.

— Non, Linc m'a prévenu. Je voulais savoir si tout allait bien et si je pouvais t'aider.

Ce n'est pas vrai, est-ce que l'un d'eux va finirent par comprendre la gravité de la situation ?

— La seule chose que tu peux faire c'est m'oublier et efface tout de notre histoire. Je ne te dis pas ça par plaisir, dis-moi au moins que tu as pris des précautions.

— Tu devrais me connaitre, je suis désolé je n'aurais pas du t'appeler, mais il n’y pas que toi qui t’inquiètes. Ça va te surprendre, mais malgré notre rupture je n’ai jamais cessé de tenir et de penser à toi. Alors, s’il te plait reste en vie.

Puis il raccroche, mon cœur bats à mille à l'heure de peur, de stresse, d’amour et d'inquiétude. Je ne peux pas perdre Lincoln et encore moins Marty, mais je ne sais plus comment les protéger. Il faut qu'on sorte d'ici, immédiatement.


Depuis cet appel, j'ai essayé de parler à Lincoln du plan. Je dois savoir ce qu'il en est, ce qu'il prépare et surtout quand il compte le faire. Mais ce n'est jamais le bon moment, je ne parviens pas à être seul avec lui. Sauf cette après-midi, au moment de la promenade.

— Dis-moi ta trouvée une solution, dis-je en marchant à ses côtés.

— T’n’aurais pas envie de faire du sport.

— Est-ce que tu me racontes ? m’énervé-je, mec répond moi !

Je ne cesse de l'appeler, de lui demande une foutue une explication, je suis à deux doigts de lui en foutre une. De son côté, il est calme, fais comme si je n'existais pas et ce dirige tranquillement vers les machines de muscles. De un, il ne fait jamais de sport et moi j'en fais exclusivement pour mâter. De deux, j'ai l'impression qu'il cherche les en merdes quand il s’arrête devant un mec faisant ses tractions :

— J’aimerai utiliser l’engin, demande Linc.

— Attends ton tour, répond-il d’une humeur massacrante.

— J’en ais rien à foutre, je la veux et maintenant.

Je ne reconnais plus mon meilleur ami, j’ai l’impression qu’on a inversé les rôles. D’habitude il essaye de me raisonner et moi je fais le truc stupide et suicidaire. Mais là je ne comprends pas ce qu’il cherche à faire, par nous faire des ennemis.

— Linc, qu’est-ce que tu fais ?

— Tu devrais écouter ta pute.

— Tu m’as appelé comment ? je demande.

Sans plus attendre, je lui donne un coup de poing. Lincoln ne cherche pas à me retenir, au contraire il en train de se battre avec les hommes du baraqué. Je parviens à parer ses coups, mes droites qu’il me décoche me font perdre l’équilibre. Pourquoi je dois toujours me charger de Musclor. Son avant-bras me serre le cou, je ne peux plus respirer, je me débats pour remplir mes poumons. Il faut que je me concentre, pas de panique on suffoque, mais ça va allait. Avec la force qu’il me reste, je lui donne le plus gros coup que je peux dans les couilles. Il me lâche dans un couinement, les mains sur les parties.

— J’aimerais bien t’aider à soulager la douleur, mais t’es pas mon type, dis-je le sourire aux lèvres.

Mais ça, c’est avant de me faire violemment planquer au sol, ma tête me lance et le paysage danse. J’ai l’impression qu’un rhinocéros m’a foncé dessus. Une pluie de coups s’abat sur moi. Un petit mec m’écrase tout en essayant de me refaire le portrait.

— Tu vas te calmer Tyrion, retournes voir tes putes et me fait pas chier.

À côté de la brute épaisse, ses coups sont doux comme du papier toilette. Je bloque ses mains, il me regarde interloquer et j'en profite pour inverser nos positions. Je m'appart de ses cheveux est frappé violemment sa tête contre l'herbe. Malgré l'adrénaline qui prend le dessus et une petite voix qui voudrait que je le tue, je le lâche. Il est inconscient, il n'est plus une menace, je me répète. Je finis par me redresse, Lincoln en mauvaise posture, cinq contre un si je ne l’aide pas il va finir en chair à saucisse. Cette fois je ne fais pas les mêmes erreurs qu'à Musclor, je garde mon sang-froid et ma concentration, évite les coups et en donne plus possible. Lincoln est très efficace, il esquive et frappe comme je lui ais appris.

— Baisse-toi, me dit-il avant d’envoyer un uppercut à l’homme dans mon dos.

La bataille reprends et nos adversaires s’échangent, disparaissent les uns après les autres. Les gardiens finissent par arriver alors que Lincoln assomme le dernier.

— Ça suffit maintenant, tout le monde à plat ventre et les mains sur la tête.

Nous obéissions. Malgré mes poings qui en redemandent encore, je me rends compte de la merde dans laquelle il m’a mis. Après un tour à l’infirmerie pour panser nos plaies, nous sommes jetés à l’isolement. Au revoir les promenades, les douches, le réfectoire et bienvenus dans le noir total pendant une durer indéterminé. S’ils veulent me rendre complément fou, c’est gagné, mais là maintenant j’ai envie d’étriper mon meilleur ami.


La nuit a dû tomber puisqu’on m’apporte mon repas. La lumière du couloir reste allumer le temps qu’on mange. Je trouve un message sous mon assiette :

« Désoler pour ce qui s’est passé ça fait partie de notre plan pour nous évadé, on va bientôt sortir de là, tu verras ».

J’hésite entre lui sautés dans les bras ou lui crier dessus. Il aurait pu m’en parler, peut-être que j’aurais trouvé une autre solution que celle d’être enfermé ici. À l’aide de mon eau, je réduis le message en bouille avant de le mélanger au reste de ma nourriture. Linc doit avoir quelqu’un à l’extérieur, j’espère juste qu’on peut avoir confiance en lui.


Les jours passes est se ressemblent, j’ai l’impression d’être enfermé là depuis une éternité. Les repas arrivent aux mêmes heures, enfin je crois. Le reste du temps, je tourne en rond, essayant en vain de comprendre le plan de Lincoln. Pourquoi nous avoir enfermés ici ? J’aime avoir le contrôle de la situation, mais ici il m’échappe totalement. D’habitude je calcule nos chances de réussir, mais cette fois-ci je n’en ai aucune idée et ça me fait peur.

Alors que je suis sur mon lit à penser à notre avenir incertain, une alarme stridente retentit. Le bruit est assourdissant, mais qu’est-ce qui se passe bordel ? Mes poings se serrent quand j’entends des pas dans le couloir et une clé tourner dans ma porte, s’il faut tuer pour sortir d’ici alors je n’hésiterais pas. Un gardien de prison apparait :

— Dépêche-toi on n’a pas beaucoup de temps.

— Chris depuis quand tu travailles à la prison.

— C’n’est pas le moment Mike, me répond Lincoln.

Les extincteurs automatiques se sont mis en marche et je suis trempé quand je sors enfin.

— Rassurer moi, il n’y pas d’incendie.

— Non, mais ils ne mettront pas longtemps à le découvrir. On a quelques minutes avant que les pompiers débarquent.

J’hoche la tête et nous partons tous les trois. Nous nous dirigeons vers l’arrière du bâtiment, seuls les gardiens y sont autorisés. Chris utilise sa carte et nous courrons vers l’entrée des matons. Nous prenons le plus de précautions possible, évitent les caméras de surveillances, mais aussi les derniers hommes qui vérifient que tout le monde est sorti. Nous parvenons à la fameuse porte. Chris nous donne de nouvelles cartes d’identité, ainsi que de fausses cartes bancaires, il nous donne aussi les clés de sa voiture :

— Dans le coffre, vous trouverez un sac avec des vêtements. Dans le GPS il y a l’adresse de ma maison de campagne est dans le. Si vous avez besoin de quelque…

Chris s’écroule au sol, les yeux ouverts, une balle dans la tête. Le sang nous éclabousse le visage.

— NON ! crie Linc.

Il se précipite vers lui, mais je l’empêche. Les hommes de Kaitlyn sont ici, c’est les seuls de la prison à posséder des silencieux. Ils sont là depuis le début, attendant l’ordre de Watson pour m’éliminer ou au contraire me ramener auprès d’elle.

— Si on reste, on se fera descendre et c’est hors de question.

— Mike, je ne peux pas le laisser. C’est moi qui l’ai embarqué là-dedans.

— Non, tout ça, c’est ma faute. Alors maintenant, on dégage, dis-je alors que les balles commencent à nous frôler, ricochant sur les murs.

Ils veulent nous ralentir, nous blesser, mais ils n’y arriveront pas. Nous passons la porte et courons jusqu’à la voiture de Chris. Je me mets derrière le volant et démarre au quart de tour. Le GPS en marche, je me dirige vers la maison…

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