Chapitre 7

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MIKE


— On vient de l’apprendre, deux détenus, Mike Jones et Lincoln Jordan viennent de s’évader de la prison d’Otis Bantum Correctional Center sur Rikers Island. Ils sont très dangereux et armés, ayant tué le gardien Chris Legford dans leur évadé…

Je coupe violemment la radio, Lincoln n’a pas besoin d’entendre ce genre de chose. Il vient de perdre son frère et il se sent assez coupable comme ça.

Depuis qu’on s’est enfui, sa tête n’a pas quitter la vitre, son regard n’à cesser d’être vide et aucun mot ne sort de sa bouche. Il est traumatisé et je ne sais que trop bien ce qu’il ressent, cela renforce mon inquiétude.

— Il faut qu’on s’arrête, qu’on change de vêtement et de voiture.

Il acquise, je trouve un parking désert et nous nous changeons sur la banquette arrière. Je regarde à l’horizon, il y a quelques voitures qu’on pourrait prendre facilement, il faut juste intervertir les plaques avec une autre, histoire de brouiller les pistes. Une fois fait, on doit malheureusement brûler celle de Chris. Linc finit par me donner son accord. Cette dernière flambe quand nous quittons le parking, il nous reste une vingtaine de minutes de route avant d’arriver à Elmsford.


Après avoir conduit sur mes gardes, évitant le regard des autres conducteurs, à avoir peur à chaque voiture de police qui passe, nous parvenons à la fameuse maison. Les arbres dissimulent notre arrivée et nous cachent des voisins trop curieux. On devrait être tranquille ici, le temps de se faire oublier et de réfléchir à la suite des événements.

Je prends le peu d’affaires qu’on a et pénètre dans la maison avec Lincoln. Je n’ai pas le temps de fermer la porte qu’il me plaque au mur. Ses lèvres s’emparant des miennes, c’est loin d’être désagréable, d’habitude je ne peux pas rester plus deux semaines sans sexe. Mais là je ne peux pas faire ça :

— Ce n’est pas une bonne idée, lui dis-je.

— Ce n’est pas ce que tu dis d’habitude.

— Là c’est différent et tu le sais.

Il ne m’écoute pas et sa langue rentre en contacte avec la mienne, il sait que je ne peux pas lui résister. Il embrasse avec une telle sensualité, sauvagerie que ça ferait bander n’importe qui. De plus, sentir sa bosse se frotter contre mon entre jambe ça ne m’aide pas à garder le contrôle. Nos tee-shirts sont à terre et nos torses muscler se touchent. Le contacte peau contre peau m’avait manqué. Ses lèvres embrassent mon cou et ses mains jouent avec mon pantalon. Les miennes décoiffent sa touffe de cheveux. Un gémissement roc passe ma bouche, me cambrant quand il défait mon pantalon. Il m’entraîne dans la chambre, le regard noir de désir, d’habitude c’est moi qui suis dans cet état, moi qui mène la danse. C’est rare que je perde le contrôle, et il n’a que lui et Marty qui en sont capables. On bascule sur le lit, mon jean et le sien finissent par terre. Les baisers de Lincoln me brûlent la peau de désir et mon érection va bientôt exploser s’il ne fait rien. Il descend sur mon torse avec une lenteur insoutenable, mon corps entier se cambre pour épouser la forme de sa bouche, pour goûter la rugosité de sa barbe. Je déteste quand il fait ça et je gémis de frustration. Le regard d’une envie nouvelle, il s’empare de mon sexe comme d’une sucrerie. Je gémis et ferme les yeux tout ça c’est trop pour moi. Si le dieu du sexe existe, il est là, faisant avec sa bouche, ses mains des miracles. Je vais jouir, je le sais, je le sens dans tout mon corps, mais il retire sa bouche juste avant le moment magique. Mécontent je ne le reste pas longtemps, quand son doigt lubrifié me pénètre. Les mouvements de ciseaux font bientôt place au va-et-vient de son membre luisant de luxure. Je perds pieds rapidement et au bout de quelques coups de reins s’est l’explosion, nous avons tout donné. Ça faisait longtemps que je n’avais pas lâché la pression de cette façon.


Par la suite, je me lève du lit et je prends une bonne douche nettoyant tout le plaisir qu’il m’a provoqué. J’enfile un boxer et me réinstalle dans le lit, Linc part alors dans la salle de bains. Il revient quelques minutes plus tard, m’ayant permis de réfléchir à tous ceux qui c’est passés.

— Il faut qu’on parle, dis-je.

— Mike je suis fatiguer, on peut en parler demain.

— Non, j’aime coucher avec toi, mais je sais que quand tu prends le contrôle comme ça, c’est pour te rassurer. Malheureusement on s’est tous les deux que c’est le début d’un cercle infernal. Tu viens de perdre ton frère et c’est ton moyen de gérer la douleur. À un moment donner ça ne suffira plus et on sait ce qui vient en suite. Cette fois-ci je ne te laisserais pas tomber, cette fois-ci je ne ferais pas comme si tout allait bien. Tu es mon meilleur ami et on va traversera ça ensemble. Ça sera dur, ça ferait mal, mais tant qu’on est ensemble on peut tout surmonter.

Lincoln a les yeux rougis. Il est rare que je sois sérieux avec Lincoln, que je fasse part de mes émotions, cela à toujours été plus facile avec Marty. Au fond chacun est une partie de moi, l'un avec qui on s'amuser, on se protège, on s'entre-aider et l'autre plus sentimentale, dans la confidence, la passion et ma plus grande faiblesse. Mais parfois certains aspects doivent se mélanger comme aujourd'hui.

Sans un bruit, les larmes coulent sur ces joues, je le serre contre moi jusqu'à ce qu'il s'endorme.


Le lendemain matin, Lincoln est déjà debout en train de faire du café quand j’entre dans la cuisine.

— Il faut qu'on bouge, les hommes de Kaitlyn vont finir par nous retrouvés.

C’est tous ceux que j’arrive à dire, mes sentiments sont bloqués dans l’engrenage qu’est mon cerveau. Pourtant, j’aurais tant à lui dire. Depuis que cette merde à commencer, je n’ai pas trouvé un moment pour qu'il sache à quelque point je suis désolé. J'aurais dû l'éloigner dès que c'est devenu compliqué, faire comme avec Marty est l'abandonner. Mais Marty est revenu dans ma vie sans que je le veuille, il en aurait été de même pour Linc. Ils sont ma seule famille, les seuls qui me faisaient tenir le coup dans cet institut à la con. J'avais deux objectifs : me faire pardonner et tenir la promesse faite à mon meilleur ami, le retrouver.

Tous les deux, m’ont toujours m'empêchent de me jeter dans la gueule du loup, et de leur crier d'abattre le monstre qu'ils ont fait de moi. Marty et Lincoln sont tout ce que j'ai, ma famille, et je les ais mis en danger. Mon meilleur ami en tête, parce que j'avais brisé l'autre et qu'il ne me rester plus que lui.

— OK, je vais commencer à faire nos bagages.

Il se dirige alors vers la chambre, mais avant d'entrer se tourne vers moi.

— Je voulais te remercier pour hier soir, t’es un meilleur ami en or, sache-le.

Je hoche la tête et fini de boire mon café. On finira par avoir une vie normale, je le sais. Mais en attendant, on doit se mettre en sécurité.


Depuis qu’on est sorti de prison, j’hésite à envoyer un message à Marty, mais ce sentiment est de plus en plus fort, j’ai besoin de savoir qu’il va bien, d’arrêter de m’inquiet pour lui. Cela m’épuise et j’ai peur de commettre une erreur si je ne suis pas à cent pour cent de mes capacités. J’écris, efface, récris, mais aucun mot ne me parait assez bien. Je finis par abandonner, et me convint qu’il est en sécurité. C’est contrarié que je parte vers la chambre pour m’habiller, quand le bruit d’une fenêtre brisé m’alerte. Une lumière me brule la rétine et un son désintègre mes tympans. Je gémis de douleur incapable de rester debout, les mains sur les oreilles. En une seconde ils nous ont mis hors jeu. Je tente de me redresser, mais je ne vois plus rien, m'appuyant aux meubles je regagne péniblement la cuisine. Ma vision commence à revenir, cependant le monde est en pixels et je n'entends rien que de violents bourdonnements. Je retire mes paumes de mes oreilles, du sang. Ils ont osé, ils ont utilisé M84 stun grenade pour nous affaiblir, ils ne s’en sortiront pas comme ça. Je tourne ma tête en direction de la chambre, je crois voir Lincoln. Il tâtonne le sol à la recherche de quelque chose.

— Qu'est-ce que tu fous ? je lui demande.

— Qu'est-ce que tu dis ?

— Laisse tomber.

Dans la cuisine, je cherche une arme, ils sont dans la maison je le sens. Ma main parvient à trouver un couteau de cuisine, il coupe bien c'est une bonne chose. Mes sens commencent à revenir, mon ouïe est revenue, mais j'entends comme dans un étau. Je me rapproche discrètement de l’angle du mur, je distingue cinq formes en mouvement et ils ont l’air bien équipé. Je regrette une chose de ne pas avoir eu le temps de m'habiller, je n'ai pas envie de crever dans un caleçon où il est écrit "fesse à claqué", j'aimerais mourir avec dignité si c'est encore possible. Mais rien n'est joué, il faut que je trouve un plan avant qu'il nous découvre. Cependant, je ne parviens pas à me concentrer, j'ai la tête qui tourne et je n'arrive pas à formuler une pensée sensée, on va devoir improviser et je déteste ça.

Je prends à nouveau le risque de me montrer, j’aperçois deux hommes qui se dirigent vers moi et je me doute que les trois autres vont vers Lincoln. Je tente de le prévenir à l’aide de gestes militaires, j’espère qu’il a compris et qu’il n’essayera pas de jouer les héros, ça, c’est mon job.

Le premier assaillant s’apprête à entrer dans la cuisine, je le tire à l’intérieur une main sur la bouche. Il se débat, je bande les abdominaux quand il m’assène des coups de coude et lui brise la nuque, je n’ai pas de temps à perdre. Je m’empare de son arme et sors de la cuisine. Il faut que j’attire leur attention avant qu’il ne trouve Lincoln.

— Eh les losers.

— Lâche ton arme, dit l’un d’eux.

Les trois autres se retournent vers moi. Avec lenteur, je pose mon arme au sol, discrètement j’attrape le couteau caché à l’arrière de mon slip. Sans attendre, je le lance en pleine tête du premier venu. La lame se fiche entre ses yeux, le sang coule et il s’effondre sur le sol, les autres resserrent leurs prises sur leurs armes.

— Vous ne pouvez pas me tuer, vous avez besoin de moi en vie. Linc, débarrasse-moi d’eux.

Ils paniquent, regardent autour d’eux. J’en profite pour prendre la mitraillette, Linc se place derrière eux et on en fait du gaspacho. Ils non plus l’air humain, défigurer par les balles, aspergeant les murs et nos corps de sang. Personne dans le voisinage n’a pu entendre le carnage, les silencieux ont atténué le bruit des balles.

— Super on a plus qu’à prendre une douche, je rogne avant d’être bousculé au sol.

C'est quoi ce bordel, à plat ventre sur le parqué je me tourne vers Lincoln, le doigt sur la gâchette il dégomme les deux gardes qui tentent de passer la porte.

— C'est bon, ils sont morts et ta vidée ton chargeur. La prochaine fois prévient à avant de me jeter au sol.

— T'aurais préféré que je les laisse te tuer.

— Désolé, merci. Bon il faut qu'on dégage, ils vont en envoyer d'autre.

Rapidement nous nous débarbouillons et habillons, prenant toutes les armes que nous pouvons et quittons cet endroit. J'espère que la vue des corps fera comprendre à Kaitlyn qu'elle ne peut rien contre moi. On vient de tuer sept de ses agents à nous deux, il faudrait peut-être qu'elle se pose des questions sur ses enseignements.


LINCOLN


Depuis que Chris est mort, j’ai l’impression d’être incomplet, de ne plus être moi-même. Je pensais qu’après tous ceux que j’avais vécu, il ne pouvait pas avoir une douleur plus forte. Mais malheureusement elle existe, tuer est une chose à laquelle on s’habitue, perdre quelqu’un, en revanche ce n’est pas si facile.

Mon frère avait toujours été là pour moi, il a veillé sur moi, il se prenait les coups de nos parents à ma place. Il m’a sorti de cette situation, mais ça là briser et la délinquance a été son repère, son défouloir. Il sacrifié son enfance pour moi, j’ai sacrifié mon adolescent pour lui. Il est mort en m’aidant à m’échapper d’un nouveau cauchemar.

Maintenant il ne me reste plus que Mike, je me battrais pour ne pas replonger dans mes travers parce qu’il est là, parce que malgré tout, cette histoire me permet de penser à autre chose.


Pendant quelques jours nous sommes allés de motels en motels, j’ai changé mes cheveux courts et lisses par des cheveux longs et j’ai rasé ma barbe. Mike lui a fait le contraire, il a laissé pousser sa barbe et à couper ses cheveux bouclés. Malgré ce changement nous évitons les caméras de surveillance, les casques et bonnets sont de rigueur. Pour l’instant, il cherche à se faire oublier, mais à mon sens ce n’est pas la bonne solution. Il espère qu’on reprendra une vie normale enfuyant, il refuse de croire que Kaitlyn reviendra d’une manière ou d’une autre. Je ne sais pas comment lui faire comprendre qu’on doit lui faire face, l’éliminer pour de bon.


Sur une connexion WI-FI sécurisée, je recherche M. Watson, c’est le seul qui peut nous aider à vaincre sa fille. De ce que je sais, il n’a pas pris la tête de l’entreprise malgré les supplications de son père. Les gens n’ont jamais su pourquoi, mais c’est notre chance, il connait les faiblesses de Kaitlyn, comment on pourrait l’atteindre.

— Bingo.

— Est-ce qui t’arrive ? me demande Mike.

— J’ai retrouvé Patrick Watson.

Il comprend très vite où je veux en venir et à la tête qu’il fait cette idée ne l’enchante pas. Sans un mot, le visage grave, il tourne en rond dans la pièce, il est tiraille entre les deux me laissant un petit espoir de le convaincre.

— Non, tout ça c’est terminé. On arrête de se mettre en danger ou de chercher le grand frisson même si c’est très tentant.

— Mike, regarde-moi. Tu dois accepter la vérité, tu as peur. On a une chance de tout arrêter et je ne vais pas la laisser passer. Alors soit tu me suis, soit tu restes ici.

Il marmonne dans sa barbe, jure et me balance les clés de la voiture avant de passer la porte. Parfois j’ai l’impression d’habiter avec un enfant. L’adresse en main nous nous dirigeons vers l’appartement de M. Watson.


Après un trajet sans un mot, nous arrivons devant la porte. Mike a déjà sorti son arme prêt à tirer sur la première personne qui fera un pas. De mon côté, je suis plutôt détendue, certes on est loin d’être en sécurité, mais un mec de soixante-dix ans ne pourra pas nous faire du mal. Quand j’ai dit ça à Mike, il m’a répondu :

— Ça se voit que tu n’as jamais regardé le film RED, c’est un peu ennuyeux, mais les vieux ne déconnent pas dans ce film. Tu verras quand j’aurais le même âge.

Je soupire et sonne.

— Est-ce que… demande Patrick.

— Vous vous taisez et tout ce passera bien, lui rétorque Mike lui pointant son arme sur la tête.

Pourquoi ça ne me surprend pas, avec désarroi je ferme la porte. Il a assis le vieux sur le canapé et ne cesse de le regarder avec méfiance.

— Désoler mon meilleur ami n’est pas très poli, on est là pour vous parler de votre fille.

— Je ne lui parle plus depuis des années, répond-t-il fébrilement

— Ce n’est pas ça qui nous intéresse on veut savoir qu’elles sont ses faibles, comment on peut l’atteindre.

Il fixe le canon pointer sur lui, il est terrifié, il a peur de donner une mauvaise réponse. Connaissant Mike, si il n’aime pas ce qu’il entend, le vieux terminera avec une balle rentre les deux yeux. Je pose ma main sur l’arme et doucement la fait descendre, il me laisse faire.

— Je ne le laisserai pas vous faire de mal, mais on a vraiment besoin de ses informations.

Il réfléchit un instant avant de soupirer.

— Elle a peur de perdre son entreprise. Elle ne vit que pour ça, elle n’a rien d’autre. C’est là que vous devez frapper à grands coups, vous rendriez un immense service à tout le monde. Mais fait attention Mike, elle te connaît mieux que tu…

Patrick s’affaisse sur le canapé, une balle vient de lui travers le crâne. Mike est sous le choc, le seul allié qu’on avait et mort sous nos yeux. On ne s’est jamais senti aussi seul de toute notre vie.

— Couche-toi ! me crie Mike.

J’obéis et l’instant d’après l’appartement se fait mitrailler, les coussins nous arrosent de leurs plumes, les meubles explosent et les murs ressemblent à du fromage suisse, et si on ne sort pas de là on va finir pareil. Caché derrière le sofa, nous nous protégeons la tête des débris, Mike m’insiste à avancer vers la porte et avec justesse nous arrivons à nous sortir de là :

— Il faut qu’on dégage d’ici, Linc.

— Je sais, mais ils ont dû boucler tout le bâtiment. On n’atteindra jamais la voiture en vie.

— Tu n’en sers rien, on a une arme alors on sort par la grande porte et on tire dans le tas.

C’est une idée suicidaire j’espère qu’il en est conscient, le Beretta 92FS n’a qu’une quinze de balles, eux sont armés jusqu’aux dents, je ne sais pas ce qui cherche à lui prouver. Il essaye peut-être d’être imprévisible, de la surprendre, mais c’est une mauvaise idée, c’est le moment d’avoir un plan. Cependant quand qu’il décide je le suivrais.

— OK, je devrais te dire adieu maintenant alors, je lui réponds.

Il me prend dans ses bras et me sers contre lui comme si c’était la dernière fois, je ne veux pas croire que cette histoire va ce terminer comme ça. On a échappé tellement de fois à la mort, que mourir sans ce battre et un juste.

— J’y vais seul, prépare toi à sortir par la porte arrière.

— Non, je ne te laisserais pas faire ça.

Il pointe son arme sur moi, mon cerveau réfléchit à toute vitesse à une autre solution avant qu’il m’empêche de le suivre.

— Attend j’ai une meilleure idée, mais tu dois me faire confiance, lui dis-je.


Quand j’ouvre la porte de la montée, une dizaine d’armes se pointe sur moi.

— Vous tirez et je le descends, je crie avant d’apparaître.

Mon avant-bras sous sa gorge et le Beretta sur sa tempe j’avance.

— Tu ne tiras pas, c’est ton meilleur ami, me répond le chef de l’unité.

— Vous croyez, je ferais tout pour que ces documents restent cachés, quelqu’un finira par les trouver et ce ne sera pas vous.

L’attention monte, toutes les armes sont braquées sur nous, si je fais le moindre faux pas on est mort tous les deux. J’avance petit à petit vers notre voiture, j’essaye d’empêcher ma main armée de tremblement, si l’un d’eux tente de nous approcher je serais obligé de le blesser. Une Lincoln arrive en trombe tout le monde la regarde dérapé pour se garer. Un jeune homme châtain aux yeux verts sort de la voiture. Pose un Thompson cal.45 sur le toit et dégomme les agents comme des quilles. La scène est improbable, nous sommes paralysés par la surprise, comment peut-on avoir autant de chance en une journée ?

— Mike, Lincoln monté dans cette foutue caisse ! nous ordonne l’inconnu.

— On n’a pas le choix, on y va ! me crie Mike.

Sous les tirs ennemis, nous nous mettons l’abritant derrière les voitures du parking. Je profite d’avoir l’arme pour tirer sur les assaillants, donnant du répit à notre espèce de sauveur. Nous parvenons à monter, l’inconnu se met en volant et part à toute vitesse sous les bruits d’impact sur la carrosserie. Mike me prend l’arme des mains, vérifie le chargeur et appuie le canon contre le dossier.

— Qui est tu et ne pense même pas à te servir de ton arme, demande-t-il froidement.

— Quelqu’un qui peut vous apporter beaucoup.

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