Les filles étaient montées se coucher, et Joker et moi étions restés à table. Cela faisait longtemps qu’on ne s’étaient pas vu, depuis la mort du maître en fait, ce qui doit remonter à environ trois ans. D’ailleurs il n’a pas vraiment changé, que ça soit mentalement ou physiquement. Alffapa non plu, n’a pas vraiment changé, mis à part que maintenant, elle n’a plus cette tristesse dans le regard… Je me demande d’ailleurs où est-ce qu’ils ont voyagé, et surtout comment ils ont fait pour trouver l’emplacement du clan de l’ombre, qui n’a pas été revu depuis la grande guerre entre le royaume de Coeur et le royaume de Carreau, il y a maintenant 100 ans. Apparemment, ils sont partis car leur don de divination était trop demandé, et beaucoup des leurs avaient été capturé pour utiliser leur pouvoir et voir l’avenir… Ce qui les amena quasiment à l’extermination de leur clan.

-Dis Joker, comment Alffapa et toi avaient fait pour trouver le clan de l’ombre ?

-Totalement par hasard, on s’était perdu dans la montagne, et on a été sauvé par une de leur patrouille alors qu’on était attaqué par des monstres volants.

-Et ils ont accepté de vous prédire l’avenir ?

-Oui. C’est Alffa qui les en a convaincu, elle leur a dit qu’elle faisait partie du clan Akatsuki, le clan de Ninja qui vit sous la protection de la Lune, puis elle leur a dit tous ses titres, qu’elle était la fille du chef de clan, que sa mère descendait du clan de l’ombre, qu’elle avait gagné le tournois de son clan pour désigner le meilleur épéiste, qu’elle avait gagné le concours de celui qui tiendrait le plus longtemps sur un doigt, précisant que je m’étais écroulé au bout de trente secondes, et encore d’autres plus débiles que les autres.

-Et ça a marché ?

-Bien sûre que non, c’est quand on a sauvé un de leurs enfants de la noyade qui ont accepté de nous prédire l’avenir.

-Donc pourquoi tu m’as précisé tout ce qu’elle leur a dit ?

-Je ne sais pas. Et sinon, question à part, il est où le tavernier dont tu as pris la place ?

-Ah, je lui ai donné de l’argent pour qu’il me laisse sa place pendant une semaine, lui faisant promettre de ne rien dire sous la menace de la peine capitale.

-T’as jamais tué quelqu’un.

-Toi non plus, mais le tavernier, ça, il ne le sait pas.