J'entends les cris.

Humains et monstres se battent.

C'est un vrai carnage.

L'odeur du sang est présente partout.

Le royaume de Pique va être anéanti. Si ça continu comme ça, on va tous crever. Jusqu'au dernier... Non, arrête de penser à ça, Lynmia ! Ta priorité, c'est de t'enfuir.

-Lynmia, j'ai peur...

-Ne vous inquiétez pas, Votre Majesté, on va s'en sortir.

-Et Père, et Mère, l'As va les protéger, hein ?

-Mais oui, Votre Majesté, mon Maître protègera Ses Majestés le Roi et la Reine. Vous n'avez pas à vous inqui...

BOUM !

Mince, je ne m'attendais pas à tomber sur un monstre maintenant.

-Ne vous inquiétez pas, Votre Majesté, je jure sur mon nom que je vous protégerai !

-Je... je te fais confiance !

Cette fille, princesse du royaume de Pique, me sourit, et ce sourire confiant, me fit jurer, à moi-même, que je la protégerai, au peril de ma vie.

Le monstre me dépasse de plusieurs têtes. C'est un volant, un démon à ailes. Et son point faible se situe juste en-dessous du cou, à 3° degrés sur la droite. Qu'est-ce que je prends ? Mon arme principal ferai trop de dégâts à l'intérieur, alors je sors mon épée de son fourreau. J'aime bien le petit bruit caractéristique qu'elle fait. Une sorte de note de musique, dû au frottement du métal contre le cuir, mais ce n'est pas le moment de penser à ça ! Je lève la tête et regarde le volant droit dans les yeux, pour le déstabiliser. Ces créatures ne peuvent se concentrer sur une chose à la fois, donc comme elle se concentre sur mon regard, elle ne fait pas attention à ce qu'il se passe autour. Je m'avance lentement, l'épée à la main. Il est grand, dans les deux mètres facile, ce n'est pas avec ma petite taille que je vais l'impressionner. Mais par rapport à d'autres, il est petit. Allez ! Concentres-toi, Lynmia, ce n'est pas le premier à ton compteur. Bon, ils étaient plus petits et moins gros, mais c'est la même chose, non ? A trois, tu y vas. 1-2-3. Je cours, prends appuie sur une des pierres tombées et saute. Je lève mon épée à la hauteur de mon épaule et frappe, à 3° degrés sur la droite, au niveau du cou de cette sale bestiole. Sa peau est réputée pour être dure, mais au niveau du cou elle est aussi facile à trancher qu'un gâteau. C'est le plus gros point faible de ce monstre. Il s'écroule, et j'atterrie au sol, un peu brutalement d'ailleurs. Je crois que ma cheville n'a pas du tout apprécié, mais j'y penses... si il est parvenu jusqu'ici, il y en a forcément d'autres. Je cris à la personne derrière moi :

-Princesse, dépêchez-vous, il faut fuir !

-Euh, oui !

Je lui prends la main et on se met à courir, courir, courir, courir...