Chapitre 20 : Les inquiétudes des deux soeurs

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La chambre de Lorelei était un sanctuaire de connaissances, un lieu où la science et la curiosité se mêlaient en une étrange harmonie. Les étagères, méticuleusement organisées, ployaient sous le poids des ouvrages savants, dont les titres mystérieux évoquaient un monde de découvertes inexplorées. De vieux manuscrits poussiéreux se dressaient aux côtés de volumes modernes, formant une étagère qui était à elle seule une chronique de l'évolution scientifique. Des fioles, tubes à essai, béchers et pipettes se dressaient en rangs serrés, comme une armée d'instruments prêts à révéler les secrets de l'univers.

Le tableau blanc, encombré de schémas et d'équations, semblait être le cerveau débordant d'idées de Lorelei. Des flèches et des annotations colorées retraçaient le cheminement de sa pensée, tandis que des équations complexes s'entrecroisaient, créant un réseau de connaissances à la fois fascinant et intimidant.

Au cœur de cette enclave scientifique, la table de travail encombrée ressemblait à un autel dédié à la quête du savoir. Les microscopes guettaient l'infinitésimal, les éprouvettes contenaient des liquides aux nuances exotiques, et des écrans d'ordinateur diffusaient des simulations complexes. C'était sur cette table que Lorelei donnait vie à ses idées, dans une danse exigeante de précision et de créativité.

Alors que Lorelei se penchait sur une expérience, la porte s'ouvrit doucement pour révéler Lynne, sa grande sœur. Une lumière douce pénétra dans la pièce, illuminant les visages des deux sœurs. Lynne, vêtue de sa tenue de musicienne, portait une partition pliée sous le bras, le souvenir tangible de son propre monde d'harmonie.

"Salut, Lorelei," dit Lynne en prenant place à la table, un doux sourire éclairant son visage. Elle admirait la concentration de Lorelei et savait que sa petite sœur était toujours prête à venir en aide, même au milieu de ses expériences les plus délicates.

Lorelei leva les yeux, et une lueur d'excitation brilla dans son regard. "Salut, Lynne. Non, tu ne me déranges pas du tout. Laisse-moi deviner, tu as besoin d'aide en mathématiques ?"

Lynne sortit son cahier de mathématiques, le papier froissé conservant les marques de son trouble. Elle exposa son problème avec une voix douce et des gestes expressifs. Le dialogue entre les sœurs devint une symphonie de pensées partagées.

Pendant que Lorelei résolvait le problème mathématique, les mots se transformaient en équations complexes, dévoilant un instant de compréhension profonde. Lynne ne pouvait s'empêcher d'admirer sa sœur, dont l'intelligence transcendait la logique mathématique.

Une fois le problème résolu, Lorelei lui tendit le cahier, un sourire de triomphe illuminant son visage. "Voilà, c'est fait. Ces exercices de mathématiques n'ont plus de secret pour toi."

Lynne prit le cahier avec reconnaissance. "Merci, Lorelei. Tu es vraiment incroyable. J'aimerais avoir la moitié... Non, juste le quart de ton intelligence."

Lorelei secoua la tête humblement. "Chacun de nous a ses talents, Lynne. La musique est ton domaine, et tu excelles dans ce que tu fais."

Les sœurs échangèrent un sourire complice, chacune reconnaissant les dons uniques de l'autre, formant ainsi une mélodie harmonieuse d'appréciation mutuelle.

Après avoir résolu le problème mathématique, leur conversation s'enroula autour de préoccupations plus profondes. Les deux sœurs partagèrent leur inquiétude pour leur frère aîné, Louis, dont les récentes soirées tumultueuses soulevaient des questions sans réponse. Les mots se mirent à tournoyer dans l'air, dévoilant leurs craintes, tout en laissant place à une mélodie de réflexion.

Lynne prit une inspiration profonde, cherchant ses mots avec soin. "Ça m'inquiète vraiment, Lorelei. Louis rentre de plus en plus souvent avec des blessures, et il ne veut pas nous dire ce qui se passe. Je crains qu'il soit en danger."

Lorelei hocha la tête, ses yeux reflétant la préoccupation. "Je suis d'accord, Lynne. Je m'inquiète pour lui aussi. Il est notre grand frère, et nous devons le protéger."

Lynne fixa son regard sur sa petite sœur, dévoilant ses craintes les plus profondes. "Penses-tu qu'il soit impliqué dans quelque chose de dangereux ?"

Lorelei pesa ses mots avec prudence. "Je ne suis pas sûre, Lynne. Mais je ne comprends pas pourquoi il ne nous en parle pas. Il sait qu'il peut compter sur nous."

Un soupir s'échappa des lèvres de Lynne, la tension de l'inquiétude pesant sur elle. "Je sais qu'il veut nous protéger, mais nous sommes sa famille. Il devrait partager ses problèmes avec nous. Je veux m'assurer qu'il va bien."

Les sœurs se plongèrent dans un silence réfléchi, laissant la musique des préoccupations résonner doucement. Elles savaient qu'elles devaient agir, mais elles ne savaient pas encore comment.

Finalement, Lorelei rompit le silence. "Peut-être devrions-nous lui parler, lui faire comprendre que nous nous inquiétons pour lui."

Lynne acquiesça lentement. "Oui, c'est une bonne idée. Peut-être qu'il réalisera que nous sommes là pour l'aider, pas pour le juger."

Les sœurs Vierall se tenaient là, unies par leur amour fraternel et leur détermination à surmonter les défis qui se dressaient sur leur chemin. Elles savaient que leur père, Gabriel, les soutiendrait dans cette démarche, car il était un homme sage et aimant.

Alors qu'elles continuaient à discuter de leur plan pour parler à Louis, une lueur de soutien mutuel brillait dans leurs yeux. Peu importe les épreuves à venir, elles étaient déterminées à protéger leur frère et à l'aider à traverser les tempêtes de la vie, tout comme il l'avait fait pour elles.

C'est à ce moment que Gabriel, leur père, fit son apparition, un sourire chaleureux illuminant son visage bienveillant. Le dîner était prêt, et il avait préparé un festin pour sa famille. Ses yeux pétillèrent d'amusement en découvrant le chaos scientifique dans la chambre de Lorelei.

"Lorelei, tu devrais vraiment ranger cette pièce un jour," dit-il d'un ton taquin. "On dirait qu'une tempête est passée ici."

Lorelei se leva, un sourire coupable sur les lèvres. "D'accord, papa. Un de ces jours, promis."

Chien, le fidèle compagnon de la famille, fit son entrée triomphante dans la pièce, sa queue battant joyeusement. Il se dirigea vers Gabriel, cherchant des caresses. Gabriel le gratifia de gestes affectueux, reconnaissant le réconfort que son chien apportait.

"Allez, les filles, le dîner est prêt !" annonça-t-il, invitant la famille à rejoindre la salle à manger. Les sœurs suivirent leur père, un sentiment de gratitude pour leur famille unie les enveloppant.

Dans l'union de leur famille, elles trouvaient la force nécessaire pour affronter les défis qui se profilaient à l'horizon. Louis n'était peut-être pas prêt à partager ses secrets, mais avec l'amour et le soutien de leur père et de leurs sœurs, ils étaient prêts à tout pour l'aider à surmonter ses épreuves.

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