6 - Clown

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- Donc je résume. Dit Greman. Vous êtes allés dans l’ancien entrepôt de couture à l’est de la ville, vous vous êtes retrouvé enfermé dans le bâtiment par mégarde, les mannequins se déplaçaient eux même, d’une des 3 autres personnes se serait fait tuer, puis elle s’est relevée après avoir été vidé de son sang, que vous avez sur les vêtements, a tué les deux autres victimes, bien que vous n’ayez pas la confirmation formelle qu’ils soient bien morts sur le coup, vous avez pu mettre un grand coup de porte dans l’assassin, slash la première victime, vous avez pu vous enfuir avec fils Malor, et le temps que vous vous retourniez le bâtiment à pris entièrement feu. C’est bien ça ?

- Oui… répondit Cloé toujours sous le choc, c’est bien ça

- Vous êtes au courant que là, on rentre dans la sorcellerie ?

- Je vous jure que c’est vrai ! elle frappa de la main sur la table, du sang presque séché gicla de sa paume

- Wowowow. Du calme, on m’a déjà dit que mes vêtements n’étaient pas présentables, pas besoin d’en rajouter une couche !

Ferdinand entra en trombe dans la salle d’interrogatoire

- Bordel Greman ! tu vois pas qu’elle est couverte de sang ? tu aurais pu lui laisser prendre une douche avant de l’interroger !

- Juste une dernière question et je te laisse le relais !

Sa collègue le fixa intensément en silence

- Magne.

- Cette Lucie. Elle boitait ou pas ?

- Je… Cloé était perdue, regardait le sang sur ses vêtements. Non… enfin, je ne crois pas…

- Ok ! ce sera tout alors !

Ferdinand accompagna la jeune femme hors de la pièce, suivi de Greman. Hors de la salle l’attendait Loille avec un paquet de lingettes à la javelle.

- C’est très gentil mon Commandant, mais je souhaite interroger Malor junior d’abord, et

- Arrêtez de faire le clown et allez nettoyer la salle que vous avez sali inutilement.

- Dans ce cas, est-ce que je peux savoir s’il fait parti du club tri linière lui aussi ?

- Vous avez besoin d’ordres pour agir ?

- Non mon commandant.

- Et restez hors des affaires des tri linière. La prochaine fois que je vous entends parler de ça, je vous fais suspendre jusqu’à ce que l’affaire soit résolue.

- Bien mon commandant !

Il prit le paquet de lingette et fit demi-tour. Commença à nettoyer la table pour finalement sortir son mouchoir et essuyer une fois et rangea immédiatement après. Une fois de nouveau sorti, son supérieur l’attendait de pied ferme.

- Ah ! impeccable, je n’aurais pas besoin de vous chercher pour vous rendre le paquet du coup. Tenez

- Vous irez rendre vous-même le paquet au local des techniciens de surface. Cependant, vous avez un mouchoir qui m’intéresse plus. Pourriez-vous me le donner s’il vous plait ?

- Rah. C’est pas vrai ! vous avez vraiment des yeux partout ! il sorti le mouchoir

- Je peux savoir ce que vous comptiez faire avec cet échantillon de sang ?

- Juste le comparer à d’autres échantillons déjà enregistré, voir s’il s’agissait du sang d’une victime ou du criminel.

- Il s’agit bien entendu du sang d’une victime, n’avez-vous rien écouté de son témoignage ?

- On sait jamais !

- Silence. Je veux votre rapport dans une heure. Après ça vous rentrerez chez vous pour le reste de la semaine. Je vous ai assez entendu comme ça ces derniers jours.

- A vous ordre ! je vous fais ça tout te suite.

- Oh. Et si j’entends parler de vous dans le moindre labo, d’échantillons ou autres, je vous relèverais de l’affaire sur le champ.

Greman ne fit qu’un petit rire crispé avant de disparaitre dans le couloir. Il accomplit alors ses taches le plus rapidement, sauta dans sa voiture de fonction, mis ses CD favoris et prit le chemin vers chez lui. Une fois la voiture dans le garage, il prit un grand sac de sport qui trainait sur la banquette arrière, y glissa un mouchoir taché de sang d’un air satisfait, et se rendit à son appartement. L’entré et toutes les pièces étaient en désordre, des piles de dossiers et de papiers en tout genre ornaient les tables les meubles et le sol, seul un chemin clair permettait d’accéder au fond de la pièce à vivre, où une petite place surplombée d’un grand tableau blanc sur lequel des photos et des post-it cohabitaient quelques cordelettes les liaient entre elles. Il jeta son sac dans un coin vide, et commençait à grommeler

- c’est du sang d’une victime, gnagnagna vous n’écoutez jamais rien, gnagnagna. Comme si je ne savais pas. Il ne pense jamais au « et si ». et si avec son coup de casier elle avait réussi à recevoir des gouttes de sang de l’agresseur.

Quant aux échantillons j’ai bien compris que dans cette ville c’est mort. Il se tourna d’un coup. Quelle chance ! j’ai le reste de ma semaine de libre apparemment ! je vais « partir en voyage » et avec un peu de chance, un labo dont personne ne sait rien va pouvoir me donner des indications ! que c’est étrange !

Il fit quelques pas, avant de s’arrêter devant son tableau

- quand à ça, je vais devoir modifier un peu.

Il prit le portrait de Loille et le déplaça vers un autre post-it, noté « protection judiciaire », et tira un nouveau papier, y inscrivit « Maxime Malor » et le colla près du nom de son père. Ensuite, il fixa longuement le post-it noté meurtrier, avec une liste d’adjectif rayés ou non, tira un trait orange entre ce post-it et celui de Maxime, et relut une fois les attributs de chaque feuille.

- qui est cette fichue Melissa ? nana qui boite, ça élimine beaucoup de personnes déjà, pourquoi s’en prendrait-elle au Tri Linières ? Il pouffa. Ouais si elle agit seule, je sais sans problème pourquoi, la vengeance sans aucun doute. Je peux comprendre ça sans problème. Cependant… qu’elle butte les coupables de la mort de ma nièce, c’est pas trop le but recherché, je les voudrait vivant pour pouvoir les trainer en justice. Je suis sûr qu’ils ont envoyé Loille pour gérer l’unité pour m’empêcher de chercher des infos sures eux. Tant que ce connard est là, je ne pourrais pas en savoir plus…

Il fit quelques pas vers la cuisine. Fit chauffer de l’eau en préparant un pot de nouilles instantanées

- Tant qu’il est là… comment est-ce que je pourrais le contourner ? envoyer des échantillons toujours dans la même ville sera vite suspect, il m’a très bien cramé tout à l’heure, et je pense que chercher des infos en indépendant mènera très vite à une enquête, et je vais me retrouver hors course

Il revient sur la place, se grattant la tête.

- Tant qu’il est là… si le problème est sa présence, comment faire pour qu’il ne soit plus là ? l’attirer ailleurs ? faire un gros numéro ? non ça ne marchera pas, ce n’est pas un idiot, qu’est ce qu’il me reste comme options ?

Son regard se posait sur le tableau

- et si…. Je laissais les choses se dérouler ? ou que je me servais d’elle ? Non c’est ridicule. C’est entièrement contre ce que je veux. Je ne sais même pas qui c’est… Et je ne veux pas devenir le complice de ce genre de choses… Non… c’est ridicule…

Il ne put quitter son regard du petit papier, secouant régulièrement la tête.

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