5 - Films d'horreur

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- Hey tout le monde ! c’est Maxime, votre explorateur favori, et aujourd’hui, on va visiter un vieux centre de couture industrielle désaffecté ! Le jeune adulte tournait sa caméra vers un ancien bâtiment aux entrées condamnées, la rumeur en ligne dit que ceux qui s’y aventurent la nuit ont la frayeur de leur vie, que les mannequins stockés se mettent à bouger librement dans leur dos, et de nombreux autres bruits étranges

Il se tourna vers trois femmes et un homme. Une grande brune plutôt athlétique, une autres aux cheveux aux carré teints en verts et bruns très à la mode, un solide gaillard carré, et une petite femme aux cheveux noirs longs, le visage couvert par sa frange

- Cette fois encore je suis accompagné de quatre abonnés, qui m’accompagneront ce soir dans notre visite des lieux, je vous présente donc dans l’ordre, Cloé, Vivianne, Hector et Lucie. J’ai déjà fait du repérage, et il n’y a qu’une porte qui n’est pas complètement fermée, donc ce sera notre point d’entrée, et une fois à l’intérieur, nous allons nous séparer en deux groupes, je serais avec Cloé et Lucie, tandis qu’Hector sera avec Vivianne. On prendra chacun une direction et on se retrouvera dans l’entrepôt, à l’autre bout des bâtiments, puis on repassera par la cour pour sortir.

Le groupe s’aventura dans le bâtiment par une porte de secours entrouverte, le jeune homme entra le premier et laissa entrer tout le monde. Par habitude, Cloé ferma la porte derrière elle, le clong métallique résonna dans tout l’atelier, suivi d’un petit clic couvert. Surpris, Maxime essaya de rouvrir la porte. Elle restait immobile à toutes tentatives, et tous se tournèrent soit paniqués soit en colère vers l’athlète, qui ne lâcha qu’un « oups » en guise d’excuse

- Qu’allons-nous faire ? tremblait Lucie

- pas d’inquiétude, répondit Cloé. Si on trouve une masse ou un truc assez lourd, Hector ? c’est ça ? Ou moi, on devrait pouvoir faire sauter quelques briques pour sortir.

- Le plan ne change pas vraiment finalement, riait Maxime, nous avons juste un objectif en plus, on se regroupera au hangar, et si on a trouvé de quoi ouvrir un passage, on le fera.

Un instant plus tard, les groupes se formèrent et se souhaitèrent bonne chance, tandis qu’ils entamaient leurs recherches. La nuit tombait dehors, et la lumière commençait à manquer, les lampes poches de leurs portables n’allaient peut-être pas suffire pour toute la nuit, mais les aidaient précieusement à fouiller les pièces. Mais tout ce qu’ils purent trouver était des mannequins. Des mannequins tous entassés dans des coins de pièce, des mannequins partout autour d’eux. Et plus leur avance progressait, plus les mannequins étaient vers les sorties des portes, au pied des escaliers, et formaient un gigantesque labyrinthe. Cependant, dès qu’ils se retournaient, parfois, plus rien derrière eux, et d’autrefois, en revenant sur leur pas, une figure les accueillait.

Cette atmosphère pesait lourd pour tout le monde, Lucie se retenait de crier à chaque coin, à chaque rencontre, Maxime commençait à trembler dans ses bottes, et même Cloé devenait nerveuse, distribuant aléatoirement des coups aux ombres l’encerclant. Le bâtiment et sa disposition ne semblait plus en finir, ils n’avaient pas l’impression que le bâtiment était si long de l’extérieur. L’aventurier s’avouait à lui-même que pour une fois l’exploration des lieux est une sacrée aventure qu’il n’oubliera pas de ci-tôt.

Maxime voulu passer la main dans le dos de Lucie, afin de la rassurer, mais cela eu l’effet inverse et elle s’enfuit en hurlant et disparut après le couloir. Un court instant plus tard, ses cris devinrent frénétiques, entrecoupés de moments où sa respiration semble coupée, progressivement perdent en intensité, pour disparaitre dans un profond silence. Personne n’osait bouger. Personne n’osait aller voir, jusqu’à ce qu’une voix profonde de l’autre côté du bâtiment résonna, un homme

- tout va bien ? certainement Hector. Tétanisés ils ne répondirent pas. Tout va bien ? répétât-il

Cloé rassembla son courage et fut la première à aller voir. Elle jeta un timide coup d’œil avant de se mettre à courir dans le couloir. Maxime emboita le pas et vit Lucie au sol. Arrivé à son niveau le manque lumière et le son de sa propre respiration l’empêchait de comprendre la situation. Il tenta de la secouer un peu, en s’approchant il mit le pied dans une sorte de petite flaque, il recula sur l’instant de terreur, et se mit à son tour à hurler.

Les pas lourds d’Hector faisaient trembler les murs, et braqua sa lampe d’abord sur Maxime, avant de se tourner vers Lucie. Cloé était à genoux, couverte de sang, et ne s’en rendit compte qu’a la lumière. Ce fut son tour d’échapper un hurlement d’effroi, le grand gaillard laissa échapper son téléphone et tomba à la reverse.

- Qu… Qu’est-ce qui se passe ici ! qu’est-ce qu’il se passe ! hurlait-il.

- Et… Et… plus important Hector, où est Vivianne ? demanda

- On… On s’est séparés tout à l’heure elle voulait chercher à l’étage, s’il n’y avait pas un truc lourd !

- il faut qu’on se barre ! je peux pas crever ici ! pas avant d’avoir pris la place de mon père ! criait Maxime déboussolé

- Où est Vivianne? On doit la prévenir, et la faire sortir d’ici elle aussi !

Soudainement le groupe se rendit compte qu’ils étaient encerclés par des mannequins les regards de toutes les têtes étaient dirigés vers eux. D’instinct ils se mirent à courir dans des directions opposées, avant de se retrouver seuls fouillant frénétiquement chaque pièces et ateliers. Un cri aigu déchira une nouvelle fois le silence, des cris paniqués et une fuite effrénée dans les couloirs, ce fut Vivianne essoufflé qui apparut face à Cloé. Ravie de la savoir sauve, elle la serra dans ses bras avant de se rendre compte qu’une présence approchait. Un pas lourd, bancal accompagné d’un bruit de raclement métallique au sol. Elles éclairèrent ce qui se trouve en face d’elles, et virent Lucie, les vêtements couverts de sang, perlant encore leur liquide, une masse dans une main, un long tournevis ensanglanté de l’autre

- Lucie ? Lucie c’est toi ? tu as trouvé la masse ? non. Comment vas-tu ? ne te force pas !

Elle n’eu pas de réponse de sa part. au fond d’elle, elle savait que quelque chose n’allait pas et n’osa pas s’approcher.

- Bordel, meuf tu m’as fait grave peur ! passe la masse qu’on puisse sortir !

Vivianne alla à sa rencontre. Soudainement l’ensanglanté se mit à bouger d’un mouvement sec, plantant le tournevis dans un son de viande. Le temps se suspendit, personne ne fit le moindre mouvement, pas même la victime commençant à ne plus pouvoir respirer,

- Lu…cie ? tenta la grande femme. Que… fait tu ? arrête, tu es en train de la tuer…

La jeune femme aux cheveux noirs retira son arme, se tourna lentement vers Cloé, et tenta le même mouvement. Cloé esquiva le coup par reflexe, et tomba à la renverse. Elle se figea en essayant de contempler le visage de la jeune femme, avant que le son de la masse raclant le sol ne la ramène à ses sens, et prit la fuite.

Elle n’y croyait pas, elle ne voulait pas y croire, et couru frénétiquement là où était le corps de la première victime. Sur place, il n’y avait plus que quelques taches de sang frais, avant de se retrouver face à Maxime, en boule dans un coin

- elle est morte… je peux pas crever… à l’aide… paniquait-il

- Maxime, Il prit peur et hurla d’éffroi, avant de se retourner subitement, le souffle court

- Shhhh. C’est moi ! je ne sais pas ce qui se passe, mais c’est Lucie la tueuse, et c’est aussi elle qui a la masse ! Je sais pas pourquoi mais elle est devenue hyper agressive

Au loin Hector poussa un long râle suivi de d’une résonance lourde de pas, les pas se stopèrent et les cri reprirent de plus belle, avant qu’un premier THUD ne réduisent les sons, puis un second, et finalement un troisième.

- Non… Non. Non ! Non nononon ! je veux pas crever ! complaignait-il en boucle, rapidement le bruit de la masse s’approchait, suivit des pas lourds. Voyant que son partenaire ne se calmait pas Cloé se cacha dans un casier, espérant quelle y soit en sécurité. Le son se rapprocha de plus en plus. De plus en plus, et une fois face au casier, tout s’arrêta. Lucie avait tourné la tête dans sa direction. Cloé devait réagir, elle devait sortir, et d’un coup ample ouvra la porte, le coup fit trébucher la meurtrière. La jeune femme bondit alors sur l’occasion pour arracher la masse des mains de l’ensanglantée, récupérer Maxime dans son coin et prendre la fuite loin du danger.

Frénétiquement, elle ouvrit un passage par une des fenêtres et tira son compagnon d’infortune hors du bâtiment. Le temps de s’éloigner pour se sentir en sécurité, les deux se rendirent compte que le bâtiment dans lequel ils étaient était en train de prendre feu, et sur le toit, regardant dans leur direction, un mannequin habillé des vêtements de Lucie et d’une grande perruque noire les observait, avant d’être lui aussi consumé par les flammes.

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